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23/02/2023

Plafonds de ressources annuelles pour l'attribution de logements locatifs sociaux – Année 2023


Plafonds de ressources annuelles pour l'attribution de logements locatifs sociaux – 2023

Plafonds de ressources annuelles imposables pour l'attribution de logements sociaux :

CATÉGORIE DE MÉNAGES

PARIS
et communes limitrophes
(en euros)

ILE-DE-FRANCE
hors Paris et communes
limitrophes
(en euros)

AUTRES RÉGIONS
(en euros)

1

25 165

25 165

21 878

2

37 611

37 611

29 217

3

49 303

45 210

35 135

4

58 865

54 154

42 417

5

70 036

64 108

49 898

6

78 809

72 142

56 236

Par personne supplémentaire

8 782

8 038

6 273


Plafonds de ressources annuelles imposables pour les logements adaptés aux besoins des ménages qui rencontrent des difficultés d'insertion particulières :

CATÉGORIE DE MÉNAGES

PARIS
et communes limitrophes
(en euros)

ILE-DE-FRANCE
hors Paris et communes
limitrophes
(en euros)

AUTRES RÉGIONS
(en euros)

1

13 845

13 845

12 032

2

22 567

22 567

17 531

3

29 581

27 126

21 082

4

32 380

29 784

23 457

5

38 518

35 261

27 445

6

43 347

39 678

30 930

Par personne supplémentaire

4 829

4 419

3 449



Sources :

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23/02/2023

Liste des Etats et territoires non coopératifs en matière fiscale – Année 2023

Liste des Etats et territoires non coopératifs en matière fiscale – 2023

La liste des Etats et territoires non coopératifs en matière fiscale est la suivante :

  • Anguilla ;
  • Les Bahamas ;
  • Vanuatu ;
  • Fidji ;
  • Guam ;
  • Iles Vierges américaines ;
  • Iles Vierges britanniques ;
  • Iles Turques-et-Caïques ;
  • Palaos ;
  • Panama
  • Samoa américaines ;
  • Samoa ;
  • Seychelles ;
  • Trinité et Tobago.

Source : Arrêté du 3 février 2023 modifiant l'arrêté du 12 février 2010 pris en application du deuxième alinéa du 1 de l'article 238-0 A du code général des impôts

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23/02/2023

Barème fiscal des frais de carburants - Année 2023


Barème fiscal des frais de carburants

Barème 2023 applicable au titre des revenus 2022

Les exploitants individuels et certaines sociétés civiles de moyens tenant une comptabilité super-simplifiée peuvent évaluer forfaitairement leurs frais de carburant consommé lors de leurs déplacements professionnels en appliquant des barèmes spécifiques publiés chaque année par l'administration fiscale.

Ces barèmes peuvent aussi être utilisés par les titulaires de bénéfices non commerciaux (pour les véhicules pris en location) et par les associés de sociétés de personnes qui exercent leur activité professionnelle dans la société (pour évaluer leurs frais de déplacement domicile – lieu de travail)

Barème applicable aux voitures pour l'imposition des revenus 2022

 

CV

Gazole (en € / km)

Super sans plomb (en € / km)

GPL (en € / km)

3 à 4

0,102

0,118

0,063

5 à 7

0,126

0,145

0,078

8 et 9

0,150

0,173

0,093

10 et 11

0,169

0,195

0,104

12 et plus

0,188

0,217

0,116


Barème applicable aux deux-roues (vélomoteurs, scooters et motocyclettes) pour l'imposition des revenus 2022

Puissance fiscale

Frais de carburant au kilomètre (en € / km)

< à 50 CC

0,038

De 50 CC à 125 CC

0,078

De 3 à 5 CV

0,098

Au-delà de 5 CV

0,136

 
 

Source :

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22/02/2023

Congés de paternité et de naissance : une fois mais pas 2 ?

Un salarié se voit refuser par son employeur un 2nd congé de paternité et de naissance pour un 2nd enfant après en avoir déjà bénéficié, quelques mois auparavant, pour un 1er enfant. Le motif ? Une prétendue polygamie du salarié. Ce refus est-il constitutif d'une discrimination ?


Refus des congés de paternité et de naissance = discrimination ?

Un salarié est licencié pour faute grave par son employeur. Il saisit le juge pour contester ce licenciement et demander le paiement de diverses sommes.

Il fait notamment part du refus de l'employeur de lui accorder un 2nd congé de paternité et un 2nd congé de naissance sollicités en décembre pour un enfant né en novembre.

