Actu juridique

Bandeau général
30/08/2021

Outre-mer : une nouvelle aide pour certaines entreprises de presse !

Une nouvelle aide financière visant à soutenir certaines entreprises de presse situées en Outre-mer vient d'être mise en place. Qui peut en bénéficier ? Comment ?


Une aide financière pour qui ? Comment ?

Pour favoriser l'accès des habitants d'Outre-mer à la presse d'information politique générale, une nouvelle aide financière exceptionnelle vient d'être mise en place.

  • Pour qui ?

Elle s'adresse aux entreprises de presse écrite, imprimée ou bi-média dont le siège social ou le principal établissement est établi :

  • en Guadeloupe, à La Réunion, en Guyane, en Martinique, à Mayotte ;
  • à Saint-Martin ;
  • en Nouvelle-Calédonie ;
  • en Polynésie française.

Pour être éligibles à l'aide, ces entreprises doivent éditer un contenu rédactionnel consacré à l'actualité de ces collectivités et être à jour de leurs obligations fiscales et sociales.

Leurs publications doivent en outre remplir l'ensemble des conditions suivantes :

  • être écrites en langue française ou dans une langue régionale en usage en France ;
  • être inscrites sur les registres de la commission paritaire des publications et agences de presse ;
  • constituer une publication d'information politique générale.

Notez que l'aide ne peut bénéficier aux publications dont le contenu a donné lieu à une condamnation du directeur de la publication devenue définitive dans les 5 ans précédant la demande d'aide.

  • Montant de l'aide

Cette aide bénéficie :

  • aux quotidiens d'information politique et générale, pour un montant déterminé via la réalisation d'un calcul dont le détail est disponible ici ;
  • aux publications d'information politique et générale de périodicité au minimum hebdomadaire, pour un montant déterminé via la réalisation d'un calcul dont le détail est disponible ici.

Notez qu'une bonification est accordée chaque année par le directeur général des médias et des industries culturelles aux publications dont le chiffre d'affaires (CA) résultant de leurs ventes au numéro ou par abonnement représente au moins 25 % du CA total hors taxes enregistré au cours de l'exercice précédant l'année d'attribution de l'aide.

Le montant de l'aide ne peut excéder 25 % du montant des recettes totales (hors subventions publiques) enregistrées lors de l'exercice précédant l'année de son attribution.

  • Demande de l'aide

L'aide doit être demandée par le biais d'un formulaire spécifique (disponible ici en bas de page) à envoyer par voie électronique à l'adresse suivante : outremer.presse@culture.gouv.fr.

Notez qu'au titre de l'année 2021, les demandes doivent être envoyées, au plus tard le 30 septembre 2021 et être accompagnées de certains documents justificatifs dont le détail est disponible ici.

Source : Décret n° 2021-1067 du 10 août 2021 instituant une aide au pluralisme des titres ultramarins

Outre-mer : une nouvelle aide pour certaines entreprises de presse ! © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
30/08/2021

Loi Climat : du nouveau pour les marchés publics ?

La loi Climat a été publiée le 24 août 2021. Parmi le cortège de mesures mises en place, certaines concernent spécifiquement les marchés publics et visent à une meilleure prise en compte des préoccupations environnementales…


Tenir compte des préoccupations environnementales

La loi Climat prévoit 2 nouvelles obligations en matière de marchés publics :

  • l'obligation de prise en compte, dans les conditions d'exécution de l'offre, des considérations relatives à l'environnement ;
  • l'obligation d'insérer un critère prenant en compte les caractéristiques environnementales de l'offre parmi les critères d'attribution du marché.

Point important, notez que les marchés de défense et de sécurité ne sont pas concernés par ces 2 nouvelles obligations.

Ces dispositions doivent entrer en vigueur à une date fixée par des décrets à venir et au plus tard le 22 août 2026.


Tenir compte de la situation sanitaire

Jusqu'à l'expiration d'un délai de 12 mois à l'issue de la cessation de l'état d'urgence sanitaire, les acheteurs peuvent conclure, sans publicité ni mise en concurrence préalables, un marché répondant à un besoin dont la valeur estimée est inférieure à 100 000 € hors taxes et portant sur la fourniture de denrées alimentaires produites, transformées et stockées avant la date de cessation de l'état d'urgence sanitaire.

