Actualités

Bandeau général
06/01/2025

Franchise en base de TVA : ça se précise !

La loi de finances pour 2024 a modifié le régime de la franchise en base de TVA et a créé un régime « européen » de franchise en base. Deux régimes qui viennent de faire l'objet de précisions. Lesquelles ?

Franchise en base de TVA : rappels

Les entreprises dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas un certain seuil bénéficient du mécanisme de la franchise en base de TVA, qui leur permet en pratique d'être exonérées de TVA.

La loi de finances pour 2024 est venue refondre ce régime à compter du 1er janvier 2025.

Depuis cette date, les entreprises établies en France bénéficient, pour leurs livraisons de biens et leurs prestations de services, d'une franchise les dispensant du paiement de la TVA dès lors qu'elles n'ont pas réalisé en France un chiffre d'affaires (CA) excédant certains plafonds fixés de la manière suivante :

Année d'évaluation 

CA national total 

CA national afférent aux prestations de services autres que les ventes à consommer sur place et les prestations d'hébergement 

Année civile précédente 

85 000 € 

37 500 € 

Année en cours 

93 500 € 

41 250 € 

Concernant les avocats, les auteurs d'œuvres de l'esprit et les artistes-interprètes assujettis et établis en France, ils bénéficient d'une franchise les dispensant du paiement de la TVA lorsqu'ils n'ont pas réalisé en France un CA excédant les plafonds suivants :

Année d'évaluation 

CA national afférent aux opérations mentionnées plus bas* 

CA national afférent aux autres opérations 

Année civile précédente 

50 000 € 

35 000 € 

Année en cours 

55 000 € 

38 500 € 

*Les opérations concernées sont les suivantes :

  • opérations réalisées par les avocats dans le cadre de l'activité définie par la réglementation applicable à leur profession ;
  • livraisons par les auteurs de leurs œuvres de l'esprit (livres, compositions musicales, etc.), à l'exception des architectes, et cession des droits patrimoniaux qui leur sont reconnus par la loi ;
  • opérations relatives à l'exploitation des droits patrimoniaux qui sont reconnus par la loi aux artistes-interprètes.

Cette franchise en base de TVA est également applicable aux entreprises établies dans un État membre de l'Union européenne (UE) autre que la France pour leurs livraisons de biens et leurs prestations de services réalisées en France, sous réserve du respect de l'ensemble des conditions suivantes :

  • leur CA sur le territoire de l'UE n'excède pas 100 000 € lors de l'année précédente et lors de l'année en cours ;
  • l'entreprise a prévenu son État membre d'établissement, par notification préalable (ou mise à jour de notification), qu'il entend bénéficier de la franchise en France.

Dès lors que ces conditions sont réunies, la franchise s'applique :

  • à compter de la date de communication de son numéro individuel d'identification à la TVA si, dans sa notification préalable, l'assujetti a indiqué faire usage de la franchise en France ;
  • à compter de la date de confirmation de son numéro individuel d'identification à la TVA si l'assujetti a indiqué faire usage de la franchise en France à l'occasion d'une mise à jour de la notification préalable.

Des précisions viennent d'être apportées concernant le régime de franchise en base de TVA « classique » et « européen »

Facturation simplifiée

Les entreprises établies en France bénéficiant du régime de franchise en base peuvent désormais émettre, à compter du 1er janvier 2025, des factures simplifiées, comme cela est déjà applicable pour les factures dont le montant HT n'excède pas 150 €.

Le contenu de ces factures simplifiées est disponible ici.

Franchise en base « européenne » : notification préalable

Pour les entreprises établies en France ou souhaitant être rattachées à la France, elles peuvent demander à bénéficier du régime de la franchise dans un ou plusieurs États membres de l'UE autres que la France. Dans ce cas, elles doivent adresser une notification préalable en ce sens à l'administration française.

Des précisions viennent d'être apportées concernant le contenu de cette notification préalable, adressée par voie électronique, qui doit comporter les informations suivantes :

  • le nom, l'activité, la forme juridique, les adresses postale et électronique de l'entreprise, ainsi que les numéros individuels d'identification dont elle dispose dans chaque État membre de l'Union européenne ;
  • le ou les États membres de l'Union européenne dans lesquels l'entreprise entend faire usage de la franchise ;
  • le montant total des livraisons de biens et des prestations de services que l'entreprise a effectuées en France et dans chacun des autres États membres de l'Union européenne, depuis le 1er janvier de l'année en cours, au titre de l'année civile précédente et au titre de l'avant-dernière année civile.

