Actu juridique

Bandeau général
05/07/2023

Contrôle financier des établissements de santé et données personnelles

S'agissant des données à caractère personnel, celles relatives à la santé des personnes sont parmi les plus protégées. Pourtant, à des fins de contrôle de l'activité des établissements de santé, elles peuvent passer entre les mains de professionnels non impliqués dans les traitements, tels que les commissaires aux comptes. Ce qui nécessite de respecter quelques règles…

L'accès aux données des commissaires aux comptes encadré

Dans le cadre de l'analyse de l'activité médicale des établissements de santé, des commissaires aux comptes et des prestataires habilités peuvent être amenés à consulter des données se rapportant aux soins prodigués par l'établissement.

Les données personnelles des patients devant bénéficier de la meilleure protection possible, les conditions dans lesquelles ces analystes accèdent aux données évoluent.

Bien qu'une sécurité vis-à-vis des données existe déjà, notamment par l'affirmation de la nécessité du respect du secret professionnel des analystes, un filtre supplémentaire est ajouté.

En effet, désormais les commissaires aux comptes et autres prestataires ne pourront recevoir communication des données à caractère personnel nécessaires à l'analyse que par l'intermédiaire d'un médecin expert.

Le commissaire aux comptes devra au préalable définir les périmètres et objectifs de sa mission justifiant un accès à ces données, la durée de cette mission et les catégories de données auxquelles il a besoin d'accéder.

Sur cette base, le médecin expert doit déterminer que la demande de données est conforme aux objectifs poursuivis.

Il pourra ensuite obtenir de l'établissement de santé concerné l'accès aux données et procéder à leur pseudonymisation avant de les mettre à disposition du commissaire aux comptes.

Dans des conditions similaires, les prestataires auxquels l'établissement de santé souhaite faire appel pour l'assister dans la gestion de ses services d'information et ses traitements de données devront au préalable signer un contrat avec le chef de l'établissement définissant le périmètre de la mission.

Le directeur de l'établissement devra alors habiliter individuellement les membres du personnel du prestataire qui seront autorisés à accéder aux données.

L'ensemble des actions menées par le prestataire concernant les données devra être référencé et daté afin que le médecin responsable de l'information médicale en soit averti.

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05/07/2023

Terminal de paiement tactile : la problématique des personnes aveugles

Les terminaux de paiement tactiles sont de plus en plus utilisés par les commerçants et les distributeurs. La raison ? Le coût et l'absence d'offre alternative de la part des fournisseurs. Mais leur utilisation en plein essor pose la problématique de leur usage par les personnes aveugles…

Terminal de paiement tactile : quelles solutions pour les personnes aveugles ?

Un député constate que les commerçants s'équipent de plus en plus de TPE dotés d'un écran tactile. Or pour les personnes aveugles ou malvoyantes, ces écrans sont très difficiles, voire impossibles à utiliser.

Elles se retrouvent alors contraintes de communiquer leur code secret pour régler leurs achats, ce qui porte atteinte à la confidentialité de l'opération.

Une problématique dont a bien conscience le Gouvernement, rappelant que pour y remédier, il a conclu une charte avec le secteur bancaire visant à garantir l'inclusion dans les moyens de paiement à la fin de l'année 2022.

La signature de cette charte s'inscrit dans le cadre plus global de l'application de nouvelles obligations à venir, issues d'une directive européenne, qui fixe des obligations accrues en matière d'accessibilité.

Cette directive prévoit que les TPE de paiement devront, à l'avenir, être conformes à différentes exigences en matière d'accessibilité s'agissant des informations fournies aux consommateurs et leur conception. À titre d'illustration, ces équipements devront intégrer une technologie de synthèse vocale de texte et permettre l'utilisation d'un casque personnel.

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04/07/2023

Attaques de loups, d'ours et de lynx : nouveauté sur l'indemnisation

Si les éleveurs et les apiculteurs se doivent de protéger leurs troupeaux et ruchers contre les prédateurs, cela n'est malheureusement pas toujours suffisant pour éviter toute attaque. Depuis plusieurs années, il existe donc un dispositif de soutien financier mobilisé en cas d'attaque des animaux par le loup, l'ours et le lynx. Un dispositif qui a été légèrement retouché…

Groupement pastoral : qui touche l'indemnité ?