Cette tolérance est également applicable aux lots dont le montant est inférieur à 80 000 € hors taxes, à la condition toutefois que le montant cumulé de ces lots n'excède pas 20 % de la valeur totale estimée de tous les lots.

Dans ce contexte, les obligations des acheteurs sont diverses, et consistent notamment :

  • à choisir une offre pertinente ;
  • à faire une bonne utilisation des deniers publics ;
  • à ne pas contracter systématiquement avec un même opérateur économique lorsqu'il existe une pluralité d'offres susceptibles de répondre à leur besoin.


Tenir compte des matériaux biosourcés dans les marchés publics

Pour mémoire, la commande publique doit impérativement tenir compte de la performance environnementale des produits, notamment de leur caractère biosourcé.

En ce sens, il est prévu qu'à compter du 1er janvier 2030, l'usage des matériaux biosourcés ou bas‑carbone intervienne dans au moins 25 % des rénovations lourdes et des constructions relevant de la commande publique.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

Loi Climat : du nouveau pour les marchés publics ? © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
30/08/2021

Véhicules agricoles ou forestiers : ce qui change en septembre 2021

Les véhicules agricoles ou forestiers sont soumis à une réglementation particulière lorsqu'ils circulent sur les routes, en vue de prendre en compte leurs spécificités (vitesses, dimensions, etc.) tout en assurant la sécurité des autres usagers. Mais quels sont les véhicules concernés ?


Circulation des véhicules agricoles ou forestiers : la liste s'allonge !

Certains véhicules et matériels agricoles ou forestiers sont soumis à des règles particulières en matière de circulation sur routes, en raison de leurs caractéristiques.

Ainsi, il est notamment prévu que lorsque ces véhicules circulent en convoi ou en train de convoi (circulation simultanée de plusieurs convois), les conducteurs doivent :

  • respecter des distances de sécurité spécifiques ;
  • prendre certaines précautions lors des franchissements de voies ferrées ;
  • respecter une vitesse maximale autorisée ;
  • installer des équipements obligatoires concernant l'éclairage et la signalisation des véhicules ;
  • respecter les zones géographiques autorisées ;
  • etc.

A partir du 23 septembre 2021, les véhicules suivants s'ajoutent à la liste des véhicules concernés par ces obligations, lorsque leur poids total autorisé en charge (PTAC) ou que leur charge à l'essieu respecte certains seuils :

  • les machines agricoles ou forestières automotrices à double essieux ;
  • les machines et instruments agricoles ou forestiers remorqués à double essieux.

Vous pouvez retrouver le détail des véhicules concernés ici.

Notez toutefois que ces dispositions ne s'appliquent pas aux véhicules agricoles ou forestiers de plus de 25 mètres de long et de plus de 4,50 mètres de large, qui sont soumis à la réglementation des transports exceptionnels de marchandises, d'engins ou de véhicules.

Source : Arrêté du 12 juillet 2021 modifiant l'arrêté du 4 mai 2006 modifié relatif à la circulation des véhicules et matériels agricoles ou forestiers et de leurs ensembles

Véhicules agricoles ou forestiers : ce qui change en septembre 2021 © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
30/08/2021

Véhicules avec chauffeur : la limite d'ancienneté repoussée !

La limite d'ancienneté des véhicules utilisés par les professionnels réalisant des prestations de transport vient d'être temporairement repoussée. Pour combien de temps ?


VTC et moto-taxi : quelle limite d'ancienneté pour ces véhicules ?

Les professionnels effectuant des prestations de transport de personnes doivent utiliser des véhicules respectant une règlementation stricte prévoyant notamment une limite d'ancienneté.

Cela implique qu'ils ne peuvent donc pas utiliser de :

  • voiture âgée de plus de 6 ans, sauf s'il s'agit d'un véhicule de collection ;
  • véhicule motorisé à 2 et 3 roues âgé de plus de 5 ans.

Toutefois, cette limite est modifiée depuis le 5 août 2021 pour une durée d'1 an, afin de la porter à 7 ans pour les voitures et 6 ans pour les véhicules motorisés à 2 et 3 roues.

