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18/07/2024

Salarié protégé en CDD : un statut particulier ?

Un salarié, embauché en CDD, est désigné conseiller du salarié. Son CDD ayant pris fin, il réclame des dommages-intérêts : l'employeur n'a pas sollicité l'avis de l'inspection du salaire avant de mettre fin à son contrat. Mais est-ce ici une obligation ?

Conseiller du salarié en CDD : une protection sous conditions…

Un salarié est embauché dans le cadre d'un contrat à durée déterminée à temps partiel. Quelques temps plus tard, il est désigné conseiller du salarié. 

À l'issue de son CDD, qu'il conteste, réclamant sa requalification en CDI, il réclame également des indemnités au titre de la violation de son statut protecteur : puisqu'il a été désigné conseiller du salarié, il estime que l'arrivée du terme du CDD n'entraîne sa rupture qu'après constatation par l'inspecteur du travail que le salarié ne fait pas l'objet d'une mesure discriminatoire.

Mais l'employeur conteste cette analyse : pour lui, cette règle ne vaut que dans le seul cas d'un CDD saisonnier ou d'usage, prévoyant une clause de reconduction.

Une analyse qui est précisée par le juge qui rappelle la règle applicable : la rupture du CDD d'un conseiller du salarié avant l'échéance du terme en raison d'une faute grave ou de l'inaptitude constatée par le médecin du travail, ou à l'arrivée du terme lorsque l'employeur n'envisage pas de renouveler un contrat comportant une clause de renouvellement, ne peut intervenir qu'après autorisation de l'inspecteur du travail.

À contrario, il n'y a pas lieu de saisir l'inspecteur du travail dans le cas de l'arrivée du terme d'un CDD ne relevant pas des contrats saisonniers ou d'usage et ne comportant pas de clause de renouvellement.
Fort de ce rappel, le juge donne ici raison à l'employeur…

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18/07/2024

Médicaments stériles : les nouvelles bonnes pratiques de fabrication

En matière de fabrication de médicaments, la Commission européenne édite des bonnes pratiques visant à uniformiser la qualité des produits de santé fabriqués en Europe. Des mises à jour sont régulièrement proposées afin de se tenir au niveau des progrès technologiques…

Prendre en compte les évolutions réglementaires et technologiques en matière pharmaceutique

La Commission européenne tient à jour un recueil de bonnes pratiques de fabrication (BPF) s'adressant aux professionnels fabricant des médicaments, qui regroupe l'ensemble des recommandations visant à s'assurer que les médicaments sont fabriqués et contrôlés conformément aux normes et qualités requises.

Une mise à jour a récemment été faite en ce qui concerne les médicaments stériles. L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) se fait le relais de cette évolution en publiant une traduction française des BPF reprenant la dernière mise à jour de l'Annexe 1, dédiée aux médicaments stériles.

Cette mise à jour a pour vocation de prendre en compte les différentes évolutions réglementaires, mais aussi technologiques, qui peuvent concerner les processus de fabrication des médicaments.

Cette nouvelle version des BPF est en vigueur depuis le 14 juin 2024.

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18/07/2024

Aide pour les entreprises de Nouvelle-Calédonie : de nouvelles (nouvelles) précisions !

Afin de soutenir les entreprises de Nouvelle-Calédonie après les évènements du mois de mai 2024, l'État a mis en place une aide financière qui a déjà fait l'objet d'un élargissement récent. Le Gouvernement a poursuivi cette dynamique avec de nouveaux textes. Comment ?

Nouvelle-Calédonie : une aide élargie !

D'une part, les plafonds des aides ont été revalorisés :

  • pour le mois de mai 2024, le montant de l'aide sera entre 750 € à 5 000 € (à lieu de 3 000 €) ;
  • pour le mois de juin 2024, le montant de l'aide sera entre 1 500 € à 10 000 € (à lieu de 6 000 €).

Notez que cela concerne uniquement les entreprises créées au plus tard le 30 novembre 2022, celles créées entre le 1er décembre 2022 et le 30 mars 2024 ont toujours le droit, toutes conditions remplies, à une aide forfaitaire de 750 € pour le mois de mai et de 1 500 € pour le mois de juin.

D'autre part, la période d'éligibilité des aides financières est prolongée pour le mois de juillet 2024 aussi bien pour les entreprises créées avant le 30 novembre 2022 ou avant le 30 mars 2024.

