Actu juridique

Bandeau général
02/09/2021

Loi Climat : encourager la rénovation énergétique des bâtiments

La loi Climat, qui a été publiée le 24 août 2021, vient définir la notion de « rénovation énergétique performante », rendre obligatoire l'établissement d'un carnet d'information du logement pour certaines constructions ou certains travaux, encourager financièrement les travaux de rénovation énergétique, etc…


Définition de la « rénovation énergétique performante »

La notion de « rénovation énergétique performante » est désormais définie.

Il s'agit de la rénovation énergétique d'un bâtiment ou d'une partie de bâtiment à usage d'habitation qui donne lieu à des travaux destinés à assurer des conditions satisfaisantes de renouvellement de l'air et qui permettent de respecter les conditions suivantes :

  • le classement du bâtiment ou de la partie de bâtiment en classe A ou B ;
  • l'étude des 6 postes de travaux de rénovation énergétique suivants : l'isolation des murs, l'isolation des planchers bas, l'isolation de la toiture, le remplacement des menuiseries extérieures, la ventilation, la production de chauffage et d'eau chaude sanitaire ainsi que les interfaces associées.

Par exception toutefois, il est prévu que la rénovation est également dite « performante » :

  • pour les bâtiments qui, en raison de leurs contraintes techniques, architecturales ou patrimoniales ou de coûts manifestement disproportionnés par rapport à la valeur du bien, ne peuvent pas faire l'objet de travaux de rénovation énergétique permettant d'atteindre un niveau de performance au moins égal à celui de la classe B, lorsque les travaux permettent un gain d'au moins 2 classes et que les 6 postes de travaux précités ont été traités ;
  • pour les bâtiments de classe F ou G avant travaux, lorsqu'ils atteignent au moins la classe C après travaux et que les 6 postes de travaux précités ont été étudiés.

Notez qu'une rénovation énergétique performante est qualifiée de « globale » lorsqu'elle est réalisée dans un délai maximal, ne pouvant être fixé à moins de 18 mois pour les bâtiments ou parties de bâtiments à usage d'habitation ne comprenant qu'un seul logement ou à moins de 24 mois pour les autres bâtiments ou parties de bâtiments à usage d'habitation et lorsque, là encore, les 6 postes de travaux précités ont été traités.

Un décret (non encore paru) devra venir préciser cette mesure.


Obligation d'établir un carnet d'information du logement

Il est désormais obligatoire d'établir un carnet d'information du logement, afin de faciliter et d'accompagner :

  • les travaux d'amélioration de la performance énergétique du logement ;
  • l'installation d'équipements de contrôle et de gestion active de l'énergie.

Celui-ci est établi lors de la construction du logement ou au moment de la réalisation de travaux de rénovation ayant une incidence significative sur sa performance énergétique.

Sont concernés les locaux destinés à l'habitation et leurs annexes, y compris les logements-foyers, les logements de gardien, les chambres de service, les logements de fonction, les logements inclus dans le bail commercial et les locaux meublés donnés en location occupés à titre de résidence principale.

Le carnet d'information est établi pour chaque logement dont la construction ou les travaux de rénovation font l'objet d'une demande d'autorisation administrative déposée à compter du 1er janvier 2023.

Si aucune autorisation administrative n'est requise, ce carnet doit être établi à l'occasion des travaux :

  • pour lesquels un devis a été accepté à compter du 1er janvier 2023 ;
  • ou, à défaut, qui ont débuté à compter du 1er janvier 2023.

Le propriétaire est tenu d'établir et de mettre à jour le carnet à partir des éléments fournis par les constructeurs (ou les professionnels en charge des travaux). En cas de vente ultérieure du logement, il devra le transmettre à l'acquéreur.

Le contenu du carnet diffère selon qu'il s'agit :

  • de la construction d'un logement ;
  • de la réalisation de travaux de rénovation d'un logement

Un décret (non encore paru) devra venir préciser cette mesure.


Obligation de « bon état » des façades des bâtiments

Il est désormais expressément prévu que les façades des bâtiments doivent être constamment tenues en bon état de propriété.

Si des travaux s'avèrent nécessaires, ils doivent être effectués selon une périodicité qui ne peut être inférieure à 10 ans et sur injonction de la mairie.

A Paris, ainsi que dans certaines communes (dont la liste doit être prochainement arrêtée), ces travaux doivent être effectués au moins une fois tous les 10 ans.


