Le coin du dirigeant

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07/01/2022

Emploi d'un salarié à l'extérieur du domicile = crédit d'impôt ?

Les prestations réalisées à l'extérieur de votre résidence, lorsqu'elles sont comprises dans un ensemble de services incluant des activités effectuées à résidence vous permettent-elles de bénéficier d'un crédit d'impôt sur le revenu ? Une réponse définitive vient d'être apportée à ce sujet…


Un crédit d'impôt pour certaines prestations réalisées hors du domicile !

Pour rappel, les particuliers qui bénéficient de services à la personne à leur résidence (principale ou secondaire) peuvent bénéficier, au titre des dépenses engagées dans ce cadre et sous réserve du respect de diverses conditions, d'un crédit d'impôt sur le revenu.

En principe, cet avantage fiscal ne vise que les services à la personne réalisés à la résidence du particulier située en France (ou sous conditions, à la résidence de l'un de ses ascendants).

Toutefois, dès l'imposition des revenus de l'année 2021, les prestations réalisées à l'extérieur de la résidence comprises dans un ensemble de services souscrit par la personne incluant des activités effectuées à résidence pourront ouvrir droit, toutes conditions remplies, au bénéfice de l'avantage fiscal.

A titre d'exemple, l'accompagnement des enfants sur le lieu d'une activité périscolaire est donc éligible au crédit d'impôt à partir du moment où il est lié à la garde d'enfants à domicile.

En outre, les services de téléassistance et de visio-assistance souscrits par des personnes âgées, handicapées ou qui ont besoin d'une aide personnelle à leur domicile ou d'une aide à la mobilité, qui se matérialisent par la détection d'un accident à domicile et son signalement à une tierce personne ou au corps médical, sont considérés comme des services fournis à la résidence et ce, même s'ils ne sont pas compris dans un ensemble de services incluant des activités effectuées à résidence.

Enfin, retenez que le plafonnement des dépenses éligibles au crédit d'impôt, fixé à 12 000 € (sauf exceptions) est complété. En plus de cette limite, il est désormais prévu que :

  • le montant total des travaux de petit bricolage est plafonné à 500 € par an et par foyer fiscal, étant entendu que la durée d'une intervention de petit bricolage ne peut excéder 2 heures ;
  • le montant de l'assistance informatique et Internet à domicile est plafonné à 3 000 € par an et par foyer fiscal ;
  • le montant des interventions de petits travaux de jardinage des particuliers est plafonné à 5 000 € par an et par foyer fiscal.

Source : Loi de finances pour 2022 du 30 décembre 2021, n°2021-1900 (article 3)

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05/01/2022

2022 : les principales nouveautés pour les travailleurs indépendants

La loi de finances pour 2022 et la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022 ont toutes 2 été publiées fin décembre 2021. Elles contiennent de nombreuses mesures intéressant les travailleurs indépendants : voici un rapide résumé des principales mesures nouvellement adoptées qui peuvent vous concerner...


Des nouveautés « sociales »

  • Entreprise d'insertion par le travail indépendant

Il est prévu que l'État puisse expérimenter l'élargissement des formes d'insertion par l'activité économique au travail indépendant, pendant une durée de 5 ans à compter du 23 décembre 2018, soit jusqu'au 23 décembre 2023.

  • Conjoint collaborateur

Les dispositions qui visent les conjoints et partenaires de Pacs des chefs d'entreprise qui travaillent dans l'entreprise familiale sont ouvertes aux concubins.

De plus, depuis le 1er janvier 2022 :

  • le statut du conjoint collaborateur ne peut être conservé que pendant 5 ans ;
  • les modalités de calcul des cotisations sociales du conjoint collaborateur d'un micro-entrepreneur sont simplifiées.
  • Cotisations sociales

Attestation de vigilance

Une attestation de vigilance provisoire pourra être délivrée aux travailleurs indépendants qui débutent leur activité et qui ne sont pas encore tenus de déclarer ou payer des cotisations et contributions sociales, dès lors que :

  • l'activité a été régulièrement déclarée ;
  • l'ensemble des formalités et procédures relatives à la création d'activité ont bien été respectées.

Estimation des revenus

Un travailleur indépendant peut faire une estimation de son revenu et calculer ses cotisations provisionnelles sur la base de ce dernier. Jusqu'à présent, lorsque le revenu définitif était supérieur de plus d'un tiers à celui estimé, une majoration de retard pouvait être appliquée.

