La Loi de finances rectificative pour 2021 a été publiée ce 20 juillet 2021 et comporte quelques mesures destinées à soutenir les entreprises dans cette période de crise sanitaire et économique. Tour d'horizon des nouveautés à connaître…
En 2020, les aides versées par le fonds de solidarité étaient exonérées d'impôt sur les sociétés (IS), d'impôt sur le revenu (IR), ainsi que de toutes les contributions et cotisations sociales légales ou conventionnelles.
Pour les aides perçues à compter de l'année 2021 ou des exercices clos depuis le 1er janvier 2021, il est précisé que les exonérations d'IS, d'IR, de contributions et de cotisations sociales s'appliquent :
D'un point de vue fiscal, il ne doit pas non plus être tenu compte du montant de ces aides pour apprécier :
Notez que pour les aides à la reprise de fonds de commerce, les différentes exonérations et la non-prises en compte des montants versés pour l'appréciation de certains seuils ne seront effectivement applicables qu'à compter d'une date fixée par décret (non encore paru à ce jour).
A l'inverse, les exonérations fiscales et sociales ne s'appliquent pas :
En conséquence, ces aides doivent être prises en compte pour la détermination :
Dans le cadre de la crise sanitaire liée à la propagation du coronavirus (Covid-19), les abandons de loyers consentis à des entreprises locataires entre le 15 avril 2020 et le 31 décembre 2021 (au lieu du 30 juin 2021) ne sont pas pris en compte pour la détermination des revenus imposables du bailleur, qu'il s'agisse d'un particulier ou d'une entreprise.
Concrètement, si le bailleur :
Les communes et établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre (EPCI) peuvent, à titre exceptionnel, instituer un dégrèvement de taxe foncière sur les propriétés bâties due au titre de 2021 à raison des locaux utilisés par les établissements fermés administrativement de manière continue entre le 15 mars 2020 et le 8 juillet 2021 en raison de la crise sanitaire et pour lesquels les propriétaires ont accordé une remise totale de loyers au titre de 2020.
Cela suppose donc que les propriétaires en question souscrivent, avant le 1er novembre 2021, une déclaration au service des impôts accompagnée de la preuve :
Les communes ou EPCI qui souhaitent mettre en place ce dégrèvement doivent délibérer en ce sens, au plus tard le 1er octobre 2021.
Cet avantage fiscal porte sur la part de la taxe foncière revenant à la commune ou à l'EPCI. En revanche, il ne s'applique pas :
Enfin, retenez que comme de nombreux avantages fiscaux, ce dégrèvement est soumis au plafonnement applicable en matière de réglementation européenne sur les aides de minimis qui prévoit que le total des avantages fiscaux dont peut bénéficier une entreprise est limité à 200 000 € sur une période glissante de 3 ans.
Du 16 mars 2020 au 31 décembre 2021 (au lieu du 30 juin 2021), la garantie de l'Etat peut être accordée aux prêts consentis par les banques et les sociétés de financement aux commerçants, artisans, exploitants agricoles, professions libérales, micro-entrepreneurs, associations et fondations ayant une activité économique, sous réserve du respect de certaines conditions.
A compter du 1er juillet 2021, les caractéristiques de la garantie, notamment le fait générateur de son appel, ses modalités d'indemnisation, le cas échéant à titre provisionnel et les diligences que les établissements prêteurs ou les intermédiaires en financement participatif pour le compte des prêteurs doivent accomplir avant de pouvoir prétendre au paiement des sommes dues par l'Etat à son titre, sont définies par arrêté.
Bpifrance est chargée par l'Etat :
La garantie de l'Etat peut être accordée aux nouveaux financements octroyés à compter du 1er août 2020 par des établissements de crédit et des sociétés de financement à des entreprises immatriculées en France, au titre d'une ou plusieurs cessions de créances professionnelles qui interviennent jusqu'au 31 décembre 2021 (au lieu du 30 juin 2021) et résultent de commandes confirmées par ces entreprises.
Ces financements doivent respecter un cahier des charges défini par arrêté.
La date d'échéance finale de chaque financement couvert par cette garantie ne peut pas dépasser une date limite précisée par le cahier des charges et fixée au plus tard au 30 juin 2022 (au lieu du 31 décembre 2021).
A compter du 1er juillet 2021, les caractéristiques de la garantie, notamment le fait générateur de son appel, ses modalités d'indemnisation, le cas échéant à titre provisionnel et les diligences que les établissements de crédit et les sociétés de financement doivent accomplir avant de pouvoir prétendre au paiement des sommes dues par l'Etat sont définies par arrêté.
Les dispositions relatives au PGE telles que modifiées par la Loi de finances rectificative pour 2021, s'appliquent en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie Française et dans les Iles Wallis et Futuna.
Les entreprises particulièrement impactées par les conséquences économiques, financières et sociales de la propagation de l'épidémie de Covid-19 et des mesures prises pour limiter cette propagation peuvent, toutes conditions remplies, prétendre à l'octroi d'une aide financière mensuelle de la part du Fonds de solidarité.
Légalement instituée jusqu'au 16 février 2021, l'intervention du Fonds de solidarité est prolongée jusqu'au 31 août 2021.
Notez que sa durée d'intervention pourra être prolongée par décret pour une durée de 4 mois au plus.
Source : Loi de finances rectificative pour 2021 du 19 juillet 2021, n°2021-953 (articles 1, 8, 21, 23 et 28)
Coronavirus (COVID-19) : panorama des nouveautés fiscales pour 2021 © Copyright WebLex - 2021