Encourager (financièrement) les travaux de rénovation énergétique

La Loi Climat aménage les modalités de remboursement des prêts avance mutation qui sont destinés à encourager la rénovation énergétique des logements.

Pour mémoire, ces prêts sont garantis par une hypothèque constituée à hauteur du montant initial du prêt augmenté des intérêts capitalisés annuellement, et dont le remboursement ne peut être exigé que lors de la vente du bien.

Dans ce cadre, il est prévu que le fonds de garantie pour la rénovation énergétique peut désormais garantir les prêts avance mutation qui sont destinés à la réalisation de travaux permettant d'améliorer la performance énergétique du logement.

Un décret doit fixer les conditions de ressources pour les personnes qui bénéficient de cette garantie, ainsi que les conditions dans lesquelles l'établissement prêteur peut bénéficier d'une avance du fonds.

Notez qu'il est par ailleurs précisé que les prêts viagers hypothécaires et les prêts avance mutation ne peuvent pas être destinés à financer les besoins d'une activité professionnelle.


Aménagements du dispositif des certificats d'économie d'énergie

Pour rappel, les certificats d'économies d'énergie (CEE) sont des biens meubles négociables, dont l'unité de compte est le kilowattheure d'énergie finale économisé.

Il est désormais prévu que les personnes qui acquièrent des CEE sont tenues de mettre en place des dispositifs d'identification, d'évaluation et de gestion des risques permettant de détecter une obtention frauduleuse par la personne qui cède les certificats.

Ces dispositions doivent faire l'objet de précisions dans le cadre d'un décret à venir.

Pour mémoire, le demandeur des CEE doit justifier de contrôles effectués sur les opérations d'économies d'énergie réalisées dont la liste est fixée par arrêté.

Il est désormais prévu que ces contrôles sont réalisés aux frais du demandeur et, lorsque le contrôle est réalisé sur les lieux de l'opération, il doit être réalisé par un organisme d'inspection accrédité, dont le demandeur a le libre choix.

Chaque opération contrôlée fait l'objet d'un rapport qui atteste la réalité des opérations d'économies d'énergie et le respect des exigences réglementaires applicables, dont il est désormais précisé qu'il est effectué par l'entité effectuant les contrôles.

  • Concernant les sanctions

Pour mémoire, il est prévu qu'en cas de manquement à ses obligations déclaratives, l'intéressé reçoit une mise en demeure du ministre afin qu'il se conforme à ses obligations dans un délai déterminé.

A défaut, le ministre peut ordonner plusieurs sanctions, parmi lesquelles figure désormais l'annulation des CEE acquis par les personnes qui n'ont pas mis en place (ou de façon incomplète) les dispositifs d'identification, d'évaluation et de gestion des risques.

Lorsqu'une personne qui fait l'objet d'une sanction tendant à l'annulation des CEE d'un volume égal à celui concerné par le manquement ne détient pas les certificats nécessaires pour appliquer la sanction, elle est mise en demeure de l'acquérir.

Faute de s'exécuter dans le délai imparti, elle doit verser une somme au Trésor public, calculée sur la base d'une pénalité maximale de 0,02 € par kilowattheure.

Une pénalité de 10 % du montant dû est infligée pour chaque semestre de retard.

Pour mémoire, le fait de se faire délivrer indûment, par quelque moyen frauduleux que ce soit, un CEE peut être puni de 2 ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende.

Il est désormais prévu que le fait d'acquérir des CEE lorsque les dispositifs de contrôle ont permis de détecter une fraude est puni des mêmes peines.

  • Transmission des pièces constitutives

A compter du 22 août 2022, les pièces constitutives d'une demande de CEE pourront être transmises sur support durable.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

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01/09/2021

Loi Climat : améliorer la gestion durable des bois et forêts

La loi Climat a été publiée le 24 août 2021. Parmi le cortège de mesures mises en place, certaines visent à garantir une gestion plus durable des bois et forêts…


Une gestion durable et multifonctionnelle des bois et forêts

Il est prévu que tout propriétaire de bois et forêts en réalise le boisement, l'aménagement et l'entretien conformément à une gestion durable et multifonctionnelle.

Cette obligation vaut également à Mayotte.


Une adhésion au code des bonnes pratiques sylvicoles

Tout propriétaire forestier qui adhère au code des bonnes pratiques sylvicoles est tenu de soumettre à l'approbation du centre national de la propriété forestière un programme des coupes et travaux.