Cette majoration est désormais supprimée.

Modulation des acomptes

L'expérimentation permettant aux travailleurs indépendants volontaires de moduler, en temps réel, leurs acomptes de cotisations est prolongée jusqu'au 31 décembre 2023.

Unification du recouvrement

A compter du 1er janvier 2023, les cotisations et contributions sociales relatives à l'assurance vieillesse de base, de retraite complémentaire et d'invalidité-décès des professions libérales seront recouvrées par les Urssaf.

Cotisations vieillesse

Les professionnels qui exerçaient, avant le 1er janvier 2018, une activité qui relève désormais du régime de retraite de base des indépendants ou des professions libérales, et qui n'entraînait aucune affiliation à un régime obligatoire durant les périodes où elle était exercée, vont pouvoir racheter des trimestres de retraite de base.

  • Indemnités journalières de Sécurité sociale

A compter du 1er janvier 2022, le maintien des droits aux indemnités journalières (IJ) maladie pour les travailleurs indépendants qui reprennent une activité indépendante est élargi, même lorsque le calcul des prestations indique une indemnité nulle.

  • Congé paternité et congé d'adoption

Les durées de congé paternité et de congé d'adoption applicables aux salariés sont désormais applicables au père collaborateur libéral, ainsi qu'au conjoint ou concubin collaborateur libéral de la mère (pour le congé paternité), et au collaborateur libéral pour le congé d'adoption.

  • Travailleurs indépendants des plateformes Web

Dans le cadre du dialogue social, les plateformes Web pourront, à compter du 1er janvier 2023, proposer aux travailleurs indépendants des prestations de protection sociale complémentaires.

En outre, les indépendants exerçant, via les plateformes Web, une activité de conduite d'une voiture de transport avec chauffeur ou de livraison de marchandises peuvent opter, sous conditions, pour une affiliation au régime général de la Sécurité sociale.

Source :

  • Loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022 du 23 décembre 2021, n°2021-1754
  • Loi de finances pour 2022 du 30 décembre 2021, n°2021-1900

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05/01/2022

2022 : les principales nouveautés pour les particuliers

La loi de finances pour 2022 et la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022 ont toutes 2 été publiées fin décembre 2021. Et, comme tous les ans, elles contiennent de nombreuses mesures intéressant les particuliers : voici un rapide résumé des principales mesures nouvellement adoptées qui peuvent vous concerner...


Les nouveautés fiscales

  • Modalités de calcul de l'impôt sur le revenu

Système du quotient

Comme chaque année, le barème de l'impôt sur le revenu (IR), les taux de prélèvement à la source, les avantages liés aux enfants majeurs, l'avantage lié au quotient familial et la décote sont revus.

Mais au-delà de ça, le système du quotient est lui-même aménagé. Désormais, il est prévu que le revenu exceptionnel ou différé soumis au système du quotient est le revenu « net ».

Plus-value et abattement de 500 000 €

Pour bénéficier de l'abattement de 500 000 €, le dirigeant doit normalement cesser toute fonction et faire valoir ses droits à la retraite dans les 2 ans qui suivent ou précédent la vente.

Ce délai est porté à 3 ans si :

  • le vendeur a fait valoir ses droits à la retraite entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2021 ;
  • le départ à la retraite est antérieur à la vente.

Cryptomonnaies

Pour les cessions réalisées à compter du 1er janvier 2023, les profits réalisés à l'occasion de l'achat, de la vente ou de l'échange de cryptomonnaies peuvent être qualifiés de "professionnels" et imposés dans la catégorie des BNC (bénéfices non commerciaux), sous conditions.

Concernant les gains « occasionnels » normalement soumis au prélèvement forfaitaire unique au taux de 30 %, ils peuvent être soumis au barème progressif de l'impôt sur le revenu, pour les cessions réalisées à compter du 1er janvier 2023.

  • Crédits et réductions d'impôt sur le revenu

Crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile

Les prestations réalisées à l'extérieur de la résidence, lorsqu'elles sont comprises dans un ensemble de services souscrit par le contribuable incluant des activités effectuées à résidence, sont désormais éligibles au crédit d'impôt.