Chaque année, les éleveurs et les apiculteurs perdent des animaux et des ruchers à cause d'attaques de prédateurs, notamment le loup, l'ours et le lynx. Un dispositif de soutien financier, en place depuis plusieurs années, permet d'absorber les pertes financières. 

Pour rappel, en cas de dommages causés aux animaux d'élevage ou aux ruchers liés à une attaque de loup, d'ours ou de lynx, les personnes exerçant une activité agricole peuvent déposer une demande d'indemnisation (sous 72h après la survenance du dommage sur le troupeau, sous 15 jours pour les ruchers) auprès du préfet de département du lieu de survenance du dommage.

Un compte-rendu détaillant les circonstances de l'attaque sera alors établi par un agent formé par l'Office français de la biodiversité et désigné par le préfet de département, ou directement, par exception dans certains territoires, directement par l'éleveur. Ce document permettra d'établir la responsabilité du prédateur et d'établir l'indemnisation. 

Le montant de l'indemnisation doit être proportionné aux dommages, et couvrir :

  • les coûts directs des attaques comprenant :

    • la valeur des animaux dont l'attaque a causé la mort ou qui ont nécessité une euthanasie ;

    • la valeur des animaux disparus lorsque les animaux ne sont pas tenus en parc clos ;

  • les coûts indirects des attaques comprenant :

    • les pertes consécutives à la perturbation du troupeau du fait, notamment, du stress, de la moindre prise de poids, des avortements ou de la baisse de lactation ;

    • les frais vétérinaires liés la prédation ;

    • la réparation ou le remplacement des équipements et bâtiments agricoles endommagés, notamment les clôtures, parcs et ruchers.

L'indemnisation est toujours subordonnée à la mise en place de mesures de protections préventives, sauf exceptions, à savoir :

  • si le préfet de département a reconnu que le troupeau ne pouvait pas être protégé, en raison des caractéristiques topographiques et écologiques des milieux exploités, de la conduite d'élevage et de la répartition parcellaire des lots et des enclos ;

  • si le troupeau a subi moins de 3 attaques au cours des 12 derniers mois ;

  • si le rucher a subi moins de 2 attaques au cours des 12 derniers mois.

La nouveauté se situe au niveau des personnes pouvant obtenir une indemnisation. Jusqu'à présent, en cas de troupeau appartenant à un groupe pastoral, seul le gérant du groupe pouvait obtenir l'indemnisation, à charge pour lui de la répartir entre les différents propriétaires des animaux. 

Aujourd'hui, dans les départements soumis à la prédation de l'ours, à la demande du gérant du groupement pastoral et après accord du préfet, l'indemnisation pourra être versée directement aux différents propriétaires des animaux constituant le groupement.
 

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04/07/2023

Entreprises : les arnaques se multiplient…

Les professionnels sont de plus en plus victimes d'attaques élaborées. C'est ce que vient de rappeler la DGCCRF en établissant un panorama des différents types d'arnaques existants. Dans le même temps, France Num a rappelé l'importance de porter plainte en cas de cyberattaque…

Entreprises : reconnaître les différents types d'attaques 

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) rappelle que les entreprises sont régulièrement l'objet de tentatives d'arnaque. Elle en donne plusieurs exemples.

Tout d'abord, l'arnaque aux annuaires professionnels : une entreprise qui vient de s'inscrire au Registre du commerce et des sociétés est démarchée par un escroc qui va lui proposer d'insérer ses coordonnées dans un annuaire en ligne pour se faire connaître, en contrepartie du versement d'une somme qui peut s'élever à plusieurs milliers d'euros… pour une prestation qui ne rapporte (quasiment) rien.

Ensuite, l'arnaque aux usurpations d'identité : les escrocs se font passer pour des organismes officiels dans le but de récupérer les données de l'entreprise, notamment bancaires, pour lui extorquer de l'argent.

