Actu juridique

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14/07/2023

Partage de données : la CNIL donne ses recommandations…

De plus en plus d'organismes partagent des données via des interfaces de programmations applicatives (ou API pour « application programming interface »), ce qui pose la question de la protection des données personnelles. La CNIL vient de publier ses recommandations à ce sujet…

Partage de données par API : attention aux données personnelles

Pour rappel, une interface de programmation applicative, plus connue sous le nom d'API pour « application programming interface », permet de connecter des logiciels, des services, etc., et, se faisant, de connecter des données.

La CNIL vient de publier une recommandation technique qui identifie les situations dans lesquelles l'utilisation d'API peut être recommandée.

Elle met également en avant 3 acteurs : les détenteurs de données, les gestionnaires d'API et les réutilisateurs de données, qui doivent tous s'assurer du respect des droits des personnes dès la conception du traitement.

En plus des recommandations générales, chaque acteur trouvera dans ce document une liste de recommandations « particulières » devant faciliter la protection des données personnelles, conformément au Règlement général sur la protection des données (RGPD).

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14/07/2023

Agriculteur : focus sur l'inscription au registre national des entreprises de transport

La réglementation prévoit de nombreux cas d'obligations d'inscription au registre national des entreprises de transport… mais autant de dérogations ! Récemment interrogé spécifiquement à ce sujet pour le secteur agricole, le Gouvernement vient d'apporter des précisions.

Secteur agricole et inscription au registre national des entreprises de transport : les précisions du Gouvernement

Pour mémoire, les entreprises établies en France, autorisées à exercer une activité de transport public routier de marchandises, de déménagement ou de location de véhicules industriels avec conducteur destinés au transport de marchandises doivent, toutes conditions remplies, être inscrites au registre électronique national des entreprises de transport par route par le préfet de la région où elles ont leur siège.

Dans le secteur agricole, le transport des carcasses d'animaux par véhicule réfrigéré peut se faire par les éleveurs eux-mêmes. En cas de regroupement d'éleveurs, la question de l'inscription au registre peut être délicate. Interrogé à ce sujet, le Gouvernement vient d'apporter des précisions.

Il rappelle qu'il existe 2 possibilités de dérogations à l'obligation d'inscription au registre national des entreprises de transport :

  • les entreprises agricoles peuvent réaliser des transports de carcasses d'animaux dans un rayon de 100 kilomètres autour du point de départ du transport, pour les besoins d'une autre exploitation agricole, au moyen de véhicules appartenant à ces exploitations agricoles. Le transport doit dans ce cas être effectué à titre non onéreux (sauf partage de frais) ;
  • les groupements d'entreprises agricoles (dont les groupements agricoles d'exploitation en commun - GAEC) peuvent réaliser des transports de carcasses d'animaux, au départ des exploitations des membres, au moyen d'un véhicule appartenant au groupement, à l'un de ses membres, ou qui a été pris en location par ceux-ci.

Le Gouvernement précise que dans ce dernier cas, le transport n'est que l'accessoire et le complément de l'activité du groupement ou de celle de ses membres.

Le regroupement des carcasses peut donc être assuré par une exploitation agricole pour le compte d'autres exploitations (qui peuvent participer aux frais de transport), dans la limite d'un rayon de 100 km, ou bien être mutualisé dans le cadre d'un GAEC.

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14/07/2023

Hausse des indices locatifs : toujours bloquée ?

En août 2022, afin de lutter contre l'inflation, la loi dite « pouvoir d'achat » a mis en place un « bouclier loyer ». Initialement destiné à contenir la hausse de l'indice de référence des loyers (IRL) et celle de l'indice des loyers commerciaux (ILC) pour les révisions faites jusqu'au 2e trimestre 2023, ce dispositif est finalement prolongé. Jusqu'à quand ?


IRL et ILC : le « bouclier loyer » est prolongé

Pour mémoire, afin de limiter les effets de l'inflation sur les loyers, la loi pour la protection du pouvoir d'achat a limité la hausse de l'indice de référence des loyers (IRL) pour les révisions faites du 3e trimestre 2022 au 2e trimestre 2023.

Cette mesure fait l'objet d'une prolongation en raison de l'inflation qui reste élevée. Le dispositif est donc applicable jusqu'à la fin du 1er trimestre 2024.

Dans ce contexte, la hausse de l'IRL est plafonnée à :

  • 3,5 % en métropole ;
  • de 2 % à 3,5 % en Corse ;
  • 2,5 % en Outre-mer.