Plus précisément, ces montants doivent être indiqués en euros, et, s'il y a lieu, ventilés entre les livraisons de biens et les prestations de services si l'État membre octroyant la franchise applique des seuils différents.

Lorsque l'entreprise entend faire usage de la franchise dans un ou plusieurs États membres de l'Union européenne autres que ceux mentionnés dans la notification préalable, elle n'est pas tenue de fournir ces informations si celles-ci figurent dans ses déclarations trimestrielles à fournir dans le cadre de ce régime ou celles relatives à un dépassement de chiffre d'affaires.

Mise à jour de la notification préalable

L'entreprise doit informer l'administration française, au moyen d'une mise à jour de sa notification préalable, de toute modification des informations fournies dans cette notification, y compris :

  • de l'intention de faire usage de la franchise dans un ou plusieurs États membres autres que ceux mentionnés dans la notification préalable ;
  • de la décision de cesser d'appliquer la franchise dans un ou plusieurs des États membres mentionnés.

L'administration française doit communiquer à l'entreprise son numéro individuel d'identification au plus tard 35 jours ouvrables après réception de la notification préalable ou de la mise à jour de cette notification.

Déclarations trimestrielles

Tous les trimestres civils et dans un délai d'un mois à compter de la fin du trimestre civil, l'entreprise doit communiquer à l'administration française les informations suivantes :

  • le numéro individuel d'identification délivré par l'administration elle-même ;
  • le montant total des livraisons de biens et des prestations de services effectuées au cours du trimestre civil en France (si aucune livraison ni aucune prestation n'a été effectuée, un montant nul sera à déclarer) ;
  • le montant total des livraisons de biens et des prestations de services effectuées au cours du trimestre civil dans chacun des États membres autres que la France (si aucune livraison ni aucune prestation n'a été effectuée, y compris dans les États membres où elle ne bénéficie pas du régime de la franchise, un montant nul sera à déclarer).

Ces informations sont communiquées par voie électronique.

L'entreprise doit informer l'administration française lorsque son CA annuel dans l'UE dépasse 100 000 €. Cette information doit être transmise dans un délai de 15 jours ouvrables.

Dans le même délai, elle doit communiquer à l'administration le montant des livraisons de biens et des prestations de service effectuées en France et dans chacun des États membres autres que la France intervenues entre le début du trimestre civil en cours et la date à laquelle le plafond de 100 000 € a été dépassé.

Notez, pour finir, que dans l'hypothèse où une entreprise établie dans un autre État membre ne respecte pas le délai d'un mois à compter de la fin du trimestre civil pour transmettre sa déclaration trimestrielle, elle sera alors dans l'obligation de s'identifier à la TVA en France et d'y déposer ses déclarations de TVA.

Franchise en base de TVA : ça se précise ! - © Copyright WebLex

En savoir plus...
06/01/2025

Travaux et TVA à 5,5 % : des précisions sur les travaux concernés !

Pour les travaux réalisés dans les logements, plusieurs taux de TVA sont applicables : le taux réduit de 10 %, sous conditions, et le taux normal de 20 %. Mais certains travaux peuvent bénéficier du taux (très) réduit de 5,5 %. Des précisions viennent d'être apportées concernant ces travaux. Lesquelles ?

Travaux et TVA à 5,5 % : des précisions

Pour rappel, certains travaux réalisés dans des logements bénéficient d'un taux réduit de TVA de 5,5 %.

Sont visés certains travaux d'amélioration de la qualité énergétique des logements (achevés depuis plus de 2 ans), correspondant à ceux retenus pour le dispositif MaPrimeRévov', à savoir les travaux de pose, d'installation et d'entretien des matériaux et équipements visant :

  • l'isolation thermique ;
  • le chauffage et la ventilation ;
  • la production d'eau chaude sanitaire.

Les différents matériaux et équipements éligibles doivent respecter des caractéristiques techniques qui viennent d'être précisées.

