Actu juridique

Bandeau général
22/05/2024

Réduflation : la transparence est de mise !

L'inflation se faisant de plus en plus sentir sur les finances des consommateurs et ceux-ci se montrant plus regardants sur les prix, de nouvelles méthodes émergent chez les professionnels dans le but d'optimiser les achats : on parle de « shrinkflation » ou de « réduflation ». Des méthodes pour lesquelles il va falloir être transparent…


Information des consommateurs : quand le panier est plus léger…

L'inflation ayant eu un impact important sur les prix des produits de consommation commune, les consommateurs deviennent de plus en plus regardants sur le coût de leurs achats.

C'est dans ce contexte que s'est développée la « réduflation » ou « shrinkflation », une pratique consistant à commercialiser un produit ayant subi une réduction peu perceptible de sa quantité tout en maintenant son prix initial.

Cette méthode est critiquée puisqu'elle peut amener le consommateur à penser qu'il achète un produit qu'il connait à un prix habituel sans s'apercevoir que le coût en a augmenté.

C'est pourquoi le Gouvernement a décidé de prendre des mesures pour améliorer l'information des consommateurs quand ce genre de cas se présente.

À partir du 1er juillet 2024, les acteurs de la distribution de produits de grande consommation qui exploitent un magasin dont la surface de vente est supérieure à 400 m² devront directement avertir les consommateurs lorsqu'un produit sera concerné par la réduflation.

Ils devront faire apparaitre sur le produit ou sur un affichage à proximité une mention faisant état de l'évolution du coût du produit selon les termes suivants : « Pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au (préciser l'unité de mesure concernée) a augmenté de …% ou …€. »

Cette mention devra apparaitre dans une dimension similaire à celle de l'affichage du prix du produit et devra être maintenue pendant 2 mois à compter de la mise en vente du produit dans sa quantité réduite.

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22/05/2024

IVG par une sage-femme en établissement de santé : l'encadrement évolue…

La pratique des interruptions volontaires de grossesse (IVG) par les sages-femmes en établissement de santé est strictement encadrée. Les conditions de cet encadrement évoluent. Quel est-il désormais ?

Pratique des IVG par les sages-femmes : sur attestation !

Depuis le 25 avril 2024, une sage-femme peut effectuer des interruptions volontaires de grossesse (IVG) par méthode instrumentale en établissement de santé à condition de justifier d'une compétence professionnelle adaptée.

Cette compétence professionnelle adaptée doit être attestée par le suivi d'une formation théorique et pratique à l'IVG par méthode instrumentale et à la conduite à tenir en cas de complications liées à l'IVG.

Notez que le directeur de l'établissement de santé au sein duquel est réalisée la formation pratique doit remettre une attestation de formation à la sage-femme, sur justificatif du responsable médical du service.

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21/05/2024

Le portefeuille européen d'identité numérique : bientôt une réalité !

Parmi les projets européens en matière d'intégration numérique, l'Union européenne a publié un texte important sur un sujet attendu : le portefeuille européen d'identité numérique. En quoi consiste cette nouveauté ? Quelles en sont les implications concrètes ?

Identité numérique : transparence, sécurité, interopérabilité, accompagnement

Pour rappel, l'identité numérique correspond aux identifiants permettant à une personne de s'authentifier pour accéder à des services en ligne, comme France Connect.

Un règlement européen est intervenu sur la question de l'identité numérique. Objectif : créer un portefeuille européen d'identité numérique, sécurisé et reconnu par tous les États membres.

Pour cela, les États ont 24 mois à partir du 20 mai 2024 pour mettre en place au moins un dispositif de portefeuille pour leurs citoyens qui répond à toutes les exigences de protection et de cybersécurité de l'UE. Pour les aider et mettre en place un système harmonisé, la Commission doit encore publier ses lignes directrices et recommandations.

Concrètement, les utilisateurs pourront utiliser gratuitement ce portefeuille pour s'identifier tout en évitant de communiquer des informations personnelles. Ce dispositif sera facultatif, c'est-à-dire qu'un utilisateur ne pourra pas se voir refuser l'accès à un service parce qu'il n'utilise pas le portefeuille européen. De même, il pourra à tout moment se retirer de ce dispositif ou transférer ses données sur un autre portefeuille européen si l'État en propose plusieurs.