Des conditions précisées pour saisir la commission consultative

Pour rappel, le Gouvernement a institué une commission consultative chargée d'émettre un avis sur les demandes de soutien financier à caractère exceptionnel formulées par des entreprises de Nouvelle-Calédonie dans le cadre des dégâts subis par la crise du 14 mai 2024.

Cette commission peut être saisie par une entreprise ou par le directeur des finances publiques de Nouvelle-Calédonie dans le cadre des dossiers présentant des difficultés financières sérieuses que les dispositifs de soutien en vigueur ne permettent pas de résoudre.

Critères d'éligibilité

Pour que leur dossier soit examiné, les entreprises doivent respecter un certain nombre de critères cumulatifs qui viennent d'être modifiés.

Initialement, l'entreprise devait présenter des chiffres d'affaires mensuels réalisés en mai et juin 2024 représentant moins de 125 % du chiffre d'affaires mensuel moyen du dernier exercice clos.

Si cette hypothèse est toujours ouverte, est à présent éligible l'entreprise dont la somme de son chiffre d'affaires mensuel réalisé en mai 2024, juin 2024 et juillet 2024 vaut moins de 175 % du chiffre d'affaires mensuel moyen du dernier exercice clos.

Autre condition modifiée : l'entreprise doit présenter un chiffre d'affaires annuel non plus 57 mais de 95 millions de francs CFP.

Plafonds de l'aide financière

Ensuite, le montant des plafonds de l'aide a été modifié. Pour rappel, le montant de la subvention devait être déterminé selon les besoins de l'entreprise, dans la double limite de :

  • 22,5 % du chiffre d'affaires mensuel moyen du dernier exercice clos ;
  • 500 000 € par entreprise.

À présent, le plafond de 22,5 % s'appliquera dans l'hypothèse réunissant ces 2 conditions :

  • la somme du chiffre d'affaires mensuel de l'entreprise réalisé en mai 2024, juin 2024 et juillet 2024 vaut plus de 175 % du chiffre d'affaires mensuel moyen du dernier exercice clos ;
  • la somme du chiffre d'affaires mensuel des entreprises réalisé en mai 2024 et juin 2024 vaut moins de 125 % du chiffre d'affaires mensuel moyen du dernier exercice clos.

Le plafond est réhaussé à 37,5 % du chiffre d'affaires mensuel moyen du dernier exercice clos dans le cas où le chiffre d'affaires cumulé en mai, juin et juillet 2024 est inférieur à 175 % du chiffre d'affaires mensuel moyen du dernier exercice clos.

Notez que la limite de 500 000 € par entreprise est valable dans les 2 cas et que la possibilité de recourir à un prêt conventionné reste ouverte.

Définitions des « coûts fixes »

Pour rappel, l'entreprise présentant sa demande à la commission doit être dans une situation où l'aide « classique » de l'État et les versements reçus des assurances ne lui ont pas permis de compenser les « coûts fixes » subis pendant la période de crise.

La liste des coûts fixes est à présent consultable ici, de même que la méthode de calcul de l'excédent brut d'exploitation qui sera pris en compte par la commission.

Sources :

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17/07/2024

Dispositifs médicaux : évolution des déclarations d'indisponibilité

En matière de soins médicaux, l'indisponibilité d'un produit peut entraîner des conséquences lourdes. C'est pourquoi il existe des procédures dédiées à l'anticipation de ce type d'évènements. Évolutions à venir pour les dispositifs médicaux et les dispositifs médicaux in vitro…

Mise en place d'un meilleur suivi de la disponibilité des dispositifs médicaux

Ces dernières années, à plusieurs reprises, des pénuries de médicaments ont fait l'actualité. Mais les médicaments ne sont pas les seuls produits pour lesquels un défaut d'approvisionnement peut avoir de graves conséquences en matière de santé.

Les dispositifs médicaux (DM) et dispositifs médicaux in vitro (DMDIV) sont également concernés et font donc l'objet d'un suivi qui leur est propre.

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) travaille avec les acteurs du secteur pour établir des procédures permettant d'anticiper l'indisponibilité des dispositifs.

À partir du 1er septembre 2024, les procédures mises en place par l'ANSM vont évoluer dans l'optique d'assurer un suivi plus efficace et transparent des produits.

Des grilles d'évaluations seront notamment mises à disposition pour que les acteurs du secteur puissent faire leur propre évaluation de l'état de leur approvisionnement.