Source : Arrêté du 19 juillet 2021 modifiant temporairement la limite d'ancienneté des véhicules de transport avec chauffeur et des véhicules motorisés à deux ou trois roues

Véhicules avec chauffeur : leur départ en « retraite » repoussé ! © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
30/08/2021

Loi Climat : un encadrement « local » de la publicité

La loi Climat a été publiée le 24 août 2021 et vient notamment renforcer les pouvoirs de police des maires en matière de publicité. Que faut-il retenir ?


De nouveaux pouvoirs pour le maire

Les pouvoirs de police en matière de publicité sont désormais confiés au maire, que la commune dispose ou non d'un règlement local de publicité. Le cas échéant, ces pouvoirs peuvent être transférés au président de l'intercommunalité.

Toujours dans cette optique de confier plus de pouvoirs au maire, la possibilité conférée au préfet de se substituer au maire en cas d'inaction de ce dernier est supprimée.

Cette mesure est applicable à compter du 1er janvier 2024.

Retenez également que pour renforcer la lutte contre les nuisances lumineuses la nuit, les maires vont désormais avoir le pouvoir d'ordonner une astreinte journalière au plus égale à 200 €. Le montant total des sommes résultant de l'astreinte ne pourra excéder 20 000 €.


Du nouveau pour les publicités à l'intérieur des vitrines

Le règlement local de publicité (RLP) peut désormais comprendre des dispositions encadrant les publicités et enseignes situées à l'intérieur des vitrines et des baies d'un local à usage commercial, lorsqu'elles sont destinées à être visibles d'une voie ouverte à la circulation publique.

Les publicités et enseignes mises en place avant l'entrée en vigueur d'un RLP prenant ce type de mesure devront être mises en conformité avec ce règlement dans les 2 ans suivant son entrée en vigueur.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

Loi Climat : un encadrement « local » de la publicité © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
30/08/2021

Vétérinaires et sanctions disciplinaires : du nouveau à l'horizon

Les modalités auxquelles obéissent les procédures de sanctions disciplinaires visant les vétérinaires viennent de faire l'objet de menus aménagements. Lesquels ?


Chambre régionale de la discipline : une nouvelle obligation

Pour mémoire, les vétérinaires et les sociétés d'exercice de la profession de vétérinaire peuvent, en cas de manquements ou de fautes, faire l'objet de procédures disciplinaires strictement encadrées.

A ce titre, il est prévu que la procédure initiée devant les Chambres régionales de la discipline nécessite l'intervention d'un rapporteur qui conduit l'instruction dans le respect des principes de contradiction et d'impartialité et qui dresse un procès-verbal de chaque audition réalisée au cours de son enquête.

Il est tenu de rédiger un rapport dans les 6 mois de sa nomination, qui mentionne les diligences accomplies, les déclarations des parties, qui établit un exposé objectif des faits et souligne les divergences entre les parties.

Depuis le 4 août 2021, il est désormais prévu que ce rapport soit transmis au président du conseil régional de l'ordre, ainsi qu'au plaignant et à la personne poursuivie.

Notez que la lecture du rapport peut être réalisée par un membre de la formation de jugement, en cas d'absence du rapporteur au cours de l'audience.

Source : Décret n° 2021-1026 du 30 juillet 2021 relatif aux modalités de transmission et de lecture du rapport devant les chambres régionales et nationale de discipline des vétérinaires

Vétérinaires et sanctions disciplinaires : du nouveau à l'horizon © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
30/08/2021

Immobilier et construction : la RE 2020 est parue !

La règlementation environnementale (RE) 2020 régissant la construction de bâtiments neufs vient de paraître. Que contient-elle ?


RE 2020 : de nouvelles exigences de performance énergétique et environnementale

La nouvelle règlementation environnementale RE 2020 vient fixer les exigences requises en matière de performance énergétique et environnementale en France métropolitaine pour les bâtiments neufs suivants :

  • bâtiments ou parties de bâtiments à usage d'habitation ;
  • bâtiments ou parties de bâtiments de bureaux ou d'enseignement primaire ou secondaire ;
  • extensions de ces constructions et constructions provisoires.