Crédit d'impôt pour un 1er abonnement presse

A compter d'une date fixée par décret, l'application de cet avantage fiscal est prolongée jusqu'au 31 décembre 2023 (au lieu du 31 décembre 2022).

Réduction d'impôt au titre des souscriptions au capital d'entreprises de presse

Cette réduction d'impôt est prolongée pour 3 ans, soit jusqu'au 31 décembre 2024.

Réduction d'impôt pour dons

Pour chacune des années 2020 à 2023, si le don est effectué au profit d'une association dont l'objet est de fournir des repas ou des soins ou de favoriser le logement au bénéfice de personnes en difficulté, la réduction d'impôt sera égale à 75 % du montant du versement retenu dans la limite de 1 000 €.

  • Impôts locaux

Contribution à l'audiovisuel public

Pour 2022, le montant de la contribution à l'audiovisuel public est de 138 € en France métropolitaine et 88 € dans les départements d'Outre-mer.

  • Gestion du patrimoine immobilier

Dispositif Censi-Bouvard

Cet avantage fiscal est prolongé pour une année supplémentaire, soit jusqu'au 31 décembre 2022.

Dispositif Denormandie

Cet avantage fiscal est prorogé pour une année supplémentaire et s'appliquera aux investissements réalisés jusqu'au 31 décembre 2023.

Dispositif Pinel « Bretagne »

A titre dérogatoire, il est prévu, jusqu'au 31 décembre 2024, que pour les logements situés dans la région Bretagne, la réduction d'impôt Pinel s'applique exclusivement aux logements situés dans des communes connaissant une tension élevée du marché locatif.

Dispositif Cosse

Le dispositif « Cosse » prévoit le bénéfice d'une déduction forfaitaire pour les bailleurs qui louent un logement pour lequel ils ont signé, entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2022, un conventionnement avec l'Agence nationale de l'habitat.

Ce dispositif est transformé, dès le 1er janvier 2022, en une nouvelle réduction d'impôt sur le revenu.

Taxe d'aménagement

Depuis le 1er janvier 2022, est exonérée de la taxe d'aménagement la reconstruction sur un même terrain :

  • soit à l'identique d'un bâtiment détruit ou démoli depuis moins de 10 ans ;
  • soit de locaux sinistrés comprenant, à surface de plancher égale, des aménagements rendus nécessaires en application des dispositions d'urbanisme.
  • Mesures diverses

Obligation déclarative

Il est prévu, en 2026, la mise en place d'une réforme relative à la révision des valeurs locatives des locaux d'habitation. Dans ce cadre, les propriétaires de biens donnés en location doivent, avant le 1er juillet 2023, déclarer à l'administration fiscale les informations relatives à chacune de leurs propriétés.

Cette obligation concerne également les propriétaires de locaux d'habitation présentant un caractère exceptionnel (comme les châteaux ou maisons classés ou inscrits à l'inventaire des monuments historiques).

Prêt à taux zéro

Ce dispositif est prolongé d'une année et s'appliquera donc aux achats de logements jusqu'au 31 décembre 2023.


Les nouveautés sociales

  • Contrat d'engagement jeune

A compter du 1er mars 2022, tout jeune de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus pour les travailleurs handicapés), qui rencontre des difficultés d'accès à l'emploi durable, qui n'est pas étudiant et qui ne suit pas une formation, va pouvoir bénéficier, sous réserve du respect de certaines conditions, d'un contrat d'engagement jeune.

  • Retraite

Depuis le 1er janvier 2022, le dispositif de retraite progressive est ouvert :

  • aux salariés qui exercent une activité à temps partiel ou à temps réduit ;
  • aux personnes exerçant à titre exclusif une activité non salariée mais assimilée salariée pour le bénéfice du régime général de cotisations sociales.
  • Pensions alimentaires

Le recours à l'intermédiation financière en cas de non-paiement des pensions alimentaires fixées en numéraire par un titre exécutoire est systématisé.

En outre, sont aménagées les dispositions relatives :

  • à la fin de l'intermédiation ;
  • au cas du parent condamné pour des faits de menaces ou de violences volontaires
  • aux sanctions.
  • Congés

Les montants de l'AJPA (allocation journalière du proche aidant) et de l'AJPP (allocation journalière de présence parentale) sont désormais revalorisés au 1er janvier de chaque année, en référence au SMIC, sans pouvoir excéder les revenus journaliers tirés de l'activité professionnelle et les revenus de remplacement des personnes aptes au travail en recherche d'emploi.