L'indice des loyers commerciaux (ILC) est également concerné par cette prolongation : pour mémoire, il s'agit de l'indice de référence permettant de réviser le loyer dû par le locataire (commerçant ou artisan) d'un local commercial. Le « bouclier loyers commerciaux » ne concerne que les petites et moyennes entreprises (PME) employant moins de 250 personnes et dont le chiffre d'affaires annuel n'excède pas 50 M€ ou dont le total du bilan annuel ne dépasse pas 43 M€.

De fait, la variation ne pourra excéder 3,5 % pour les trimestres compris entre le 2e trimestre 2022 et le 1er trimestre 2024.

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13/07/2023

Prévention et lutte contre les incendies : renforcement de la réglementation

Afin de préserver les forêts, et pour prévenir et lutter plus efficacement contre les incendies, une nouvelle loi vient d'être publiée. Elle contient diverses mesures visant un public varié. Revue de détails.

Lutte contre les incendies : la réglementation évolue

En raison du risque accru de feux de forêt, une nouvelle loi visant à renforcer la prévention et la lutte contre les incendies vient d'être publiée.

Elle est axée autour de 8 points clés :

  • l'élaboration d'une stratégie visant à renforcer la prévention, la protection et la lutte contre les incendies ;
  • la régulation améliorée des espaces de différentes natures afin de réduire les départs de feux ;
  • la gestion de la forêt au regard du risque incendie ;
  • l'amélioration de l'aménagement et la valorisation des forêts, en appréhendant la défense des forêts contre les incendies à l'échelle du massif ;
  • la mobilisation du monde agricole ;
  • la sensibilisation des populations au risque incendie ;
  • l'équipement, pour lutter contre l'incendie à la hauteur du risque ;
  • après un incendie, le financement de la reconstitution de nouvelles forêts plus résilientes.

Le premier axe met concrètement à la charge du Gouvernement et des acteurs concernés une mission d'élaboration d'une stratégie nationale de défense des forêts et des surfaces non boisées contre les incendies. Celle-ci devra être élaborée avant le 10 juillet 2024.

Le deuxième renforce les obligations légales de débroussaillement qui, bien qu'existantes, restent peu appliquées. Ainsi, le périmètre de ces obligations devra être compris dans le plan local d'urbanisme afin d'être plus accessible. De plus, les obligations légales de débroussaillement sont étendues concernant les abords des sites Seveso situés à moins de 200 mètres des bois et forêts (à savoir les sites industriels présentant des risques d'accidents majeurs).

Le troisième acte notamment la prolongation du dispositif DEFI forêt jusqu'en 2027. Pour mémoire, il s'agit d'un dispositif d'encouragement fiscal à l'investissement forestier.

Le quatrième point permet de renforcer les actions de prévention sur l'ensemble du territoire national, notamment dans les massifs forestiers : ainsi, en cas de vente d'une propriété classée en nature de bois et forêt au cadastre, qui n'est pas dotée d'un document de gestion, et qui est située dans un massif forestier inclus dans le périmètre d'un plan départemental ou interdépartemental de protection des forêts contre les incendies, la commune sur le territoire de laquelle se trouve cette propriété bénéficie d'un droit de préemption.

Le monde agricole est aussi mis à contribution : il est prévu que les préfets pourront prendre des mesures de nature à assurer la prévention des incendies de forêt, de surfaces agricoles et de végétation proches des massifs forestiers, à faciliter la lutte contre ces incendies et à en limiter les conséquences.

Les citoyens sont également visés par cette nouvelle loi avec la création d'une journée nationale de la résilience visant à assurer la préparation de la population face aux risques naturels ou technologiques. Le Gouvernement apportera ultérieurement des précisions sur ce point.

Le septième axe vise, entre autres, les employeurs privés qui rendent plus aisée la disponibilité de leurs salariés sapeurs-pompiers volontaires au profit des services départementaux d'incendie et de secours : une réduction de cotisations patronales est instaurée, toutes conditions par ailleurs remplies, de 2024 à 2026.

Enfin, le bénéfice des aides publiques destinées à la mise en valeur et à la protection des bois et forêts est davantage encadré.