« Et pour cause ! » répond l'employeur : il a déjà bénéficié d'un congé de paternité pour un enfant né en août de la même année…

Pour appuyer son argumentaire, il fournit d'ailleurs le compte rendu de l'entretien préalable au licenciement, dans lequel il fait mention de l'interdiction de la polygamie en France.

Par conséquent, et parce que la mère du 1er enfant né en août ne peut biologiquement pas être la mère de l'enfant né en novembre, le salarié ne pouvait pas bénéficier d'un 2nd congé de paternité et d'un 2nd congé de naissance.

Le salarié conteste ce refus, ainsi que toute accusation de polygamie, et soutient être victime de discrimination puisque l'employeur a émis un jugement de valeur sur sa vie familiale et ses mœurs.

« À raison ! » confirme le juge : le refus du congé paternité et du congé de naissance par l'employeur repose non sur des considérations objectives, mais sur un motif discriminatoire.

Le salarié obtient une indemnisation pour avoir été privé de son congé de naissance et de son congé de paternité.

Source : Arrêt de la cour d'appel de Toulouse du 16 décembre 2022, n° 21/01896 (NP)

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22/02/2023

Lutte contre la désinsertion professionnelle dans le secteur agricole : enfin !

À l'instar des salariés relevant du régime général, les travailleurs agricoles salariés et non-salariés bénéficient désormais des dispositifs d'actions de prévention à la désinsertion professionnelle, notamment de l'essai encadré… Explications.


Essai encadré et travailleurs agricoles

Afin de lutter contre la désinsertion professionnelle, certains dispositifs, notamment l'essai encadré et la convention de rééducation professionnelle, ont été mis en place.

Ces 2 dispositifs permettent aux travailleurs en arrêt de travail ou possiblement inaptes à leur poste, de tenter une reprise d'activité à leur poste initial (ou à un autre), dans leur entreprise d'origine (ou dans une autre).

Jusqu'à présent, les modalités d'application de l'essai encadré avaient été fixées, mais uniquement concernant les salariés du régime général. Il n'était pas question des travailleurs agricoles… Une omission aujourd'hui réparée !

L'essai encadré permet donc au travailleur, en arrêt de travail et quelle que soit la durée de cette absence, de reprendre son poste éventuellement aménagé, ou de s'essayer à une nouvelle profession, en adéquation avec son état de santé.

Il peut être réalisé au sein de l'entreprise d'origine du travailleur ou d'une autre entreprise d'accueil. Il est convenu pour une durée de 14 jours ouvrables maximum, et peut être renouvelé dans la limite de 28 jours.

Ce dispositif est ouvert, de façon rétroactive, depuis le 1er juillet 2022, aux :

  • chefs d'exploitation ou d'entreprise agricole ;
  • conjoints collaborateurs ;
  • aides familiaux et associés d'exploitations ;
  • certains salariés et assimilés.

Les bénéficiaires de l'essai encadré pendant un arrêts de travail ne sont pas directement rémunérés par les entreprises partenaires : le cas échéant, ils continuent de percevoir leurs indemnités journalières de la part de la MSA et un éventuel maintien de salaire.


Essai encadré et accident de travail

Lorsque le travailleur agricole est victime d'un accident de travail ou de trajet durant l'exercice de son essai encadré, la déclaration d'accident doit être faite par l'entreprise d'accueil à la MSA.

À noter que la cotisation AT/MP est la même que celle prévue pour les stagiaires de la formation professionnelle continue et qu'elle est prise en charge par la MSA.

Source :Décret n° 2023-70 du 6 février 2023 relatif à diverses dispositions visant les travailleurs agricoles bénéficiaires des actions de prévention de la désinsertion professionnelle

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22/02/2023

Démarchage téléphonique : du nouveau à compter du 1er mars 2023 !

Le démarchage commercial par téléphone est une pratique obéissant à un ensemble de règles visant à protéger les consommateurs. À compter du 1er mars 2023, de nouvelles règles s'imposent pour les professionnels souhaitant démarcher les consommateurs par voie téléphonique à des fins de prospection commerciale. Quelles sont-elles ?


Démarchage téléphonique : des horaires et une fréquence à respecter dès le 1er mars 2023 !

La nouvelle réglementation en matière de prospection commerciale par téléphone concerne la fréquence et les périodes de démarchage autorisées. Ainsi, celui-ci ne sera possible que :

  • du lundi au vendredi (à l'exception des jours fériés) ;
  • de 10 heures à 13 heures et de 14 heures à 20 heures (ces heures correspondant à celles du fuseau horaire du consommateur).