Dans un genre similaire, il y a l'arnaque aux fausses obligations professionnelles : les escrocs, toujours en se faisant passer pour des organismes officiels, vont démarcher des professionnels pour les inciter, contre facturation, à se conformer à de nouvelles obligations réglementaires (accessibilité des locaux, RGPD, etc.).

Plus connue, il existe aussi l'arnaque au président : l'escroc contacte l'entreprise en se faisant passer pour le président de la société par mail ou par téléphone. Après avoir gagné la confiance de son interlocuteur, il va demander la réalisation d'un virement au caractère urgent et confidentiel.

Complétant ce rappel non exhaustif de la DGCCRF, un député s'est fait l'écho du développement de la technique du « spoofing » : afin d'installer la victime dans un environnement de confiance, l'escroc usurpe l'identité de sa banque en se présentant comme un conseiller bancaire ou un employé du service anti-fraude, pour récupérer ses données personnelles par téléphone, mail ou SMS. L'escroc prétend alors devoir réaliser un test de sécurité ou vérifier certains éléments pour bloquer les tentatives de fraude en cours. La victime est invitée à valider les opérations à travers ses moyens d'authentification forte. C'est ainsi la victime elle-même qui se retrouve à valider les opérations frauduleuses…

Entreprises : réagir face à une cyberattaque

Pour rappel, France Num est le service de l'État chargé d'accompagner la transformation numérique des entreprises.

Il vient de rappeler l'importance du dépôt de plainte lorsqu'une entreprise est victime d'une cyberattaque. 

Cette plainte doit être effectuée dans un délai de 72 heures après la découverte de l'attaque pour que l'entreprise puisse être indemnisée par son assureur (sous réserve que le contrat prévoit une indemnisation).

Pour porter plainte, il faut se rendre dans un commissariat de police ou à la gendarmerie : la plainte en ligne n'est, en effet, pas possible. Si l'envoi de la plainte par courrier au procureur de la République est envisageable, un déplacement auprès des forces de l'ordre reste recommandé.

Ce dépôt de plainte doit être préparé : il faut récupérer le maximum de preuves du piratage informatique (captures d'écrans, disques durs ou copie des disques durs des appareils infectés, clés USB, etc.).

Ensuite, sachez qu'il est possible de se faire accompagner et d'obtenir de l'aide :

  • par téléphone via le service info escroquerie de la police nationale : 0 805 805 817 (numéro gratuit) ;
  • en ligne via le chat internet du service consacré à la cybercriminalité de la gendarmerie, ouvert 24/24h.

Enfin, il ne faut pas oublier que l'entreprise doit également, dans le même délai de 72 heures, faire une déclaration auprès de la CNIL, si l'attaque a occasionné une violation des données personnelles détenues par l'entreprise.
 

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03/07/2023

Pêcheurs : création d'une aide à la trésorerie pour 2023

En raison de l'augmentation exceptionnelle des charges d'exploitation des pêcheurs, le Gouvernement a décidé de créer une aide financière spécifique pour l'année 2023. Comment l'obtenir ?

Aide aux pêcheurs : quelles sont les conditions à remplir pour en bénéficier ?

Le Gouvernement vient de créer une aide financière à destination des pêcheurs, pour leur permettre de faire face à l'augmentation de leurs charges d'exploitation à la suite de la hausse des prix des matières premières.

Cette aide prend la forme d'une subvention directe dont le calcul se base sur les achats de carburant réalisés par le demandeur entre le 16 février 2023 et le 15 octobre 2023. 

L'aide correspond à une remise de 20 centimes par litre de carburant, dans la limite des plafonds fixés par la réglementation européenne (encadrement temporaire Ukraine et règlement de minimis).

Notez que les demandes d'aide sont instruites, en métropole, par les directions inter-régionales de la mer et, en outre-mer, par les directions de la mer.

En pratique, il va falloir déposer 2 demandes d'aide :

  • une première au titre des dépenses de carburant effectuées sur la période du 16 février au 15 juin 2023. Le formulaire doit être déposé au plus tard le 15 juillet 2023 ;
  • une seconde, au titre des dépenses de carburant effectuées sur la période du 16 juin au 15 octobre 2023. Le formulaire doit être déposé entre le 1er septembre et le 1er novembre 2023.

