Face à la crise sanitaire, certains salariés dont les contrats de travail présentent des particularités ont pu bénéficier, exceptionnellement, de mesures liées à l'activité partielle. Ces mesures exceptionnelles ont démontré qu'un besoin plus durable existait pour ces cas. Le Gouvernement a donc décidé de pérenniser certaines mesures…
Il est désormais prévu que, pour le placement des salariés en activité partielle, soit prise en compte, en lieu et place de la durée légale du travail :
Dorénavant, pour les salariés ayant conclu une convention individuelle de forfait en heures incluant des heures supplémentaires et pour les salariés dont la durée de travail est supérieure à la durée légale en application d'une convention ou d'un accord collectif de travail, il est tenu compte des heures supplémentaires prévues par la convention de forfait ou par la convention ou l'accord collectif pour la détermination du nombre d'heures non travaillées indemnisées.
En ce qui concerne les salariés dont le temps de travail est décompté selon le régime d'équivalence, il est tenu compte des heures d'équivalence rémunérées pour le calcul de l'indemnité et de l'allocation d'activité partielle.
Quant aux salariés dont la durée du travail est décomptée en jours, la détermination du nombre d'heures prises en compte pour l'indemnité d'activité partielle et l'allocation d'activité partielle est effectuée en convertissant en heures un nombre de jours ou de demi-journées. Il est prévu que les modalités de cette conversion soient déterminées par décret.
Enfin, pour les salariés qui ne sont pas soumis aux dispositions légales ou conventionnelles relatives à la durée du travail, les modalités de calcul de l'indemnité et de l'allocation seront déterminées par décret.
Il est prévu que le placement en activité partielle des cadres dirigeants ne soit possible que dans le cas d'une fermeture temporaire totale ou partielle de leur établissement.
Pour ceux dont la rémunération est inférieure au salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC), il est prévu qu'ils reçoivent une indemnité horaire d'activité partielle, versée par leur employeur. L'employeur reçoit, alors, une allocation d'activité partielle d'un montant égal à l'indemnité d'activité partielle versée à ces salariés.
Pour les salariés en contrat d'apprentissage ou de professionnalisation dont la rémunération est supérieure ou égale au SMIC, le taux horaire de l'indemnité d'activité partielle qu'ils perçoivent ne peut être inférieur au taux horaire du SMIC.
Dès lors, le montant de l'allocation d'activité partielle dont bénéficie l'employeur est déterminé dans les conditions de droit commun.
Notez qu'un décret est venu préciser les modalités de calcul des indemnités et des allocations d'activité partielle pérennisées par la Loi de Finances pour 2022. Vous pouvez retrouver toutes les modalités correspondant aux différentes situations évoquées ici.
Coronavirus (COVID-19) et activité partielle : des mesures pérennisées © Copyright WebLex - 2022