Actualités

Bandeau général
25/07/2025

Tarif des cotisations d'accidents du travail et maladies professionnelles des industries du bois, de l'ameublement, du papier carton, du textile, du vêtement, des cuirs et de peaux et des pierres et terres à feu - année 2025

I- Cas général 

Nature du risque

Code risque

Taux net de cotisation « AT »

(en %)

Extraction et préparation de matériaux issus des carrières de roches meubles ou massives.

14.1AH

3,97

Extraction, broyage et préparation de produits minéraux divers.

14.5ZM

2,90

Travail des fibres textiles naturelles (filature, moulinage et retordage, préparation de la laine, fibres dures, ouates…).

17.1KB

4,95

Fabrication de tissu et articles textiles.

17.2AC

3,96

Fabrication de mailles, dentelles, rubans, produits élastiques et d'articles divers.

17.7AB

2,92

Confection. Fabrication d'accessoires de l'habillement et d'articles en toile.

18.2CB

2,45

Maroquinerie.

19.2ZH

2,33

Chaussure. Cuirs et peaux.

19.3ZL

4,52

Scieries, y compris prestations de service, abattage et coupe de bois dans les DOM, fabrication de charbon de bois à usage domestique.

20.1AF

7,93

Travail mécanique du bois, traitement et fabrication d'objets en bois.

20.1BB

4,75

Menuiserie, charpentes et panneaux à base de bois et commerce menuiserie et panneaux.

20.3ZF

4,25

Fabrication d'emballages issus du bois et d'articles de tonnellerie.

20.4ZI

4,95

Production et transformation des pâtes à papier et carton.

21.2BD

3,44

Fabrication, façonnage et travail technique du verre.

26.1EE

4,22

Fabrication de vaisselle et d'objets en porcelaine ou en faïence.

26.2AG

5,40

Fabrication de tuiles et briques et de produits céramiques non désignés par ailleurs.

26.2AH

3,65

Fabrication d'appareils sanitaires en céramique.

26.2CA

10,74

Fabrication de ciment, chaux, plâtre, produits en plâtre, agrégats légers, matériaux enrobés d'étanchéité et produits non désignés ailleurs.

26.5AB

2,35

Fabrication de produits en béton.

26.6AA

5,53

Préparation et livraison de béton prêt à l'emploi (sans mise en œuvre) (1).

26.6EB

3,56

Fabrication de produits en fibre-ciment.

26.6JB

99,00

Fabrication et pose de produits de marbrerie.

26.7ZD

5,38

Fabrication et réparation de navires en bois et en polyester stratifié.

35.1EB

4,03

Fabrication et réparation de meubles et de cercueils en bois ou en matière similaire et d'instruments de musique.

36.1GC

3,90

Fabrication et réparation de sièges, de matelas et sommiers et d'articles de literie et pour voiliers.

36.1MD

4,13

Commerce du bois.

51.5EG

3,14

Autres industries du cuir.

52.7AC

2,30

Blanchisserie et teinturerie de gros, y compris la location de linge et vêtements professionnels blanchis (2).

71.4AC

4,31

Blanchisserie et teinturerie de détail, y compris laverie automatique.

93.0BA

2,45

(1) Cette livraison peut comporter la manutention du béton, au moyen de pompes et canalisations, jusqu'aux coffrages. Les entreprises de préparation et de livraison de béton prêt à l'emploi, avec mise en œuvre de ce béton, relèvent des industries du bâtiment et des travaux publics.

(2) La location de linge seule relève du comité technique national du commerce non alimentaire.

II - Industries du bois, de l'ameublement, du papier-carton, du textile, du vêtement, des cuirs et des peaux et des pierres et terres à feu des départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle

Nature du risque

Code risque

Taux net de cotisation « AT »

(en %)

Groupe 1

2,71

Fabrication de mailles, dentelles, rubans, produits élastiques et d'articles divers.

17.7AB

Confection. Fabrication d'accessoires de l'habillement et d'articles en toile.

18.2CB

Maroquinerie.

19.2ZH

Production et transformation des pâtes à papier et carton.

21.2BD

Fabrication et réparation de meubles et de cercueils en bois ou en matière similaire et d'instruments de musique.

36.1GC

Autres industries du cuir.

52.7AC

Groupe 2

3,27

Extraction, broyage et préparation de produits minéraux divers.

14.5ZM

Fabrication de tissu et articles textiles.

17.2AC

Chaussure. Cuirs et peaux.

19.3ZL

Travail mécanique du bois, traitement et fabrication d'objets en bois.

20.1BB

Fabrication, façonnage et travail technique du verre.

26.1EE

Fabrication de vaisselle et d'objets en porcelaine ou en faïence.

26.2AG

Fabrication de ciment, chaux, plâtre, produits en plâtre, agrégats légers, matériaux enrobés d'étanchéité et produits non désignés ailleurs.

26.5AB

Fabrication et réparation de navires en bois et en polyester stratifié.

35.1EB

Fabrication et réparation de sièges, de matelas et sommiers et d'articles de literie et pour voiliers.