Ces formulaires sont à télécharger sur le site internet du ministère chargé des pêches maritimes (https://mer.gouv.fr/) et sont également accessibles dans les locaux des directions inter-régionales de la mer, de la délégation de la mer et du littoral de Corse et, pour l'outre-mer, des directions de la mer.

Enfin, sachez que le versement de l'aide va être assuré par l'Établissement national des invalides de la marine (Enim).
 

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03/07/2023

Réduction des emballages de fruits et légumes : des précisions

Depuis 2020, le Gouvernement a pour projet de réduire drastiquement la présence de plastique sur les étals de fruits et légumes. Après quelques déboires juridiques, ce projet peut de nouveau avancer…


Réduction des emballages : la liste des exceptions est connue

Depuis 2020 et la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, il est prévu que les fruits et légumes mis à la vente ne doivent plus, dans l'ensemble, faire l'objet d'un conditionnement plastique.

Cette interdiction, qui est entrée en vigueur initialement le 1er janvier 2022, avait été complétée par une liste d'exceptions fixées par le Gouvernement. Cette liste devait permettre de préserver les fruits et légumes les plus fragiles en autorisant pour ceux-ci le conditionnement plastique.

Ce régime d'exception n'avait néanmoins pas été validé par les juges, qui considéraient que la liste était trop étendue et incluait des fruits et légumes ne nécessitant pas cette protection.

C'est donc aujourd'hui une nouvelle liste qui voit le jour. Elle énumère 29 fruits et légumes « présentant un risque de détérioration lors de leur vente en vrac » et incluant également les graines germées et les fruits mûrs à point.

Pour rappel, l'interdiction d'utiliser un contenant plastique ne concerne pas les produits conditionnés en quantité supérieure à 1,5kg.

Ces dispositions entrent en vigueur le 1er juillet 2023.

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30/06/2023

RGPD : focus sur la politique de confidentialité et le droit d'accès

La protection des données personnelles fait l'objet d'un encadrement très poussé via le Règlement général sur la protection des données (RGPD). Cette règlementation impose notamment la rédaction d'une politique de confidentialité et crée un droit d'accès pour l'utilisateur. Ces 2 notions viennent de faire l'objet de quelques éclaircissements. Explications.

RGPD : de l'importance d'une bonne rédaction de la politique de confidentialité

Pour rappel, le règlement général sur la protection des données (RGPD) met de nombreuses obligations à la charge des organismes (collectivités territoriales, entreprises, associations), dont l'une est la rédaction d'une politique de confidentialité… qui ne doit pas être négligée…

Une société vient d'ailleurs de l'apprendre à ses dépens ! Après un contrôle, la CNIL l'a sanctionnée financièrement, jugeant sa politique de confidentialité trop légère :

  • l'ensemble des finalités poursuivies par les traitements de données personnelles n'étaient pas décrites ;
  • les finalités étaient exprimées dans des termes vagues et larges, ne permettant pas à l'utilisateur de comprendre précisément quelles données personnelles étaient utilisées et pour quels objectifs.

RGPD : des précisions sur le contenu du droit d'accès

Pour rappel, le RGPD prévoit un droit d'accès pour la personne dont les données personnelles sont collectées.

Un droit qu'a souhaité utiliser une personne travaillant dans une banque et également cliente de celle-ci, après avoir appris que ses données « client » avaient été consultées par des collègues.

Ici, elle a demandé à la banque de lui communiquer l'identité des personnes ayant consulté ses données, les dates exactes des consultations, ainsi que les finalités du traitement de ces données.

N'ayant pas obtenu gain cause, elle a saisi le juge, qui est venu préciser que :

  • les informations relatives à des opérations de consultation des données personnelles portant sur les dates et les finalités de ces opérations sont des informations que l'utilisateur a le droit d'obtenir du responsable du traitement ;
  • les informations relatives à l'identité des salariés ayant procédé aux consultations ne sont pas accessibles, à moins qu'elles soient indispensables pour permettre à l'utilisateur d'exercer effectivement ses droits et à condition qu'il soit tenu compte des droits et des libertés de ces salariés.

