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15/04/2024

Résiliation judiciaire du contrat de travail : et si le salarié part en retraite ?

Un salarié peut demander la résiliation judiciaire de son contrat de travail lorsqu'il considère que les manquements de l'employeur sont tels qu'ils rendent impossible la poursuite du contrat. Mais qu'en est-il lorsqu'en cours d'instance, il fait valoir ses droits à la retraite ? Le juge doit-il tout de même se prononcer sur la demande de résiliation judiciaire ? Réponse.

Quand un salarié part en retraite en plein procès…

Pour rappel, lorsqu'un salarié saisit le juge d'une demande de résiliation judiciaire de son contrat de travail, la relation de travail se poursuit jusqu'à ce que le juge se prononce.

Dans une récente affaire, un salarié demande la résiliation judiciaire de son contrat de travail. En cause : des manquements qu'il reproche à son employeur et qui rendent, selon lui, impossible la poursuite de la relation de travail.

Sauf qu'avant que la décision ne soit rendue, le salarié fait valoir volontairement ses droits à la retraite.

Ce qui arrange l'employeur, qui considère que du fait de ce départ à la retraite, l'action en justice engagée à son encontre n'a plus lieu d'être…

Ce que confirme le juge : lorsque le contrat de travail prend fin pendant une procédure de résiliation judiciaire, l'action en justice initialement engagée est alors privée d'objet.

Il n'a donc pas à se prononcer sur la demande de résiliation judiciaire du contrat puisque le salarié a fait valoir ses droits à la retraite en cours d'instance.

Pour finir, et même si cela n'est pas le cas dans cette affaire, retenez que dans ce type de situation, le salarié conserve la possibilité de demander à son employeur la réparation des préjudices dont il s'estime victime lorsque ces derniers sont avérés.

Sources :
  • Arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale, du 27 mars 2024, no 22-22835 (N/P)

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15/04/2024

Pédicures-podologues : savoir réagir face aux maltraitances

Les pédicures-podologues font partie des professions médicales et paramédicales soumises à un ordre et à un code de déontologie. Ce code vient de faire l'objet de quelques modifications… Lesquelles ?

Pédicures-podologues : repérer et agir en cas de maltraitances

Les pédicures-podologues exercent une activité paramédicale réglementée. À ce titre, ils sont encadrés par un ordre professionnel et doivent respecter un code de déontologie qui s'applique à tous les praticiens.

Ce code vient de connaître quelques modifications. Parmi celles-ci, l'une semble d'une particulière importance. Il s'agit d'une évolution des règles concernant la réaction que les praticiens doivent avoir lorsqu'ils supposent qu'un patient est victime de violences, de sévices, de privations, ou de mauvais traitements.

Là où le texte précédent indiquait que dans une telle situation le praticien devait, sous réserve de l'accord de l'intéressé, opérer un signalement auprès des autorités judiciaires, le nouveau texte étend la marge de manœuvre et d'appréciation du pédicure-podologue.

Il est désormais prévu qu'il est tenu d'agir par tout moyen pour protéger la potentielle victime. Et si dans la majeure partie des cas, il doit toujours obtenir l'aval de l'intéressée avant d'effectuer un signalement, il existe dorénavant des situations dans lesquelles il pourra s'en passer.

C'est notamment le cas lorsque la personne concernée est :

  • un mineur ;
  • une personne qui n'est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son incapacité physique ou psychique.

De la même façon, lorsque le pédicure-podologue se retrouve face à une situation qu'il estime relever de violences au sein du couple mettant en danger immédiat la vie de la victime, il doit s'efforcer d'obtenir l'accord de l'intéressée pour effectuer un signalement. Mais si cela est impossible, il pourra néanmoins effectuer un signalement auprès du procureur de la République en informant son patient de cette démarche.

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15/04/2024

Transporteurs : des interdictions levées pour les JO ?

En prévision de l'organisation des Jeux Olympiques et paralympiques de 2024, la gestion des transports de marchandises affectant les sites logistiques et les sites Olympiques et Paralympiques pose question. C'est pour cette raison que des levées d'interdiction de circulation viennent d'être prises : pour qui ? Pour quoi ? Comment ?