36.1MD

Commerce du bois.

51.5EG

Blanchisserie et teinturerie de détail, y compris laverie automatique.

93.0BA

Groupe 3

5,03

Extraction et préparation de matériaux issus des carrières de roches meubles ou massives.

14.1AH

Travail des fibres textiles naturelles (filature, moulinage et retordage, préparation de la laine, fibres dures, ouates…).

17.1KB

Scieries, y compris prestations de service, abattage et coupe de bois dans les DOM, fabrication de charbon de bois à usage domestique.

20.1AF

Menuiserie, charpentes et panneaux à base de bois et commerce menuiserie et panneaux.

20.3ZF

Fabrication d'emballages issus du bois et d'articles de tonnellerie.

20.4ZI

Fabrication de tuiles et briques et de produits céramiques non désignés par ailleurs.

26.2AH

Fabrication d'appareils sanitaires en céramique.

26.2CA

Fabrication de produits en béton.

26.6AA

Préparation et livraison de béton prêt à l'emploi (sans mise en œuvre).

26.6EB

Fabrication de produits en fibre-ciment.

26.6JB

Fabrication et pose de produits de marbrerie.

26.7ZD

Blanchisserie et teinturerie de gros, y compris la location de linge et vêtements professionnels blanchis (1).

71.4AC

(1) La location de linge seule relève du comité technique national du commerce non alimentaire.


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25/07/2025

Barème des saisies sur rémunération applicable au 1er janvier 2025

Les rémunérations ne peuvent faire l'objet de saisies que dans certaines proportions. Au 1er janvier 2025, les proportions dans lesquelles les rémunérations peuvent être saisissables ou cessibles sont les suivantes :

Barèmes des saisies sur rémunérations au 1er janvier 2025 (sans personne à charge)

Tranche annuelle

Quotité saisissable

Tranche mensuelle

Jusqu'à 4 440 €

1/20

Jusqu'à 370 €

> 4 440 € et ≤ 8 660 €

1/10

> 370 et ≤  721,67 €

> 8 660 € et ≤ 12 890 €

1/5

> 721,67 € et ≤ 1 074,17 €

> 12 890 € et ≤ 17 090 €

1/4

> 1 074,17 € et ≤ 1 424,17 €

> 17 090 € et ≤ 21 300 €

1/3

>1 424,17  € et ≤ 1 775 €

> 21 300 € et ≤ 25 600 €

2/3

> 1 775 € et ≤ 2 133,33 €

> 25 600 €

En totalité

> 2 133,33 €

Pour information :

  • Les seuils sont augmentés d'un montant de 1 720 € (par an) ou 143,33 € (par mois) par personne à la charge du débiteur saisi ou du cédant, sur justification présentée par l'intéressé ;
  • ­­­La somme laissée dans tous les cas à la disposition du salarié dont la rémunération fait l'objet d'une saisie ou d'une cession est égale au montant forfaitaire du revenu de solidarité active (RSA) fixé pour un foyer composé d'une seule personne, soit 646, 52 € à compter des allocations dues au titre du mois d'avril 2025 (ou 323,26 € pour Mayotte) ;
  • Pour les procédures de paiement direct de pension alimentaire, tout le salaire est saisissable, sous réserve de la fraction insaisissable équivalant au montant du RSA.


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25/07/2025

Base de calcul des cotisations pour le personnel du secteur CHR rémunéré au pourboire - Année 2025

Dans les secteurs des hôtels, restaurants, cafés, bowlings, la base de calcul des cotisations est constituée soit par le salaire réel si le personnel est rémunéré au fixe, soit par un montant forfaitaire lorsque le personnel est uniquement rémunéré en pourboires.

Dans l'hypothèse où le personnel est rémunéré au pourboire, les cotisations sont calculées sur les bases forfaitaires applicables aux catégories correspondantes (la CSG et la CRDS sont calculées sur 100% de la base forfaitaire).

Première catégorie

Sont concernés les employés de lavabos et des vestiaires, les sommeliers verseurs, les commis débarrasseurs, les commis de suite, les commis de bar, l'homme et la femme de toutes mains.

Au 1er janvier 2025 :

  • demi-journée (durée de travail inférieure ou égale à 5 heures) :
    • 22 jours : 48 €
    • 24 jours : 44 €
    • 26 jours : 41 €
  • journée :
    • 22 jours : 96 €
    • 24 jours : 88 €
    • 26 jours : 81 €
  • mois :
    • 22 jours : 2 101 €
    • 24 jours : 2 109 €
    • 26 jours : 2 117 €
       
Deuxième catégorie

Sont concernés les grooms, les chasseurs, les portiers, les filles de salle, les garçons de restaurant, les garçons de comptoir, les garçons limonadiers, les garçons de café, les sommeliers de salle, les chefs de rang.

