Au cours du contrôle fiscal d'une entreprise d'achat-revente de voitures, l'administration constate que certaines recettes n'ont pas été déclarées. Elle rectifie le bénéfice de l'entreprise et l'impôt personnel du dirigeant. En cause, ici, la pratique des « reprises de véhicules »…
Au cours d'un contrôle fiscal, l'administration se penche sur la comptabilité d'une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) qui exerce une activité d'achat et revente de véhicules d'occasion.
Parce que le dirigeant n'a pas déclaré toutes les recettes perçues par l'EURL, l'administration fiscale le taxe personnellement au titre des revenus « réputés distribués ».
« Une erreur ! », selon le dirigeant qui rappelle que pour être qualifiés de revenus réputés distribués encore aurait-il fallu que les sommes litigieuses aient été mises à sa disposition. Ce qui n'est pas le cas ici, insiste le dirigeant : une part des bénéfices réalisés a été réinvestie dans l'entreprise puisque de nombreuses ventes ont été payées par la reprise d'un véhicule.
Sauf que le gain réalisé lors de la vente d'un véhicule ayant fait l'objet d'une reprise est identique à celui réalisé lors de la vente d'un véhicule acquis sans reprise.
D'autant que rien ne prouve ici que les véhicules repris soient conservés en stock, faute d'avoir été vendus dans le même exercice comptable que leurs reprises.
Ce que confirme le juge qui maintient le redressement : aucun élément ne permet de prouver que certains véhicules repris soient conservés en stock de sorte que les sommes en cause n'auraient pas été désinvesties de l'entreprise.
Revenus « réputés distribués » : le sont-ils vraiment ? - © Copyright WebLex