  • Particuliers employeurs

Certains particuliers employeurs peuvent verser les rémunérations dues à leurs salariés par voie dématérialisée, par l'intermédiaire de l'organisme désigné à cet effet

Cet organisme procède au prélèvement bancaire des sommes dues par l'employeur, après transmission de la déclaration relative aux rémunérations et cotisations dues, et verse ensuite la rémunération due au salarié

Le montant du prélèvement bancaire opéré par l'organisme sur le compte bancaire de l'employeur doit désormais tenir compte :

  • d'une aide spécifique au financement des services à la personne fournis à domicile ;
  • d'une aide spécifique au financement de la garde des enfants en dehors du domicile.

De même, les modalités de calcul de l'acompte de crédits d'impôt de 60 % versé en janvier de chaque année évoluent pour tenir compte de ces 2 aides spécifiques.

  • Services à la personne

Les particuliers domiciliés en France peuvent demander à utiliser un dispositif dématérialisé de déclaration et de paiement de certaines prestations réalisées par des entreprises individuelles ou des personnes morales qui adhèrent à ce dispositif.

Source :

  • Loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022 du 23 décembre 2021, n°2021-1754
  • Loi de finances pour 2022 du 30 décembre 2021, n°2021-1900

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15/12/2021

Mayotte : du nouveau pour les prestations sociales

Dans une volonté de rapprocher le système de sécurité sociale mahorais du système de sécurité sociale de droit commun applicable en métropole, plusieurs prestations sociales vont être étendues à Mayotte. Que faut-il en retenir ?


Vers une amélioration des prestations sociales à Mayotte !

Différentes dispositions viennent d'être prises afin de rapprocher le régime de sécurité sociale mahorais de celui applicable en métropole, à partir de l'année 2022 :

  • extension du bénéfice des indemnités journalières (IJ) versées en cas de paternité ou de congé pour l'accueil de l'enfant pour les salariés et les travailleurs indépendants, pour une durée maximale de 28 jours ;
  • extension des IJ maternité, paternité et adoption aux conjoints collaborateurs qui ne pouvaient pas en bénéficier ;
  • extension du bénéfice du maintien des droits aux prestations en espèces maladie, maternité, invalidité, décès, aux chômeurs indemnisés et non indemnisés ;
  • extension de l'allocation journalière d'accompagnement d'une personne en fin de vie et de l'allocation du proche aidant ;
  • extension de l'allocation journalière de présence parentale (même régime qu'en métropole) ;
  • extension du complément de libre choix du mode de garde (CMG) ;
  • suppression de l'exigence de fournir des certificats de santé pour bénéficier de prestations familiales ;
  • mise à jour des conditions que doivent satisfaire les personnes étrangères pour bénéficier des prestations familiales ;
  • report de l'entrée en vigueur du dispositif de déclaration simplifiée et du recouvrement des cotisations sociales auprès de Pajemploi ;
  • etc.

Ces différentes nouveautés entreront en vigueur progressivement, à des dates allant du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2023.

Pour finir, notez également qu'un mécanisme de validation rétroactive de périodes d'assurance vieillesse, pour les personnes affiliées au régime mahorais de retraite et ayant exercé une activité salariée pendant une durée minimale entre 1987 et 2022, permettant, sous conditions, d'attribuer des trimestres de retraite supplémentaires aux assurés concernés afin de faciliter leur départ en retraite à taux plein, va être mis en place pour les pensions de retraite prenant effet à compter du 1er janvier 2022.

Source : Ordonnance n° 2021-1553 du 1er décembre 2021 relative à l'extension, à l'amélioration et à l'adaptation de certaines prestations de sécurité sociale à Mayotte

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13/12/2021

Infraction routière et véhicule de société : et si l'avis de contravention est incomplet ?

Parce que son dirigeant n'a pas dénoncé le conducteur du véhicule flashé en excès de vitesse dont elle est propriétaire, une société se voit condamner au paiement d'une amende. Mais c'est sans compter sur son sens de l'observation…


Amende pour non-dénonciation du conducteur fautif : « relisez-vous, Monsieur le Procureur ! »

Le véhicule d'une société est flashé en excès de vitesse. Après avoir reçu un avis de contravention, la société règle l'amende correspondante.