Les bois et forêts dont les propriétaires ont adhéré à ce code continuent à présenter une présomption de gestion durable, même si leurs propriétaires n'ont pas fait approuver de programme des coupes et travaux.

Cette présomption devient toutefois caduque à l'expiration d'un délai de 2 ans si les propriétaires ayant adhéré aux codes des bonnes pratiques sylvicoles avant le 22 août 2021 n'ont pas soumis à l'approbation du centre national de la propriété forestière un programme des coupes et travaux.


L'achat et la revente de bois sans transformation dans l'Union européenne

Les personnes qui achètent du bois en vue de sa revente sans transformation au sein de l'Union européenne doivent désormais disposer d'une carte professionnelle attestant de leurs qualifications, notamment de leur connaissance des règles applicables en matière de traitement sanitaire du bois et de leur prise en compte des enjeux climatiques et environnementaux dans leur activité.

Les conditions d'obtention de cette carte professionnelle seront précisées dans un décret à venir.


Une amélioration de la traçabilité des chaînes d'approvisionnement

Désormais, les agents du ministère de l'environnement désignés pour mettre en œuvre la stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée et les agents de la douane peuvent se communiquer, spontanément ou sur demande, tous renseignements, données et documents utiles à l'amélioration de la transparence et de la traçabilité des chaînes d'approvisionnement en matières premières agricoles.

Par ailleurs, à partir de 2022, l'Etat aura l'obligation de n'acheter que des produits n'ayant pas contribué à la déforestation importée.

Un décret à venir précisera cette mesure.

Enfin, les entreprises soumises au devoir de vigilance (soit les entreprises de plus de 5 000 salariés en France ou de 10 000 salariés en France et à l'étranger) vont devoir établir dans leur plan de vigilance des mesures de vigilance raisonnable propres à identifier les risques et à prévenir la déforestation associée à la production et au transport vers la France de biens et de services importés.

Cette mesure s'appliquera à compter du 1er janvier 2024. Les catégories d'entreprises précisément concernées par ce dispositif seront précisées dans un arrêté non encore paru à ce jour.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

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01/09/2021

Loi Climat et autorisations d'exploitation commerciale : quoi de neuf ?

La loi Climat, qui a été publiée le 24 août 2021, vient modifier la règlementation encadrant la délivrance des autorisations d'exploitation commerciale pour limiter au mieux l'artificialisation des sols. Que faut-il retenir ?


Limiter l'artificialisation des sols

Désormais, il existe un nouveau principe général selon lequel la commission départementale d'aménagement commercial (CDAC) ne peut pas délivrer d'autorisation d'exploitation commerciale (AEC) lorsque l'implantation ou l'extension de la surface commerciale envisagée engendre une artificialisation des sols.

Cette impossibilité de délivrer une AEC est absolue en ce qui concerne les projets portant sur une surface de vente supérieure à 10 000 m².

Pour les surfaces de vente inférieure à 10 000 m², l'AEC peut être délivrée dès lors que le projet répond à un ou plusieurs critères, notamment :

  • qu'il s'insère dans le périmètre d'une opération de revitalisation du territoire (ORT) ou dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) ;
  • qu'il s'insère au sein d'un espace déjà urbanisé, afin de favoriser notamment la mixité fonctionnelle du secteur concerné ;
  • que le projet fait l'objet d'une compensation de l'artificialisation qu'il engendre par la transformation d'un sol artificialisé en sol non artificialisé.

Un décret à venir précisera cette mesure.

Par ailleurs, dans les communes de moins de 20 000 habitants, le maire (ou le président de l'intercommunalité) peut, lorsqu'il est saisi d'une demande de permis de construire un équipement commercial dont la surface est comprise entre 300 et 1 000 m², proposer au conseil municipal ou au conseil de l'intercommunalité de saisir la CDAC pour qu'elle se prononce sur la conformité du projet à la réglementation.

Désormais, pour les projets qui engendrent une artificialisation des sols, cette saisine de la CDAC pourra être faite dans toutes les communes, quelle que soit leur taille.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

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01/09/2021

Loi Climat : du nouveau pour les restaurateurs

La loi Climat, qui a été publiée le 24 août 2021, comporte plusieurs mesures intéressant spécifiquement les professionnels de la restauration, notamment l'interdiction des terrasses chauffées ou climatisées. Tour d'horizon des principales nouveautés…


Interdiction des terrasses chauffées ou climatisées

A compter du 31 mars 2022, toute utilisation sur le domaine public de systèmes de chauffage ou de climatisation consommant de l'énergie et fonctionnant en extérieur sera interdite.