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13/07/2023

Guichet d'aide au paiement des factures de gaz et d'électricité : l'aventure continue…

Pour rappel, le guichet d'aide au paiement des factures de gaz et d'électricité vient compenser les surcoûts de dépenses énergétiques pour la période du 1er mars 2022 au 31 décembre 2023. Mais parce que le guichet de dépôt des demandes d'aide s'ouvre et se clôture au fur et à mesure des mois concernés, il faut être attentif aux mises à jour des dates…

Guichet d'aide au paiement des factures de gaz et d'électricité : des nouveaux délais

Le délai pour déposer les demandes d'aide au paiement des factures de gaz et d'électricité au titre du début de l'année 2023 est prolongé de 2 mois supplémentaires :

  • les demandes concernant les mois de janvier et février 2023 pourront être déposées jusqu'au 31 août 2023 (au lieu du 30 juin 2023) ;
  • les demandes concernant les mois de mars et avril 2023 pourront être déposées jusqu'au 30 septembre 2023 (au lieu du 31 août 2023).

Concernant la régularisation des dépenses d'énergie, 2 situations sont à distinguer. Ainsi, le guichet de régularisation :

  • est déjà ouvert depuis le 16 janvier 2023, et le sera jusqu'au 31 décembre 2023, pour la période de mars à décembre 2022 ;
  • sera ouvert du 18 septembre 2023 au 30 avril 2024 pour l'année complète 2023.

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13/07/2023

Filière de la pomme de terre : un soutien financier

La filière de la pomme de terre connaît des difficultés depuis la crise de la covid-19. Une situation qui s'aggrave avec la sécheresse et l'inflation. Pour aider les professionnels du secteur, le Gouvernement a décidé de leur venir financièrement en aide…

Filière de la pomme de terre : une aide exceptionnelle

Pour soutenir la filière de la pomme de terre, le Gouvernement a décidé de mettre en place une aide financière qui viendra compenser, à hauteur de 80 %, le surcoût forfaitaire de production à l'hectare subi par les producteurs au cours de la campagne de production 2022 en comparaison de la campagne de production 2021.

L'enveloppe totale de cette aide est de 5 M€. Elle est destinée aux exploitations agricoles qui ont cultivé des pommes de terre féculières en 2022 et qui ont renouvelé leur engagement en 2023 pour cette culture en mettant des pommes de terre féculières dans leur assolement.

Pour bénéficier de cette aide, vous avez 6 semaines, à compter du 1er août 2023, pour déposer une demande sur FranceAgriMer.

Le paiement interviendra au fil de l'eau, au fur et à mesure de l'avancée de l'instruction des dossiers, jusqu'au 31 décembre 2023 au plus tard.

Soutien à la filière de la pomme de terre : « 100 patates ! » - © Copyright WebLex

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13/07/2023

Virus de la tomate : un renforcement des mesures de protection

Il y a quelques années, un virus particulièrement dangereux pour les tomates, appelé « Tomato brown rugose fruit virus » (ToBRFV), ou plus simplement « virus de la tomate », a fait son apparition. Des mesures de protection ont donc été mises en place par l'Union européenne pour éviter qu'il ne se propage en son sein. Des mesures qu'elle a décidé de renforcer…

Virus de la tomate : des mesures pour éviter sa propagation dans l'Union européenne

Pour rappel, le virus de la tomate provoque :

  • sur les feuilles : chloroses, mosaïques et marbrures, ainsi que des taches nécrotiques sur les pédoncules, calices et pédoncules floraux ;
  • sur les fruits : décolorations résultant d'une maturation irrégulière, avec des taches jaunes ou brunes, déformations et parfois des symptômes de rugosité caractéristiques.

Pour éviter son introduction et sa propagation dans l'Union européenne (UE), certaines mesures, applicables jusqu'au 31 mai 2023, ont été mises en place.

Elles prévoyaient, par exemple, que la fréquence des tests à l'importation des plantes mères était de 50 % pour les semences ou végétaux destinés à la plantation originaires d'Israël et de 100 % pour les semences originaires de Chine.

Finalement, ces mesures ont été prolongées jusqu'au 31 août 2023.

À compter du 1er septembre 2023, une nouvelle réglementation va voir le jour, pour tenir compte des avancées scientifiques concernant ce virus. Elle sera applicable jusqu'au 31 décembre 2024.

Dans ce cadre, il est prévu, par exemple, que si le virus est présent sur des sites de production bénéficiant d'une protection physique, une zone délimitée pour l'éradiquer devra être mise en place, comprenant au moins le site de production où il a été trouvé.

S'il n'y a pas de protection physique, la zone délimitée comprendra :

  • une zone infestée comprenant au moins le site de production ;
  • et une zone tampon d'au moins 30 mètres autour de la zone infestée.