Les informations stockées (diplômes, pièce d'identité, etc.) devront avoir la même valeur que leur version papier.

Le portefeuille numérique devra appliquer le principe de « divulgation sélective ». Autrement dit, seules les informations nécessaires à l'authentification seront transmises.

Notez que l'accessibilité devra être assurée via la mise en place de formation pour les personnes les moins à l'aise avec les outils numériques et par des interfaces adaptées aux personnes handicapées.

Parce que la transparence est le maître mot de ce portefeuille, les États devront rendre public leur code source, le rendant ainsi accessible à toute personne désireuse de le lire.

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21/05/2024

Organisateurs d'épreuves théoriques du permis de conduire : du nouveau !

Depuis quelques années, pour raccourcir les délais pour passer le permis de conduire, des centres d'examens privés peuvent faire passer l'épreuve théorique, à condition d'obtenir un agrément. Un agrément dont le cahier des charges vient d'évoluer…

Un nouveau cahier des charges pour obtenir l'agrément ministériel !

Pour rappel, normalement, ce sont les inspecteurs du permis de conduire qui font passer l'épreuve théorique (appelée « code »). Mais, trop peu nombreux, ils se sont retrouvés dépassés face au nombre important de candidats souhaitant obtenir ou devant repasser le permis de conduire.

D'où la décision de permettre à des organismes privés d'organiser l'épreuve théorique du permis de conduire. Pour cela, il est nécessaire d'obtenir un agrément ministériel.

Un nouveau cahier des charges à respecter pour obtenir cet agrément vient de voir le jour, en vigueur depuis le 4 mai 2024. Notez que les organismes déjà détenteur d'un agrément ont jusqu'au 4 juillet 2024 pour se mettre en conformité avec la nouvelle réglementation.

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21/05/2024

Compétitions sportives : de nouvelles mesures pour lutter contre les faux billets

En 2022, une compétition sportive organisée en France a donné lieu à des incidents en raison d'un nombre important de spectateurs détenteurs de faux billets. Pour que cela ne se reproduise plus, une loi a vu le jour en 2023, dont le dispositif devait être précisé. C'est désormais chose faite !

Compétitions sportives : le numérique pour lutter contre les fraudeurs

Les organisateurs de certaines manifestations sportives débutant à compter du 1er juillet 2024 seront soumis à une obligation de prévoir des titres d'accès nominatifs, dématérialisés et infalsifiables.

Pour être valable, le titre d'accès doit remplir l'ensemble des conditions suivantes :

  • il comporte le nom de la personne ou de l'entreprise qui en est le premier acquéreur ou le détenteur ;
  • il est cessible par voie électronique ;
  • il permet d'accéder au lieu de la manifestation sportive sur sa présentation au format numérique ou, à défaut, d'une édition papier réalisée à partir du format numérique ;
  • il permet de s'assurer de sa validité.

Seront concernées les manifestations sportives exposées, par leur nature ou par leurs circonstances particulières, à un risque de fraude.

Ce sera le cas lorsque le nombre de spectateurs est supérieur aux seuils suivants :

  • 8 000 pour les manifestations organisées dans une enceinte sportive couverte ;
  • 20 000 pour les manifestations organisées dans une enceinte sportive de plein air ;
  • 8 000 pour les manifestations organisées hors enceinte sportive.

Par ailleurs, le risque de fraude auquel est exposée une manifestation sportive s'apprécie en considération :

  • de son ampleur, notamment en raison de sa dimension nationale ou internationale ;
  • de son écho médiatique ;
  • des fraudes dont elle a pu faire l'objet par le passé ;
  • de la présence attendue, aux abords de la manifestation, d'un nombre élevé de personnes susceptibles d'être dépourvues de titres d'accès ;
  • de l'adéquation des modalités d'accès et de contrôle en amont de la manifestation avec le nombre de spectateurs attendus.

Notez qu'un arrêté ministériel à venir listera les évènements concernés par cette nouvelle obligation.

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21/05/2024

EHPAD : des caméras de vidéosurveillance dans les chambres ?