Quelque temps plus tard, elle reçoit un autre avis de contravention : celui-ci précise que faute d'avoir dénoncé le conducteur du véhicule dans un délai de 45 jours à compter de l'envoi ou de la réception de l'avis de contravention initiale, la société est redevable d'une nouvelle amende…

Pour mémoire, lorsqu'un excès de vitesse a été commis avec un véhicule détenu par une société, le dirigeant de celle-ci a bien l'obligation, sauf exceptions, d'indiquer dans un délai de 45 jours à compter de l'envoi ou de la remise de l'avis de contravention l'identité et l'adresse de la personne physique qui conduisait ce véhicule.

Sauf qu'ici, rien ne prouve que ce délai de 45 jours a été dépassé, rétorque la société, puisque le procès-verbal de l'amende initiale pour excès de vitesse comporte bien sa date d'édition, mais pas sa date d'envoi !

Et en l'absence de date d'envoi, rien ne prouve que le délai de 45 jours imparti a bel et bien été dépassé…

Ce que confirme le juge : puisque l'avis de contravention pour excès de vitesse ne comporte pas de date d'envoi, rien ne prouve que le délai de 45 jours dont disposait la société pour dénoncer le conducteur fautif a bien été dépassé.

Celle-ci n'a donc pas à payer la seconde amende réclamée.

Source : Arrêt de la Cour de cassation, chambre criminelle, du 9 novembre 2021, n° 20-85020

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10/12/2021

Vente de parts sociales : et si votre mandataire commet une faute ?

Parce qu'il estime avoir été trompé dans le cadre de l'achat de parts sociales, l'acquéreur décide d'engager la responsabilité de l'ex-associé qui les lui a vendues, mais également celle de sa femme et de ses enfants. Se montre-t-il trop gourmand ?


Quand « faute du mandataire » ne rime pas avec « faute du mandant »…

L'associé d'une société décide de céder ses parts sociales. A cette occasion, il reçoit un mandat de sa femme et de ses enfants pour vendre, dans le même temps, leurs propres parts sociales de la société.

Peu après la vente, l'acheteur des parts décide d'engager la responsabilité de l'ex-associé ainsi que celle de sa femme et de ses enfants…

Le motif ? Au moment de la vente, l'ex-associé lui a volontairement caché le projet de départ du directeur général de la société, ce qui constituait pourtant une information déterminante de son consentement… justifiant donc une indemnisation !

« Oui, mais pas de notre part », rétorquent la femme et les enfants de l'ex-associé, qui ne s'estiment pas responsables de son comportement fautif.

« Mais si », rétorque l'acquéreur qui rappelle qu'en tant que mandants, la femme et les enfants de l'ex-associé sont contractuellement responsables…

« Pas dans cette situation », tranche le juge : faute d'avoir personnellement participé à la tromperie commise, l'épouse et les enfants du mandataire ne peuvent être tenus pour responsables de son comportement.

Ils sont donc mis hors de cause.

Source : Arrêt de la Cour de cassation, chambre mixte, du 29 octobre 2021, n° 19-18470

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10/12/2021

Indemnité inflation : plusieurs employeurs = plusieurs indemnités ?

Afin de faire face à la hausse des prix de l'énergie et des carburants, le Gouvernement met en place une aide financière de 100 €, dite « indemnité inflation » pour la fin de l'année 2021, par principe avancée et versée par l'employeur. Mais que se passe-t-il en présence de plusieurs employeurs pour un même salarié ?


Indemnité inflation : plusieurs employeurs = des obligations pour le salarié

Pour rappel, cette indemnité, qui s'adresse aux personnes qui avaient un contrat de travail au mois d'octobre 2021 et dont le revenu n'excède pas 2 000 € nets, est avancée par l'employeur qui en obtiendra le remboursement ultérieurement par l'Etat.

Toutefois, certaines personnes ont pu avoir 2 employeurs différents, notamment si elles ont changé d'entreprise par exemple. La question se pose de savoir qui doit verser l'indemnité dans ce cas, puisqu'un salarié ne peut bénéficier de cette indemnité qu'une seule fois.