Les nouvelles exigences gravitent principalement autour de 5 thématiques :

  • l'optimisation de la conception énergétique du bâti indépendamment des systèmes énergétiques mis en œuvre ;
  • la limitation de la consommation d'énergie primaire ;
  • la limitation de l'impact sur le changement climatique associé à ces consommations ;
  • la limitation de l'impact des composants du bâtiment sur le changement climatique ;
  • la limitation des situations d'inconfort dans le bâtiment en période estivale.

Chacune de ces notions fait l'objet d'une définition précise (disponible ici).

L'atteinte des résultats minimaux requis doit faire l'objet d'une vérification via l'application d'une méthode de calcul, dont le détail a été précisé (pour le visualiser, cliquez ici).

Ces dispositions doivent faire l'objet de précisions ultérieures et entreront en vigueur :

  • à compter du 1er janvier 2022 pour la construction de bâtiments ou parties de bâtiments à usage d'habitation ;
  • à compter du 1er juillet 2022 pour les constructions de bâtiments ou parties de bâtiments de bureaux ou d'enseignement primaire ou secondaire ;
  • à compter du 1er janvier 2023 pour les extensions de ces constructions et les constructions provisoires.

Notez qu'il est prévu l'instauration d'un label règlementaire sur la performance énergétique et environnementale au plus tard le 31 décembre 2022.

Sources :

  • Décret n° 2021-1004 du 29 juillet 2021 relatif aux exigences de performance énergétique et environnementale des constructions de bâtiments en France métropolitaine
  • Arrêté du 4 août 2021 relatif aux exigences de performance énergétique et environnementale des constructions de bâtiments en France métropolitaine et portant approbation de la méthode de calcul prévue à l'article R. 172-6 du code de la construction et de l'habitation

Immobilier et construction : la RE 2020 est parue ! © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
30/08/2021

Loi Climat : un point sur la responsabilité élargie du producteur

La loi Climat a été publiée le 24 août 2021. Certaines mesures intéressent spécifiquement les fabricants et, plus généralement, les professionnels tenus par la « responsabilité élargie du producteur ». Revue de détails…


Obligation de mise à disposition de pièces détachées

Pour mémoire, les producteurs de certains produits (notamment de petits équipements informatiques et de télécommunication) sont tenus de mettre à disposition des pièces détachées pour une durée qui ne peut être inférieure à 5 ans à compter de la mise sur le marché de la dernière unité du modèle concerné.

A compter du 1er janvier 2023, la liste des équipements soumis à cette obligation est élargie :

  • aux outils de bricolage et de jardinage motorisés ;
  • aux bicyclettes, y compris à assistance électrique ;
  • aux engins de déplacement personnel motorisés (trottinettes, etc.).

La liste des produits et pièces concernés sera fixée ultérieurement par un décret, qui devra également définir la durée minimale de mise à disposition des pièces détachées en tenant compte de la durée de vie moyenne utile de ces produits.

Point important, notez que le professionnel qui manque à son obligation de mise à disposition de pièces détachées encourt une amende administrative dont le montant peut aller jusqu'à :

  • 15 000 € pour une personne physique ;
  • 75 000 € pour une société.


Fonds dédié au financement du réemploi et de la réutilisation

Pour mémoire, il est prévu que chaque éco-organisme et chaque producteur en système individuel crée un fonds dédié au financement du réemploi et de la réutilisation qui profite aux producteurs de biens qui sont susceptibles d'être réemployés ou réutilisés.

Les entreprises relevant de l'économie sociale et solidaire (ESS) qui interviennent dans le champ de la prévention, du réemploi et de la réutilisation peuvent désormais bénéficier de ce fonds.

En outre, il est également prévu que le fonds attribue ses financements à toute personne éligible dont les activités respectent un principe de proximité.


Lutte contre la pollution des lave-linges

A compter du 1er janvier 2025, les lave-linges neufs domestiques ou professionnels devront être dotés d'un filtre à microfibres plastiques (ou de toute autre solution interne ou externe à la machine) en vue de réduire la dispersion des microfibres plastiques dans l'environnement. Cette mesure sera précisée par un décret à venir.


Obligation de respect de la responsabilité élargie du producteur

Normalement, à compter du 1er janvier 2025, les emballages servant à commercialiser les produits consommés ou utilisés par les professionnels relèveront de la responsabilité élargie du producteur (REP), à l'exception des emballages servant à commercialiser les produits consommés ou utilisés par les ménages (déjà concernés par la REP).