Alors que plusieurs affaires concernant des mauvais traitements sur des personnes âgées dans des EHPAD ont fait l'actualité, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) a décidé de publier ses recommandations en matière de vidéosurveillance dans ces établissements. Et notamment lorsqu'elle est mise en place dans les chambres des patients…

Caméras dans la chambre des patients : nécessité d'un cadre raisonnable

Plusieurs affaires ont secoué l'actualité en mettant en évidence les mauvais traitements que pouvaient recevoir certains patients résidant dans des EHPAD.

Ces affaires ont amené le Gouvernement et l'administration à se saisir de la situation pour faire un point sur ces évènements et y apporter une réponse.

Dans ce contexte général de remise à plat, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) a été interrogée sur la question de l'installation de systèmes de vidéosurveillance dans la chambre des patients.

Elle rappelle que, par principe, il est interdit de procéder à ce genre d'installation, même lorsque certains établissements le justifient comme un moyen d'améliorer les services proposés aux patients, notamment en permettant des interventions plus rapides en cas de chutes.

Mais la CNIL rappelle également qu'un tempérament existe à cette interdiction. En effet, l'installation d'une vidéosurveillance dans la chambre d'un patient peut être envisagée pour la sécurité des personnes hébergées dans le cadre d'une enquête pour maltraitance lorsqu'il y a des suspicions étayées de mauvais traitement et que d'autres procédures d'enquêtes n'ont pas permis de les établir.

La CNIL détaille également les précautions qui doivent être prises lorsque ce type d'installation est envisagé, notamment :

  • limiter dans le temps l'activation des caméras ;
  • désactiver le système lors des visites des proches (hors suspicion de maltraitances commises par eux) ;
  • établir et appliquer un cadre interne quant aux conditions justifiant l'installation du dispositif ;
  • informer les salariés de la présence de vidéosurveillance dans les chambres ;
  • recueillir le consentement des patients ;
  • flouter tant que possible les patients lorsque des soins intimes leur sont prodigués dans leur lit ;
  • prévoir la présence de la vidéosurveillance dans le règlement intérieur de l'établissement ;
  • sensibiliser et former les personnels chargés d'opérer la vidéosurveillance.

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20/05/2024

Dérives sectaires : quoi de neuf ?

Depuis quelques années, les dérives sectaires ont évolué et augmenté : aux dérives religieuses, se sont ajoutées les dérives venant des domaines de la santé, de l'alimentation, du bien-être, du développement personnel, du coaching, etc. Des dérives qui profitent des réseaux sociaux pour se développer. Pour y remédier, une loi vient d'être publiée…

Panorama des mesures pour lutter contre les dérives sectaires

Début mai 2024, une loi visant à renforcer la lutte contre les dérives sectaires et à améliorer l'accompagnement des victimes a été publiée. Voici les principales mesures qu'il faut retenir :

  • création d'un délit de placement ou maintien dans un état de sujétion psychologique ou physique ;
  • création de la circonstance aggravante de sujétion psychologique ou physique pour de nouveaux crimes et délits (meurtre, actes de torture et de barbarie, violences et escroquerie) ;
  • création d'un délit de provocation à l'abandon ou à l'abstention de soins et d'un délit à l'adoption de pratiques risquées pour la santé (exposant à un risque immédiat de mort ou de blessures graves) ;
  • création de nouvelles circonstances aggravantes liées aux dérives sectaires dans le cadre de « thérapies de conversion » (si la victime est en état de sujétion, si l'infraction est commise par un « gourou », etc.) ;
  • l'exercice illégal de la médecine ou de pratiques commerciales trompeuses via internet sont plus sévèrement sanctionnés (jusqu'à 5 ans de prison et 75 000 € d'amende) ;
  • le juge doit informer sans délai les ordres concernés (médecins, pharmaciens, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, etc.) des décisions judiciaires prises contre des praticiens impliqués dans des dérives sectaires ;
  • les associations peuvent se constituer en partie civile pour des infractions à caractère sectaire, sur agrément (seule l'UNADFI pouvait le faire actuellement) ;
  • le délai de prescription en cas d'abus de faiblesse ou de délit de sujétion sur un enfant est porté de 6 à 10 ans ;
  • ouverture d'une nouvelle possibilité de dérogation au secret médical spécifiquement dédiée aux dérives sectaires ;
  • exclusion des organismes condamnés pour dérives sectaires du bénéfice des dons ouvrant droit à des avantages fiscaux ;
  • obligation des fournisseurs d'accès à internet (FAI) et des hébergeurs de contenus en ligne de concourir à la lutte contre les abus de faiblesse et le délit de sujétion.