Les déclarations d'indisponibilité pourront également être faites par l'intermédiaire du site démarches-simplifiees.fr.

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17/07/2024

Plan de partage de la valorisation de l'entreprise : des précisions !

La loi dite « Partage de la valeur » a introduit un nouveau dispositif intitulé « plan de partage de la valorisation de l'entreprise » (PPVE) permettant d'intéresser les salariés aux résultats de l'entreprise selon des modalités propres. On connaît désormais les modalités concrètes de sa mise en place…


PPVE : comment le mettre en place ?

Pour mémoire, le plan de partage de la valorisation de l'entreprise (PPVE) est un dispositif permettant aux employeurs qui le souhaitent de verser une prime aux salariés lorsque la valeur de l'entreprise augmente pendant 3 ans, tout en bénéficiant d'exonérations sociales et fiscales.

Le PPVE est ouvert à tout salarié présent dans l'entreprise depuis au moins 1 an, même si cette condition d'ancienneté peut être aménagée par les signataires de l'acte qui le met en place.

Mais, jusqu'alors, ce dispositif ne pouvait pas être mis en place faute de précisions nécessaires. C'est désormais chose faîte.

  • Modalités de négociation et de dépôt de l'accord

Si on savait que le PPVE pouvait être mis en place dans l'entreprise par accord, les modalités de ce dépôt viennent d'être précisées, pour assurer le bénéfice des exonérations sociales et fiscales inhérentes.

Comme tout accord, l'accord instituant le PPVE doit être déposé sur la plateforme dédiée « TéléAccord ».

Ainsi, en plus d'une version signée des parties, ce dépôt doit s'accompagner d'abord de la preuve de la notification du texte à l'ensemble des syndicats représentatifs (ou bien d'une approbation par le personnel lorsque l'accord résulte d'une ratification).

Notez que lorsque le texte prévoit également, au cas par cas, les pièces nécessaires lorsque le PPVE est mis en place via d'autres instruments.

À titre d'exemple, on peut citer l'accord conclu entre l'employeur et le CSE : dans ce cas, il est désormais prévu que ce dépôt doit s'accompagner d'un émargement de l'ensemble des salariés signataires ou d'un procès-verbal de réunion rendant compte de la consultation.

  • Contrôle par l'URSSAF ou la MSA

Le PPVE fait l'objet d'un contrôle par l'URSSAF ou la MSA selon les mêmes modalités que celles prévues pour les accords de participation et d'intéressement, dans un délai de 3 mois, permettant de vérifier la conformité du plan avec la législation applicable.

Ce contrôle et l'absence d'observations faites à son issue conditionne le bénéfice des exonérations sociales et fiscales.

  • Étendue de l'information du salarié par l'employeur et possibilité d'affectation à un plan d'épargne

Pour rappel, la prime issue du PPVE est calculée en appliquant le taux de variation de la valeur de l'entreprise sur la période de 3 ans, appliqué au salaire de référence de chaque salarié.

Ce salaire de référence est calculé en tenant compte de la rémunération, de la classification ou encore de la durée de travail de chaque salarié.

Après le dépôt du PPVE selon les conditions déjà exposées, l'employeur doit impérativement remettre au salarié une fiche, distincte du bulletin de paie, indiquant :

  • le montant de référence attribué à chaque salarié selon le critère de modulation appliqué, le cas échéant ;
  • le montant de la prime attribuée au salariée ;
  • la retenue qui y est opérée au titre de la CSG et CRDS ;
  • la possibilité d'affectation de la prime sur un plan d'épargne dans un délai de 15 jours maximum ;
  • le délai à partir duquel la somme sera négociable ou exigible dans le cas où la somme versée au titre de la prime est affectée sur un plan d'épargne retraite.

Notez que cette information peut tout à fait être remise au salarié par voie électronique, sauf opposition de ce dernier. Ce dernier pourra également placer la prime issue de la PPVE sur un plan d'épargne.

S'il décide de la placer, en tout ou partie, sur un plan d'épargne retraite d'entreprise, il pourra bénéficier d'une exonération d'impôt sur le revenu dans la limite de 5% des ¾ du plafond annuel de la sécurité sociale.