JO 2024 : la circulation des véhicules de transport revue et corrigée…


Pour les sites Olympiques et Paralympiques

Par principe, la circulation des véhicules ou ensembles de véhicules de plus de 7,5 tonnes de poids total autorisé en charge affectés aux transports routiers de marchandises (à l'exclusion des véhicules spécialisés et des véhicules et matériels agricoles), est interdite sur l'ensemble du réseau routier les samedis et veilles de jours fériés à partir de 22 heures et jusqu'à 22 heures les dimanches et jours fériés.

Des aménagements peuvent être prévus, certains samedis (définis chaque année), comme suit :

  • en période estivale, sur l'ensemble du réseau routier métropolitain, durant 7 samedis au plus, de 7 heures à 19 heures : la circulation est autorisée de 0 heure à 7 heures et de 19 heures à 24 heures les samedis concernés ;
  • en période hivernale, sur le réseau routier « Auvergne-Rhône-Alpes », durant cinq samedis au plus, de 7 heures à 18 heures, ainsi que de 22 heures jusqu'à 24 heures : la circulation est autorisée de 0 heure à 7 heures et de 18 heures à 22 heures les samedis concernés.

Ces interdictions sont levées du 1er mai 2024 au 31 octobre 2024, pour les véhicules effectuant des transports de marchandises pour le compte du Comité d'organisation des jeux Olympiques et Paralympiques et identifiés à cet effet par ce dernier, vers les sites de compétition et non-compétition officiels.

Le retour à vide de ces véhicules est autorisé pour ces jours de levée d'interdiction sur le territoire national.

 

En Ile-de-France

D'une manière générale, il est prévu une interdiction permanente applicable à certaines sections autoroutières d'Ile-de-France (notamment des portions d'autoroutes A6, A6a, A6b, A10, A12, A13, A106).

La circulation des véhicules ou ensembles de véhicules de plus de 7,5 tonnes de poids total autorisé en charge affectés aux transports routiers de marchandises (à l'exclusion des véhicules spécialisés et des véhicules et matériels agricoles), est interdite :

  • dans le sens Paris-province :
    • les vendredis de 16 heures à 21 heures,
    • les veilles de jours fériés, de 16 heures à 22 heures,
    • les samedis, de 10 heures à 18 heures,
    • les dimanches ou jours fériés, de 22 heures à 24 heures.
  • dans le sens province-Paris :
    • les dimanches ou jours fériés, de 22 heures à 24 heures,
    • les lundis ou lendemains de jours fériés, de 6 heures à 10 heures.

Ces interdictions de circulation sont levées, à compter du 8 avril 2024 et jusqu'au 16 septembre 2024 pour les véhicules de transport de marchandises de plus de 7,5 tonnes. Bien entendu, le retour à vide de ces véhicules est autorisé pour ces jours de levée d'interdiction sur le territoire national.


Autres aménagements

Toutes les interdictions de circulation des véhicules de transport de marchandises de plus de 7,5 tonnes précitées sont levées du 19 juillet 2024 au 16 septembre 2024 en Ile-de-France et dans les départements limitrophes, pour :

  • les véhicules transportant exclusivement des denrées et produits destinés à l'alimentation humaine et animale, à l'hygiène et à la santé humaine ou animale ;
  • les véhicules assurant l'approvisionnement en linge propre et l'évacuation du linge sale des structures hôtelières ;
  • les véhicules assurant le transport pour l'évacuation des déchets.

De même, ces interdictions sont levées du 19 juillet 2024 au 16 septembre 2024 sur l'ensemble du territoire national pour les véhicules de plus de 7,5 tonnes assurant l'approvisionnement des stations-services.

Bien entendu, le retour à vide de ces véhicules est autorisé pour ces jours de levée d'interdiction sur le territoire national.

 

Des autorisations sous contrôle

Les conducteurs des véhicules concernés doivent pouvoir justifier de la conformité du transport effectué en cas de contrôle par les agents de l'autorité compétente.