Au 1er janvier 2025 :

  • demi-journée (≤ 5 heures) : 57 €
  • journée : 113 €
  • mois : 2 944 €
     
Troisième catégorie

Sont concernés les chefs sommeliers, les maîtres d'hôtel, les premiers maîtres d'hôtel, les trancheurs, les barmans, les chefs barmans, ainsi que les chefs de rang et les garçons des restaurants de tourisme classés en catégorie 4 étoiles et 4 étoiles de luxe.

Au 1er janvier 2025 :

  • demi-journée (≤ 5 heures) : 76 €
  • journée : 151 €
  • mois : 3 925 €


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24/07/2025

Taux d'intérêt des comptes courants d'associés - Année 2025

Année civile 2025

Taux 

1er trimestre

4,92%

2ème trimestre3

4,60 %

3ème trimestre

 

4ème trimestre

 
        
 

Taux d'intérêt retenu pour un exercice de 12 mois

        

Date de clôture de l'exercice

Taux

31 janvier 2025

 5,70%

28 février 2025

 5,65%

31 mars 2025

 5,49%

30 avril 2025

 5,41%

31 mai 2025

5,32%

30 juin 2025

5,16 %

31 juillet 2025

5,07 %

31 août 2025

4,97 %

30 septembre 2025

 

31 octobre 2025

 

30 novembre 2025

 

31 décembre 2025

 


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24/07/2025

Jeunes entreprises innovantes (JEI) : en route pour de nouvelles conditions

Les lois de finances pour 2025 ont fixé de nouvelles conditions pour bénéficier du statut de « Jeune entreprise innovante » (JEI). Mais lesquelles et depuis quand sont-elles applicables ? Réponses…

Jeunes entreprises innovantes : focus sur les nouvelles conditions du statut

Le dispositif « Jeune entreprise innovante » (JEI) vise à favoriser les dépenses de PME récentes et consacrées à la recherche et au développement afin de soutenir et de développer l'innovation à travers tout le territoire, en accordant des dispositions sociales et fiscales dérogatoires en contrepartie du respect de certaines conditions.

Pour être qualifiée comme telle depuis 2024, une JEI suppose que, à la clôture de son exercice, l'entreprise concernée :

  • soit composée de moins de 250 salariés ;
  • réalise un CA inférieur à 50 millions d'euros ou enregistre un bilan inférieur à 43 millions d'euros ;
  • n'ait pas été créée dans le cadre d'une concentration, d'une restructuration, d'une extension d'activités préexistantes ou d'une reprise de telles activités ;
  • ait été créée depuis moins de 8 ans ;
  • soit détenue directement ou indirectement à 50% au moins par des personnes physiques ou par des sociétés d'investissement, des associations reconnues d'utilité publique à caractère scientifique, des établissements publics de recherche ou par une autre JEI.

Sous réserve de respecter ces conditions et de réaliser des dépenses affectées à la recherche représentant au moins 15 % des charges, les JEI bénéficient d'avantages sociaux et fiscaux.

La loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 a revu à la hausse ce seuil de dépenses de recherche. Désormais, le statut de JEI est accordé aux seules entreprises qui consacrent au moins 20 % de leurs dépenses à la recherche et au développement, contre 15 % jusqu'alors.

Le relèvement du seuil de dépenses de recherche, qui est entré en vigueur le 1er mars 2025, s'applique : 

  • à l'impôt sur le revenu dû à compter de 2025 pour les entreprises relevant de l'impôt sur le revenu ;
  • à l'impôt sur les sociétés dû au titre des exercices clos à compter du 1er mars 2025 pour les entreprises relevant de l'impôt sur les sociétés.

Ce nouveau seuil s'applique à compter du 1er janvier 2026 pour la cotisation foncière des entreprises (CFE) et la taxe foncière sur les propriétés bâties.

Par ailleurs, concernant les dépenses de fonctionnement, la loi de finances pour 2025 a abaissé le taux forfaitaire de prise en compte des dépenses de personnel pour le calcul du volume de dépenses de recherche conditionnant le statut de JEI, passant de 43 % à 40 %.

De plus, ne sont désormais plus pris en compte :

  • les frais de prise et de maintenance de brevets et de certificats d'obtention végétale ;
  • les frais de défense de brevets et de certificats d'obtention végétale, ainsi que, dans la limite de 60 000 € par an, les primes et cotisations ou la part des primes et cotisations afférentes à des contrats d'assurance de protection juridique prévoyant la prise en charge des dépenses exposées, à l'exclusion de celles procédant d'une condamnation éventuelle, dans le cadre de litiges portant sur un brevet ou un certificat d'obtention végétale dont l'entreprise est titulaire ;
  • les dotations aux amortissements des brevets et des certificats d'obtention végétale acquis en vue de réaliser des opérations de recherche et de développement expérimental ;
  • les dépenses de veille technologique exposées lors de la réalisation d'opérations de recherche, dans la limite de 60 000 € par an.

Il est précisé que ces dispositions s'appliquent aux dépenses exposées à compter du 15 février 2025.