Une autre exception vise les produits consommés ou utilisés par les professionnels ayant une activité de restauration, pour lesquels il est prévu que la soumission à la REP s'appliquera à compter du 1er janvier 2023.


Création d'une astreinte journalière

Désormais, le ministre de l'environnement peut ordonner le paiement d'une astreinte journalière pour inciter plus directement les producteurs à corriger les manquements à leurs obligations au titre de la responsabilité élargie du producteur. Par ailleurs, pour établir les sanctions, il va être désormais tenu compte de l'éco-contribution.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

Loi Climat : un point sur la responsabilité élargie du producteur © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
30/08/2021

Loi Climat : des déplacements plus « verts » à l'avenir…

La loi Climat entend verdir les déplacements par des incitations financières, en augmentant l'installation de bornes de recharge de véhicules électriques et hybrides ou encore en améliorant l'information des automobilistes. Revue de détails des principales mesures à retenir…


Création d'un prêt à taux zéro dans les zones à faibles émissions mobilité

A titre expérimental et jusqu'au 1er janvier 2025, les banques peuvent accorder un prêt à taux zéro aux particuliers et aux sociétés domiciliés dans ou à proximité d'une commune ayant mis en place une zone à faibles émissions mobilité et dont les normes de qualité de l'air ne sont pas respectées de manière régulière au 1er janvier 2023.

Ce prêt a pour but de financer l'achat d'un véhicule dont le poids total autorisé en charge est inférieur ou égal à 2,6 tonnes émettant une quantité de dioxyde de carbone inférieure ou égale à 50 g/km.

Un décret précisera cette mesure.


Un nouveau dispositif de financement pour les bornes de recharge de véhicules électriques en copropriété

Pour rappel, le fonctionnement actuel du financement du raccordement des copropriétés au réseau public de distribution électrique pour installer une infrastructure de recharge des véhicules électriques et hybrides (dits « véhicules verts »), est basé sur :

  • la prise en charge par le gestionnaire du réseau de distribution d'électricité de 40% de tous les coûts de raccordement, collectifs et individuels ;
  • le paiement de 60 % du coût global de l'ouvrage collectif incluant, le cas échéant, les coûts d'adaptation du réseau en amont du branchement, par la copropriété dans son ensemble ;
  • le paiement de 60 % de la dérivation individuelle par chaque copropriétaire ou bénéficiaire, lorsqu'il souhaite bénéficier d'un point de recharge pour son véhicule.

Un nouveau dispositif de financement va voir le jour permettant au gestionnaire du réseau de distribution de préfinancer l'infrastructure de recharge des véhicules verts. De leur côté, les utilisateurs individuels de cet équipement devront s'acquitter d'une contribution additionnelle dont les modalités de détermination seront précisées par un décret à venir.

Ce dispositif de financement ne pourra être utilisé qu'en cas de besoin déjà avéré d'infrastructure collective de recharge des véhicules verts.


Faciliter le déploiement des bornes de recharge de véhicules électriques

Pour faciliter le déploiement des bornes de recharge de véhicules électriques ou hybrides, la loi Mobilité a temporairement prévu (jusqu'au 31 décembre 2021), que le taux de prise en charge du coût du raccordement de ces bornes au réseau électrique par le gestionnaire du réseau atteigne au maximum 75 % (contre 40 % normalement).

La loi Climat reporte la fin de cette mesure temporaire au 30 juin 2022.

En outre, ce taux maximum de 75 % s'appliquera jusqu'au 31 décembre 2025 pour les demandes de raccordement d'infrastructures de recharge de véhicules électriques et hybrides sur les aires de service des routes express et des autoroutes.

Par ailleurs, à compter du 1er janvier 2025, les parkings de plus de 20 emplacements gérés par les collectivités devront être équipés d'au moins un point de recharge pour véhicules électriques ou hybrides.


Création de zones à faible émission mobilité

D'ici le 31 décembre 2024, les agglomérations métropolitaines de plus de 150 000 habitants devront mettre en place une zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m).

La liste des communes concernées sera fixée par arrêté ministériel et mise à jour tous les 5 ans.