Le principe est donc le suivant : il ne sera plus possible, pour les professionnels, de démarcher les consommateurs un jour férié, un samedi, un dimanche et en dehors de ces plages horaires les jours autorisés.

À noter que cet encadrement profitera aux :

  • personnes qui ne sont pas inscrites sur la liste Bloctel ;
  • personnes inscrites sur Bloctel mais sollicitées en raison de la détention d'un contrat en cours.

Par exception, le professionnel (ou la personne agissant pour son compte) pourra solliciter un consommateur en dehors de ces jours et de ces plages horaires uniquement s'il a obtenu son consentement.

Précision importante : le professionnel (ou son sous-traitant) ne pourra pas démarcher ou tenter de démarcher un même consommateur plus de quatre fois par mois… et lorsque le consommateur refusera purement et simplement ce démarchage lors de la conversation, le professionnel devra s'abstenir de le contacter ou de tenter de le contacter par téléphone avant l'expiration d'une période de soixante jours calendaires révolus à compter de son refus.

Si ces règles ne sont pas respectées, une amende administrative pourra être prononcée, à hauteur de 75 000 € pour une personne physique et 375 000 € pour une personne morale.

Source : Décret n° 2022-1313 du 13 octobre 2022 relatif à l'encadrement des jours, horaires et fréquence des appels téléphoniques à des fins de prospection commerciale non-sollicitée

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22/02/2023

Agriculteurs : des mesures pour protéger les sols et la qualité des eaux

Pour protéger les sols et la qualité des eaux, 2 mesures qui vont impacter les agriculteurs viennent d'être prises : la première concerne le S-métolachlore, la seconde les nitrates d'origine agricole… Que devez-vous savoir ?


Vers une interdiction du S-métolachlore

Pour rappel, le S-métolachlore est l'une des substances actives herbicides les plus utilisées en France par les agriculteurs.

Problème : on retrouve aujourd'hui ce produit dans les sols, les eaux de surface et les eaux souterraines.

Lors de ses contrôles des eaux destinées à la consommation humaine, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a détecté du S-métolachlore à des concentrations dépassant les normes de qualité.

C'est pourquoi elle a réduit les doses maximales autorisées de S-métolachlore pour certaines céréales comme le maïs, le tournesol, le soja et le sorgho.

Mais, à l'issue de nouveaux contrôles de qualité de l'eau, il est apparu que cette mesure de réduction n'était pas efficace.

C'est pourquoi l'Anses a finalement décidé d'engager une procédure de retrait des principaux usages des produits phytopharmaceutiques contenant du S-métolachlore.


Révision du programme nationale « nitrates »

Pour rappel, le programme national « nitrates » a été mis en place pour lutter contre la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole.

Bien que révisé régulièrement, ce programme comporte certaines mesures qui doivent être obligatoirement reprises :

  • interdiction d'épandage des fertilisants pendant les périodes à risque pour la qualité de l'eau ;
  • contenance des ouvrages de stockage des effluents d'élevage ;
  • limitation de l'épandage des fertilisants en fonction des conditions et fondée sur un équilibre entre les besoins des cultures et les apports par le sol ;
  • plafond d'épandage de 170 kg/ha/an d'azote issu des effluents d'élevage.

Ce programme national est décliné localement via des programmes d'actions régionaux « nitrates » (PAR), dont la dernière révision vient d'être publiée :

  • consultez le nouveau programme national ;
  • consultez les nouveaux programmes régionaux. Notez qu'avant d'être applicables, des concertations régionales doivent encore être menées. La nouvelle réglementation entrera donc en vigueur une fois les programmes d'action régionaux définitivement adoptés et au plus tard le 1er janvier 2024.

Source :

  • Actualité de l'Anses du 15 février 2023 : « S-métolachlore : vers l'interdiction des principaux usages pour préserver la qualité des eaux souterraines »
  • Arrêté du 30 janvier 2023 modifiant l'arrêté du 19 décembre 2011 relatif au programme d'actions national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole
  • Arrêté du 30 janvier 2023 relatif aux programmes d'actions régionaux en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole
  • https://programme-nitrate.gouv.fr/

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22/02/2023

Gros plan sur le crédit d'impôt « cinéma »

Pour encourager et stimuler la création d'œuvres cinématographiques au sein de l'hexagone, il existe plusieurs avantages fiscaux spécifiques, parmi lesquels le crédit d'impôt pour dépenses de production déléguée d'œuvres cinématographiques et audiovisuelles. Quoi de neuf ?


Prolongation du crédit d'impôt « cinéma » pour l'adaptation de spectacles à l'écran

Pour favoriser la production cinématographique française, il a été mis en place un crédit d'impôt qui profite, sous conditions, aux entreprises de production déléguées.

