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07/11/2024

Tarif de dépannage des véhicules légers sur autoroutes et routes express - Année 2024

Tarifs des prestations de dépannage et de remorquage sur autoroutes et routes express des véhicules légers (moins de 3,5 tonnes) :

  • tarif forfaitaire de 148,67 € TTC, applicable du lundi au vendredi, entre 8 heures et 18 heures ;
  • tarif forfaitaire majoré de 183,83 € TTC, applicable du lundi au vendredi, entre 18 heures et 8 heures, le week-end et les jours fériés.

Ces tarifs sont applicables à partir du 1er décembre 2024


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06/11/2024

Crédits d'impôt recherche et innovation : des précisions utiles !

Si les dépenses de personnel sont, toutes conditions remplies, prises en compte dans le calcul du crédit d'impôt recherche (CIR) et du crédit d'impôt innovation (CII), qu'en est-il des dépenses de personnel en portage salarial ? Par ailleurs, les aides à l'embauche sont-elles déductibles de la base de calcul du CIR ? Réponses…

Crédit d'impôt recherche et crédit d'impôt innovation : bref rappel

Pour rappel, les entreprises industrielles, commerciales ou agricoles qui relèvent d'un régime réel d'imposition peuvent, toutes conditions remplies, bénéficier :

  • d'un crédit d'impôt recherche (CIR) au titre des dépenses de recherche qu'elles engagent pour la réalisation d'opérations scientifiques ou techniques ;
  • d'un crédit d'impôt innovation (CII) au titre des dépenses supportées dans le cadre de la conception de prototypes ou installations pilotes de nouveaux produits.

Crédit d'impôt recherche et crédit d'impôt innovation : dépenses de personnel éligibles

Les dépenses de personnel afférentes aux chercheurs et techniciens de recherche directement et exclusivement affectés aux opérations de recherche scientifique et technique éligibles sont prises en compte pour le calcul du CIR.

De la même manière, les dépenses de personnel directement et exclusivement affectées à la réalisation des opérations de conception de prototypes ou installations pilotes de nouveaux produits sont retenues pour le calcul du CII.

Précisions sur les dépenses de personnel en portage salarial

Pour rappel, le portage salarial est « un ensemble de relations contractuelles organisées entre une entreprise de portage, une personne portée et des entreprises clientes, comportant, pour la personne portée, le régime du salariat et la rémunération de sa prestation chez le client par l'entreprise de portage ».

Ainsi, le portage salarial suppose une relation tripartite : le salarié recruté, l'entreprise qui va recourir à ses services et l'entreprise de portage qui va « porter » le salarié recruté.

Mais les dépenses de personnel en portage salarial peuvent-elles être prises en compte dans le calcul du CIR et du CII ?

La réponse est… Oui. Plus précisément, les dépenses de personnel liées au recours à des salariés portés peuvent être prises en compte dans l'assiette du CIR ou du CII si les salariés portés réalisent les opérations éligibles aux crédits d'impôts dans les locaux de l'entreprise cliente et avec ses moyens.

Notez que seule la rémunération et les charges sociales des chercheurs et techniciens directement et exclusivement affectés aux opérations éligibles sont prises en compte.

Pour finir, retenez que les règles de détermination des dépenses des salariés portés à prendre en compte dans le calcul du crédit d'impôt doivent être identiques à celles applicables aux personnes employées.

Crédit d'impôt recherche et aides à l'embauche

Pour rappel, les subventions publiques relatives aux opérations permettant de bénéficier du crédit d'impôt sont, toutes conditions remplies, déductibles de la base de calcul du CIR.

Mais les aides à l'embauche accordées par les personnes morales de droit public sont-elles aussi déductibles ?

C'est la question à laquelle l'administration fiscale vient de répondre… par la négative.

