Des associations contestent l'autorisation préfectorale relative à l'implantation d'un parc éolien dont est titulaire une société. Motif invoqué ? Des informations incomplètes sur les capacités financières de la structure en question. Mais un tel manquement est-il rédhibitoire ? Réponse du juge…
Une société souhaite construire un parc éolien et pour cela, sollicite et obtient l'autorisation du préfet. Une autorisation contestée par des associations qui rappellent, entres autres, que pour obtenir valablement ce document, il faut pouvoir justifier de ses capacités financières.
Plus précisément, la société est tenue de fournir à l'appui de sa demande, en vue de permettre l'information complète du public, des indications précises et étayées sur ses capacités techniques et financières.
Or ici, les informations fournies sont incomplètes. Dès lors, l'autorisation délivrée à la société n'est pas valable, estiment les associations.
« L'autorisation est valable ! », réplique la société : pour elle, les insuffisances relevées ne peuvent rendre l'autorisation irrégulière que si elles sont susceptibles d'exercer une influence sur le sens de la décision prise ou qu'elles ont pour effet de nuire à l'information complète du public. Ce qui n'est pas le cas ici, selon elle…
Ce que confirme le juge : les informations manquantes n'étant pas cruciales pour apprécier les capacités financières de la société, le recours des associations est rejeté… du moins sur ce point…
ICPE : êtes-vous capable ? - © Copyright WebLex