Aucun titre habilitant une personne à occuper une dépendance du domaine public ou à l'utiliser dans des limites dépassant le droit d'usage ne peut être accordé si cette interdiction n'est pas respectée.

Les modalités d'application de cette nouvelle disposition doivent faire l'objet de précisions ultérieures.


Restauration collective… et produits bio

Actuellement, il est prévu que la restauration collective devra servir, à compter du 1er janvier 2022, au moins 50 % de produits de qualité et durables, dont 20 % de produits issus de l'agriculture biologique.

En outre, à partir du 1er janvier 2023, les gestionnaires de ces restaurants devront également informer leurs usagers (par voie d'affichage et par communication électronique) de la part de ces produits et des démarches entreprises pour développer l'acquisition de produits issus du commerce équitable.

Enfin, les gestionnaires de restaurants collectifs de plus de 200 couverts par jour sont également tenus de présenter à leurs structures dirigeantes un plan pluriannuel de diversification de protéines incluant des alternatives à base de protéines végétales.

Désormais, la liste des produits comptabilisés dans le seuil d'au moins 50 % de produits de qualité et durables inclut les produits issus de circuits courts, les produits locaux et les produits issus du commerce équitable.

Jusqu'au 31 décembre 2026 (au lieu du 31 décembre 2029), celle liste comprend également les produits issus d'une exploitation ayant fait l'objet de la certification environnementale.

Enfin, au plus tard le 1er janvier 2024, les viandes bovines, porcines, ovines et de volaille et les produits de la pêche qui répondent aux critères de qualité et durables ou qui sont issus de l'agriculture biologique doivent représenter une part au moins égale, en valeur, à 60 % des viandes bovines, porcines, ovines et de volaille et des produits de la pêche servis dans la restauration. Ce taux est fixé à 100 % dans la restauration collective publique.


Restauration collective… et vente à emporter

A compter du 1er janvier 2025, les services de restauration collective proposant des services de vente à emporter devront proposer aux clients des contenants réutilisables ou composés de matières recyclables.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

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01/09/2021

Loi Climat : les mesures pour les industriels

La loi Climat, qui a été publiée le 24 août 2021, comporte quelques mesures intéressant spécifiquement les industriels et relatives aux installations classées pour la protection de l'environnement, aux engrais minéraux, à l'utilisation des drones, etc. Que devez-vous savoir ?


Classement d'installations dans la catégorie des ICPE

Désormais, les installations qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients pour l'utilisation économe des sols naturels, agricoles ou forestiers sont soumises à la réglementation des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE).


Classement des réseaux de chaleur privés des sites industriels

Les réseaux de chaleur privés peuvent être déployés à l'échelle d'un site industriel pour relier des activités productrices de chaleur perdue et des activités nécessitant du chauffage.

La loi prévoyait le classement automatique de tout réseaux de chaleur et de froid (public et privé) à compter du 1er janvier 2022, sauf délibération contraire de la collectivité territoriale.

Ce classement implique que tout bâtiment neuf construit à proximité doit s'y raccorder, de même que tout bâtiment rénovant son installation de chauffage.

Cette disposition, très bénéfique pour les réseaux de chaleur publics, ne l'est pas pour les réseaux de chaleur privés.

C'est pourquoi il est désormais prévu que le classement automatique est limité aux réseaux publics. Les réseaux privés peuvent toujours être classés, mais sur demande de l'exploitant du site industriel et après accord de la collectivité territoriale.


Interdiction des engrais minéraux

L'utilisation des engrais minéraux va être interdite pour les usages non-agricoles, à l'exception des équipements sportifs pour lesquels une certaine qualité doit être requise pour les compétitions.

Un décret à venir précisera les modalités de cette interdiction qui devrait entrer en vigueur au plus tard le 1er janvier 2027.


Utilisation des drones

Dans les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) et les installations et ouvrages soumis à la police de l'eau (IOTA), il est possible d'utiliser des drones pour constater la présence de dommages à l'environnement.