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30/06/2023

Aide financière pour les entreprises de presse : le Gouvernement précise les pièces à fournir

En mai 2023, en raison de la guerre en Ukraine, le Gouvernement a mis en place une aide exceptionnelle visant à compenser la hausse de certains coûts de production des publications imprimées des entreprises éditrices de presse. Une aide dont les modalités pratiques sont désormais connues. Explications.


Entreprises de presse : vous avez jusqu'au 18 août 2023 pour demander l'aide financière !

En mai 2023, le Gouvernement a mis en place une aide financière exceptionnelle pour les entreprises éditrices d'une publication de presse, afin de compenser la hausse de certains coûts de production en raison des conséquences économiques et financières de la guerre en Ukraine.

Pour mémoire, les dossiers de demande d'aide doivent être adressés à l'Agence de services et de paiement (ASP). Restaient à connaître la date butoir de dépôt de ces dossiers et la liste des pièces à fournir. Le Gouvernement vient de publier ces éléments.

Le dossier devra notamment comprendre les coordonnées bancaires du demandeur et le certificat d'inscription en cours de validité sur les registres de la Commission paritaire des publications et agences de presse de l'ensemble des publications concernées par la demande d'aide.

La liste complète des pièces à fournir est consultable ici.

Les demandes doivent être adressées avant le 18 août 2023.

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29/06/2023

CHR : du nouveau concernant l'origine des viandes

Les obligations relatives à l'information sur l'origine des viandes vendues dans la restauration n'ont cessé d'augmenter. Elles sont à nouveaux étendues pour concerner d'autres catégories de professionnels. Lesquels ?

Une obligation d'information pour les restaurateurs qui ne proposent pas de service sur place

Depuis 2002, certains établissements de restauration proposant des plats contenant de la viande bovine ont l'obligation d'indiquer l'origine de cette viande (pays de naissance, d'élevage et d'abattage de l'animal).

Les établissements concernés sont ceux proposant une consommation sur place, ainsi que ceux proposant en plus de la vente à emporter ou en livraison.

En mars 2022, cette obligation d'information a été étendue aux viandes porcines, ovines et de volailles.

Aujourd'hui, une évolution est à noter... Jusque-là épargnés, les professionnels proposant des plats à base de viandes bovines, porcines, ovines et de volailles sans consommation sur place, mais uniquement en livraison et/ou à emporter, vont devoir informer leur clientèle de l'origine des viandes, dans les mêmes conditions que les autres restaurateurs.

Cette information devra être communiquée aux clients même lorsque la vente se fait par l'intermédiaire d'un moyen de communication à distance.

Cette nouvelle obligation entrera en vigueur le 1er octobre 2023.

En cas de non-respect de ces dispositions, des amendes pouvant aller jusqu'à 1 500 € pour une personne physique et 7 500 € pour une personne morale sont encourues.

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29/06/2023

Professionnels du BTP : un affichage dématérialisé ?

Un chantier du bâtiment est toujours accompagné d'un panneau d'affichage qui vise à informer les passants. Ce panneau peut-il comporter un QR code permettant de regrouper certaines informations ?

Professionnels du BTP : affichez votre QR code !

Pour rappel, les entrepreneurs intervenant sur un chantier doivent indiquer sur un panneau d'affichage leur nom, leur raison ou dénomination sociale, ainsi que leur adresse. Ces indications doivent être visibles depuis la voie publique.

Depuis le 12 juin 2023, ces informations peuvent être « affichées » de façon dématérialisée, via un QR code. Concrètement, une personne passant devant le chantier scanne le QR code avec son smartphone et a ainsi accès gratuitement aux informations précitées.

Pour les professionnels intervenant sur le chantier, cette solution permet de :

  • simplifier la collecte d'informations relatives aux entreprises et la mise à jour des coordonnées des intervenants sur le panneau ;
  • faciliter la déclaration de l'entreprise en toute autonomie.

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28/06/2023

Le contrat fait-il l'agent commercial ?