Ils doivent, par ailleurs, être en mesure de présenter aux agents de contrôle un « Driver Access Pass » (DAP) ou un « Vehicle Access Parking Permit » (VAPP) délivré par le Comité d'organisation des jeux Olympiques et Paralympiques.

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15/04/2024

Influenceurs : la DGCCRF intensifie son action

Depuis plusieurs années les influenceurs se retrouvent sur le devant de la scène médiatique pour le meilleur et pour le pire. Une montée en puissance de l'activité qui a amené le Gouvernement à légiférer pour l'encadrer… et la DGCCRF à réaliser des contrôles…

Influence commerciale : trop d'anomalies constatées

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) enquête régulièrement auprès de professionnels afin de s'assurer qu'ils exercent leurs activités conformément aux réglementations en vigueur et ainsi, que les droits des consommateurs français sont bien respectés.

Après que l'activité d'influenceur ait fait les gros titres à plusieurs reprises et après que le Gouvernement ait décidé d'adopter un texte pour encadrer cette activité, la DGCCRF a décidé de partager le bilan de ses contrôles effectués auprès de ces nouveaux professionnels du numérique au cours des années 2022 et 2023.

La Direction s'est en effet rendue sur les réseaux sociaux pour étudier à la source les pratiques des influenceurs.

Sur plus de 300 contrôles effectués, la moitié révèlent des anomalies.

Le plus souvent, le problème vient de l'absence de transparence des influenceurs, qui n'informe pas leur public lorsque la promotion qu'ils font d'un produit fait l'objet d'une opération commerciale avec la marque.

Mais plusieurs cas révèlent également de la promotion et de la vente de produits illicites, comme des produits financiers, de la contrefaçon ou des produits médicaux.

Ces contrôles ont donné lieux à plusieurs avertissements et injonctions, mais également à des poursuites pénales dans plus de 10 % des cas.

La DGCCRF entend donc renforcer son action dans le secteur pour les années à venir.

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12/04/2024

Révocation pour changement de gouvernance : cas vécu…

Dans une société anonyme, le directeur général peut être révoqué à tout moment par le conseil d'administration. Cependant, en l'absence de juste motif de révocation, le dirigeant évincé peut réclamer des dommages-intérêts. Mais qu'en est-il lorsque sa fonction est purement et simplement supprimée ? Réponse du juge.

Changement de gouvernance : un juste motif de révocation ?

En règle générale, les dirigeants de sociétés n'ont pas, sauf cas de cumul, de contrat de travail : ils disposent d'un mandat social. Ce document fixe leurs missions, pouvoirs, obligations et les modalités de leur poste (rémunération, avantages, etc.).

Dans les sociétés anonymes (SA), c'est-à-dire dans les grandes entreprises, le mandat social d'un dirigeant peut être révoqué par le conseil d'administration à tout moment. Toutefois, en l'absence de « juste motif », l'ancien dirigeant peut valablement réclamer des dommages-intérêts.

Sauf que la notion de « juste motif » n'est pas la même pour tout le monde…

Dans une affaire récente, le conseil d'administration décide, à l'unanimité, de revoir le mode de direction de sa SA. Jusqu'ici, la direction était composée d'un directeur général (DG) et d'un président du conseil d'administration.

Le conseil d'administration décide, comme il en a le droit, de fusionner ces 2 postes pour avoir uniquement un PDG (président-directeur général). Conséquence : l'ancien DG est révoqué… ce qui l'amène à réclamer des dommages-intérêts.

Pourquoi ? Parce que selon lui, la mise en place d'une nouvelle gouvernance ne constitue pas un juste motif de révocation de son mandat social… Il aurait, en réalité, été évincé sans raison…

« Faux ! », se défend la société qui rappelle que son conseil d'administration est libre de choisir et de faire évoluer le mode de gouvernance. La révocation du DG n'est ici qu'une conséquence de ce choix.

« Tout à fait », tranche le juge en faveur de la société. Le DG n'a pas été révoqué pour être remplacé, mais parce que sa fonction a été fusionnée avec celle du président du conseil d'administration. À moins de prouver que ce changement de gouvernance cachait une volonté dissimulée de l'évincer, ce qui n'est pas le cas ici, il n'y a pas de préjudice à indemniser. La société n'a donc pas à dédommager son ancien DG.