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24/07/2025

Débitants de tabac : précision sur la retraite des gérants

Les gérants de débits de tabac sont soumis à un régime de retraite obligatoire mis en place en 1963. Les modalités de calcul concernant ce régime particulier évoluent…

La « valeur de service » du point fait sa mise à jour annuelle

Le régime d'allocations viagères des gérants de tabacs (RAVGDT) est un régime de retraite obligatoire pour les gérants de débits de tabac mis en place en 1963, basé sur l'acquisition de points.

Ces points, dits « points tabac », s'acquièrent annuellement en fonction des remises (rémunération) qu'ils reçoivent des fournisseurs de tabac.

Pour le calcul du montant de la rente, à laquelle les gérants peuvent prétendre, sont pris en compte :

  • le nombre d'années complètes de gérance ;
  • le nombre de points acquis ;
  • la « valeur de service du point » qui est révisée chaque année à compter du 1er juillet.

Ainsi, depuis le 1er juillet 2025, la valeur de service du point est fixée à 2,42 €.

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23/07/2025

Versement mobilité régional et rural : des précisions de l'administration

Institué par la loi de finances pour 2025, un versement mobilité régional et rural (VMRR) va prochainement être institué dans 2 régions suite à la délibération de leurs organes délibérants. L'occasion pour l'administration de préciser les employeurs exonérés, ainsi que les modalités d'assujettissement particulières….

VMRR : précisions sur les conditions d'exonération et d'effectif et sur la base de calcul 

Pour mémoire, la loi de finances pour 2025 a institué la création d'un nouveau versement par certains employeurs pour financer les services de mobilité, dénommé versement mobilité régional et rural (ou « VMRR »). 

Rappelons que ce versement ne peut être mis en place que dans les régions de métropole (sauf en Île-de-France et donc dans les départements d'outre-mer) et la collectivité de Corse, qui peuvent instituer un versement mobilité spécifique via une délibération du conseil régional de métropole ou de l'organe délibérant. 

Le taux de ce prélèvement est fixé par l'organe délibérant qui décide de sa date de mise en place sans pouvoir être supérieur à 0,15 %.

Notez que ce taux peut être réduit ou même porté à 0, sur le territoire de certains établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) au sein de la région. 

S'agissant des modalités de recouvrement, ce VMRR est versé par l'employeur aux caisses de recouvrement, soit à l'Urssaf et à la CMSA suivant les modalités déjà prévues pour le versement mobilité (VM) déjà en vigueur. 

En 2025, seules 2 régions ont mis en œuvre ce versement : 

  • La région Provence-Alpes-Côte d'Azur, à compter du 1er juillet 2025 ;
  • La région Occitanie à compter du 1er novembre 2025, pour une partie des EPCI de son territoire. 

Récemment, l'administration sociale a précisé les modalités concrètes d'assujettissement à ce versement concernant :

  • les modalités d'exonération de certains employeurs implantés dans les régions où ce versement est mis en place ;
  • les conditions d'effectif et la base de calcul de calcul du VMRR. 

Notez que ces précisions de l'administration interviennent dans l'attente d'un texte officiel, attendu courant juillet et précisant ces règles d'assujettissement et les modalités déclaratives officielles de ce versement.

Employeurs exonérés 

Côté exonération, les règles applicables au VMRR sont les mêmes que pour le versement mobilité « classique ». Peuvent donc être exonérés : 

  • les fondations et associations reconnues d'utilité publique à but non lucratif dont l'activité est de caractère social ;
  • les associations intermédiaires ;
  • les représentations d'États étrangers ou les organismes internationaux si leur statut particulier tel qu'il résulte des accords constitutifs contient des dispositions les exonérant d'impôts directs.
 Conditions d'effectif et assiette du VMRR 

L'administration sociale précise que sont soumis à ce prélèvement tous les employeurs privés ou publics qui emploient 11 salariés et plus dans le ressort de la région où est institué le VMRR. 

À l'instar du versement mobilité « classique », ce seuil d'effectif est apprécié au niveau de tous les établissements de l'employeur dans le ressort de la région où est institué le VMRR. 

Plus précisément, l'administration sociale précise qu'il sera tenu compte des salariés inscrits au registre unique du personnel (RUP) de l'établissement selon les règles applicables, ici encore, au versement mobilité. 

Toutefois, contrairement au versement mobilité, les règles de décompte diffèrent un peu ici puisque : 

  • les salariés qui exercent depuis plus de 3 mois hors du ressort d'un établissement de l'employeur sont pris en compte au titre sur l'établissement tenant le RUP sur lequel ils sont inscrits ;
  • les salariés titulaires d'un contrat de mission avec une entreprise de travail temporaire (ETT) sont pris en compte sur la zone du RUP de l'ETT quel que soit leur lieu de mission dès lors que la durée totale des contrats de mission a atteint 3 mois sur l'année de décompte des effectifs. 

Du côté de la base de calcul du VMRR, notez qu'elle est identique à celle du versement mobilité et du versement mobilité additionnel. 

Pour les entreprises de travail temporaire soumises à ce VMRR, les rémunérations des salariés intérimaires prises en compte dans la zone RUP de l'ETT sont soumises à la contribution dès le 1er jour des missions. 