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20/05/2024

Réseaux internet publics : le point sur les données

De plus en plus d'établissements et de lieux recevant du public proposent l'accès à un réseau internet public. Une offre qui emporte le respect de certaines obligations, notamment au regard des données et de leur conservation. Ce que vient de rappeler la CNIL, en ajoutant quelques précisions…

Réseaux internet publics : un régime spécial de conservation des données

Il est désormais commun de se voir proposer une connexion à un réseau internet publics dans différents lieux recevant du public.

Parfois gratuits, parfois payants, simples d'accès ou nécessitant une inscription, ces réseaux entrainent certaines obligations pour les entités qui les proposent, et notamment celle de conserver certaines des données relatives à l'utilisation de ces réseaux.

Sont visées plus précisément les données dites « techniques », c'est-à-dire :

  • les adresses IP ;
  • les dates et heures de connexion ;
  • les durées de connexions ;
  • etc.

Ces données pouvant servir à l'occasion d'enquêtes diligentées par les forces de l'ordre, ceux qui fournissent ces réseaux publics sont tenus de les conserver.

Pour autant, comme le rappelle la Commission nationale sur l'informatique et les libertés (CNIL), ces données restent des données à caractère personnel qui doivent faire l'objet d'une attention particulière.

C'est pourquoi il est nécessaire de limiter le traitement de ces données au strict minimum nécessaire. Ce qui implique notamment d'adapter la durée de conservation de ces données aux buts poursuivis.

La CNIL détaille donc les durées recommandées par type de données, qui vont dans ce cadre de 3 mois à 5 ans selon les cas.

La Commission rappelle également que conformément aux règles relatives aux données personnelles, les personnes concernées conservent des droits vis-à-vis de ces données (droit d'accès, droit de rectification, etc.) et peuvent se rapprocher du responsable de traitement pour les exercer.

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20/05/2024

Retard de vol : indemnisation automatique ?

La Cour de justice de l'Union européenne vient préciser les conditions d'indemnisations de passagers ne se présentant pas à l'enregistrement en cas de vol tardif de plus de 3 heures de retard... Focus

Renoncement à se présenter à un vol tardif : attention !

Un passager aérien, en raison d'un retard important annoncé sur un vol réservé entre l'Espagne et l'Allemagne, a décidé de ne pas embarquer sur ce vol et ne s'est pas présenté à l'enregistrement. Finalement, ce vol arrive avec 3 heures et 32 minutes de retard.

Le passager a, quant à lui, réservé un second vol et atteint sa destination finale avec moins de 3 heures de retard par rapport à son heure d'arrivée initiale.

Le passager demande tout de même une indemnisation de son premier vol, au titre des 3 heures réglementaires de retard dépassé.

Le juge allemand se pose alors la question suivante : un passager ne se présentant pas à l'enregistrement d'un vol tardif peut-il tout de même être indemnisé ?

« Absolument pas ! », affirme le juge européen, qui considère que le passager, ne s'étant pas présenté à l'enregistrement, n'a pas subi un préjudice « sérieux » de perte de temps permettant l'ouverture d'une indemnisation forfaitaire.

D'autant que ce passager est arrivé à destination avec un second vol de remplacement, avec moins de 3 heures de retard…

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17/05/2024

DPE : les assouplissements annoncés arrivent…

Pour rappel, le Gouvernement a annoncé de nouveaux aménagements pour le diagnostic de performance énergétique (DPE), en raison d'incohérences pratiques engendrées par la réforme de 2021. Ces incohérences vont (enfin) prendre fin…

Rénovation énergétique des logements : un DPE (enfin) revu et corrigé !

Pour mémoire, afin d'améliorer l'efficacité de la rénovation énergétique des logements, le diagnostic de performance énergétique (DPE) a fait l'objet d'une réforme en 2021 : il s'agissait de fixer un seuil minimum de performance énergétique pour définir ce qu'est un « logement décent ».