Mandat social et changement de gouvernance : « il n'en restera qu'un » - © Copyright WebLex

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12/04/2024

Urssaf : un nouveau service de paiement !

L'Urssaf permet désormais de s'acquitter du paiement des cotisations sociales par virement. Ce nouveau système présenté comme facile, sécurisé et permettant un suivi optimal sera disponible depuis votre espace personnel, si votre banque est compatible. Mode opératoire.

Opter pour le virement sécurisé : comment faire ? 

Pour vous acquitter du paiement des cotisations sociales par virement, il vous suffit de vous rendre sur votre compte en ligne (sur le site de l'Urssaf), dans la rubrique « Payer les cotisations ».

Après avoir choisi l'option « paiement par virement », le site de l'Urssaf vous redirigera sur une autre plateforme, afin de rechercher et sélectionner votre banque.

Classiquement, vous devrez ensuite vous connecter à votre banque à l'aide de vos identifiants personnels et confirmer le paiement ainsi que le compte à débiter.

Une fenêtre de confirmation de votre banque s'affichera alors et un bouton électronique vous permettant de revenir sur le site de l'Urssaf apparaîtra.

Attention : l'Urssaf fait savoir que ce service est indisponible pour les administrations et collectivités territoriales.

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12/04/2024

Inondations 2023-2024 : des aides pour les entreprises !

Entre les mois de novembre 2023 et de janvier 2024, certains territoires ont été particulièrement touchés par une série d'inondations. Les pouvoirs publics ont donc mis en place des aides et des tolérances afin d'accompagner les entreprises ainsi déstabilisées. Revue de détails.

Inondations et entreprises : un fleuve (pas) tranquille…

Nord et Pas-de-Calais : une aide financière élargie

Pour rappel, une aide financière exceptionnelle a été créée pour les entreprises touchées par les inondations intervenues dans le Nord et le Pas-de-Calais en novembre 2023 et en janvier 2024.

Jusqu'ici, toutes conditions par ailleurs remplies, pouvaient bénéficier de cette aide les entreprises :

  • ayant subi une perte de chiffre d'affaires d'au moins 50 % entre la période trimestrielle couvrant les mois de novembre 2023 à janvier 2024 et la période trimestrielle couvrant les mois de novembre 2022 à janvier 2023 ;
  • ayant subi une baisse de chiffre d'affaires d'au moins 50 % entre les mois de décembre 2022 et décembre 2023 (en cas de création en novembre 2022).

Le Gouvernement a élargi le bénéfice de cette aide aux entreprises ayant subi une perte ou une baisse de chiffre d'affaires comprises entre 30 % et 50 %. En revanche, le montant versé (toujours plafonné à 5 000 €) sera minoré à 30 % du chiffre d'affaires mensuel moyen de l'année 2022, contre 45 % dans les autres cas.

Enfin, le Gouvernement a apporté des précisions sur l'expérimentation « Mieux reconstruire après inondation » :

  • la liste des communes concernées a été élargie ;
  • le diagnostic de vulnérabilité est réalisé sous maîtrise d'ouvrage du propriétaire du bien sinistré ou de son mandataire ;
  • un mandataire (non professionnel ou professionnel de l'immobilier ) est désigné pour le dépôt du dossier de subvention pour les travaux et dispositifs éligibles au fonds de prévention des risques naturels majeurs (FPRNM).
 Bourgogne, Centre-Val de Loire et Poitou-Charentes : une tolérance de l'Urssaf

Pour les employeurs de Bourgogne, Centre-Val de Loire et Poitou-Charentes, l'Urssaf met en place une tolérance en cas de retard de déclaration dû à l'impossibilité temporaire de les réaliser du fait des inondations. Dans ce contexte, des possibilités de report d'échéances de cotisations via la mise en place d'un délai de paiement sont également ouvertes.

Notez que les pénalités et majorations de retard dues dans ce cadre feront l'objet d'une remise d'office.