Toutes conditions étant par ailleurs remplies, les aides à l'embauche accordées par les personnes morales de droit public qui ne sont pas liées à l'affectation du personnel embauché pour la réalisation d'opérations de recherche ne sont pas déductibles de la base de calcul du CIR, y compris dans l'hypothèse où le personnel embauché serait amené en pratique à participer à des opérations de recherche éligibles.

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06/11/2024

Infirmiers : une dérogation pour intervenir en bloc opératoire

En principe, un infirmier doit avoir le diplôme d'État IBODE (infirmier de bloc opératoire) pour travailler dans un bloc opératoire. Si une procédure dérogatoire d'autorisation existait déjà au bénéfice des infirmiers non titulaires de ce diplôme pour réaliser certains actes au bloc, le Gouvernement a renouvelé la procédure et élargi les actes autorisés.

Infirmiers : des autorisations temporaires et permanentes pour travailler en bloc opératoire

Pour rappel, l'infirmier doit être diplômé d'État pour réaliser au sein des blocs opératoires les actes et activités suivants :

  • assurer, dans les conditions fixées par un protocole préétabli, écrit, daté et signé par le ou les chirurgiens :
    • l'installation chirurgicale du patient ;
    • la mise en place et la fixation des drains susaponévrotiques ;
    • la fermeture sous-cutanée et cutanée ;
    • apporter une aide à l'exposition, à l'hémostase et à l'aspiration en cours d'une intervention chirurgicale, en présence du chirurgien ;
  • assurer au cours d'une intervention chirurgicale, en présence et sur demande expresse du chirurgien, une fonction d'assistance pour certains actes d'une particulière technicité.

Jusqu'à présent, une autorisation temporaire permettait aux infirmiers non diplômés d'apporter une aide à l'exposition, à l'hémostase et à l'aspiration en cours d'une intervention chirurgicale. Maintenant, l'autorisation permet aux infirmiers de réaliser tous les actes cités plus haut.

L'autorisation en question est délivrée par le préfet de région du lieu d'exercice de l'infirmier qui est éligible si, au jour de sa demande, il remplit ces 2 conditions cumulatives :

  • il est affecté en bloc opératoire ;
  • il justifie d'au moins un an d'exercice en bloc opératoire en équivalent temps plein au cours des 3 dernières années.

La demande d'autorisation temporaire est transmise au préfet de région du lieu d'exercice du demandeur par tout moyen donnant date certaine à sa réception et, au plus tard, le 31 décembre 2031.

À partir de la date de réception du dossier complet, le préfet de région a un mois pour délivrer l'autorisation. Notez que le silence de l'administration vaut, ici, rejet de la demande.

Cette autorisation est valable un an après sa date de délivrance. Elle peut être prolongée d'un an supplémentaire si l'infirmier justifie, avant l'expiration de son autorisation, de son inscription à une session de la formation complémentaire.

Cette formation complémentaire peut, en effet, permettre à l'infirmier d'obtenir une autorisation permanente.

Pour cela, l'infirmier doit, en plus d'être titulaire d'une autorisation temporaire, avoir suivi une formation complémentaire et déposer une demande en ce sens. De même que pour l'autorisation temporaire, le silence gardé par le préfet au-delà d'un mois vaut rejet.

Notez que :

  • le financement de la formation complémentaire est assuré par les dispositifs de formation professionnelle continue, de formation professionnelle tout au long de la vie ou du développement professionnel continu ;
  • il existe des passerelles entre les autorisations données au titre de l'ancienne procédure pour obtenir celle nouvellement mise en place.

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05/11/2024

Demande d'attestation d'honorabilité : déploiement du service en cours…

Afin de renforcer le contrôle des antécédents judiciaires des personnes en contact avec les enfants, une attestation d'honorabilité doit à présent être fournie à différents moments de l'exercice professionnel ou bénévole de cette activité. Une plateforme en ligne pour permettre d'obtenir ce document est en cours de déploiement.

Attestation d'honorabilité : qui sont déjà concernés ?