Le cadre juridique du recours aux drones est clarifié pour que les images ainsi obtenues puissent permettre, sur réquisition judiciaire, la poursuite des infractions pénales.

Il est notamment apporté des garanties en matière d'atteinte à la liberté des personnes et de gestion des enregistrements (en particulier pour l'usage de caméras).

Un décret précisera cette mesure.


Création d'un bureau d'enquêtes et d'analyses des risques industriels

Il est créé un bureau d'enquêtes et d'analyses des risques industriels, notamment compétent pour connaître des accidents survenus dans les sites industriels. Le personnel de ce bureau est soumis au secret professionnel.

Le fait d'entraver les enquêtes réalisées par les membres du bureau est puni de 15 000 € d'amende.

Un décret à venir précisera cette mesure.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

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01/09/2021

Echanges d'informations financières entre services et Etats de l'UE : du nouveau ?

Dans le sillage de la règlementation européenne, de nouvelles dispositions nationales viennent préciser le cadre de l'utilisation et de l'échange d'informations financières entre les différents services et Etats membres de l'Union européenne…


Echange d'informations financières : plus de traçabilité, plus de sécurité

Dans le cadre de la transposition de la règlementation européenne en droit français, les modalités d'échange d'informations financières relatives aux comptes bancaires entre diverses autorités compétentes viennent d'être définies.

A titre d'exemple, il est désormais prévu que lorsque le service TRACFIN (qui est dédié à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme) transmet des informations à Europol (qui est l'agence européenne spécialisée dans la répression de la criminalité), cette communication s'effectue via des moyens électroniques sécurisés définis de manière exhaustive.

Il en est de même lorsque des services français échangent avec les services compétents des autres Etats membres de l'Union européenne.

Dans le même sens, il est notamment prévu que le service TRACFIN soit désormais contraint de tenir des registres garantissant la traçabilité de certains échanges, comme ceux ayant trait à des demandes d'information qu'il adresse au procureur de la République, au juge d'instruction ainsi qu'aux officiers et agents de police judiciaire.

Il est en outre prévu l'obligation, pour les organisations internationales accréditées en France, de tenir des listes des directeurs, directeurs adjoints, membres du conseil d'une organisation internationale créée par un traité, ou personne qui occupe une position équivalente en leur sein, qui sont considérés comme des personnes exposées à des risques particuliers en raison de leurs fonctions.

Notez par ailleurs que le conseil d'orientation de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme doit consolider, en vue de leur transmission à la Commission européenne, les statistiques complètes ayant trait aux dispositifs nationaux de lutte contre les infractions pénales graves qui lui sont communiquées, notamment, par les services des impôts et des douanes.

Les nouvelles dispositions déterminent enfin les conditions d'accès des agents de l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC) au fichier des comptes bancaires (FICOBA).

Sources :

  • Décret n° 2021-1112 du 23 août 2021 pris pour la transposition de la directive (UE) 2019/1153 du Parlement européen et du Conseil du 20 juin 2019 fixant les règles facilitant l'utilisation d'informations financières et d'une autre nature aux fins de la prévention ou de la détection de certaines infractions pénales, ou des enquêtes ou des poursuites en la matière
  • Décret n° 2021-1113 du 23 août 2021 pris pour la transposition de la directive (UE) 2019/1153 du Parlement européen et du Conseil du 20 juin 2019 fixant les règles facilitant l'utilisation d'informations financières et d'une autre nature aux fins de la prévention ou de la détection de certaines infractions pénales, ou des enquêtes ou des poursuites en la matière

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01/09/2021

Demandes d'autorisation d'urbanisme : en route vers le numérique !

Les procédures relatives aux demandes d'autorisation d'urbanisme sont de plus en plus axées vers le numérique, en vue de faciliter leur traitement et leur utilisation. Quelles sont les nouveautés notables à ce sujet ?


Demandes d'autorisation d'urbanisme et numérique : quoi de neuf ?

Pour mémoire, la réalisation de certains travaux est soumise à l'obtention d'une autorisation d'urbanisme permettant aux communes de contrôler la conformité de ces derniers aux règles d'urbanisme applicables.

Pour simplifier les échanges entre les demandeurs et l'administration dans le cadre de ce type de procédures, il est prévu que les communes dont le nombre total d'habitants est supérieur à 3 500 disposent d'une téléprocédure spécifique qui leur permet de recevoir et d'instruire sous forme dématérialisée les demandes d'autorisation d'urbanisme qui seront déposées à compter du 1er janvier 2022.