Les exceptions concernant les salariés affectés aux véhicules de transport aérien et routier applicables au versement mobilité et versement mobilité additionnel s'appliquent aussi au VMRR. Idem pour toutes les autres exonérations applicables en zone rurale revitalisation ou aux apprentis du secteur public, qui trouvent ici à s'appliquer au VMRR. 

Par ailleurs, l'administration rappelle qu'à titre dérogatoire, des modalités de déclarations particulières sont mises en œuvre au titre des périodes d'emploi courant entre juillet 2025 et septembre 2025. 

Pour ces périodes d'emploi, les employeurs éligibles au VMRR ont la possibilité de déclarer les bases de calcul rattachées aux périodes d'emploi de juillet, août et septembre en cumul avec celles d'octobre, novembre ou décembre. 

Dans ce cas, la base de calcul correspondant à chaque période d'emploi peut donc être déclarée seule ou être cumulée avec les autres bases de calcul à régulariser sans majoration de retard. Dans tous les cas, ces bases de calcul doivent être déclarées au plus tard au titre de la période d'emploi de décembre 2025.

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23/07/2025

Sécurité des professionnels de santé : trouver les solutions

Parmi les problèmes récurrents qui viennent aggraver la situation du système de santé en France figure en bonne place la sécurité des soignants. Les actes de violence à leur encontre se sont multipliés au cours des dernières années. Quelques changements sont proposés pour améliorer leur sécurité…

Aggravation des sanctions

Les actes violents envers les professionnels du secteur de la santé sont de plus en plus fréquents. Outre le problème évident que cela représente pour les professionnels en question, cela vient également mettre à mal le système de santé français, certaines parties du territoire pouvant se trouver abandonnées par des soignants inquiets pour leur sécurité.

En 2023, un plan national pour la sécurité des professionnels de santé a été proposé, et des mesures ont été mises en place pour une meilleure protection des soignants.

Pour rappel, des sanctions aggravées sont prévues dès lors que des violences sont commises sur des professionnels de santé.

Ce principe est étendu, puisque sont désormais également concernés les violences commises à l'encontre de toutes personnes, professionnelles de santé ou non, exerçant :

  • au sein d'un établissement de santé ;
  • d'un centre de santé ;
  • d'une maison de naissance ;
  • d'un cabinet d'exercice libéral d'une profession de santé ;
  • d'une officine de pharmacie ; - d'un prestataire de santé à domicile ;
  • d'un laboratoire de biologie médicale ;
  • d'un établissement ou d'un service social ou médico-social

Cela concerne les violences commises dans l'exercice de leurs fonctions ou du fait de celles-ci et dès lors que la qualité de la victime est apparente ou connue de l'auteur.

Les violences visées sont celles ayant entrainé :

  • une incapacité de travail inférieure ou égale à 8 jours (3 ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende) ;
  • une incapacité totale de travail pendant plus de 8 jours (5 ans d'emprisonnement et 75 000 € d'amende) ;
  • une mutilation ou une infirmité permanente (15 ans de réclusion criminelle) ;
  • la mort sans intention de la donner (20 ans de réclusion criminelle) :

De même, une nouvelle aggravation de sanction est prévue dans l'hypothèse où des violences sexuelles autres que le viol seraient commises sur des professionnels de santé dans l'exercice de leur activité. La peine encourue est désormais de 7 ans d'emprisonnement et 100 000 € d'amende contre 5 ans d'emprisonnement et 75 000 € d'amende au préalable.

Enfin, les vols commis dans des établissements de santé ou au préjudice de professionnels de santé à l'occasion de l'exercice ou en raison de leurs fonctions font également l'objet d'une aggravation de sanction. La peine encourue dans ces circonstances est de 5 ans d'emprisonnement et 75 000 € d'amende.

Extension du délit d'outrage

Le délit d'outrage concernait auparavant les paroles, les gestes ou les menaces, les écrits ou les images de toute nature non rendus publics ou l'envoi d'objets quelconques adressés à des personnes chargées d'une mission de service public, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à leur dignité ou au respect dû à la fonction dont elles sont investies.

Désormais, sont également concernés les professionnels de santé et tous les personnels des établissements cités précédemment.

L'outrage est puni d'une amende de 7 500 € et d'une peine de travail d'intérêt général.

Cependant, si l'outrage est proféré à l'intérieur d'un des établissements mentionnés précédemment ou au domicile du patient, une peine de 6 mois d'emprisonnement est également encourue.

Facilitation du dépôt de plainte

Pour limiter le nombre de situations dans lesquelles un professionnel ayant subi des violences pourrait s'abstenir de déposer plainte, des mesures de facilitation de la démarche sont mises en place.

D'une part, il est prévu que les professionnels de santé en exercice libéral peuvent déclarer comme adresse leur adresse professionnelle. Cela a pour but de mieux protéger leur vie privée au cours de la procédure.

D'autre part, il est également prévu que lorsque des professionnels de santé ou des personnes exerçant dans les établissements cités précédemment sont victimes de violences, leur employeur pourra se charger d'opérer un dépôt de plainte, après avoir obtenu l'accord écrit du professionnel concerné.