Néanmoins, toutes les œuvres cinématographiques ne peuvent pas y prétendre. Il faut, notamment, qu'il s'agisse d'une fiction, d'un film d'animation, ou d'un documentaire.

En principe, les adaptations audiovisuelles de spectacles n'étaient pas admises au bénéfice de cet avantage fiscal. Cependant, dans cette même logique d'aide à la création, il a été admis leur éligibilité pour les dépenses engagées en 2021 et 2022.

Fin 2022, un doute a envahi la profession : cette dérogation va-t-elle être prolongée ?

Et la réponse fut positive ! La loi de finance pour 2023 a prévu, en effet, de prolonger cette dérogation jusqu'au 31 décembre 2024… Mais à compter d'une date fixée par décret… publié après obtention, par le Gouvernement français, de l'avis favorable de la Commission européenne.

Un avis favorable qui a été obtenu ! La prolongation du crédit d'impôt pour les dépenses d'adaptations audiovisuelles est donc pleinement effective depuis le 12 février 2023.

Source : Décret n° 2023-85 du 10 février 2023 fixant l'entrée en vigueur des dispositions relatives au crédit d'impôt pour dépenses de production déléguée d'œuvres cinématographiques et audiovisuelles prévues au I de l'article 38 de la loi n° 2022-1726 du 30 décembre 2022 de finances pour 2023

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21/02/2023

Connaissez-vous vos droits en matière de transition écologique ?

La transition écologique est l'affaire de tous, particuliers et professionnels, grandes et petites entreprises. C'est pourquoi le Gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs, notamment pour accompagner les professionnels… Suivez les guides !


TPE et PME : quels accompagnements pour réaliser sa transition écologique ?

Le Gouvernement constate que l'approche de la transition écologique se fait de façon inégale entre les différentes TPE et PME françaises.

Certaines sont pleinement engagées dans le processus, d'autres se trouvent démunies face aux démarches à entreprendre, voire n'en perçoivent pas encore la nécessité.

Pour clarifier les enjeux et permettre aux moins informées d'avoir une vision pratique des démarches à entreprendre, le Gouvernement publie deux guides. Le premier guide s'adresse aux TPE et PME et le second guide, aux PME industrielles.

Ceux-ci recensent l'ensemble des dispositifs d'accompagnement aux entreprises mis en place par l'État et ses opérateurs. Les professionnels pourront y retrouver des outils d'autodiagnostic, des plans d'actions, ainsi que des informations sur les aides financières mises en place ou les crédits d'impôts existants.

Source : Actualité du ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique du 14 février 2023 : « Accompagner la transition écologique des TPE-PME et PME industrielles »

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21/02/2023

Contrôle fiscal d'une société étrangère : cas vécu

Une entreprise de maçonnerie portugaise, ayant une activité en France, fait l'objet d'un redressement fiscal en France. Ce qu'elle conteste, considérant que la procédure est nulle. Pourquoi ? Parce que l'avis de vérification n'a pas été envoyé au siège de la société, au Portugal, mais à un tiers, en France… Et cela change tout ?


Société étrangère : et si vous avez un « gérant » en France ?

Une entreprise de maçonnerie portugaise exerce la majeure partie de son activité en France. Cependant, elle ne paye pas l'impôt sur les sociétés en France, mais au Portugal.

L'administration fiscale française, qui n'aime pas beaucoup cette « fuite » de recettes, le fait savoir : un avis de vérification part en direction du gérant français de cette entreprise…

…Qui fait la sourde oreille : ce n'est pas à lui que l'avis doit être envoyé, mais au siège de la société au Portugal !

L'administration rétorque qu'il est le mandataire de la société pour le paiement de la TVA : il représente la société pour les questions de fiscalité en France, et il est donc possible de lui notifier le redressement.

« Non ! », répond le dirigeant récalcitrant : il est seulement mandataire pour la TVA. Or, ici, il est question de l'impôt sur les sociétés.

Mais l'administration insiste : il assure la gestion matérielle et technique de l'activité française, peut engager la société auprès des tiers et a ouvert en France, au nom de la société, deux comptes bancaires auxquels il est le seul à pouvoir accéder. Il assume donc les fonctions de « gérant de fait » et la notification réalisée est parfaitement valide !

Saisi de l'affaire, le juge commence par rappeler que le mandataire désigné pour la TVA ne peut pas se voir adresser les redressements pour les autres impôts…

…Pour autant, il donne tout de même raison à l'administration : si, par principe, la notification doit être faite au siège de la société, elle peut néanmoins être adressée au gérant de fait, lorsqu'il est démontré qu'il en existe un… Ce qui est le cas ici.