Si le Décret qui doit préciser les modalités de versement de cette indemnité n'est toujours pas paru (à l'heure où nous écrivons cet article), l'administration sociale a tout de même précisé que, dans une telle situation, l'indemnité est versée en priorité par l'employeur avec lequel :

  • le salarié a toujours un contrat de travail en cours au moment du versement ;
  • la relation contractuelle est la plus ancienne, dans le cas où il aurait toujours plusieurs contrats en cours au moment du versement ;
  • le salarié a eu le contrat de travail le plus long au mois d'octobre, si la durée des contrats de travail en cours est égale au moment du versement ;
  • la relation de travail s'est terminée en dernier, en cas de quotité de travail égale entre les employeurs au moment du versement.

Dans tous les cas, c'est bien au salarié de faire les démarches et non aux employeurs. Autrement dit, le salarié doit avertir l'employeur concerné qu'il ne doit pas lui verser cette indemnité.

Si le salarié s'abstient de faire ces démarches, l'employeur ne pourra pas être tenu pour responsable si le salarié reçoit 2 fois le montant de l'indemnité, versée par 2 employeurs différents. Il appartiendra alors au salarié de faire les démarches auprès de l'Etat pour reverser cette indemnité indûment perçue.

Source : Questions-Réponses relatif aux conditions et modalités de versement de l'indemnité inflation

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09/12/2021

Divorce : à qui appartiennent les APL ?

Lors d'un divorce, les aides personnalisées au logement (APL) peuvent être moins personnalisées que ce à quoi s'attendent les futurs ex-époux. Illustration pratique…


Divorce : des APL qui appartiennent à la communauté légale ?

Lorsqu'un couple marié sous le régime de communauté légale divorce, il faut déterminer le patrimoine qui appartient :

  • à monsieur ;
  • à madame ;
  • à la communauté conjugale que formait le couple.

Parfois, un patrimoine peut s'être enrichi au détriment d'un autre : pour remédier à cela, il existe un système de récompense. En clair, le patrimoine enrichi va verser une indemnité au patrimoine appauvri.

Dans une récente affaire, à l'occasion d'un divorce, un litige va survenir à propos de la récompense due par madame à la communauté.

Avant son mariage, la femme bénéficiait, au vu de ses revenus, d'une aide personnalisée au logement (APL), versée directement à la banque qui lui a accordé un prêt pour l'achat de sa maison.

Plus tard, elle se marie et continue à bénéficier des APL pour la maison qui devient le logement familial. C'est alors la communauté qui a pris en charge le remboursement de l'emprunt de la maison.

A l'occasion du divorce, madame conteste la prise en compte des APL dans la récompense due à la communauté car pour elle, les montants versés au titre de l'APL constituent des fonds propres, notamment parce que :

  • l'emprunt a été contracté par elle seule ;
  • elle seule est la bénéficiaire de l'aide : les documents établis par la banque et la CAF ne s'adressent qu'à elle, même durant le mariage ;
  • les sommes ont été versées directement à la banque.

Un raisonnement que conteste monsieur : pour lui, l'APL versée durant le mariage constitue un substitut de revenus, de sorte qu'elle appartenait à la communauté, même si elle était versée directement à la banque.

Ce que confirme le juge : les APL appartenant à la communauté, la récompense due par madame à celle-ci doit effectivement les comprendre.

Source : Arrêt de la Cour de cassation, 1ère chambre civile, du 1er décembre 2021, n° 20-10956

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09/12/2021

Indemnité inflation : de nouvelles précisions

Afin de faire face à la hausse des prix de l'énergie et des carburants, le Gouvernement met en place une aide financière de 100 €, dite « indemnité inflation » pour la fin de l'année 2021. L'administration sociale est déjà venue apporter des précisions à ce sujet dans son bulletin officiel…


La prime inflation : pour qui ? Pour quand ? Et comment ?

Pour rappel, un décret (non encore paru à ce jour) doit venir préciser les conditions et modalités de versement de l'indemnité inflation de 100 €. Ce qui n'empêche pas l'administration sociale de partager d'ores et déjà son point de vue…

  • Pour qui ?

Sont concernés par le versement de cette indemnité les salariés et agents publics, ayant au moins 16 ans au 31 octobre, résidant en métropole, en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à Mayotte, à La Réunion, à Saint-Martin, à Saint Barthélemy et à Saint-Pierre-et-Miquelon.

De plus, leurs revenus, au mois d'octobre, devaient être concernés par le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu ou leurs revenus d'activité par la CSG. Peu importe si cette condition n'a pas été remplie sur la totalité du mois d'octobre, si elle l'a été seulement sur une partie du mois, cela suffit. Dans tous les cas, leur rémunération nette doit être inférieure à 2 000 €.