Pour rappel, la loi du 8 avril 2024 dite « Bien vieillir » a renforcé le dispositif de contrôle des antécédents judiciaires concernant les professionnels et les bénévoles en contact avec des enfants en le rendant systématique.

Jusqu'ici, ce sont certains membres de l'administration, notamment les services départementaux, qui assuraient le contrôle des antécédents judiciaires. À présent, ce sont les professionnels et les bénévoles du secteur qui doivent s'occuper pour eux-mêmes de la démarche.

Concrètement, les personnes concernées doivent présenter une attestation d'honorabilité de moins de 6 mois :

  • lors de leur embauche ou de leur demande d'agrément ;
  • et à intervalles réguliers au cours de leur parcours, à savoir :
    • tous les 3 ans pour les bénévoles ou professionnels intervenant en établissements et services sociaux et médico-sociaux de la protection de l'enfance ou dans une structure d'accueil du jeune enfant ;
    • tous les 5 ans pour les assistants maternels ou familiaux.

Notez que, pour les assistants maternels et familiaux, une attestation doit également être obtenue pour les personnes majeures ou mineures âgées d'au moins 13 ans vivant à leur domicile, à l'exception de celles accueillies en application d'une mesure d'aide sociale à l'enfance.

Notez également que les assistants maternels travaillant pour des particuliers employeurs, autrement dit pour les parents, n'ont pas l'obligation de leur remettre cette attestation.

L'attestation d'honorabilité permet de garantir qu'au moment de la demande, la personne ne fait pas l'objet de condamnation pour des infractions pouvant empêcher son activité, à savoir principalement les atteintes à la personne humaine (physique, psychique, etc.).

L'attestation indique également l'absence ou l'existence de condamnation non définitive ou de mise en examen inscrite au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

Cette attestation est obtenue via une demande sur la plateforme en ligne, disponible ici.

Ce service est cependant en cours de déploiement. Autrement dit, il n'est, depuis le 23 septembre 2024, ouvert que pour les 6 départements suivants :

  • Paris ;
  • l'Essonne ;
  • les Hauts-de-Seine ;
  • le Maine-et-Loire ;
  • le Nord ;
  • la Vendée.

Notez que le déploiement au reste de la France est en cours :

  • au 1er trimestre 2025 pour les départements suivants : Ain, Aisne, Alpes-Maritimes, Aube, Bouches-du-Rhône, Cantal, Corrèze, Eure-et-Loir, Gironde, Ille-et-Vilaine, Loire, Loire-Atlantique, Moselle, Pas-de-Calais, Hautes-Pyrénées, Savoie, Haute-Savoie, Hauts-de-Saône, Seine-et-Marne, Deux-Sèvres, Tarn, Var, Val-D'Oise ;
  • au 2e trimestre 2025 pour le reste du territoire français.

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05/11/2024

Indemnité de départ à la retraite d'un avocat salarié : une rémunération ?

Un avocat salarié prend sa retraite et demande à son employeur de lui verser son indemnité de départ volontaire. Ses demandes n'aboutissant pas, il réclame son dû devant le juge. Sauf qu'il est trop tard, selon l'employeur, pour obtenir une indemnité compensatrice. Sauf que l'avocat retraité ne réclame pas une compensation, mais une rémunération, ce qui peut tout changer !

Délai de prescription : la nature de l'indemnité change tout !

Un avocat salarié dans une société depuis de nombreuses années décide de partir à la retraite.

Il réclame à son employeur le versement de l'indemnité de fin de carrière prévue par la convention collective nationale des cabinets d'avocats, en cas notamment de départ volontaire à la retraite d'un avocat salarié.

Devant le silence de la société, l'avocat, à présent retraité, l'assigne en justice pour obtenir cette indemnité.

« Trop tard ! », conteste la société : selon elle, l'action de son ancien salarié porte sur la rupture du contrat de travail, qui est alors soumise à un délai de prescription de 12 mois. Ce délai étant écoulé, l'avocat à la retraite ne peut plus rien demander devant le juge.

