La réglementation impose à tout exploitant d'une installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE) de notifier le préfet de l'arrêt de son activité. Cette même réglementation permet au préfet, s'il l'estime nécessaire pour la protection de l'environnement, de demander la réalisation de diagnostics complémentaires sur l'état du site. À certaines conditions…
Pour rappel, la réglementation impose non seulement à tout exploitant d'une installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE) de notifier le préfet de l'arrêt de son activité mais également, de remettre en état et de mettre en sécurité le site.
Dans une affaire récente, une société locataire d'un terrain exerce une activité de collecte et de tri de métaux et de déchets métalliques. Conformément à la réglementation relative aux ICPE, elle déclare à la préfecture la cessation définitive de son activité et lui fait également parvenir un dossier comprenant des diagnostics de l'état des milieux relatifs au site qu'elle exploitait.
Quelques années après, le préfet enjoint la société de réaliser un diagnostic complémentaire afin de déterminer les mesures de gestion permettant de supprimer ou de réduire la pollution sur le site… Ce que cette dernière conteste, rappelant :
Arguments approuvés par le juge ! La demande du préfet n'est donc pas légitime et doit être abandonnée.
Source : Arrêt du Conseil d'État du 17 octobre 2022, no 444388
ICPE : un diagnostic après remise en état sous condition © Copyright WebLex - 2022