Dans ce cadre, les prestations de rénovation énergétique bénéficiant du taux réduit de TVA de 5,5 % sont les suivantes, à savoir :

  • l'isolation thermique :
    • des parois opaques ;
    • des parois vitrées ;
    • des portes d'entrée donnant sur l'extérieur ;
    • par l'installation de volets isolants ;
    • par l'installation de protections solaires ;
  • les équipements de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire utilisant une source d'énergie renouvelable ;
  • les systèmes de ventilation mécanique contrôlée double flux, les systèmes de ventilation mécanique simple flux hygroréglable et les systèmes de ventilation hybride hygroréglable ;
  • le calorifugeage des installations de production ou de distribution de chaleur ou d'eau chaude sanitaire ;
  • les appareils de régulation de chauffage permettant le réglage manuel ou automatique et la programmation des équipements de chauffage ou de production d'eau chaude sanitaire ;
  • les appareils permettant d'individualiser les frais de chauffage ou d'eau chaude sanitaire dans un bâtiment équipé d'une installation centrale ou alimenté par un réseau de chaleur ;
  • les brasseurs d'air plafonniers fixes ;
  • les prestations d'entretien et de réparation des chaudières à très haute performance énergétique.

Les caractéristiques et les niveaux de performance des matériaux, équipements, appareils et systèmes concernés sont désormais accessibles ici.

Travaux et TVA à 5,5 % : des précisions sur les travaux concernés ! - © Copyright WebLex

En savoir plus...
06/01/2025

Circulation routière : quelques précisions pour 2025 !

Quelles sont les règles de circulation applicables en 2025 aux poids lourds, aux deux-roues et aux trois-roues motorisés ? Entre prolongement d'expérimentation et dates ponctuelles d'interdiction de circulation, faisons le point.

Circulation inter-files : l'expérimentation se prolonge !

Pour rappel, une expérimentation de circulation inter-files pour les deux-roues et trois-roues motorisés a été mise en place 2021.

Après avoir déjà été prolongée, cette expérimentation, devant prendre fin le 31 décembre 2024, devrait se terminer le 31 juillet 2025. Sont concernés par cette expérimentation, et par son prolongement, les départements suivants :

  • les Bouches-du-Rhône ;
  • la Haute-Garonne ;
  • la Gironde ;
  • l'Hérault ;
  • l'Isère ;
  • la Loire-Atlantique ;
  • le Nord ;
  • le Rhône (métropole lyonnaise incluse) ;
  • le Var ;
  • les Alpes-Maritimes ;
  • la Drôme ;
  • le Vaucluse ;
  • les Pyrénées-Orientales ;
  • les 8 départements de la région Île-de-France.

Transport de marchandises : quelles interdictions de circulation ?

Pour rappel, les poids lourds ou les ensembles de véhicules ayant un poids total autorisé en charge (PTAC) de plus de 7,5 tonnes sont soumis à des restrictions de circulation sur l'ensemble du réseau routier français lors de certaines périodes.

Ces restrictions sont classées en 2 catégories : les interdictions générales et permanentes et les interdictions complémentaires définies chaque année.

En vertu des interdictions permanentes, il est interdit pour ces véhicules de circuler sur l'ensemble du réseau routier :

  • pendant le week-end, entre le samedi 22h et le dimanche 22h ;
  • pendant les jours fériés, entre 22h la veille et 22h le jour férié.

Chaque année, les dates d'interdiction de circulation pour les périodes hivernale et estivale sont précisées, ainsi que les territoires qui sont concernés.

Tout d'abord, la circulation sera interdite les samedis 8 février, 15 février, 22 février, 1er mars et 8 mars 2025, de 7 heures à 18 heures, sur les routes du réseau routier « Auvergne-Rhône-Alpes », dont la liste est disponible ici.

Ensuite, la circulation sera interdite sur tout le réseau routier de métropole les samedis 5 juillet, 12 juillet, 19 juillet, 26 juillet, 2 août, 16 août et 23 août 2025, de 7 heures à 19 heures.

Notez que ces interdictions ne concernent pas :

  • les véhicules spécialisés, c'est-à-dire les véhicules spécialisés non affectés au transport de marchandises dont le genre mentionné sur le certificat d'immatriculation est :
    • VASP (véhicule automoteur spécialisé) ;
    • SRSP (semi-remorque spécialisée) ;
    • ou RESP (remorque spécialisée) ;
  • les véhicules et matériels agricoles, c'est-à-dire dont le genre mentionné sur le certificat d'immatriculation est :
    • TRA (tracteur agricole) ;
    • REA (remorque agricole) ;
    • SREA (semi-remorque agricole) ;
    • MAGA (machine agricole automotrice) ;
    • MIAR (machine et instrument agricole remorqué).