Dans ces ZFE-m, des restrictions de circulation pour les véhicules automobiles construits pour le transport de personnes ou de marchandises dont le poids total autorisé en charge est inférieur ou égal à 3,5 tonnes et disposant d'au moins 4 roues seront mises en place.

Ces restrictions de circulation seront prises, notamment en cas de dépassement des normes de qualité de l'air :

  • au plus tard le 1er janvier 2023, pour les véhicules Crit'Air 5 ou non classés ;
  • au plus tard le 1er janvier 2024, pour les véhicules Crit'Air 4 ;
  • au plus tard le 1er janvier 2025, les véhicules Crit'Air 3.

Dans ces ZFE-m, des infrastructures de recharge pour véhicules électriques doivent impérativement être déployées.


Construire des parkings pour vélos

Il est désormais prévu la possibilité de réduire, à due proportion, le nombre d'aires de stationnement exigées pour les véhicules motorisés lorsque sont créés des infrastructures ou des espaces aménagés qui permettent un stationnement sécurisé pour au moins 6 vélos.


Améliorer l'information des automobilistes

Pour développer la mobilité décarbonée, il est nécessaire de mieux informer les automobilistes des alternatives à leurs déplacement habituels ou occasionnels, via les calculateurs d'itinéraires (GPS).

Dans cette optique, ces calculateurs vont devoir systématiquement les informer de la présence et des caractéristiques d'une zone à faible émissions (ZFE) sur leur trajet, mais également d'un parc-relais, voire de la disponibilité dans ces parcs afin d'inciter les automobilistes à effectuer tout ou partie du trajet sans leur véhicule individuel.

Par ailleurs, certains calculateurs d'itinéraires routiers proposent à leurs utilisateurs de contourner des voies principales embouteillées en empruntant des voies secondaires qui n'ont pas été dimensionnées pour un transit massif, ce qui génère de nombreuses nuisances dans des zones résidentielles calmes ou sensibles (écoles, etc.). Cette pratique va être limitée.


Facilité le déplacement des véhicules verts

A titre expérimental et jusqu'au 22 août 2024, il est obligatoire de mettre en place des voies réservées aux véhicules de transport en commun, aux taxis, aux véhicules transportant un nombre minimal d'occupants (notamment dans le cadre du covoiturage) sur une portion des autoroutes ou routes express du réseau routier national ou départemental, hors agglomération desservant une ZFE-m.


Verdir le parc automobile des entreprises

La loi fixe des objectifs de verdissement des flottes de véhicules :

  • pour les entreprises gérant un parc de plus de 100 véhicules ;
  • pour l'État et pour les collectivités locales qui gèrent un parc de plus de 20 véhicules.

Désormais, ces personnes doivent mettre en œuvre des actions de formation ou de sensibilisation à l'éco-conduite pour les conducteurs de ces véhicules.

Par ailleurs, lorsque le véhicule est un véhicule hybride rechargeable, l'employeur doit s'assurer que le conducteur a les moyens de recharger le véhicule et a été sensibilisé à l'usage du véhicule en mode électrique.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

Loi Climat : quand « déplacement » rime avec « environnement »… © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
27/08/2021

Loi Climat : un renforcement de la protection des consommateurs

La loi Climat a été publiée le 24 août 2021. Affichage environnemental, publicité, « Oui Pub », etc., voici les principales mesures à retenir intéressant la protection des consommateurs pour qu'ils soient mieux informés et sensibilisés à l'environnement.


Création d'un affichage environnemental

A l'issue d'expérimentations qui dureront au maximum 5 ans, un affichage environnemental, ou social et environnemental, pour certaines catégories de biens ou de services va être rendu obligatoire.

Cet affichage sera visible ou accessible pour le consommateur, en particulier au moment de l'acte d'achat. Il fera ressortir de manière claire et facilement compréhensible l'impact environnemental des biens et services considérés sur l'ensemble de leur cycle de vie.

Le non-respect de cette obligation d'affichage sera sanctionné par une amende de 3 000 € pour une personne physique et de 15 000 € pour une société.

La liste de ces biens et services sera fixée dans un décret à venir.


Sur la pratique commerciale trompeuse

La loi entend clarifier les règles d'appréciation de l'origine des biens pour éviter tout « franco-lavage », notamment par l'apposition de drapeaux ou de symboles équivalents.