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17/07/2024

Plan d'action pour la justice : quelques nouveautés

Pour rappel, le Gouvernement a mis en place un « plan d'action pour la justice » afin de simplifier la procédure civile. Parmi ces mesures procédurales, quelques points sont à retenir…

Extension de l'audience de règlement amiable

Ces dernières années, l'État a mis en œuvre une politique pour favoriser la résolution amiable des conflits devant la justice grâce aux « modes alternatifs de règlement des différends » (MARD). Parmi ces modes de règlement figure l'audience de règlement amiable.

Pour rappel, ce dispositif a pour objectif de trouver une solution amiable à un litige en réunissant les parties devant un juge qui n'est pas celui qui doit trancher le dossier.

Elle peut se dérouler à la demande de l'une des parties ou par décision du juge et interrompt le procès le temps de son déroulement.

Si procédure n'existe pas dans tous les domaines de la justice, elle vient néanmoins d'être étendue aux litiges relevant :

  • de la compétence du juge des loyers commerciaux ;
  • du tribunal de commerce ;
  • de la chambre commerciale du tribunal judiciaire pour le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Moselle.

Notez que cette possibilité sera disponible à partir du 1er septembre 2024, même pour les procès déjà en cours.

Une nouvelle compétence pour les commissaires de justice

Les commissaires de justice peuvent, à partir du 1er septembre 2024, exercer une activité d'intermédiaire immobilier afin de vendre un bien dont ils assurent déjà l'administration.

Ils pourront chercher un acquéreur, le mettre en relation avec son mandant et négocier les termes de la transaction immobilière.

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17/07/2024

CNIL : une sanction en coopération européenne

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) peut être amenée à coopérer avec ses homologues européens pour des enquêtes des procédures pouvant amener à sanctionner des entités défaillantes dans le traitement des données personnelles. Exemple…

Sanctions pour une entreprise ne permettant pas aux utilisateurs d'exercer leurs droits

Après avoir été saisie de nombreuses plaintes au sujet d'une application de vente d'objets d'occasions entre particuliers et de sa gestion des données à caractère personnel, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) s'est rapprochée de l'autorité de contrôle lituanienne afin de passer en revue la situation.

L'entreprise, bien que basée en Lituanie, propose ses services dans de nombreux pays et les utilisateurs français ont fait remonter à de nombreuses reprises leurs préoccupations concernant le traitement de leurs données personnelles.

Au terme de leurs investigations, les deux autorités ont identifié plusieurs manquements de l'entreprise aux dispositions du Règlement général sur la protection des données (RGPD).

Notamment, en ce qui concerne l'exercice des droits des utilisateurs qui pouvaient rencontrer des difficultés lors de leurs demandes d'effacement de leurs données, l'entreprise demandant, pour ce faire, des précisions pourtant non nécessaires au regard du règlement. À l'inverse, celle-ci se gardait de justifier les raisons de ses refus d'effacement de données alors qu'elle est censée le faire.

Autre élément : l'entreprise avait mis en place des mesures de « bannissement furtif », également appelé « shadow ban ». Cela consiste à invisibiliser un utilisateur aux yeux des autres sans l'en avertir.

Ce dispositif avait été mis en place afin d'écarter certains utilisateurs jugés malveillants par l'entreprise. Cependant, cela posait le problème de l'exercice des droits des personnes concernées qui, n'étant pas averties, se voyaient privées de la possibilité de réagir face à cette mise à l'écart.

Pour ces différents manquements, les autorités ont décidé d'infliger une amende de 2,3 millions d'euros.

Pour rappel, les amendes liées à la méconnaissance des dispositions du RGPD se calculent sur le chiffre d'affaires annuel mondial de l'entreprise concernée (maximum 4 %).

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17/07/2024

Foncières solidaires : une simplification administrative actée !

Les particuliers qui investissent dans des entreprises immobilières, dites « foncières solidaires » peuvent, toutes conditions remplies, bénéficier d'un avantage fiscal. Dans le cadre de leurs activités, ces « foncières solidaires » ont des obligations administratives qui viennent d'être simplifiées. Focus.

Foncières solidaires : simplification des démarches

Pour rappel, les particuliers qui investissent dans des entreprises immobilières, dites « foncières solidaires », peuvent bénéficier, toutes conditions remplies, d'une réduction d'impôt sur le revenu.

Ces entreprises « foncières solidaires » exercent leur activité en faveur de personnes en situation de fragilité économique ou sociale. Par leurs actions, elles mettent à leur disposition des biens immobiliers à un tarif inférieur à celui du marché de référence, sous réserve que ces personnes respectent certaines conditions, notamment liées à leurs ressources.