De même, l'interdiction du 5 juillet 2025 ne sera pas applicable :

  • en Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est, à l'exception des autoroutes A6 et A31 dans le sens Nord-Sud (respectivement vers Lyon et vers Beaune) ;
  • dans les Hauts-de-France, à l'exception des autoroutes A1 et A16 dans le sens Nord-Sud (vers Paris), qui restent interdites à la circulation pour ces véhicules à partir de leurs raccordements avec l'autoroute A29 (raccordement sud pour l'A16).

Enfin, l'interdiction du samedi 23 août 2025 ne sera pas applicable :

  • en Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est, à l'exception des autoroutes A6 et A31 dans le sens Sud-Nord (respectivement vers Paris et vers la frontière luxembourgeoise) ;
  • dans les Hauts-de-France, à l'exception des autoroutes A1 et A16 dans le sens Sud-Nord (respectivement vers Lille et vers la frontière belge), qui restent interdites à la circulation pour ces véhicules jusqu'à leurs raccordements avec l'autoroute A29 (raccordement sud pour l'A16).

Circulation routière : quelques précisions pour 2025 ! - © Copyright WebLex

En savoir plus...
06/01/2025

Cyclone Chido à Mayotte : quelles mesures pour la reconstruction ?

Le 14 décembre 2024, Mayotte a subi le passage destructeur du cyclone Chido. Pour aider le territoire et ses habitants à se reconstruire, des mesures ont été mises en place par l'État en matière humanitaire, logistique, sécuritaire, mais également juridiques et fiscales. Faisons le point.

Les premières réponses : le « Plan Mayotte debout »

Afin de relever le territoire, le « Plan Mayotte debout » a été mis en place afin de « refonder Mayotte pour et avec les Mahorais ».

Ce plan se découpe en actions réparties sur 9 thématiques : électricité, eau, télécommunications, logements, écoles, sécurité, santé, transports, économie.

Pour chaque thème, des actions concrètes, dont la liste exhaustive est disponible ici, sont énumérées allant de l'urgence aux travaux à plus long terme.

En parallèle, et jusqu'à nouvel ordre, l'Urssaf a suspendu la collecte et le recouvrement des cotisations et contributions sociales.

Notez que, même si les accueils de la Caisse de Sécurité sociale de Mayotte (CSSM) sont fermés, les appels téléphoniques sont maintenus.

Maîtriser les prix de vente

Depuis le 19 décembre 2024 et jusqu'au 18 juin 2025, le Gouvernement a mis en place un encadrement des prix de vente à la production, des marges à l'importation et à tous les stades de la distribution de produits listés.

Concrètement, ces montants, toutes taxes comprises, ne peuvent pas être supérieurs à ceux atteints le 13 décembre 2024, c'est-à-dire avant le cyclone, ou, à défaut, à la date antérieure la plus proche, pour chaque établissement à Mayotte.

Notez que le préfet de Mayotte peut intervenir pour affiner la règle en fonction des produits concernés.

Sont concernées par cet encadrement :

  • les ventes d'eaux minérales naturelles ou de source non additionnées de sucre ou d'autres édulcorants ni aromatisées et sans dioxyde de carbone, contenues dans des bouteilles en plastique et destinées à la consommation en tant que boissons ;
  • les ventes de produits de grande consommation, notamment la nourriture, les produits d'entretien et d'hygiène (la liste est disponible ici) ;
  • les ventes des produits destinés à l'alimentation animale, produits de traitement des végétaux et engrais ;
  • les ventes des produits et matériaux de construction, matériels électriques et outils.

Notez que cet encadrement est applicable indépendamment du mode de distribution. Sont par conséquent concernées les ventes en ligne.

Les réponses sur le long terme

Le Gouvernement a annoncé qu'une loi d'urgence sera prise pour donner les outils juridiques à la reconstruction du territoire.

Un Établissement public de refondation de Mayotte sera d'ailleurs mis en place, en absorbant l'actuel établissement foncier.