A ce titre, ils doivent bien avoir eu un contrat de travail pendant le mois d'octobre, quelle qu'en ait été sa durée et même s'il n'a pas couvert l'intégralité du mois.

Attention, les expatriés ne sont pas concernés, à l'inverse des salariés frontaliers qui résident en France, dès lors qu'ils remplissent bien les conditions requises.

Enfin notez que sont également concernés, les apprentis, alternants, stagiaires qui perçoivent une rémunération supérieure à la gratification minimale, les travailleurs à domicile, etc.

  • Quand ?

Elle est versée courant décembre 2021, excepté en cas d'impossibilité pratique, et au plus tard le 28 février 2022.

Notez que pour les employeurs qui pratiquent le décalage de paie, l'indemnité pourra être versée au mois de décembre avec la paie de novembre ou au mois de janvier avec la paie de décembre.

  • Comment ?

C'est à l'employeur de verser cette aide à ses salariés. Elle lui sera remboursée au moment du paiement des cotisations sociales sur les rémunérations du même mois. Plus simplement, les sommes versées au titre de l'indemnité inflation seront déduites des cotisations dues dès l'échéance de paiement suivante.

Cette indemnité devra apparaître sur le bulletin de paie et devra être déclarée dans la DSN du mois suivant son versement.

Notez toutefois que dans certains cas, l'indemnité pourra être versée par un autre organisme et non par l'employeur. Cela concerne notamment les salariés :

  • qui ont exercé une activité indépendante en octobre ;
  • qui sont employés par des particuliers employeurs ;
  • qui ont bénéficié d'un congé parental d'éducation à temps complet sur tout le mois d'octobre.

Source : Questions-Réponses relatif aux conditions et modalités de versement de l'indemnité inflation

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07/12/2021

Hausse du prix des énergies = hausse du chèque énergie !

La flambée des prix des énergies met en difficulté bon nombre de ménages, notamment ceux bénéficiant du chèque énergie. Pour les aider à faire face à la situation, le montant de celui-ci est revalorisé pour l'année 2021 !


Chèque énergie : faire face à la flambée des prix

Pour mémoire, le dispositif du « chèque énergie » vise à aider les foyers les plus modestes à régler leurs factures d'énergie, voire à financer certains travaux ou dépenses énergétiques.

Ce chèque, qui est émis sur un support papier ou sous forme dématérialisée, constitue une aide versée au titre d'une année civile. Sa valeur dépend des revenus et de la composition du ménage concerné.

  • Montant du chèque

Au titre de l'année 2021 et en raison de la forte augmentation des prix des énergies, il est prévu que le montant du chèque énergie soit augmenté de 100 €. Notez que cette revalorisation donnera lieu à l'émission d'un chèque énergie complémentaire.

  • Modalités d'utilisation et d'acceptation du chèque

Les modalités d'utilisation du chèque énergie dont le montant a été revalorisé au titre de l'année 2021 sont les suivantes :

  • l'échéance de validité du chèque complémentaire est fixée au 31 mars 2023 ; pour le chèque qui fait l'objet d'une réémission ou d'une émission tardive, la date de validité est fixée à la même date ou au 31 mars de l'année suivant sa date d'émission, si cette date est postérieure à la précédente ;
  • l'échéance des attestations accompagnant le chèque énergie, qui doivent permettre de faire valoir les droits qui y sont associés, est fixée au 30 avril 2022.

Notez que les modalités d'acceptation du chèque énergie revalorisé sont également aménagées.

Source : Décret n° 2021-1541 du 29 novembre 2021 relatif à la revalorisation du chèque énergie au titre de l'année 2021

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02/12/2021

Liste d'opposition au démarchage téléphonique : des changements à venir…

La règlementation relative à la liste d'opposition au démarchage téléphonique va évoluer au 1er janvier 2022. En quel sens ?


Opposition au démarchage téléphonique : du nouveau au 1er janvier 2022 !

Pour mémoire, tout consommateur qui ne souhaite pas faire l'objet d'un démarchage téléphonique a la possibilité de s'inscrire sur une liste d'opposition gérée par Worldline.