« Faux ! », se défend l'avocat-retraité : parce que son indemnité ne vient pas compenser un préjudice, mais qu'elle constitue bien une rémunération, son action est soumise à la prescription triennale, c'est-à-dire celle applicable aux actions en paiement ou en répétition du salaire.

« Bien sûr que non ! », conteste à nouveau la société : la prescription de 3 ans est applicable aux éléments de salaire. Or, l'indemnité de départ à la retraite ne constitue pas la contrepartie d'un travail fourni : elle n'a donc pas les caractéristiques d'une rémunération.

« Faux ! », tranche le juge en faveur de l'avocat à la retraite tout en rappelant que la durée de la prescription est déterminée par la nature de la créance invoquée.

Or ici, parce que ladite indemnité n'a pas pour objet de compenser un préjudice, elle présente les caractéristiques d'une rémunération. Le délai de prescription applicable est donc bien de 3 ans.

Par conséquent, non seulement l'action de l'avocat-retraité n'est pas prescrite, mais son ancien employeur doit bien lui verser son indemnité.

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05/11/2024

Action de substitution du syndicat représentatif : quand faut-il avertir les salariés ?

Les syndicats représentatifs peuvent agir en justice en faveur d'un salarié, sans avoir besoin d'un mandat, dans certaines hypothèses. Mais, cette action judiciaire, appelée action de substitution, n'est pas absolue et reste conditionnée par une information préalable des salariés, au nom desquels l'affaire est portée devant le juge. Exemple.

Un cas vécu : une action de substitution engagée sans information préalable…

L'action de substitution d'un syndicat représentatif, exercée en lieu et place d'un salarié dans le but de faire respecter ses droits, est possible notamment en cas de recours au travail temporaire.

Toutefois, la plupart du temps, une telle action nécessite une information préalable du salarié concerné, par lettre recommandée avec accusé réception, lui laissant ainsi la possibilité de s'y opposer.

L'absence d'opposition par le salarié à une telle action, dans un délai de 15 jours à compter de la réception de la lettre, permet à l'organisation syndicale d'agir sans justifier d'un mandat des intéressés.

Ici, une organisation syndicale représentative saisit le juge pour obtenir de l'entreprise de travail temporaire qu'elle verse à 215 intérimaires la prime partage de la valeur (PPV), mise en place dans certaines entreprises utilisatrices…

Sur le fond, le syndicat rappelle que les salariés mis à disposition doivent pouvoir bénéficier de la PPV au sein de l'entreprise utilisatrice, versée par l'entreprise de mise à disposition dans des conditions et modalités applicables au sein de l'entreprise utilisatrice.

Sauf que, les entreprises utilisatrices et les entreprises d'intérim contestent le bienfondé de cette action…sur la forme.

En effet, elles reprochent au syndicat de ne pas avoir informé les 215 salariés intérimaires avant même l'introduction de l'instance.

Ces intérimaires ont effectivement été informés de l'action du syndicat, mais après l'introduction de l'instance, de sorte que cette action est, selon les entreprises, irrecevable.

Ce que confirme le juge : une action de substitution exercée par un syndicat représentatif, dans les domaines où cela est permis, n'est possible qu'à la condition qu'une information préalable des salariés au nom desquels l'action en justice soit faite préalablement à l'introduction de cette action.

À défaut, l'action est irrecevable, même en cas d'information faite aux salariés postérieurement.

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05/11/2024

Intégration fiscale : même pour les sociétés établies à Saint-Barthélemy ?

Le régime de l'intégration fiscale est un outil d'optimisation fiscale accordé, toutes conditions remplies, aux groupes de société soumis à l'impôt sur les sociétés. Mais est-il ouvert aux sociétés établies à Saint-Barthélemy ? Réponse…

Intégration fiscale : une question de résidence fiscale

Pour rappel, le régime de l'intégration fiscale permet d'optimiser le résultat imposable du groupe formé d'une société holding et d'une ou plusieurs filiales, optimisation qui intéresse aussi la fiscalité appliquée aux dividendes versés par cette ou ces filiales à la société holding.