Il faut noter que cela ne sera néanmoins pas possible si les faits sont commis par un autre professionnel de santé ou tout autre membre du personnel.

Enfin, il est prévu qu'à l'avenir les professionnels de santé exerçant sous forme libérale puissent disposer d'un tel dispositif en faisant intervenir leur ordre professionnel pour déposer plainte. Cela concernerait donc les médecins, les masseurs-kinésithérapeutes, les infirmiers, les chirurgiens-dentistes, les pharmaciens, les sages-femmes et les pédicures-podologues.

Cependant, avant que cela ne soit possible, des précisions devront être apportées par voie réglementaire…

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23/07/2025

Etablissements sociaux et médico-sociaux et TVA : un taux réduit pour tous les hébergements ?

Les ventes et livraisons à soi-même de locaux directement destinés ou mis à la disposition des établissements à caractère social ou médico-social qui assurent un hébergement de jour et de nuit permanent ou temporaire sont soumises, toutes conditions remplies, au taux de TVA de 5,5 %. Mais ce taux réduit s'applique-t-il aux locaux destinés à l'hébergement du personnel accompagnant ?

Hébergement du personnel accompagnant : TVA à 5,5 % ?

Dans le secteur social et médico-social, sont soumises à la TVA au taux de 5,5 % les ventes et livraisons à soi-même de locaux directement destinés ou mis à la disposition des établissements et services, y compris les foyers d'accueil médicalisé, qui accueillent des personnes handicapées, quel que soit leur degré de handicap ou leur âge, ou des personnes atteintes de pathologies chroniques, qui leur apportent à domicile une assistance dans les actes quotidiens de la vie, des prestations de soins ou une aide à l'insertion sociale ou bien qui leur assurent un accompagnement médico-social en milieu ouvert.

Pour rappel, les livraisons à soi-même consistent, pour une entreprise, à se procurer un bien ou un service à partir d'éléments lui appartenant. Le taux de TVA de 5,5 % s'applique sous réserve que les établissements susvisés :

  • agissent sans but lucratif ;
  • aient une gestion désintéressée ;
  • assurent un accueil temporaire ou permanent.

Dans ce cadre, sont ainsi concernés par l'application de la TVA au taux de 5,5 % pour les opérations évoquées ci-dessus, les établissements à caractère social ou médico-social, indépendamment du caractère taxable ou non taxable de leur activité, lorsqu'ils assurent un hébergement de jour et de nuit permanent ou temporaire.

Il est précisé que pour ces établissements, la loi ne limite pas l'application du taux réduit de TVA à la seule partie des locaux dédiée à l'hébergement. Relèvent aussi de la TVA à 5,5%, outre les locaux d'hébergement proprement dits, les locaux annexes tels que les parties communes et les autres locaux des établissements.

Ainsi, les livraisons ou les livraisons à soi-même de locaux d'hébergement des personnels accompagnants au sein de ces établissements sont aussi éligibles au taux réduit de 5,5 % de la TVA.

Etablissements sociaux et médico-sociaux et TVA : un taux réduit pour tous les hébergements ? - © Copyright WebLex

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23/07/2025

Taxe d'habitation : des exonérations sous de nouvelles conditions !

Les personnes publiques et certains organismes qui loue des hébergements à des personnes en difficulté, ainsi que les organismes privés hébergeant des étudiants bénéficient, toutes conditions par ailleurs remplies, d'une exonération de taxe d'habitation sur les résidences secondaires (THRS), sous réserve de respecter des obligations déclaratives qui viennent d'être précisées. Quelles sont-elles ?

Exonération de taxe d'habitation pour les logements étudiants et personnes en difficulté : nouvelles obligations déclaratives

Pour rappel, ne sont pas soumis à la taxe d'habitation sur les résidences secondaires (THRS) :

  • les locaux destinés à l'hébergement ou au logement à titre temporaire des personnes en difficulté gérés par des personnes publiques ou par des organismes privés qui bénéficient à ce titre d'un conventionnement, d'un agrément, d'une autorisation ou d'un récépissé de déclaration de l'État ;
  • les locaux destinés au logement des étudiants dans les résidences universitaires lorsque la gestion de ces locaux est assurée par un organisme en subordonnant la disposition à des conditions financières et d'occupation analogues à celles des CROUS.

Des précisions viennent d'être apportées sur les obligations déclaratives et les justificatifs à produire par les personnes publiques et les organismes privés qui louent leurs locaux destinés à l'hébergement ou au logement à titre temporaire à des personnes en difficulté.

Pour échapper à la THRS, ils doivent déposer, avant le 1er juillet de la première année d'application de cette exonération, auprès du service des impôts du lieu de situation des biens, une déclaration conforme au modèle établi par l'administration précisant la liste des locaux concernés, leur adresse et leur numéro fiscal, accompagnée de pièces justificatives dont la liste est disponible ici.

