Les femmes font désormais l'objet d'une meilleure prise en charge en cas de fausse couche. Au programme : un aménagement des règles encadrant le versement des indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS), la mise en place d'une protection particulière contre le licenciement et une amélioration du suivi psychologique.
Il est désormais prévu qu'en cas de constat d'une incapacité de travail faisant suite à une interruption spontanée de grossesse (fausse couche) ayant eu lieu avant la 22e semaine d'aménorrhée, les indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS) sont accordées sans délai de carence.
Cette suppression du délai de carence est applicable aux arrêts de travail prescrits à compter d'une date prévue par décret (à venir) et, au plus tard, du 1er janvier 2024.
Cette mesure s'applique également aux professionnelles indépendantes et aux non-salariées des professions agricoles.
Depuis le 9 juillet 2023, il est interdit à l'employeur de rompre le contrat de travail d'une salariée pendant les 10 semaines suivant une fausse couche médicalement constatée ayant eu lieu entre la 14e et la 21e semaine d'aménorrhée incluses.
Notez toutefois qu'en cas de faute grave de l'intéressée, ou s'il est impossible de maintenir le contrat de travail pour un motif étranger à l'interruption spontanée de grossesse, l'employeur retrouvera la possibilité de rompre le contrat (toutes conditions par ailleurs remplies).
Les agences régionales de santé (ARS) ont également un rôle à jouer dans l'accompagnement des femmes victimes de fausse couche.
Ainsi, chaque agence régionale de santé (ARS) devra mettre en place un parcours associant des professionnels médicaux et des psychologues hospitaliers et libéraux, dans le cadre d'une approche pluridisciplinaire visant à mieux accompagner les femmes et, le cas échéant, leur partenaire, confrontés à une interruption spontanée de grossesse.
Ce parcours a pour objectifs, notamment :
Femmes victimes de fausse couche : quelle prise en charge ? - © Copyright WebLex