Pour les travailleurs indépendants, la même possibilité de demande de délais de paiement est instituée.

Pour finir, précisons que le Conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants (CPSTI) a mis en place un fonds catastrophe et intempéries (FCI) pour accorder, sous réserve du respect de toutes les conditions requises, une aide d'urgence pouvant aller jusqu'à 2 000 €.

Sources :

Inondations 2023-2024 : des aides pour les entreprises ! - © Copyright WebLex

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12/04/2024

BSPCE : un outil pour « fidéliser » vos salariés

Les bons de souscription de parts de créateurs d'entreprises (BSPCE) font partie des dispositifs existants pour associer les salariés aux résultats de l'entreprise et développer l'actionnariat du personnel. À ce titre, ils constituent un outil de fidélisation qu'il peut être intéressant de connaître. Voici quelques clés de compréhension…

BSPCE : la documentation de l'administration fiscale est à jour !

Pour associer les salariés aux résultats de leur entreprise ou pour favoriser l'actionnariat du personnel, il existe différents dispositifs, prévus par la loi, parmi lesquels les bons de souscription de parts de créateurs d'entreprises (BSPCE).

Ces bons peuvent être attribués par la société émettrice, toutes conditions remplies, aux :

  • salariés, dirigeants soumis au régime fiscal des salariés, membres du conseil d'administration, du conseil de surveillance ou, pour les SAS, de tout organe statutaire équivalent ;
  • salariés, dirigeants soumis au régime fiscal des salariés, membres du conseil d'administration, du conseil de surveillance ou, pour les SAS, de tout organe statutaire équivalent, des sociétés dont elle détient au moins 75 % du capital ou des droits de vote.

Lorsqu'ils sont attribués, les BSPCE permettent au bénéficiaire de souscrire des titres représentatifs du capital de leur entreprise, à un prix définitivement fixé par l'assemblée générale extraordinaire (AGE) au jour de l'attribution.

Dans une récente mise à jour de sa documentation, l'administration fiscale vient de préciser que ce prix peut être déterminé à la juste valeur du titre au jour de l'attribution. Cette « juste valeur » peut être établie via les méthodes financières objectives habituellement retenues lorsqu'il est question d'évaluer des titres.

Notez que ces bons sont incessibles et ne constituent pas des valeurs mobilières : on dit, juridiquement, qu'ils sont attribués « intuitu personae ».

Dernier point : retenez que les titres sont émis au fur et à mesure des demandes de souscription des bénéficiaires.

Pour en savoir plus sur ce dispositif particulier, n'hésitez pas à vous reporter à la documentation mise en ligne par l'administration fiscale.

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12/04/2024

Taux réduit de TVA : pour tous les livres ?

Parce que la vente de livres est soumise au taux de TVA à 5,5 %, une société applique ce taux réduit à la vente d'un guide destiné aux camping-caristes. Un guide qui présente manifestement un caractère commercial marqué, estime l'administration qui refuse l'application du taux réduit de TVA. À tort ou à raison ?

TVA à 5,5 % : pour quels types de livres ?

Une société exerce une activité d'édition dans le cadre de laquelle elle vend un livre « guide » destiné aux camping-caristes. Parce que la vente de livres est soumise à un taux réduit de TVA fixé à 5,5 %, elle applique ce taux réduit à la vente de ce « guide ».

« À tort ! », selon l'administration fiscale qui, au cours d'un contrôle, remet en cause l'application de ce taux réduit de TVA pour le remplacer par le taux de droit commun de 20 %.

Et pour cause ! Si la vente de livres est, par principe, soumise à la TVA au taux de 5,5 %, il en va autrement lorsque le livre présente un caractère commercial marqué, ce qui est le cas ici, preuves à l'appui :

  • le guide présente une liste d'accueillants qui, moyennant une contribution annuelle pour leur référencement, s'engagent en contrepartie à accueillir gratuitement sur leur propriété pendant 24 heures les camping-caristes détenteurs du guide de l'année en cours ;
  • les « règles d'or » présentes dans le guide rappellent aux camping-caristes que les accueillants proposent des produits à la vente et qu'« apprécier ces produits est une manière simple et élégante de les remercier de les avoir accueillis » ;
  • le guide comprend, pour chaque accueillant, une fiche indiquant les coordonnées GPS et les accès routiers de la propriété, les services proposés aux « invités », la nature des produits ou services commercialisés, et parfois un bref commentaire, toujours valorisant, ainsi qu'une photographie de la propriété.