Pour cela, il est précisé qu'une pratique commerciale est trompeuse lorsqu'elle repose sur des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur et portant l'apposition de la mention « fabriqué en France », « origine France » ou de toute mention, signe ou symbole équivalent.

Par ailleurs les pratiques commerciales trompeuses sont désormais punies de 2 ans d'emprisonnement et de 300 000 € d'amende.

Le montant de l'amende peut être porté, le cas échéant, à 10 % du chiffre d'affaires (CA) moyen annuel, calculé sur les 3 derniers CA annuels connus à la date des faits, ou à 80 % (contre 50 % auparavant) des dépenses engagées pour la réalisation de la publicité ou de la pratique constituant ce délit.

Enfin, il est désormais clairement prévu que la mention de l'impact environnemental d'un bien ou d'un service, lorsqu'elle repose sur des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur, constitue une pratique commerciale trompeuse.


Interdiction de publicité sur les énergies fossiles

La publicité relative à la commercialisation ou faisant la promotion des énergies fossiles est désormais interdite (sauf en radio).

Un décret à venir précisera la liste des énergies fossiles concernées et les règles applicables aux énergies renouvelables incorporées aux énergies fossiles.

Sont exclus de l'interdiction de publicité les carburants dont le contenu en énergie renouvelable est réputé supérieur ou égal à 50 %.


Création d'une amende pour lutter contre l'obsolescence « culturelle »

Depuis le 1er janvier 2021, toute publicité ou action de communication commerciale visant à promouvoir la mise au rebut de produits doit contenir une information incitant à la réutilisation ou au recyclage.

S'agissant du numérique, il s'agit de lutter contre l'obsolescence « culturelle » et les incitations sociales et marketing au renouvellement des terminaux, smartphones, etc. et de favoriser l'allongement de leur durée de vie.

Il est désormais prévu qu'à compter du 1er janvier 2022, le non-respect de ce dispositif sera sanctionné par une amende de 3 000 € pour une personne physique et de 15 000 € pour une société.


Interdiction d'allégations environnementales trompeuses

Il est désormais interdit d'affirmer dans une publicité qu'un produit ou un service est neutre en carbone ou d'employer toute formulation de signification ou de portée équivalente, à moins que l'annonceur rende aisément disponible au public les éléments suivants :

  • un bilan d'émissions de gaz à effet de serre intégrant les émissions directes et indirectes du produit ou du service ;
  • la démarche grâce à laquelle les émissions de gaz à effet de serre du produit ou du service sont prioritairement évitées, puis réduites et enfin compensées ;
  • les modalités de compensation des émissions de gaz à effet de serre résiduelles respectant des standards minimaux.

Un décret à venir doit préciser cette mesure dont le non-respect sera sanctionné par une amende de 20 000 € pour une personne physique et de 100 000 € pour une société. Ces montants pourront être portés jusqu'à une somme couvrant la totalité des dépenses consacrées à l'opération illégale.


Réduire la publicité des produits polluants

Pour réduire la publicité audiovisuelle en faveur des produits et services ayant un impact négatif sur l'environnement, il va être mis en œuvre un dispositif de co-régulation reposant sur des codes de bonne conduite qui devront transcrire les engagements figurant dans un « contrat climat » conclu entre les annonceurs et les médias d'une part, et le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) d'autre part.


Interdiction de la publicité par aéronef

A compter du 1er octobre 2022, la publicité diffusée au moyen d'une banderole tractée par un aéronef (avion, drone, etc.) sera interdite sous peine d'une amende de 1 500 €.


Expérimentation du « Oui pub »

A titre expérimental et pour une durée de 3 ans, la distribution d'imprimés à visée commerciale non adressés est interdite, lorsque l'autorisation de les recevoir ne fait pas l'objet d'une mention expresse et visible sur la boîte aux lettres.

Sont exclus de cette expérimentation les échantillons de presse.

Cette expérimentation a pour but d'évaluer l'impact environnemental d'une telle mesure, notamment sur la production et le traitement des déchets de papier, sur ses conséquences sur l'emploi, sur les secteurs d'activité concernés et sur les comportements des consommateurs, ainsi que ses éventuelles difficultés de mise en œuvre.