Pour les locaux destinés au logement des étudiants dans les résidences universitaires, les organismes autres que les centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires, doivent déposer, sous le même délai, une déclaration conforme au modèle établi par l'administration précisant la liste des locaux concernés, leur adresse et leur numéro fiscal et permettant de justifier la mise à disposition de ces locaux destinés au logement des étudiants dans des conditions financières et d'occupation analogues à celles retenues par les centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires.

Cette déclaration doit être accompagnée des pièces justificatives dont la liste est disponible ici.

Il est précisé qu'en cas de modification apportée aux modalités financières et d'occupation des logements par les étudiants, l'organisme doit déposer cette déclaration avant le 1er juillet de l'année qui suit ce changement.

Pour finir, notez qu'à titre exceptionnel, pour les impositions établies au titre de l'année 2025, ces déclarations doivent être déposées au plus tard le 31 juillet 2025.

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22/07/2025

Régime de retraite complémentaire : extension aux bénéficiaires de l'APLD Rebond !

À l'instar des salariés bénéficiant d'un dispositif d'activité partielle de droit commun, un doute demeurait sur la question de savoir si les salariés indemnisés au titre du dispositif de l'activité partielle longue durée rebond (APLD rebond) permettaient ou non la validation de périodes d'activité partielle dans le régime Agirc-Arrco. Un doute qui vient d'être levé…

Période d'inactivité indemnisée au titre de l'APLD rebond = validation de points de retraite complémentaire ?

Pour mémoire, l'APLD-R est un dispositif d'aide au maintien de l'emploi des salariés instauré par la loi de finances pour 2025, largement inspiré du dispositif d'activité partielle longue durée qui avait été mis en place à la suite de la crise sanitaire.

Rappelons qu'il permet à l'employeur qui connaît des difficultés économiques durables de réduire l'activité de ses salariés et d'être indemnisé à ce titre, en contrepartie de certains engagements pris en faveur de mesures de maintien dans l'emploi des salariés et de formation, afin d'éviter d'éventuels licenciements fondés sur un motif économique.

Jusqu'alors, un dispositif spécifique permettait aux salariés bénéficiaires de l'activité partielle de droit commun de bénéficier de points de retraite complémentaires au régime AGIRC-ARRCO, au titre des périodes d'inactivité indemnisée.

De la même manière, ce mécanisme avait été étendu aux salariés qui bénéficiaient de l'activité partielle de longue durée mise en place à l'occasion de la crise sanitaire.

Par mesure de cohérence, les partenaires sociaux ont donc étendu aux bénéficiaires du « nouveau » dispositif d'APLD rebond les règles d'attribution de points de retraite complémentaires AGIRC-ARRCO au titre des périodes d'inactivité.

Rappelons que la période d'inactivité du salarié, indemnisée au titre de l'APLD rebond, pourra donner lieu à l'octroi de points de retraite complémentaire que si elle a été indemnisée par l'employeur et que sa durée dépasse 60 heures dans l'année civile.

Ces points de retraite seront alors attribués sans contrepartie de cotisations et viennent compléter ceux acquis par cotisations sur les salaires versés durant la période d'emploi.

Ainsi, les salariés ayant bénéficié du dispositif d'APLD rebond sont éligibles à l'octroi de points de retraite AGIRC-ARRCO, dans les mêmes conditions que pour l'activité partielle, pendant toute la durée du dispositif.

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22/07/2025

Blessures et homicide routiers : de nouveaux délits pour sanctionner les comportements dangereux

En 2024, les accidents de la route ont causé 233 000 blessés, soit 0,8 % de moins qu'en 2023, et entraîné 3 190 décès, contre 3 167 en 2023. Si la tendance de l'accidentalité routière reste à la baisse ces dernières années, une loi vient tout de même d'être adoptée afin de prendre en compte les recommandations du Comité interministériel de la sécurité routière (CISR). Que faut-il en retenir ?

Délits : mieux nommer pour mieux sanctionner

Création de 3 nouveaux délits

Depuis le 11 juillet 2025, le Code pénal s'est enrichi de 3 nouveaux délits : l'homicide routier et les blessures routières, déclinées en 2 catégories, applicables lorsque l'accident routier est dû à une conduite délibérément dangereuse, bien que dénuée de volonté de nuire à autrui.

Ces nouveaux délits ont 2 objectifs :

  • d'une part, ces nouveaux termes permettent de ne plus qualifier « d'involontaires » ces accidents afin de donner plus de considération aux victimes et à leur famille ;
  • d'autre part, ces délits peuvent donner lieu, sous conditions, à des peines plus sévères que celles applicables aux homicides et blessures involontaires.

L'homicide routier est donc défini comme le fait pour un conducteur de causer la mort d'autrui sans intention de la donner avec une des caractéristiques aggravantes suivantes :

  • une violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par la réglementation ;
  • un état d'ivresse manifeste ;
  • un refus d'un contrôle alcoolémique ou d'un test salivaire ;
  • une consommation de stupéfiants ;
  • une consommation détournée ou manifestement excessive d'une ou plusieurs substances psychoactives ;
  • la conduite sans permis ou avec un permis annulé, invalidé, suspendu ou retenu ;
  • un excès de vitesse égal ou supérieur à 30 kilomètres à l'heure par rapport à la vitesse maximale ;
  • un délit de fuite ou une non-assistance à personne en danger ;
  • un refus d'obtempérer ;
  • une utilisation d'un téléphone portable au volant ou d'écouteurs ;
  • un rodéo urbain.