Ainsi, pour qu'un logement soit considéré comme décent, il doit :

  • depuis le 1er janvier 2023, avoir une consommation d'énergie exprimée en énergie finale, inférieure à 450 kWhEF/m²/an ;
  • à partir du 1er janvier 2025, atteindre au moins la classe F du DPE ;
  • à partir du 1er janvier 2028, atteindre au moins la classe E du DPE ;
  • à partir du 1er janvier 2034, atteindre au moins la classe D du DPE.

Cette réforme a toutefois eu une conséquence négative imprévue : les logements de petites surfaces se sont retrouvés moins bien classés que la moyenne par le DPE, notamment en raison d'une consommation d'eau chaude sanitaire ramenée au m² plus importante.

De nouveaux aménagements du DPE ont donc été annoncés, visant à corriger les seuils de DPE pour les rendre plus équitables pour les logements d'une surface inférieure à 40 m² qui devaient être définis dans un arrêté ministériel à venir.

Cet arrêté vient de paraître : il est consultable ici. Notez que ces aménagements seront applicables à compter du 1er juillet 2024.

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17/05/2024

PAC : prolongation des télédéclarations

Pour pouvoir bénéficier des aides accordées par la Politique agricole commune (PAC), les agriculteurs doivent faire leur demande en ligne avant une certaine date. Un délai supplémentaire est accordé pour certaines aides. Qu'en est-il ?

PAC : un sursis pour les aides découplées

Le versement des aides accordées par la Politique agricole commune (PAC) suppose que les agriculteurs effectuent une télédéclaration à l'occasion de campagnes annuelles.

Effectuer leur télédéclaration en dehors des dates limites de ces campagnes exposent les professionnels à des pénalités de retard.

La campagne de télédéclaration pour 2024 devait prendre fin au 15 mai 2024. Cependant, le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a décidé de jouer les prolongations.

Ainsi, pour les aides liées à la surface, également appelées « aides découplées », la date limite de dépôt des dossiers est portée au 24 mai 2024.

Les autres types d'aides ne sont pas concernés par ce report.

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16/05/2024

Station-service : quand le carburant comporte de l'eau…

Un défaut de construction dans une station-service permet à l'eau de s'infiltrer dans le carburant, causant finalement une perte d'exploitation de 4 ans pour l'exploitant de la station. Une perte indemnisable ? Pas si sûr, selon la société ayant construit la station-service, à la lecture du contrat la liant à l'exploitant…

Perte d'exploitation et responsabilité : il y a de l'eau dans le gaz !

L'exploitant d'un hypermarché confie à un constructeur la réalisation d'une nouvelle station-service. Dans les mois qui suivent son ouverture, de nombreux automobilistes se plaignent : une analyse est effectuée, et… surprise ! Une concentration d'eau anormalement élevée est retrouvée dans le carburant.

La société de construction intervient alors pour changer un joint défaillant dans la cuve, en précisant à l'exploitant de l'hypermarché qu'aucun contrôle n'est nécessaire avant la remise en fonctionnement de la station-service.

Pourtant, celle-ci va rester en arrêt plus de 4 ans, la teneur en eau du carburant étant toujours anormale…

C'est finalement l'intervention d'un tiers, qui va procéder à la vidange et au nettoyage de tous les compartiments de la cuve, qui va permettre sa remise en service.

Mécontent, l'exploitant de l'hypermarché, qui considère que le constructeur est responsable de cet arrêt, réclame une indemnisation pour l'ensemble des pertes subies pendant les 4 ans de fermeture de la station.

« Non ! », conteste le constructeur, qui rappelle, entre autres arguments, la présence d'une clause limitative de responsabilité jouant ici en sa faveur puisqu'elle exclut sa participation à d'éventuelles pertes d'exploitation si sa responsabilité décennale est engagée.

Sauf qu'une clause excluant ou limitant les responsabilités légales et les garanties prévues pour les constructeurs est illicite, réplique l'exploitant de l'hypermarché…

Ce que confirme le juge : la responsabilité de la société de construction étant bien engagée puisqu'elle a failli à son obligation de fournir une installation apte à délivrer de l'essence non polluée par de l'eau, l'exploitant de l'hypermarché a droit à une indemnisation !

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