Dans ce cadre, les « foncières solidaires » sont tenues de collecter les avis d'imposition ou de non-imposition à l'impôt sur le revenu (IR) de tous leurs bénéficiaires.

Jusqu'à présent, cette collecte s'effectuait, d'une part, l'année précédant celle de leur entrée dans le logement et, d'autre part, chaque année suivant celle de cette entrée dans le logement.

Depuis le 6 juillet 2024, la collecte des avis de l'année précédant celle de l'entrée du bénéficiaire dans le logement reste obligatoire. En revanche, pour les années suivantes, une simplification est mise en place.

Désormais, tous les 3 ans suivant l'année de son entrée dans le logement, le bénéficiaire est tenu de communiquer à la « foncière solidaire » les avis d'imposition ou de non-imposition à l'IR de l'année précédente.

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17/07/2024

Label « bâtiment biosourcé » : des critères rénovés !

Le label « bâtiment biosourcé » permet de mettre en valeur les nouvelles constructions utilisant des produits biosourcés, autrement dit d'origine végétale ou animale. Ce label, créé en 2012, a bénéficié d'une petite mise à jour…

Label « bâtiment biosourcé » : mêmes critères, nouveaux paliers

En 2012, l'État a mis en place le label « bâtiment biosourcé » afin de promouvoir dans les constructions neuves l'utilisation de matériaux dont l'origine est, en tout ou partie, végétale ou animale.

Si les grandes lignes restent les mêmes, les critères d'obtention de ce label ont été mis à jour.

Parmi les nouveautés, 2 notions qui, bien que centrales dans ce label, n'avaient pas été définies jusque-là, sont précisées :

  • la notion de « carbone biogénique stocké » qui correspond au carbone issu de l'atmosphère, capté par la biomasse et stocké dans un produit biosourcé ;
  • la notion de « fonctions des produits de construction biosourcés » qui désigne les rôles desdits produits mis en œuvre dans le bâtiment parmi une liste de 8 fonctions :
    • structure, maçonnerie, gros œuvre, charpente ;
    • façade ;
    • couverture, étanchéité ;
    • menuiseries intérieures et extérieures, fermetures ;
    • isolation ;
    • cloisonnement, plafonds suspendus ;
    • revêtements des sols et murs, peintures, produits de décoration ;
    • produits de préparation et de mise en œuvre.

Le dispositif conserve ses 3 niveaux du label qui existaient déjà mais en mettant à jour les critères.

Notez que ces niveaux reposent toujours sur les quantités de carbone stocké et sur les fonctions assurées par les produits de construction.

Concernant les quantités de carbone biogénique stocké par unité de surface, les nouvelles valeurs sont disponibles ici.

Concernant les fonctions des produits, il faut respecter les critères suivants

  • pour obtenir le 1er niveau 2024, les produits de construction biosourcés du bâtiment doivent remplir au moins 2 fonctions parmi la liste citée plus haut ;
  • pour obtenir le 2e niveau 2024, les produits doivent remplir au moins 2 fonctions différentes dont l'isolation ;
  • pour obtenir le 3e niveau 2024, les produits doivent remplir au moins 3 fonctions différentes dont l'isolation.

Pour obtenir le label « bâtiment biosourcé », il faut déposer une demande auprès d'un organisme ayant passé une convention spéciale avec l'État, en présentant un dossier contenant notamment :

  • les plans et métrés décrivant les ouvrages ;
  • les hypothèses, données et résultats du calcul de la quantité de carbone biogénique stocké ;
  • les preuves que les produits de construction biosourcés entrant dans le calcul de la quantité de carbone biogénique stocké satisfont aux critères d'attribution du label.

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16/07/2024

Taux de l'intérêt légal - Année 2024

Taux de l'intérêt légal applicables au cours du 2d semestre 2024

  • Pour les créances des personnes physiques n'agissant pas pour des besoins professionnels : 8,16 %
  • Pour tous les autres cas : 4,92 %

Exemples d'application

  • Conditions générales de vente entre professionnels => Taux minimum des pénalités de retard de paiement : 14,76 % (3 fois le taux d'intérêt légal)
  • Recouvrement judiciaire :
    • 13,16 % pour la créance d'un particulier
    • 9,92 % dans les autres cas

Pour rappel. Depuis le 1er janvier 2015, deux taux de l'intérêt légal sont applicables : le 1er taux est applicable aux créances des particuliers (entendus comme les personnes n'agissant pas pour des besoins professionnels) et le 2d taux est applicable dans les autres cas, c'est-à-dire principalement aux entreprises. L'actualisation de ces nouveaux taux de l'intérêt légal est effectuée une fois par semestre afin de refléter au mieux les fluctuations de l'activité économique et non plus tous les ans comme c'était le cas antérieurement.