Ce régime offre bien des avantages, pour autant qu'il soit savamment utilisé et que toutes les conditions requises soient remplies.

En outre, seules les sociétés dont les résultats sont soumis à l'impôt sur les sociétés (IS) peuvent être membres d'un groupe fiscal, qu'il s'agisse de la société mère et des filiales membres du groupe.

Dans ce cadre, les sociétés concernées doivent, en application du principe de territorialité de l'IS, être soumises à cet impôt :

  • au taux de droit commun ;
  • sur la totalité des résultats de leurs exploitations françaises.

Notez toutefois que des filiales françaises peuvent être intégrées à un groupe de sociétés si elles sont détenues par une société mère commune établie dans un État membre de l'Union européenne ou dans un État partie à l'Espace économique européen ayant conclu une convention fiscale avec la France en vue de lutter contre l'évasion fiscale.

Par ailleurs, les bénéfices soumis à l'IS sont déterminés en retenant ceux réalisés dans les entreprises exploitées en France, ce qui exclut les collectivités territoriales ayant des régimes fiscaux autonomes, telles que la collectivité de Saint-Barthélemy.

En clair, la collectivité de Saint-Barthélemy étant dotée de l'autonomie fiscale, les sociétés y ayant leur résidence fiscale ne peuvent pas être membres d'un groupe fiscal.

Toutefois, une nuance doit être apportée. Les sociétés sont considérées comme ayant leur domicile fiscal à Saint-Barthélemy :

  • seulement après y avoir installé le siège de leur direction effective depuis 5 ans au moins ;
  • ou lorsqu'elles y ont installé le siège de leur direction effective et qu'elles sont contrôlées, directement ou indirectement, par des personnes physiques résidant à Saint-Barthélemy depuis 5 ans au moins.

Faute de remplir ces conditions, une société est considérée comme ayant son domicile fiscal en métropole et est soumise aux impôts en vigueur en métropole.

Par conséquent, toutes conditions par ailleurs remplies, les sociétés établies à Saint-Barthélemy qui ne remplissent pas les conditions pour être considérées comme ayant leur résidence fiscale à Saint-Barthélemy sont soumises à l'IS en métropole.

Partant de là, elles peuvent donc être membres d'un groupe fiscal.

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04/11/2024

Responsabilité du garagiste : quand la panne est introuvable…

Un chauffeur de taxi confie sa voiture en panne à son garagiste. Après son intervention, le véhicule continue de dysfonctionner. Le garagiste intervient plusieurs fois, en vain. Parce que la panne n'a finalement été identifiée qu'après consultations de plusieurs autres professionnels, le garagiste s'estime dédouané de toute responsabilité. Vraiment ?

Panne (in)trouvable = exonération du garagiste ?

Un entrepreneur achète un véhicule neuf pour son activité de chauffeur de taxi, qu'il fait entretenir régulièrement par son garagiste.

Un jour, l'entrepreneur fait face à une panne. Il confie donc sa voiture à son garagiste habituel qui effectue les réparations, malheureusement suivies d'une série de dysfonctionnements répétés et persistants. Malgré plusieurs interventions supplémentaires, le garagiste ne parvient pas à régler le problème.

L'entrepreneur décide d'engager une action contre le garagiste pour obtenir une indemnisation.

Une expertise est alors menée sur le véhicule. Après plusieurs réunions et plusieurs avis, elle arrive à la conclusion que les dysfonctionnements seraient dus à une mauvaise fixation du filtre à particules et à une fuite d'huile sur le moteur causées par le travail du garagiste.

Ce qui suffit à le dédouaner, pense ce dernier : parce que la cause de la panne initiale était fortuite et que celle des désordres qui ont suivi n'a pas été trouvée par plusieurs autres réparateurs automobiles, le garagiste estime qu'aucune faute ne peut lui être reprochée.