Concrètement, un conducteur ayant eu de ces comportements sera condamné pour homicide routier et non homicide involontaire. Les peines ne seront alors pas différentes (7 ans de prison et 100 000 € d'amende).

En revanche, en cas de cumul d'au moins 2 circonstances aggravantes, le conducteur encourra jusqu'à 10 ans de prison et 150 000 € d'amende.

Cette logique est appliquée au délit de blessures routières, divisé en 2 hypothèses :

  • les blessures routières ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à 3 mois ;
  • les blessures routières ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) inférieure ou égale à 3 mois.

Ainsi, en cas de blessures causées par un conducteur avec une circonstance aggravante, le terme de « blessures routières » s'applique, mais les peines encourues sont identiques à celles sanctionnant l'atteinte involontaire, à savoir :

  • 5 ans de prison et 75 000 € d'amende en cas de blessures ayant entraîné une ITT supérieure à 3 mois ;
  • 3 ans de prison et 45 000 € d'amende en cas de blessures ayant entraîné une ITT inférieure ou égale à 3 mois.

En présence de plusieurs circonstances aggravantes, les peines encourues sont alors de :

  • 7 ans de prison et 10 000 € d'amende en cas de blessures ayant entraîné une ITT supérieure à 3 mois ;
  • 5 ans de prison et 75 000 € d'amende en cas de blessures ayant entraîné une ITT inférieure ou égale à 3 mois.

Notez que, concernant les blessures routières occasionnant une ITT de 3 mois ou moins, le délit de fuite n'est pas listé parmi les circonstances aggravantes.

Informations des victimes

Dans le cadre d'un procès, si le conducteur ou le parquet fait appel de la décision du juge, la partie civile en sera automatiquement informée.

Elle aura ainsi la possibilité, même si elle n'a pas fait appel, d'être entendue à l'occasion du nouveau procès.

Excès de vitesse de plus de 50 km/h

Au plus tard le 31 décembre 2025, un excès de vitesse de 50 km/h ou plus par rapport à la vitesse maximale constituera un délit, puni de 3 mois d'emprisonnement et de 3 750 € d'amende.

Il s'agit ici d'un durcissement des règles puisqu'un tel excès de vitesse constitue, jusqu'à présent, une contravention. Seule une récidive constitue un délit.

Notez que le paiement d'une amende forfaitaire délictuelle de 300 € sera possible pour régler le délit et éteindre toute action publique.

Récidives, peines complémentaires : quelle articulation ?

Peines complémentaires

Les peines complémentaires déjà en vigueur pour les homicides et atteintes involontaires sont applicables aux homicides routiers et aux blessures routières.

La liste des peines complémentaires est disponible ici.

Certaines peines complémentaires seront automatiques. Ainsi, pour l'homicide routier et les blessures routières entraînant une ITT de plus de 3 mois, le permis du conducteur condamné sera annulé. De plus, il ne pourra pas repasser le permis pendant une période de 5 à 10 ans.

En cas de récidive, cette interdiction de repasser le permis sera de 10 ans, voire définitive.

Retrait du permis

En cas d'accident corporel de la circulation, s'ils estiment que le conducteur n'est pas en état de conserver son permis de conduire, les forces de l'ordre peuvent retenir son permis de conduire.

Le conducteur devra obligatoirement suivre un examen médical, à ses frais, pour récupérer son permis. Si l'examen conclut à une inaptitude à la conduite, le préfet peut suspendre le permis de conduire pour un an maximum.

Le fait de ne pas se soumettre à cet examen médical ou de ne pas respecter le retrait du permis décidé par le préfet est puni de 2 ans d'emprisonnement et de 4 500 € d'amende.

Durcissement des peines

Les peines sanctionnant la conduite sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiants ont été durcies.

Par exemple, les peines sanctionnant la conduite sous l'emprise de l'alcool sont passées de 2 à 3 ans d'emprisonnement et de 4 500 € à 9 000 € d'amende.

La peine complémentaire de suspension du permis passe de 3 ans maximum à 5 ans maximum, de même que l'interdiction de solliciter un nouveau permis en cas d'annulation.

Récidives

Pour rappel, il existe une liste d'infractions assimilées en cas de récidive. La loi élargit cette liste aux infractions suivantes :

  • le refus de restituer un permis de conduire ;
  • la conduite malgré une injonction de restituer le permis de conduire après la perte de la totalité des points ;
  • la conduite malgré une interdiction de conduire ;
  • la conduite un véhicule non équipé d'un éthylotest anti-démarrage malgré une interdiction de conduire ;
  • le refus de se soumettre à un dépistage de stupéfiants.

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