Le redressement fiscal est donc validé !

Source : Arrêt du Conseil d'État du 03 février 2023, n° 456212

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21/02/2023

Bail réel solidaire d'activité : une nouveauté à connaître

Afin de développer une offre de logement en accession sociale à la propriété à des prix abordables, le Gouvernement a mis en place le bail réel solidaire il y a quelques années. Reposant sur le principe de la dissociation propriété bâtie/propriété foncière, il propose désormais une déclinaison similaire à destination de certaines entreprises. Explications.


Bail réel solidaire d'activité : un nouveau dispositif pour les microentreprises

Début 2022, la loi dite « 3DS » a permis au Gouvernement de poser les bases du bail réel solidaire d'activité (BRSA).

Pour mémoire, le bail réel solidaire (BRS) est un dispositif relativement récent, permettant à un organisme de foncier solidaire (OFS) de proposer une accession abordable à la propriété à certains ménages.

Les OFS sont des organismes à but non lucratif propriétaires de terrains (bâtis ou non bâtis) : très simplement, ils font signer un BRS à un preneur, lequel lui verse une redevance. Concrètement, le preneur est propriétaire des murs, mais reste locataire du terrain qu'il occupe.

C'est donc une déclinaison du BRS que le Gouvernement vient de mettre en place pour certaines entreprises.

Le BRSA, en effet, est un bail par lequel un OFS consent des droits réels à un locataire en vue de la location ou de l'accession à la propriété de locaux à usage professionnel ou commercial, « sous conditions de plafond de prix de cession et avec, s'il y a lieu, obligation pour le preneur de construire ou de réhabiliter des constructions existantes ».

Ainsi, comme en matière de BRS, on retrouve :

  • une dissociation entre la propriété foncière et la propriété du bâti ;
  • le versement d'une redevance foncière ;
  • un bail de longue durée (entre 12 et 99 ans), avec un caractère rechargeable après chaque cession ;
  • une possibilité de cession des droits réels, à tout moment, à condition de respecter les prix de cession.

En revanche, des nouveautés sont à relever, comme :

  • la nature du locataire, lequel devra être une microentreprise ;
  • la nature de l'activité exercée, qui pourra par ailleurs être déterminée par les OFS ;
  • un bail de longue durée (entre 12 et 99 ans), avec un caractère rechargeable après chaque cession ;
  • le calcul de la redevance, qui sera constituée d'une part fixe et d'une part variable.

Source : Ordonnance n° 2023-80 du 8 février 2023 relative au bail réel solidaire d'activité

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21/02/2023

Propriété intellectuelle : reproduire une chanson… sans autorisation ?

Un éditeur publie un ouvrage reproduisant des extraits de chansons d'un artiste décédé... sans obtenir l'accord de ses ayants-droits. « Une contrefaçon ! » s'insurgent ces derniers, qui réclament une indemnisation. « Non ! », répond l'éditeur, qui rappelle le caractère pédagogique de l'ouvrage en question. Qu'en pense le juge ?


Reproduire une chanson sans autorisation : possible ?

La personne chargée de protéger l'œuvre d'un compositeur et artiste-interprète décédé, ainsi que son ancienne société de production (ses ayants-droits) découvrent qu'un éditeur a publié un ouvrage reproduisant 131 extraits des chansons du défunt… sans leur accord !

Une contrefaçon manifeste qui justifie, selon eux, le versement d'une indemnité.

« Je n'ai pas besoin de votre accord ! », répond pourtant l'éditeur. Il rappelle que l'ouvrage s'attache à mettre en perspective les textes des chansons au travers des étapes de la vie de l'artiste. Chaque citation reproduite est ici nécessaire pour faire une analyse critique de la chanson et mieux comprendre l'engagement de l'artiste.

Dès lors, la publication ayant un but pédagogique, il n'avait pas d'accord à obtenir !

« Exact ! », confirme le juge, qui rappelle que lorsqu'une œuvre est divulguée, son auteur ou ses ayants droits ne peuvent pas interdire les analyses et courtes citations justifiées par le caractère notamment pédagogique de l'ouvrage auquel elles sont incorporées… sous réserve que soient clairement indiqués le nom de l'auteur et la source… ce qui est le cas ici !

Par conséquent, l'éditeur n'a pas commis de contrefaçon et ne doit rien aux ayants-droits de l'artiste.

Source : Arrêt de la Cour de cassation, 1re chambre civile, du 8 février 2023, n° 21-23976

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