Dans ce cadre, il vient d'être précisé que cette téléprocédure prochainement mise en place devra permettre, à compter de cette même date :

  • le dépôt de la demande d'autorisation d'urbanisme ;
  • la réception et l'enregistrement de cette dernière par la commune ;
  • l'échange d'informations, pièces, courriers et notifications ;
  • l'instruction et le suivi d'une demande ;
  • le contrôle des informations données par le demandeur ;
  • etc.

Notez également que cette téléprocédure devra permettre l'utilisation de fichiers d'une taille de 10 méga-octets dans les formats suivants : PDF, JPEG et PNG.

Source : Arrêté du 27 juillet 2021 relatif aux modalités de mise en œuvre des téléprocédures et à la plateforme de partage et d'échange pour le traitement dématérialisé des demandes d'autorisation d'urbanisme

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01/09/2021

Importation et distribution « parallèles » de médicaments : le point sur vos obligations

De nouvelles dispositions viennent de définir les obligations des entreprises qui importent ou distribuent de manière parallèle des médicaments. Que contiennent-elles ?


Importation ou distribution parallèle de médicaments : sous quelles conditions ?

Pour mémoire, depuis le 28 décembre 2019, il est prévu qu'une spécialité pharmaceutique qui fait l'objet d'une distribution parallèle est définie comme une spécialité :

  • ayant une autorisation de mise sur le marché délivrée par l'Union européenne en application de la règlementation européenne ;
  • et qui est importée d'un autre Etat membre ou partie à l'Espace économique européen par un établissement pharmaceutique autre que le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché ou autre que l'entreprise qui en assure l'exploitation en vue de sa commercialisation sur le territoire français.

Dans ce cadre, les obligations mises à la charge des entreprises qui assurent la distribution parallèle de médicaments viennent d'être précisées.

A ce titre, il est prévu que toute entreprise qui envisage d'assurer la distribution parallèle en France d'une spécialité pharmaceutique est tenue d'en informer le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché.

Elle doit également transmettre au directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé la notification de distribution parallèle qui a été émise par l'Agence européenne des médicaments.

Cette transmission doit s'accompagner de certains documents justificatifs, parmi lesquels figurent les projets de conditionnements de la spécialité en vue de sa commercialisation en France.

Point important, il est également prévu que lorsqu'un effet indésirable d'une spécialité est signalé à une entreprise qui en assure la distribution parallèle, celle-ci doit immédiatement transmettre ce signalement au titulaire de l'autorisation de mise sur le marché de la spécialité et, le cas échéant, à l'entreprise ou à l'organisme qui en assure l'exploitation.

Notez que sont par ailleurs définies les règles de prise en charge applicables aux médicaments qui font l'objet d'une autorisation d'importation parallèle ou d'une distribution parallèle.

L'ensemble de ces nouvelles dispositions, qui sont applicables depuis le 7 août 2021, sont disponibles ici.

Source : Décret n° 2021-1041 du 4 août 2021 relatif à l'importation et à la distribution parallèles de médicaments

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01/09/2021

Installations ICPE : des conditions pour cesser l'exploitation

Pour mémoire, les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) sont dans l'obligation de demander une autorisation préalable pour pouvoir exercer leur activité. Et pour cesser leur exploitation ?


ICPE et cessation d'activité : quelles sont les conditions à respecter ?

Pour rappel, les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) sont les installations publiques ou privées qui peuvent représenter des dangers ou des inconvénients pour le voisinage, la santé, la sécurité, la salubrité publique, la protection de la nature, l'utilisation économe des sols naturels, agricoles ou forestiers, etc.

En raison de ces caractéristiques, l'exploitant d'une telle installation souhaitant cesser son activité doit faire appel à une entreprise certifiée dans le domaine des sites et sols pollués (ou disposant de compétences équivalentes) pour attester :

  • de la mise en œuvre d'opérations permettant la mise en sécurité du site ;
  • de l'adéquation des mesures proposées pour la réhabilitation du site et de leur mise en œuvre.

Les modalités ayant trait au respect de cette obligation viennent d'être précisées, et entreront en vigueur, pour la plupart, à compter du 1er juin 2022.