« Pardon ? », s'indigne l'entrepreneur selon qui, au contraire, on peut valablement présumer une faute du garagiste à partir du moment où des dysfonctionnements surviennent et persistent après lui avoir confié la voiture.

« Vrai ! », tranche le juge en faveur de l'entrepreneur en rappelant la règle suivante : un garagiste engage sa responsabilité en cas de faute de sa part.

Lorsque des dysfonctionnements surviennent ou persistent après son intervention, l'existence d'une faute et d'un lien causal entre la faute et les dysfonctionnements est présumée : le garagiste doit dans ce cas prouver qu'il n'a pas commis de faute.

Or, l'incertitude sur l'origine de la panne et la difficulté à déceler son origine ne suffit pas à écarter cette présomption de faute et de lien causal.

Le garagiste va devoir trouver un argument plus convainquant…

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04/11/2024

Refuser une succession : après l'heure, c'est plus l'heure !

Suite au décès de son père, un particulier se voit réclamer le paiement d'importantes dettes fiscales que son défunt père a laissées derrière lui. Mais parce qu'il a refusé la succession, il refuse de les payer. Sauf que son refus est intervenu trop tard, conteste l'administration fiscale pour qui le particulier doit payer ces dettes. Qui aura le fin mot de l'histoire ?

Pas de réponse = pas de choix

Pour rappel, lorsqu'une personne décède, ses potentiels héritiers se voient offrir 3 choix vis-à-vis de la succession :

  • l'accepter purement et simplement ;
  • l'accepter à concurrence de l'actif net ;
  • la refuser.

C'est parce qu'il a refusé une succession qu'un particulier va être confronté à l'administration fiscale dans une affaire récente.

Dans cette affaire, un particulier reçoit de nombreuses mises en demeure réclamant le paiement d'importantes dettes fiscales que son père a laissées derrière lui suite à son décès.

Des dettes que le particulier refuse de payer… Et pour cause ! S'il a dans un premier temps accepté la succession à concurrence de l'actif net, il a finalement fini par la refuser, rappelle le particulier. Partant de là, il n'est pas redevable des dettes fiscales de son défunt père.

« Un refus tardif ! », conteste l'administration qui rappelle la règle suivante : un héritier doit opter entre les 3 choix qui lui sont offerts dans un délai de 4 mois à compter de l'ouverture de la succession.

À l'issue de ce délai, il peut être contraint de prendre parti sur demande d'un créancier de la succession. Si dans les 2 mois qui suivent cette demande, l'héritier n'a pas fait son choix, il est considéré comme ayant accepté la succession, et ce, depuis l'ouverture de celle-ci.

Ce qui est le cas ici, constate l'administration : puisque le particulier n'a pas répondu dans les délais à la demande de l'administration fiscale de prendre parti à la succession, il est réputé avoir accepté purement et simplement la succession, et ce de manière définitive.

Ce que confirme le juge : la décision de refus de la succession du particulier, intervenue plus de 2 mois après la demande de l'administration fiscale de prendre parti à la succession, est sans incidence.

Son absence de réponse dans ce délai vaut acceptation de la succession. Partant de là, le particulier est tenu au paiement des dettes fiscales de son défunt père.

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04/11/2024

Autorisation temporaire d'exercer la médecine : nouvelles précisions

L'exercice de la médecine est très réglementé et il n'est pas possible de pratiquer sans remplir un certain nombre de conditions. Cependant, certaines personnes peuvent bénéficier d'autorisations temporaires permettant de déroger à ces conditions… Comment les obtenir ?

Le contenu du dossier de demande précisé

Les personnes ne remplissant pas les conditions normalement nécessaires pour pouvoir exercer la médecine en France peuvent néanmoins demander à obtenir des autorisations temporaires d'exercer.

Ces autorisations à l'intention des personnes de nationalité française ou étrangère permettent l'exercice de la médecine à des fins d'enseignement ou de recherche et, après au moins un an d'exercice dans ces conditions, l'exercice dans une spécialité.

