Parce qu'il estime que la clause de non-concurrence qu'il a signée est invalide, l'actionnaire minoritaire et salarié d'une société décide d'en réclamer l'annulation. A tort ou à raison ?
Le salarié d'une société exerçant une activité de conseil en technologie digitale en devient actionnaire minoritaire.
Il signe un pacte d'actionnaires, qui comprend une clause de non-concurrence prévoyant qu'il s'engage à ne pas détenir ou être lié ou rémunéré par une société concurrente pendant toute la durée de sa qualité d'actionnaire et un an après celle-ci, sur l'ensemble du territoire de l'Union européenne.
En cas de violation de la clause, il est prévu qu'il s'engage à vendre ses actions à l'actionnaire majoritaire de la société.
Peu de temps après, lui reprochant justement une violation de cette clause, la société réclame le rachat forcé de ses actions par l'actionnaire majoritaire.
« Sauf que la clause de non-concurrence est nulle », rétorque l'ex-salarié et actionnaire minoritaire, qui indique :
Or, il rappelle avoir signé cette clause en sa qualité certes d'actionnaire minoritaire, mais également de salarié. Et la clause de non-concurrence signée par un salarié n'est valide qu'à la condition de comporter une réelle contrepartie financière !
Ce que confirme le juge, qui rappelle que la clause de non-concurrence doit, pour être valide :
Puisque tel n'est pas le cas ici, la clause de non-concurrence est nulle.
Source : Arrêt de la Cour d'appel de Paris du 21 octobre 2021, n° 18/21284 (NP)
Pacte d'actionnaires : attention à la clause de non-concurrence ! © Copyright WebLex - 2021