A compter du 1er janvier 2022, l'obligation faite à Worldline de rendre accessible, dans un format ouvert, aisément réutilisable et exploitable par un système de traitement automatisé, les données essentielles de son activité, est précisée.

Sont concernées les données suivantes :

  • le nombre de professionnels adhérents ;
  • le montant des redevances versées par les professionnels adhérents ;
  • le nombre de consommateurs et de numéros de téléphone inscrits sur la liste d'opposition ;
  • le nombre de numéros de téléphone transmis par les professionnels adhérents aux fins de retrait de leurs fichiers de prospection commerciale des numéros inscrits sur la liste d'opposition ;
  • le nombre de numéros de téléphone de consommateurs inscrits sur la liste d'opposition retirés des fichiers de prospection commerciale des professionnels adhérents ;
  • le nombre de réclamations déposées par les consommateurs.

A compter de cette même date, il est prévu que l'inscription sur la liste d'opposition au démarchage téléphonique soit reconductible de manière tacite par période de 3 ans.

Le consommateur doit être informé, lors de son inscription et au moins 3 mois avant la date de reconduction tacite de son inscription, des modalités de désinscription de la liste.

Notez que cette disposition ne s'applique pas aux inscriptions en cours au 1er janvier 2022 dont l'échéance intervient avant le 1er avril 2022.

Source : Décret n° 2021-1528 du 26 novembre 2021 relatif aux conditions de reconduction tacite de l'inscription sur la liste d'opposition au démarchage téléphonique et à la nature des données essentielles devant être rendues publiques par le gestionnaire de cette liste

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30/11/2021

Assurance emprunteur : le point sur l'obligation d'information des banques et assurances

Le Comité consultatif du secteur financier vient de dresser un bilan des litiges récurrents existant entre consommateurs, banquiers et assureurs en ce qui concerne le contrat d'assurance-emprunteur. Quels enseignements en tire-t-il ?


Assurance emprunteur : le point sur la garantie invalidité et la tarification des primes d'assurance

Pour mémoire, vous pouvez être amené à souscrire un contrat d'assurance-emprunteur lorsque vous souscrivez un crédit à la consommation ou un crédit immobilier.

Celui-ci a vocation à permettre une prise en charge des mensualités de crédit si certains évènements viennent à survenir, par exemple si vous tombez malade et que cela vous met dans l'impossibilité de travailler.

Dans le cadre d'un tel contrat, la banque ou l'assurance qui vous en propose la souscription est tenue à une obligation d'information stricte, destinée à vous éclairer sur le contenu du contrat signé et ses conséquences.

Le Comité consultatif du secteur financier (CCSF), qui est une instance de concertation entre banquiers, assureurs et associations de consommateurs, a récemment dressé un état des lieux des difficultés rencontrées par les consommateurs souscripteurs de contrats d'assurance emprunteur, et met en exergue :

  • d'une part, les litiges récurrents relatifs à la couverture « invalidité » du contrat, en raison principalement d'une mauvaise connaissance par le consommateur des conditions d'intervention de cette couverture ;
  • d'autre part, les incompréhensions fréquentes liées aux modalités de tarification proposés par les banques et les assureurs.

Pour remédier à ces écueils, le CCSF a émis plusieurs recommandations destinées à promouvoir de bonnes pratiques d'information de la part des banques et assurances, notamment relatives :

  • au développement d'une information spécifique en ce qui concerne les primes d'assurance emprunteur, notamment en ce qui concerne les montants cumulés des primes au bout de 8 années d'assurance, dans le but de donner une image claire du mécanisme de fonctionnement du contrat à long terme.
  • à la fourniture d'une information supplémentaire au consommateur sur la garantie invalidité du contrat d'assurance proposé, notamment en ce qui concerne la définition de cette notion, et son caractère indépendant ou non de la notion d'invalidité retenue par la Sécurité sociale.

Pour les contrats d'assurance existants, le CCSF propose que cette information soit disponible de manière visible sur l'espace client, ou a minima sur le site internet du professionnel, et accompagnée d'une mention invitant le client à contacter l'assureur s'il souhaite en savoir plus sur le sujet.

Pour les nouveaux contrats, le CCSF recommande l'inscription de cette information complémentaire sur la fiche standardisée d'information (FSI) remise à l'emprunteur en amont de la signature du contrat d'assurance.

Source : Recommandation du Comité consultatif du secteur financier (CCSF) du 19 octobre 2021

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