Pour obtenir ces autorisations, il est nécessaire d'en faire la demande simultanément auprès du Centre national de gestion et du Conseil national de l'ordre des médecins par courrier électronique.

Le dossier de demande doit comporter plusieurs informations et pièces justificatives, dont la liste vient d'être fixée, que ce soit pour faire une demande temporaire d'exercice de la médecine à des fins d'enseignement ou de recherches et dans une spécialité.

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04/11/2024

Refus d'un CDI après un CDD ou un contrat de mission : à déclarer en DSN ?

La loi « Plein Emploi » impose à l'employeur de signaler à France Travail un refus d'un CDI par un salarié en CDD ou en contrat de mission, toutes conditions remplies. Quelles sont les conséquences opérationnelles de ce nouveau dispositif pour la déclaration sociale nominative (DSN) ?

Une déclaration du refus de proposition en CDI en DSN précisée

Pour rappel, depuis le 1er janvier 2024, tout employeur qui entend proposer à un salarié en CDD (ou en contrat d'intérim) de poursuivre la relation de travail dans des conditions similaires en CDI doit nécessairement notifier cette proposition par écrit.

En cas de refus répété du salarié, ce dernier peut, dans certains cas, être privé de l'allocation de retour à l'emploi : l'employeur doit alors, le cas échéant, le signaler à l'opérateur France Travail.

À ce propos, une fiche 2695, publiée sur le site de net-entreprise, précise la marche à suivre pour la valorisation d'une rubrique dans la DSN, dans l'hypothèse où la situation se présente.

Au cas général et toutes conditions remplies, l'employeur est donc invité à renseigner la rubrique « Refus de la proposition d'un CDI suite à CDD ou contrat de mission » en la valorisant à « 01- Proposition refusée ».

Attention : la fiche précise que pour les contrats de mission ou les CDD d'usage en circuit dérogatoire, cette rubrique devra être renseignée directement via la DSN mensuelle.

Pour les autres contrats, la rubrique doit être renseignée dans le signalement fin de contrat de travail unique (FCTU) et reportée dans la DSN mensuelle qui correspond au mois où le signalement a été fait.

Notez que jusqu'en 2025, la seule information de France Travail via sa plateforme numérique dédiée pourra suffire, la fiche précisant que cette déclaration DSN deviendra impérative à partir de la norme DSN 2025.

Enfin, si les salariés ouvriers, techniciens de l'édition d'enregistrement sonore, de la production cinématographique et audiovisuelle, de la diffusion et d'artistes en spectacles du CDD sont concernés par la mesure, ce n'est pas le cas des salariés en CDD d'apprentissage.

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01/11/2024

C'est l'histoire d'un employeur à qui l'on reproche de respecter un contrat de travail…

Un salarié est embauché en CDD, pour 6 mois, le 7 novembre. Ce CDD prévoit une période d'essai d'un mois, justement rompue par l'employeur le 27 novembre. Ce que le salarié décide de contester…

Selon lui, parce que son CDD était conclu pour une durée de 6 mois, la période d'essai ne pouvait pas être supérieure à 15 jours. La rupture de son contrat doit ici donner lieu à des dommages-intérêts, dus par l'employeur pour rupture anticipée du CDD. Ce que réfute l'employeur : le CDD prévoyait bel et bien une période d'essai d'un mois. Or, l'employeur a respecté ce délai d'un mois en notifiant sa décision le 23 novembre, avec effet au 27 novembre, soit 20 jours après son embauche. Il ne s'agit donc pas d'une rupture anticipée du CDD…

Mais le juge donne raison au salarié : la durée de la période d'essai d'un CDD de 6 mois ne peut pas excéder 2 semaines. Au-delà de cette période, toute rupture du contrat s'analyse comme une rupture anticipée du CDD… et non comme une rupture de la période d'essai.

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