« Pas seulement ! », conteste la société : si le guide présente certes un caractère publicitaire, il n'en reste pas moins que l'apport éditorial est « plus » important. Et pour preuve :

  • le guide n'est pas principalement destiné à informer les camping-caristes de l'existence et des qualités des produits ou services commercialisés par les accueillants, mais de l'existence de propriétés présentant des caractéristiques agréables pour y séjourner ;
  • la société procède à un fastidieux travail de recherche, de sélection et de mise en forme de données conférant à l'ensemble du guide une homogénéité et une cohérence globale ;
  • elle procède chaque année à un travail de recherche de nouveaux accueillants afin de remplacer ou augmenter l'offre d'étapes, en se basant sur les candidatures spontanées, les recommandations émanant de camping-caristes ou d'accueillants déjà référencés, et le démarchage.

Autant d'éléments qui justifient un apport éditorial important… et l'application d'un taux réduit de TVA pour la vente de ce guide, maintient la société.

Ce que confirme le juge, qui invite l'administration à revoir sa copie : rien ne prouve ici que le guide présente un caractère commercial ou publicitaire marqué. À l'inverse tout prouve l'existence d'un apport éditorial important. Le taux de TVA à 5,5 % est donc bien applicable ici.

Il était une fois un livre et un taux (réduit ?) de TVA… et ils vécurent heureux ! - © Copyright WebLex

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12/04/2024

Activité de dragage : attention à l'environnement !

Le dragage est une activité qui consiste à extraire des matériaux immergés pour récupérer des granulats, édifier des remblais, creuser des bassins, entretenir des cheneaux, etc. De nouvelles prescriptions générales applicables aux opérations de ce type et aux rejets y afférent viennent de voir le jour. Que faut-il en retenir ?

Dragage et rejets en mer : tout n'est pas permis

Le dragage et les rejets y afférent sont, depuis 2001, soumis à une réglementation stricte au regard, notamment, des conséquences environnementales que ce type d'opérations sont susceptibles d'engendrer.

Une loi votée en 2016 prévoit que le rejet en mer des sédiments et résidus de dragage pollués sera interdit au-delà d'un certain seuil de pollution à partir du 1er janvier 2025.

Ces seuils plafonds sont enfin connus. Vous pouvez les consulter ici.

Comme actuellement, notez que les sédiments dont les concentrations en contaminants sont inférieures aux seuils d'interdiction pourront tout de même être interdits d'immersion, après instruction par les services compétents, au titre du régime des « installations, ouvrages, travaux et activités » (IOTA).

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12/04/2024

Label « QualiRépar » : trop complexe, peu incitatif ?

Le label QualiRépar, qui vise à offrir une seconde vie aux appareils électriques et électroniques grâce à une aide financière incitant à la réparation plutôt qu'au remplacement, s'avère être un dispositif à la mise en place trop complexe. En tous les cas peu inclusif envers les artisans-réparateurs. Ce qui amène le Gouvernement à revoir (un peu) sa copie. Comment ?

Label QualiRépar : rendre le dispositif plus attractif pour les artisans

Le dispositif QualiRépar profite aux équipements électriques et électroniques achetés en France détenus par les particuliers. Il a pour objectif d'allonger leur durée d'usage et de développer leur réparation une fois que ces équipements ne sont plus couverts par une garantie légale, plutôt qu'à procéder à leur remplacement pur et simple.

Les équipements visés par ce dispositif sont les équipements ménagers, les équipements électroniques (télévisions, appareils photo, etc.), les équipements informatiques et de télécommunications, les outillages électriques, les jouets et équipements de loisir et de sport.

L'aide financière associée prend la forme d'un bonus qui représente environ 20 % du prix de la réparation, fixé selon un barème (consultable ici), qui vient en diminution du coût total de la réparation payé par le client.