De même, le Gouvernement souhaite mobiliser les fonds européens une fois que la mission d'inspection aura terminé l'évaluation des dommages subis.

Favoriser les dons au bénéfice de Mayotte

Pour rappel, il existe des réductions d'impôts pour les personnes faisant, toutes conditions remplies, des dons à certaines structures.

Afin de favoriser les dons ciblés sur Mayotte, ces derniers ouvriront droit à un taux majoré de 75%, dans la limite de 1 000 €.

Concrètement, le don doit être adressé au profit des associations et fondations reconnues d'utilité publique œuvrant sur place :

  • à fournir des repas gratuits à des personnes en difficulté ;
  • à favoriser leur logement, y compris par la reconstruction des locaux d'habitation rendus inhabitables ou à prodiguer des soins à des personnes en difficulté, à la suite du cyclone Chido.

Ce dispositif est en place depuis le 17 décembre 2024 et se terminera le 17 mai 2025.

Cyclone Chido à Mayotte : quelles mesures pour la reconstruction ? - © Copyright WebLex

En savoir plus...
06/01/2025

Prise en charge des troubles du neuro-développement chez l'enfant : nouveau modèle de contrat

Dans le cadre du suivi des enfants présentant des troubles du neuro-développement, des professionnels de santé et des établissements spécialisés peuvent être amenés à coopérer afin d'assurer un suivi plus efficace des enfants. La mise en place de ces collaborations se matérialise par la signature d'un contrat entre eux, dont un nouveau modèle vient d'être mis en place…

Ergothérapeutes, psychomotriciens et psychologues : un nouveau modèle à suivre

Pour le diagnostic et l'accompagnement d'enfants présentant des troubles du neuro-développement, l'assurance maladie prend en charge un parcours de bilan et d'intervention précoce.

Ce parcours est mis en place par des structures désignées par le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) parmi :

  • les établissements ou services d'enseignement qui assurent, à titre principal, une éducation adaptée et un accompagnement social ou médico-social aux mineurs ou jeunes adultes handicapés ou présentant des difficultés d'adaptation ;
  • les centres d'action médico-sociale précoce ;
  • les établissements ou services, dénommés, selon les cas, centres de ressources, centres d'information et de coordination ou centres prestataires de services de proximité, mettant en œuvre des actions de dépistage, d'aide, de soutien, de formation ou d'information, de conseil, d'expertise ou de coordination au bénéfice d'usagers, ou d'autres établissements et services ;
  • les établissements de santé autorisés en psychiatrie.

Les établissements ainsi désignés peuvent conclure un contrat avec certains professionnels de santé afin de poser les bases de ces parcours d'accompagnement des enfants. Les professionnels concernés sont :

  • les médecins ;
  • les chirurgiens-dentistes ;
  • les sages-femmes ;
  • les auxiliaires médicaux ;
  • les ergothérapeutes ;
  • les psychomotriciens ;
  • les psychologues.

Ce contrat, qui constitue le projet du parcours d'accompagnement, doit être établi selon un contrat type. Le modèle de contrat concernant les ergothérapeutes, les psychomotriciens et les psychologues vient d'être modifié.

Depuis le 14 décembre 2024, c'est ce modèle qui doit être utilisé afin d'établir le projet avec les structures désignées par l'ARS.

Prise en charge des troubles du neuro-développement chez l'enfant : nouveau modèle de contrat - © Copyright WebLex

En savoir plus...
06/01/2025

Permis de conduire et carte grise : attention au courrier !

Le Gouvernement cherche à faire des économies partout où cela est possible. Et cela inclut la communication de certains documents aux Français, dont le permis et la carte grise…

Permis de conduire et carte grise : fin de la remise en main propre ?

L'administration a besoin de s'assurer que certains des documents qu'elle émet arrivent bel et bien à leur destinataire pour éviter toute situation dommageable.

C'est pourquoi, dès lors que ces documents sont acheminés par voie postale, ils ne sont délivrés à leur destinataire que contre une signature attestant de leur bonne réception.

Cependant, l'État ayant besoin de faire des économies, il en va différemment pour les permis de conduire et les certificats d'immatriculation depuis le 2 janvier 2025.