Le mode de calcul de ces taux est le suivant :

  • pour les créanciers particuliers (n'agissant pas pour des besoins professionnels), le taux d'intérêt légal est égal au taux des opérations principales de refinancement de la BCE et de 60 % de l'écart entre le taux des crédits amortissables à la consommation des particuliers et le taux de la BCE ;
  • pour les professionnels, le taux d'intérêt légal est égal au taux des opérations principales de refinancement de la BCE et de 60 % de l'écart entre le taux des crédits aux sociétés non financières et le taux de la BCE.

Rappels des taux applicables au titre des années précédentes

 

ANNÉE

TAUX

1er semestre 2021

3,14 % / 0,79 %

2d semestre 2021

3,12 % / 0,76 %

1er semestre 2022

3,13 % / 0,77 %

2d semestre 2022

3,15 % / 0,77 %

1er semestre 2023

4,47 % / 2,06 %

2d semestre 2023

6,82 % / 4,22 %

1er semestre 2024

8,01 % / 5,70%

2d semestre 2024

8,16 % / 4,92 %


Source : 

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16/07/2024

Véhicules de tourisme éligibles au dispositif « Girardin » : ça se précise !

La loi de finances pour 2024 a étendu la liste des investissements exclus des avantages fiscaux « Girardin ». Sont désormais exclus les achats de véhicules de tourisme qui ne sont pas strictement indispensables à l'exercice d'une activité aquacole, agricole, sylvicole ou minière. Précisions !

Investissements productifs Outre-mer : exclusions de certains véhicules

Comme chaque année, la loi de finances pour 2024 a aménagé certains des avantages fiscaux dits « Girardin » tels que :

  • la réduction d'impôt sur le revenu (IR) à raison des investissements productifs neufs réalisés dans les départements d'outre-mer, dans le cadre d'une entreprise exerçant une activité agricole ou une activité industrielle, commerciale ou artisanale ;
  • la déduction des résultats imposables d'une somme égale au montant hors taxes et hors frais de toute nature des investissements productifs réalisés dans les départements de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique, de Mayotte et de la Réunion pour l'exercice d'une activité agricole ou une activité industrielle, commerciale ou artisanale ;
  • le crédit d'impôt en faveur des investissements productifs neufs réalisés outre-mer ;
  • la réduction d'impôt à raison des investissements productifs neufs réalisés à Saint-Pierre-et-Miquelon, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Saint-Martin, à Saint-Barthélemy, dans les îles Wallis et Futuna et les Terres australes et antarctiques françaises qui profite, toutes conditions remplies, aux entreprises soumises à l'IS.

La loi de finances pour 2024 a complété la liste des activités ne permettant pas de bénéficier de ces avantages fiscaux.

En outre, les achats de véhicules de tourisme qui ne sont pas strictement indispensables à l'exercice d'une activité aquacole, agricole, sylvicole ou minière sont ainsi désormais exclus du bénéfice des avantages fiscaux.

Dans ce cadre, depuis le 1er janvier 2024, seuls ouvrent droit aux avantages fiscaux les achats de véhicules de tourisme sans lesquels une entreprise aquacole, agricole, sylvicole ou minière ne pourrait pas poursuivre l'exercice de son activité.

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16/07/2024

Aide pour les entreprises de Nouvelle-Calédonie : de nouvelles précisions !

En réaction aux évènements du mois de mai 2024, l'État a mis en place une aide financière pour soutenir les entreprises de Nouvelle-Calédonie. Cette subvention a fait l'objet de quelques précisions. Faisons le point.


L'aide de l'État élargie à de nouvelles entreprises

Afin de limiter les conséquences économiques négatives de la crise en Nouvelle-Calédonie, l'État a mis en place une aide financière pour les entreprises sous la forme d'une subvention pour les mois de mai et de juin 2024. 

Le Gouvernement a apporté quelques précisions au dispositif qui ont permis de l'élargir.