Pour bénéficier de ce dispositif, l'entreprise doit être labellisée QualiRépar. À ce sujet, force est de constater que les critères de labellisation et les coûts associés peuvent rendre difficile l'accès des artisans à ce dispositif.

C'est pourquoi le Gouvernement a pris ou va prendre des mesures incitatives pour rendre la labellisation plus attractive pour les artisans-réparateurs. Ainsi :

  • le coût de la labellisation est plafonné à 200 € sur 3 ans pour les artisans-réparateurs (au lieu de 450 €) ;
  • l'instruction de la demande de labellisation d'un réparateur ne pourra excéder 3 mois à compter de l'envoi d'un dossier complet à un éco-organisme ;
  • le remboursement des réparateurs devra être effectué dans un délai maximal de 15 jours (au lieu de 30 jours) et ce, afin de limiter l'impact financier des avances de trésorerie qu'ils réalisent ;
  • toujours afin de fluidifier et d'accélérer les démarches de remboursement des réparateurs auprès des éco-organismes, ces derniers devront mettre en place une plateforme unique de remboursement lorsqu'ils sont agréés sur les filières des équipements électriques et électroniques, jouets, articles de sport et de loisirs, et articles de bricolage et de jardin.

Notez que les éco-organismes se sont par ailleurs engagés à mettre en place un processus de labellisation adapté pour les entreprises artisanales de 2 salariés maximum.

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12/04/2024

Vente de parts sociales et départ à la retraite : après l'heure, c'est plus l'heure !

Un notaire vend les parts sociales de sa société et fait valoir ses droits à la retraite ce qui, selon lui, lui permet de bénéficier d'une exonération fiscale sur le gain réalisé à l'occasion de cette vente. Mais encore aurait-il fallu que toutes les conditions soient respectées, comme le lui rappelle l'administration fiscale… puis le juge !

Une exonération d'impôt sous conditions !

Un notaire vend les parts sociales qu'il détient dans une société civile professionnelle (SCP) et, à cette occasion, fait valoir ses droits à la retraite. Parce qu'il estime remplir toutes les conditions requises, il demande à bénéficier de l'exonération fiscale applicable sur le gain (plus-value) réalisé à l'occasion de cette vente.

Au cours d'un contrôle, l'administration fiscale remet en cause cette exonération considérant que certaines conditions, pourtant impératives pour bénéficier de l'avantage, ne sont pas respectées.

Elle rappelle que ce régime avantageux suppose, notamment :

  • la cessation de toute fonction dans la société dont les parts sont cédées ;
  • l'admission à faire valoir ses droits à la retraite dans le délai de 24 mois précédant ou suivant la cession des parts sociales à l'origine de la plus-value.

« Ce qui est le cas ici ! », soutient le notaire, qui rappelle qu'il a cessé toute fonction dans la SCP et qu'il a déposé sa demande de liquidation de ses droits à pension de retraite dans le délai imparti.

« Non, trop tard ! », conteste l'administration : si cette demande de liquidation a effectivement été déposée dans le délai de 24 mois suivant la vente des parts sociales, pour autant, la date d'entrée en jouissance des droits à pension de retraite est intervenue après ce délai.

Par ailleurs, un notaire est considéré comme ayant cessé effectivement toute activité à la date à laquelle son arrêté de radiation est publié au Journal Officiel. Une publication intervenue plus de 2 ans après la vente des parts, constate l'administration pour qui la condition liée à la cessation de toute fonction dans la société dont les parts sont cédées n'est pas non plus remplie.

Partant de là, l'exonération d'impôt n'est pas applicable.

Sauf que le délai d'instruction de ses demandes, ayant entraîné le dépassement du délai de 24 mois entre la vente de ses parts sociales et l'entrée en jouissance de ses droits à la retraite et la publication tardive de sa radiation ne sont pas de sa faute, conteste le notaire.

« Sans incidence ! », tranche le juge : l'entrée en jouissance de ses droits à la retraite étant intervenue plus de 24 mois après la vente des parts sociales, l'exonération ne peut être que refusée !

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