Une société à responsabilité limitée (SARL) dont l'associé unique est une personne physique fait l'objet d'un contrôle fiscal qui aboutit à un redressement au titre de l'impôt sur les sociétés. Sauf qu'elle n'est pas assujettie à cet impôt, conteste la société, qui refuse alors de payer les sommes réclamées… À tort ou à raison ?
À l'issue d'un contrôle fiscal, une société à responsabilité limitée (SARL) dont l'associé unique est une personne physique se voit réclamer un supplément d'impôt sur les sociétés (IS). « Impossible ! », conteste la société : la SARL n'est pas assujettie à l'IS… Elle est soumise à l'impôt sur le revenu (IR).
« Impossible ! », répond l'administration : si l'associé unique, personne physique, d'une SARL est par principe soumis à l'impôt sur le revenu (IR), il en va autrement si la SARL opte pour l'IS.
Or une option pour l'IS se matérialise soit :
Toutefois, une SARL dont l'associé unique est une personne physique est réputée avoir régulièrement opté pour l'IS si elle déclare dans ses statuts constitutifs relever de cet impôt et si, dès son premier exercice social, elle dépose ses déclarations de résultats sous le régime de cet impôt.
Ce qui est le cas ici, rétorque l'administration, statuts et déclarations de résultats de la SARL à l'appui.
Sauf que la gérante de la société a bel et bien indiqué sur le formulaire de création de la société que celle-ci relève de l'IR dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), insiste la société.
« Insuffisant ! », tranche le juge qui donne raison à l'administration et valide le redressement fiscal.
La mention de l'assujettissement de la SARL au régime de l'IS dans ses statuts et le dépôt des déclarations de résultats sous le régime de cet impôt suffisent à prouver son assujettissement à l'IS. La case cochée « assujettissement aux BIC » par une gérante qui, en outre, n'est pas associée de la société, est sans incidence.
Option pour l'impôt sur les sociétés : c'est écrit, c'est déclaré… c'est validé ! - © Copyright WebLex