Virus de la tomate : « no pasaran » ! - © Copyright WebLex

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12/07/2023

Débits de tabac : une aide pour se diversifier

La lutte contre le tabagisme est la plus visible lorsque des actions de prévention à l'attention des consommateurs sont menées. Mais pour assurer la transition, il est également nécessaire d'accompagner les professionnels qui dépendent de ce commerce…

Débits de tabac : un dispositif d'aide déjà connu…

Un premier dispositif d'aide avait été mis en place entre 2018 et 2022 et permettait aux débitants de tabac d'obtenir, sous conditions, une aide financière afin de transformer leur activité.

S'inscrivant dans la continuité, une nouvelle aide est mise en place pour la période 2023-2027.

Cette aide peut être attribuée aux professionnels réalisant un aménagement de leur point de vente ou son adaptation digitale pour permettre de diversifier leurs produits en réduisant la part des ventes correspondant au tabac.

La demande pour bénéficier de cette aide devra être adressée à la Direction interrégionale des douanes et droits indirects d'Ile-de-France. La direction sera chargée d'instruire la demande et de communiquer sa décision au demandeur.

L'aide, qui peut s'élever jusqu'à 33 000 €, ne peut être touchée qu'une seule fois et n'est pas cumulable avec une prime déjà versée au titre du dispositif couvrant la période 2018-2022.

Attention, les transformations prévues ne doivent pas être entamées avant que la Direction ne notifie sa décision d'octroi de l'aide. De la même façon, si un an après cette notification, le professionnel n'est pas revenu vers la Direction pour justifier de la réalisation des travaux, il pourra perdre le bénéfice de l'aide.

Vous trouverez ici (en annexes) la liste des éléments sur lesquels peuvent se porter les transformations, ainsi que les formulaires à remplir pour déposer une demande d'aide.

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12/07/2023

Vétérinaire et poursuite disciplinaire : focus !

Une cliente décide de faire appel de la décision de la chambre régionale des vétérinaires qui a rejeté son action disciplinaire contre le vétérinaire de sa chienne. Pour cela, elle envoie un courrier, par voie postale, notifiant sa décision de faire appel. Mais était-elle dans les temps pour le faire ?

Poursuite disciplinaire contre un vétérinaire : il faut agir dans les temps !

Un vétérinaire dispense des soins à la chienne d'une cliente qui, mécontente, finit par le poursuivre devant son ordre professionnel. Sauf que la chambre régionale de discipline rejette sa plainte…

Un rejet que la cliente décide de contester devant la chambre nationale de discipline de l'ordre des vétérinaires.

« Trop tard », estime le vétérinaire : il constate que le courrier pour informer la chambre de son intention de faire appel de la décision a été reçu le 15 septembre. Or le terme du délai pour faire appel expirait le 14 septembre…

« J'ai agi à temps ! », conteste la cliente : son courrier, envoyé par la lettre recommandée avec accusé de réception, a été déposé à La Poste le 13 septembre, ainsi qu'en atteste le tampon apposé sur l'enveloppe.

Sauf que le courrier a été enregistré le 15 septembre par la chambre nationale de discipline des vétérinaires, date de sa présentation par La Poste, note le juge. La cliente n'a donc pas agi en temps voulu et son action disciplinaire contre le vétérinaire est définitivement rejetée.

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12/07/2023

Formalités douanières : FRANCE SÉSAME poursuit son extension !

Pour rappel, FRANCE SÉSAME est une plateforme numérique couvrant une liste définie de ports et aéroports français, publique et gratuite, destinée à centraliser et fluidifier les formalités douanières relatives à certaines marchandises devant entrer sur le territoire français. Depuis le 3 juillet 2023, la liste des ports et aéroports concernés a été enrichie.

France SÉSAME : élargissement des sites concernés

Depuis le 3 juillet 2023, FRANCE SÉSAME est utilisable pour :

  • 6 nouveaux aéroports : Deauville, Lyon, Nice, Orly, Roissy et Toulouse ;
  • plusieurs sites déjà connectés, auprès des services suivants :
    • Perpignan (marché Saint-Charles) et Port-Vendres pour la Direction générale des Douanes et Droits indirects (DGDDI) ;
    • Sète pour la DGDDI ;
    • l'aéroport de Marseille pour la Direction générale de l'Alimentation (Service d'inspection vétérinaire et phytosanitaire aux frontières).

Pour rappel, sont déjà concernés les sites suivants :

  • les grands ports maritimes du Havre, Marseille, Dunkerque, Nantes Saint-Nazaire, Bordeaux, La Rochelle, La Réunion, Guadeloupe, Martinique et Guyane ;
  • les ports de Brest, Lorient, Saint-Malo, Sète, Perpignan-Port Vendres et Mayotte ;
  • les aéroports de Bordeaux-Mérignac, Marseille-Marignane, Strasbourg-Entzheim, La Réunion-Roland Garros, Guadeloupe-Aéroport Pôle Caraïbes, Martinique-Aimé Césaire, Guyane-Félix Eboué, Mayotte-Dzaoudzi ;
  • Rungis.