Certaines d'entre elles sont toutefois d'ores et déjà applicables depuis le 22 août 2021, notamment celles concernant :

  • l'ajout de terrains qui n'ont pas à être référencés parmi les secteurs d'information sur les sols (SIS) ; pour rappel, il s'agit des zones géographiques concernées par un problème de pollution des sols devant faire l'objet d'études de sols et de la mise en place de mesures de gestion de la pollution pour préserver la sécurité, la santé ou la salubrité publique et l'environnement ;
  • les caractéristiques du diagnostic et du plan de gestion découlant des études de sols réalisées dans le cadre d'un projet de construction ou de lotissement dans un secteur d'information sur les sols ;
  • la mise en place d'un accord tacite du préfet lorsque celui ne répond pas, dans un délai de 2 mois, à la demande d'un tiers souhaitant réaliser les travaux de réhabilitation de tout ou partie d'un terrain ayant accueilli une ICPE à la place du dernier exploitant.

Source : Décret n° 2021-1096 du 19 août 2021 modifiant diverses dispositions relatives aux sols pollués et à la cessation d'activité des installations classées pour la protection de l'environnement

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01/09/2021

Loi Climat : des « labels » plus strictement encadrés

Label « commerce équitable », labels privés… des signes distinctifs soumis à une réglementation très précise. A ce sujet, la loi Climat publiée le 24 août 2021 apporte quelques aménagements…


Du nouveau pour le label « commerce équitable »

La définition légale du commerce équitable est modifiée et comprend désormais, pour les produits des filières alimentaires, des exigences relatives à la valorisation des modes de production et d'exploitation respectueux de l'environnement et de la biodiversité, tels que l'agroécologie.

Par ailleurs, il existe actuellement une procédure de reconnaissance publique des systèmes de certification et des labels privés de commerce équitable qui est confiée à la commission de concertation du commerce (3C).

Notez qu'à compter du 1er janvier 2023, cette procédure va devenir obligatoire et ne sera plus confiée à la 3C mais à la plateforme responsabilité sociale des entreprises (RSE) créée au sein de France Stratégie.


Du nouveau pour les labels privés

La notion de « labels privés » est désormais encadrée légalement : ils vont être soumis au respect d'un cahier des charges précis, garantissant que les produits ainsi labellisés se distinguent des produits similaires habituellement commercialisés par des caractéristiques particulières.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

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31/08/2021

Loi Climat : les mesures pour les agriculteurs et les pêcheurs

La loi Climat, qui a été publiée le 24 août 2021, comporte 3 mesures intéressant spécifiquement les agriculteurs et les pêcheurs. Focus sur la protection des bergers, la surveillance des pêcheurs et les produits agricoles territoriaux.


La protection des bergers

Pour lutter contre les attaques de loup et d'ours, il est nécessaire de renforcer le gardiennage des troupeaux. Cela passe par la possibilité d'héberger les gardiens dans des cabanes dans les zones les plus reculées.

Ces cabanes sont généralement la propriété des communes, qui les mettent à disposition des bergers dans le cadre de conventions d'alpage.

Mais, l'obligation d'autofinancement fait obstacle à la rénovation et à la construction de cabanes pastorales dans les communes concernées par les attaques de loups ou d'ours. Les très petites communes concernées n'ont, en effet, pas les moyens financiers suffisants pour assurer le financement minimal de ces travaux.

Pour remédier à cette difficulté, le préfet peut désormais accorder des dérogations à l'obligation d'autofinancement.


La surveillance des pêcheurs par drone

L'encadrement juridique du recours à ces drones est clarifié afin de limiter les atteintes à la liberté des personnes et d'offrir toutes les garanties nécessaires en la matière.

En matière de gestion des ressources marines, les diverses initiatives expérimentales de surveillance des pêches maritimes par drone ont démontré l'efficacité de l'usage de ces technologies pour rechercher et constater les infractions.

En outre, cet usage est strictement limité aux polices opérées en mer, dans les espaces maritimes relevant de la souveraineté et de la juridiction française. Les usages pour les contrôles terrestres ne sont pas possibles.

L'usage des drones est désormais possible à la fois pour la captation, mais aussi pour la mesure de données physiques, y compris géophysiques.


Les produits agricoles territoriaux

A compter du 1er janvier 2022, les élus locaux les plus engagés dans la démarche d'acquisition de produits issus de produits agricoles territoriaux (PAT) pourront valoriser ces achats par voie d'affichage. Celui-ci sera permanent, actualisé au moins une fois par an et envoyé aux usagers par mail également au moins une fois par an.