En effet, ces titres sont désormais envoyés par « lettre suivie » afin de permettre à l'administration de s'assurer que le titre est bien arrivé à destination, sans le surcout de la remise en main propre.

Permis de conduire et carte grise : attention au courrier ! - © Copyright WebLex

En savoir plus...
06/01/2025

Apprentissage : une prolongation à la baisse des aides à l'embauche ?

En plus de l'aide unique à l'apprentissage, une aide exceptionnelle à l'apprentissage d'un montant maximal de 6 000 € avait été mise en place lors de la crise sanitaire. Si le gouvernement a annoncé la maintenir pour 2025, son montant devrait être toutefois être revu à la baisse.

Aide exceptionnelle à l'embauche d'apprentis reconduction et baisse au programme ?

Pour rappel, l'aide exceptionnelle à l'embauche d'apprentis s'élève aujourd'hui à 6000 € maximum et est versée aux employeurs éligibles au titre de la 1re année d'exécution du contrat.

Le bénéfice de cette aide est subordonné à la transmission du contrat d'apprentissage à l'opérateur de compétences (OPCO) et est réservé aux :

  • employeurs embauchant moins de 250 salariés, pour les contrats d'apprentissage préparant un diplôme ou un titre professionnel équivalent de niveau bac +2 à bac +5 (bac +3 à bac +5 dans les départements d'outre-mer) ;
  • sous condition de quota, aux employeurs embauchant au moins 250 salariés, au titre des seuls contrats d'apprentissage préparant à un diplôme équivalent au plus à un bac +5.

Cette aide exceptionnelle devait prendre fin au 31 décembre 2024. Mais, dans un communiqué récent, le gouvernement a annoncé que cette aide exceptionnelle à l'embauche serait reconduite en 2025.

Seules différences : les montants de cette aide qui devraient être revus à la baisse en 2025.

En effet, le gouvernement a annoncé que le montant maximal de cette aide serait de 5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés et de 2 000 € pour les autres entreprises.

Notez toutefois qu'un maintien de l'aide à 6 000 € est à prévoir pour l'embauche d'apprentis en situation de handicap, cumulable avec les autres aides spécifiques qui leur sont réservées.

Un texte ultérieur devrait officialiser cette reconduction à la baisse de l'aide exceptionnelle à l'embauche d'apprentis.

Affaire à suivre…

Apprentissage : une prolongation à la baisse des aides à l'embauche ? - © Copyright WebLex

En savoir plus...
06/01/2025

Contrat de sécurisation professionnelle : nouvelle prolongation ! 

Le contrat de sécurisation professionnelle (CSP) est un dispositif obligatoire pour les entreprises de moins de 1000 salariés qui envisagent des licenciements pour motif économique qui devait initialement prendre fin le 31 décembre 2024. Désormais prolongé jusqu'au 31 décembre 2025, il contient également un nouveau cas d'allongement. Explications.

Le CSP prolongé jusqu'au 31 décembre 2025 avec un cas d'allongement supplémentaire !

Pour rappel, le CSP désigne le parcours de retour à l'emploi du salarié licencié pour motif économique, en vue de lui proposer un ensemble de mesures et de dispositifs en lien avec France Travail (formation, travail…) visant à lui assurer un retour rapide vers l'emploi.

Durant toute la durée du CSP, qui débute après le licenciement pour motif économique, le salarié se voit verser une allocation de sécurisation professionnelle (ou ASP) dont le montant minimum équivaut à celui de l'allocation de retour à l'emploi (ARE).

Ce dispositif, qui est encadré par deux conventions interprofessionnelles, vient tout juste d'être prorogé jusqu'au 31 décembre 2025, en France métropolitaine et à Mayotte.

Dans le même temps, ces prolongations contiennent 1 nouveau cas d'allongement du dispositif. Jusqu'alors, le CSP est conclu pour une durée de 12 mois, qui courent dès le lendemain du jour de la rupture de son contrat de travail pour motif économique.

Cette durée peut être allongée, dans la limite de 4 mois supplémentaires, en cas de congé paternité, de congé maternité, d'adoption, d'arrêt maladie ou de congé proche aidant.

Pour les salariés concernés par une procédure de licenciement pour motif économique à compter du 1er janvier 2025, la durée du CSP pourra être également prolongée en cas de congé de présence parentale.