Un décret à venir devra préciser cette mesure.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

Loi Climat : un renforcement de la protection des consommateurs © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
27/08/2021

Opérations d'import/export : qu'est-ce que le « numéro EORI » ?

La réalisation d'opérations et d'activités d'import/export au sein de l'Union européenne (UE) nécessite, pour l'entreprise qui les effectuent, l'accomplissement de diverses formalités, dont l'une a trait au numéro « EORI ». Que faut-il savoir à ce sujet ?


Numéro EORI : pour quoi ? Comment ?

  • Numéro EORI : c'est quoi ?

Toute entreprise qui souhaite effectuer des opérations d'import/export au sein de l'Union européenne (UE) est tenue d'obtenir un numéro unique communautaire, qui permet de l'identifier dans le cadre de ses relations avec les autorités douanières.

Ce numéro, appelé « EORI » (economic operator registration and identification), est notamment utilisé dans les services en ligne suivants, disponibles sur le portail en ligne de la direction générale des douanes et droits indirects :

  • ECS (« export contrôle system »), qui est un téléservice visant à permettre la notification de sortie des marchandises du territoire douanier de l'UE, dans le but d'obtenir une certification fiscale ;
  • Delta, qui constitue un système de dédouanement en ligne ;
  • NSTI (pour « nouveau système de transit informatisé »), qui vise à permettre de placer des marchandises sous procédure de transit.

La structure du numéro EORI est variable selon le pays d'établissement de l'entreprise :

  • pour les opérateurs économiques établis en France, le numéro est composé des lettres FR suivi du numéro SIRET de l'entreprise ;
  • pour les opérateurs économiques établis dans un autre Etat de l'UE, le numéro suit la structure déterminée par la règlementation applicable dans le pays où l'opérateur est implanté ;
  • pour les opérateurs économiques établis dans un pays tiers à l'UE, le numéro est composé des lettres FR suivi du Code pays ISO 2 du pays d'établissement de la société, puis du numéro que le service douanier a attribué lors de l'enregistrement.
  • Numéro EORI : comment l'obtenir ?

Pour demander son immatriculation, l'entreprise doit se connecter sur douane.gouv.fr, par le biais :

  • de la plateforme Soprano, disponible ici ;
  • d'un formulaire, disponible ici.

Point important, notez que la démarche d'immatriculation est gratuite.

Source : Actualité du site economie.gouv.fr du 20 juillet 2021

Opérations d'import/export : qu'est-ce que le « numéro EORI » ? © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
27/08/2021

Loi Climat : les mesures pour les commerçants

La loi Climat a été publiée le 24 août 2021. Elle comporte des mesures intéressant spécifiquement les commerçants et portant sur la vente en vrac, la distribution automatique d'échantillons gratuits et la mise en œuvre du dispositif de consigne. Que devez-vous savoir ?


Favoriser la vente en vrac

Au 1er janvier 2030, 20 % de la surface de vente des commerces dont la surface est supérieure à 400 m² devra être affectée à des produits présentés sans emballage primaire, comme ceux vendus en vrac.

Un décret à venir doit préciser cette mesure.

Par ailleurs, un arrêté ministériel fixera les modalités d'une expérimentation, menée sur une période de 3 ans, permettant de développer la vente des produits présentés sans emballage primaire dans les commerces de vente au détail d'une surface inférieure à 400 m².

Enfin, à compter du 1er janvier 2025, les emballages constitués pour tout ou partie de polymères ou de copolymères styréniques, non recyclables et dans l'incapacité d'intégrer une filière de recyclage, seront interdits.


Interdiction de la distribution automatique d'échantillons gratuits

Au plus tard le 1er juillet 2022, la distribution gratuite d'échantillons en l'absence de demande expresse du consommateur sera interdite.

Un décret à venir doit préciser cette mesure.


Favoriser la mise en œuvre de dispositifs de consigne

Des dispositifs de consigne pour réemploi peuvent être mis en œuvre pour les emballages en verre lorsque le bilan environnemental global est positif.

Ce bilan tient compte de la distance de transport parcourue par les emballages pour être réemployés.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

Loi Climat : les mesures pour les commerçants © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
 << < 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 > >>