D'abord, la condition d'éligibilité selon laquelle une entreprise ne doit pas être contrôlée par une société commerciale a été supprimée. Autrement dit, l'aide est à présent ouverte aux filiales.

Par conséquent, les 2 conditions suivantes devront être appréciées au niveau du groupe, le cas échéant :

  • l'effectif est inférieur ou égal à 250 salariés ;
  • le montant du chiffre d'affaires constaté lors du dernier exercice clos est inférieur à 6 milliards de francs CFP ;

Ensuite, des montants planchers ont été instaurés :

  • pour le mois de mai 2024, l'aide minimum sera de 750 € (toujours plafonnée à 3 000 €) ;
  • pour le mois de juin 2024, l'aide minimum sera de 1 500 € (toujours plafonnée à 6 000 €).

Notez que les entreprises qui ont reçu moins de 750 € pour le mois de mai se verront verser le complément sans démarche supplémentaire à réaliser.

Pour finir, l'aide a été étendue à certaines entreprises qui ne remplissaient pas tous les critères d'éligibilité en matière de date de création et de chiffre d'affaires.

Pour rappel, les entreprises devaient, initialement, être créées au plus tard le 30 novembre 2022 pour être éligibles. À présent, les entreprises créées entre le 1er décembre 2022 et le 31 mars 2024 le sont également.

Dans ce cas, il faut que le chiffre d'affaires mensuel moyen depuis la création de l'entreprise soit inférieur à 500 millions de francs CFP au niveau du groupe.

Notez que :

  • pour l'aide concernant le mois de mai 2024, l'entreprise doit avoir subi une perte d'au moins 25 % entre son chiffre d'affaires réalisé en mai 2024 et celui réalisé en avril 2024 ;
  • pour l'aide concernant le mois de juin 2024, l'entreprise doit avoir subi une perte d'au moins 50 % entre son chiffre d'affaires réalisé en juin 2024 et celui réalisé en avril 2024.

Dans ce cas, l'aide sera forfaitaire : 750 € pour le mois de mai et 1 500 € pour le mois de juin.

Création d'une commission consultative d'évaluation

L'aide s'accompagne maintenant d'une commission consultative chargée d'émettre un avis sur les demandes de soutien financier à caractère exceptionnel. Ces demandes doivent, bien entendu, être formulées par des entreprises de Nouvelle-Calédonie dans le cadre des dégâts subis par la crise du 14 mai 2024.

Cette commission peut être saisie par une entreprise ou par le directeur des finances publiques de Nouvelle-Calédonie dans le cadre des dossiers présentant des difficultés financières sérieuses que les dispositifs de soutien en vigueur ne permettent pas de résoudre.

Pour que son dossier soit examiné, l'entreprise doit être :

  • immatriculée au répertoire des entreprises et des établissements ;
  • créée au plus tard le 31 mars 2024 ;
  • à jour de ses obligations déclaratives fiscales et sociales ;
  • sans dette fiscale ou sociale impayée au 30 avril 2024, à l'exception de celles :
    • réglées ou couvertes par un plan de règlement respecté, à la date de dépôt de la demande d'aide ;
    • inférieures ou égales à 180 000 francs CFP ;
    • dont l'existence ou le montant font l'objet, au 30 avril 2024, d'un contentieux qui n'a pas été tranché définitivement par le juge ;
  • hors procédure de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire à la date du 30 avril 2024 ;
  • avec un chiffre d'affaires supérieur à 57 millions de francs CFP.

Par ailleurs, il faut que la somme de son chiffre d'affaires mensuel réalisé en mai 2024 et de celui réalisé en juin 2024 vaille moins de 125 % du chiffre d'affaires mensuel moyen du dernier exercice clos.

Enfin, l'entreprise doit être dans une situation où l'aide « classique » de l'État et les versements reçus des assurances ne lui ont pas permis de compenser les coûts fixes subis pendant la période de crise, la notion de « coûts fixes » restant encore à définir.

Une fois le dossier reçu, la commission donne un avis sur la situation financière de l'entreprise et peut proposer une aide financière exceptionnelle complémentaire qui peut prendre la forme :

  • d'une subvention dont le montant est doublement plafonné à 22,5 % du chiffre d'affaires mensuel moyen du dernier exercice clos, et à 500 000 € maximum par entreprise ;
  • d'un prêt.

Notez qu'il reviendra au ministère chargé de l'Économie de suivre, ou non, l'avis de la commission.

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