Contrat de sécurisation professionnelle : nouvelle prolongation !  - © Copyright WebLex

En savoir plus...
03/01/2025

Services à la personnes et cotisations sociales dématérialisées : quelles pièces fournir ?

Dans le secteur du service à la personne, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024 avait admis le paiement dématérialisé (et donc facilité) des cotisations sociales, sous réserve du respect de certaines conditions, qui viennent justement de faire l'objet des précisions attendues…

Dispositif dématérialisé du paiement des cotisations : des pièces à fournir !

Pour mémoire, dans le cadre de l'embauche d'un salarié ou intervenant à domicile pour réaliser des activités de services à la personne, les employeurs peuvent bénéficier d'un dispositif dématérialisé de paiement du salaire et de déclaration des cotisations et contributions sociales associées.

Concrètement, ce dispositif permet à l'employeur, après avoir recueilli l'accord écrit du salarié, de verser la rémunération due, ainsi que les cotisations associées, directement à l'union chargée du recouvrement de ces cotisations qui versera, à son tour, la rémunération au salarié.

Mais, parce que le bénéfice de ce dispositif est conditionné au respect par l'employeur de ses obligations sociales et fiscales, la liste des pièces justificatives relatives à la prestation de services à la personne que doit produire l'employeur vient d'être fixée.

On y retrouve :

  • l'attestation de vigilance datant de moins de 6 mois ;
  • l'attestation de régularité fiscale ;
  • l'attestation d'adhésion à l'URSSAF ou à la MSA  (pour les personnes morales) ;
  • toute déclaration et agrément des organismes de mise en œuvre d'activité exercée par l'employeur ;
  • depuis le 1er janvier 2025, une attestation de garanties financières suffisantes (uniquement pour les entreprises soumises à cette exigence par la loi).

La présentation de ces pièces à l'union de recouvrement est annuelle et devra être réitérée en cas de demande ou de contrôle de l'URSSAF ou de la MSA, dans un délai de 30 jours.

Le défaut de production de ces pièces pourra être puni par une suspension de la possibilité pour l'employeur de bénéficier de ce paiement simplifié des cotisations sociales, pendant une durée maximale de 6 mois et sera rétablie sur régularisation de la situation par l'employeur.

Enfin, notez que le défaut de paiement, la fraude ou encore le non-respect d'une des conditions exigées pour bénéficier du paiement dématérialisé des cotisations sociales pourra également faire l'objet d'exclusion ou de suspension du dispositif dématérialisé de paiement des prestations de services à la personne.

Services à la personnes et cotisations sociales dématérialisées : quelles pièces fournir ? - © Copyright WebLex

En savoir plus...
03/01/2025

Saisies sur rémunérations : quels montants en 2025 ?

La saisie des rémunérations (ou « saisie sur salaires ») permet à un créancier de récupérer des sommes dues par un salarié par l'intermédiaire de l'employeur, qui peut procéder à une retenue sur la part saisissable de son salaire. Chaque année, cette part est revalorisée. Quels sont les montants en 2025 ?

Une revalorisation du barème du salaire saisissable depuis le 1er janvier 2025

En cas de notification à l'employeur d'un acte de saisie des rémunérations, il doit prélever sur le salaire de l'intéressé une part correspondant à la créance due, afin de rembourser le créancier.

Néanmoins, ce prélèvement doit se faire dans certaines limites et ne peut intervenir que sur une part du salaire appelée « fraction du revenu saisissable », définie chaque année par un barème.

Les quotités saisissables de la rémunération, fixées en fonction de la rémunération annuelle perçue, ont été publiées pour l'année 2025.

Ainsi, pour des revenus annuels compris entre :

  • 0 à 4 440 € : la quotité saisissable sera de 1/20e
  • 4 440,01 à 8 660 € : la quotité saisissable sera de 1/10e
  • 8 660,01 à 12 890 € : la quotité saisissable sera de 1/5e
  • 12 890,01 à 17 090 € : la quotité saisissable sera de ¼
  • 17 090,01 à 21 300 € : la quotité saisissable sera de 1/3
  • 21 300€ à 25 600 € : la quotité saisissable sera de 2/3
  • plus de 25 600 € : la quotité saisissable s'élève à la totalité du salaire.

Notez qu'un montant égal à celui du Revenu de solidarité active (RSA) doit toujours être laissé au salarié.