Une obligation de certification environnementale

A compter du 1er janvier 2030, il était prévu que l'exploitation agricole devait avoir obtenu le plus haut niveau de certification environnementale. Cela devra désormais être le cas à compter du 1er janvier 2027.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

Loi Climat : les mesures pour les agriculteurs et les pêcheurs © Copyright WebLex - 2021

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31/08/2021

Coronavirus (COVID-19) : quel avenir pour les dispositifs d'accompagnement financier mis en place par l'Etat ?

Le Gouvernement vient de faire un bilan des dispositifs de soutien financier qu'il a mis en place pendant la crise sanitaire et en profite pour faire le point sur leur devenir. Revue de détails…


Coronavirus (COVID-19) et soutien financier de l'Etat : quel avenir ?

Le 30 août 2021, le Gouvernement a fait un point avec les représentants des secteurs de l'hôtellerie, café, restauration, discothèques, tourisme, transports, parcs à thèmes, évènementiel, salles de sport, grande distribution et commerces des centres commerciaux sur l'avenir des dispositifs de soutien financier qu'il a mis en place depuis le début de la crise sanitaire.

  • Concernant le Fonds de solidarité

Le Fonds de solidarité, qui verse une aide mensuelle aux entreprises mises en difficulté par la crise, devrait prendre fin au 30 septembre 2021.

Au titre de ce mois, il devrait verser une aide financière selon les mêmes modalités que celles prévues pour le mois d'août 2021, à savoir une compensation de 20 % des pertes de chiffre d'affaires (CA) pour les entreprises justifiant d'une perte d'au moins 10 % de leur CA.

Point important, il est toutefois prévu que l'aide du Fonds pour le mois de septembre 2021 ne soit versée aux entreprises qui y sont éligibles qu'à la condition que celles-ci justifient d'un niveau minimum de CA de 15 %.

  • Concernant le dispositif de prise en charge des coûts fixes

Pour mémoire, le dispositif de prise en charge des coûts fixes couvre, sous réserve du respect de diverses conditions :

  • 90 % des pertes d'exploitation pour les entreprises de moins de 50 salariés ;
  • 70 % des pertes d'exploitation pour les entreprises de plus de 50 salariés.

A compter du mois d'octobre 2021, ce dispositif devrait être ouvert à toutes les entreprises des secteurs prioritairement touchés par la crise (S1 et S1 bis) qui connaissent d'importantes pertes de CA et ce, sans condition de taille.

  • Concernant les aides au paiement

Les aides au paiement de cotisations et contributions sociales devraient être supprimées au 31 août 2021.

Notez par ailleurs qu'à compter du 1er août 2021, les nouvelles demandes d'exonérations et d'aide au paiement de cotisations sociales qui portent sur les mois suivant le mois d'août 2020 ne devraient plus être soumises au plafond de 1,8 M€, selon des modalités prochainement définies.

  • Concernant l'activité partielle

Il est prévu que le régime de droit commun de l'activité partielle (qui prévoit un reste à charge de 40 % pour l'employeur) devrait s'appliquer à l'ensemble des secteurs d'activité à compter du 1er septembre 2021.

Par exception, les entreprises des secteurs S1 et S1 bis pour lesquelles des restrictions sanitaires (comme des jauges) restent en vigueur ou qui connaissent une perte de CA supérieur à 80 % devraient continuer à bénéficier d'un reste à charge nul.

Notez que le dispositif d'activité partielle de longue durée (qui prévoit un reste à charge de 15% pour l'entreprise) restera disponible pour accompagner les entreprises qui connaissent une réduction durable de leur activité.

  • Spécificités concernant l'Outre-mer

Pour rappel, certains territoires d'Outre-mer restent soumis à une pression épidémique très forte. En conséquence, certaines de leurs entreprises sont soumises à une interdiction d'accueil du public.

Pour prendre en compte cette spécificité, il est prévu que le Fonds de solidarité, le dispositif d'activité partielle et le dispositif d'exonération de charges sociales soient maintenus pour ces entreprises, sans modification.

  • Annonces diverses

Des plans d'action spécifiques devraient être élaborés pour les secteurs qui sont affectés de manière structurelle par la crise sanitaire, à savoir l'évènementiel professionnel, les agences de voyages et la montagne.

Source : Communiqué de presse du 30 août 2021 du Gouvernement

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