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11/07/2023

Assurance-vie et perte de capital : mauvais départ ?

Un couple investit dans des contrats d'assurance-vie en unités de compte, c'est-à-dire dans des supports avec des risques de perte de capital… Ce qui se produit ! Il se retourne alors contre le gestionnaire de patrimoine qui l'aurait mal conseillé au moment de procéder à cet investissement. Sauf que ce dernier estime que le couple était informé des risques… et que son action est trop tardive ! À tort ou à raison ?

Assurance-vie et perte de capital : un délai de recours encadré

Un couple souscrit deux contrats d'assurance-vie en unités de compte, sur les conseils d'un gestionnaire de patrimoine. Ce type de contrat consiste à placer son argent sur des produits financiers dont la valeur varie en fonction du marché. Par définition, il existe donc dans ce type d'investissement un risque de perte en capital…

…Et ce risque se concrétise ici ! Le couple réclame alors une indemnisation au gestionnaire de patrimoine qui aurait manqué à ses obligations de conseil et de mise en garde.

« Prescription ! », se défend le gestionnaire de patrimoine : ce type d'action se prescrit par 5 ans avec un délai qui débute à compter de la signature des contrats, date à laquelle le couple était tout à fait informé des risques de l'investissement choisi.

« Mauvais départ ! », conteste le couple, pour qui le délai de prescription ne commence pas à courir à compter de la signature du contrat, mais à la date de rachat du contrat d'assurance-vie, c'est-à-dire au moment où le résultat de l'investissement est connu et acquis.

Ce que confirme le juge, qui rappelle le principe : le manquement du gestionnaire de patrimoine à son obligation d'information et de mise en garde prive l'investisseur d'une chance d'éviter une perte financière qui se réalise au moment du rachat du contrat d'assurance-vie. Par conséquent, le délai de prescription ne commence à courir qu'à compter de la date du rachat et non à la signature du contrat.

Par conséquent, le couple est en droit de poursuivre en responsabilité son gestionnaire de patrimoine.

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11/07/2023

Industrie : des limitations pour le puisage d'eau potable

L'été entamé et les grandes chaleurs arrivant, la question de la gestion de l'eau potable est centrale. Des limitations sont donc fixées pour les professionnels les plus consommateurs… Qui est concerné ?

Puisage d'eau : un échelonnement des réductions en fonction des risques

Certains professionnels ont besoin de prélever une quantité importante d'eau potable dans les réseaux pour l'exercice de leur activité.

L'utilisation de l'eau en période estivale étant devenue une problématique récurrente au fil des années, le Gouvernement est venu fixer de nouvelles règles concernant les efforts qui devront être faits par les plus grands consommateurs.

Seront concernées par ces restrictions les installations classées pour la protection de l'environnement prélevant plus de 10 000 m3 d'eau par an et qui sont soumises à autorisation ou enregistrement.

Plusieurs catégories de consommation ne sont pas à prendre en compte dans le calcul. On y retrouve, entre autres, l'eau nécessaire à :

  • la sécurité et l'intégrité des installations ;
  • la salubrité publique ;
  • la lutte contre les incendies ;
  • l'alimentation en eau potable de la population.

En cas de sécheresse, selon le niveau de gravité de la situation, les professionnels concernés devront adapter leur consommation comme suit :

  • niveau vigilance : sensibilisation accrue du personnel aux règles de bon usage et d'économie d'eau selon une procédure écrite affichée sur site ;
  • niveau alerte : réduction des prélèvements d'eau de 5 % ;
  • niveau alerte renforcée : réduction des prélèvements d'eau de 10 % ;
  • niveau crise : réduction des prélèvements d'eau de 25 %.

Lorsque le niveau de gravité évolue, les professionnels disposent de 3 jours pour adapter leur consommation.

Il faut noter que ces dispositions pourront être durcies par des décisions locales lorsque les circonstances le justifient.

Il existe néanmoins de nombreuses exceptions excluant du dispositif les exploitations relevant de certaines activités, de même que les professionnels justifiant déjà d'efforts notables au regard de leur consommation d'eau.

Les professionnels concernés devront tenir à disposition de l'administration un certain nombre d'informations relatives à leur consommation.

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