Chaque seuil annuel ici exposé est réhaussé de 1 720 € par personne à la charge du salarié, sur justification.

Enfin, notez que la réforme prochaine de la saisie des rémunérations, prévue par la loi dite d'orientation et de programmation du ministère de la Justice 2023-2025, et qui vise à confier la mise en œuvre de la procédure aux commissaires de justice, au plus tard en juillet 2025, ne devrait pas emporter d'effet sur le barème de la quotité saisissable.

Saisies sur rémunérations : quels montants en 2025 ? - © Copyright WebLex

En savoir plus...
03/01/2025

Montant du plafond de la Sécurité sociale : un relèvement confirmé en 2025 !

Comme déjà annoncé par l'Administration en novembre 2024, le montant du plafond de la Sécurité sociale, servant au calcul de certaines cotisations, a bel et bien été relevé à compter du 1er janvier 2025.

PASS : une augmentation (officialisée) de 1,6% au 1er janvier 2025

Comme déjà annoncé par l'Administration en novembre 2024, le montant plafond de la Sécurité sociale (PASS) vient officiellement d'être revalorisé à hauteur de 1,6 %, à compter de 2025.

Le plafond mensuel de la Sécurité sociale est donc fixé à 3 925 € à compter du 1er janvier 2025. Idem pour la valeur journalière qui s'élève désormais à 216 euros, toujours à compter de cette même date.

Pour rappel, le PASS constitue un outil utile pour :

  • connaître le montant maximal des rémunérations et / ou des gains à prendre en compte pour le calcul du versement de certaines cotisations ;
  • définir l'assiette de certaines contributions ;
  • calculer les droits sociaux des assurés.

Notez qu'à Mayotte, le montant du plafond mensuel de la Sécurité sociale sera fixé à 2 821 € au 1er janvier 2025.

Montant du plafond de la Sécurité sociale : un relèvement confirmé en 2025 ! - © Copyright WebLex

En savoir plus...
03/01/2025

Société en formation : tout le monde est-il bien d'accord ?

Afin qu'une société soit valablement formée, un certain nombre de démarches doivent être effectuées, dont son immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS). Cependant, avant que cela ne soit fait, le ou les futurs gérants de la société peuvent être amenés à agir au nom de celle-ci. Dans quelles conditions est-ce valable ?

Société en formation : le juge a son mot à dire…

Un couple conclue une vente portant sur un terrain à bâtir avec une société.

Cependant, la société acheteuse finit par s'apercevoir de l'existence de servitudes sur le terrain qu'elle n'avait pas remarqué avant et va donc chercher à faire annuler la vente.

Pour ce faire, elle va mettre en avant le fait que l'acte de vente a été signé en son nom, alors même qu'elle n'était pas encore enregistrée auprès du registre du commerce et des sociétés (RCS) et n'avait donc pas encore d'existence légale.

Pour que la vente soit valable, il aurait fallu qu'il soit formellement précisé qu'elle était signée « pour le compte » d'une société en formation.

Mais pendant la procédure, il est rappelé que les juges ne s'arrêtent plus seulement à cette condition pour considérer comme valables les actes entrepris pour le compte de sociétés en formation.

S'il fallait, auparavant, que la mention apparaisse obligatoirement, la position de la jurisprudence a évolué et les juges peuvent, désormais, souverainement apprécier si oui ou non il relevait de l'intention commune des parties de signer la vente pour le compte de la société en formation.

Or, les vendeurs relèvent que les statuts de la société acheteuse indiquent bien que son associé unique devait conclure la vente pour son compte et qu'une fois son immatriculation au RCS menée à bien, elle reprendrait pour elle les engagements de ce dernier.

L'intention est donc claire !

Elle est claire en ce qui concerne l'acheteuse, mais ça n'est pas suffisant, relèvent les juges de la Cour de cassation.

En effet, c'est l'intention commune des parties qui doit être recherchée. Or, ici, rien ne permet de déterminer que les vendeurs avaient également cette intention.

Cela ne suffit donc pas à écarter la demande d'annulation de la société acheteuse, qui reste donc en suspens, l'affaire devant être rejugée à l'aune de cette précision…

Société en formation : tout le monde est-il bien d'accord ? - © Copyright WebLex

En savoir plus...
 << < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 > >>