Une société fait appel à une SARL pour commercialiser des programmes immobiliers. Après plusieurs années de collaboration, la société met fin au mandat confié à la SARL, qui demande alors l'indemnité compensatrice prévue pour les ruptures de contrats d'agents commerciaux. Un statut dont ne peut se prévaloir la SARL, conteste la société, qui refuse de payer. Qu'en pense le juge ?

Agent commercial : un pouvoir de négociation présent en théorie ET en pratique

Une société par actions simplifiée (SAS) commercialise des programmes immobiliers pour le compte de promoteurs. Après avoir trouvé un nouveau partenariat, elle se rapproche d'une SARL et lui confie un « mandat commercial ».

Quelques années plus tard, la SAS décide de mettre fin à ce mandat. La SARL, qui estime avoir le statut d'agent commercial, réclame alors le versement d'une indemnité compensatrice de fin de contrat.

Pour rappel, l'agent commercial est un intermédiaire qui, à titre de profession indépendante, a la charge, de façon permanente, de négocier et, le cas échéant, de conclure des contrats pour le compte et au nom de son mandant.

En vertu de ce statut, en cas de rupture des relations contractuelles, le mandant ayant profité des services de l'agent commercial a l'obligation de lui verser une indemnité compensatrice de fin de contrat.

Mais encore faut-il que la SARL soit bien un agent commercial, ce qui n'est pas du tout le cas, selon la SAS.

« Pourquoi ? », s'étonne la SARL, qui estime cocher toutes les cases :

  • elle sert d'intermédiaire entre la SAS et les clients ;
  • elle est indépendante ;
  • les 2 sociétés ont signé ensemble un contrat qui mentionnait clairement l'application du statut d'agent commercial.

Sur ce dernier point, la SARL précise que le contrat est très clair : il fait mention du « statut d'agent commercial », de l'engagement de la SARL de s'inscrire au registre spécial des agents commerciaux sous peine de résiliation du contrat, des missions de prospection et de négociation avec la clientèle et de l'obligation de mentionner sur les documents commerciaux remis aux clients « sa qualité d'agent commercial ».

Mais la SAS conteste ces arguments. D'une part, le statut d'agent commercial ne serait pas, selon elle, applicable aux sociétés.

D'autre part, l'existence même de ce statut ne dépend pas des termes utilisés dans le contrat, mais de la réalité des missions confiées à la SARL. Ainsi, le simple fait d'indiquer que la SARL avait la mission de chercher des clients et de négocier des contrats avec eux est insuffisant...

Saisi du litige, le juge confirme que le statut d'agent commercial peut s'appliquer aussi bien aux personnes physiques qu'aux sociétés (juridiquement, on parle de « personnes morales »).

En revanche, il indique que l'existence ou non de ce statut ne dépend pas de la volonté des parties. Peu importe les termes utilisés dans le contrat ou la volonté des parties, le statut d'agent commercial s'applique lorsque les faits correspondent à la réalité !

Autrement dit, même si le contrat a pour titre « contrat d'agence commercial », il faut que le mandataire, toutes conditions par ailleurs remplies, soit bien chargé, de façon permanente, de négocier et, éventuellement, de conclure des contrats au nom de son mandant.

Des vérifications devant être faites, l'affaire devra être rejugée…

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28/06/2023

Quand un dirigeant tente de racheter les biens de sa société… en liquidation judiciaire…

Après son placement en liquidation judiciaire, une entreprise voit son immeuble d'exploitation vendu aux enchères à une société. Sauf que quelque temps plus tard, une 2e société forme une surenchère, afin de récupérer la propriété de ce bien. Problème : le dirigeant de cette 2e société est aussi le dirigeant de l'entreprise en difficulté. Un problème vraiment ?

Liquidation judiciaire : peut-on racheter ses propres biens par l'intermédiaire d'une autre personne ?

Une entreprise est placée en redressement puis en liquidation judiciaire. Dans le cadre de cette procédure, un immeuble industriel d'exploitation est mis en vente aux enchères publiques.

L'enchère est remportée par une société, qui devient donc « adjudicataire » de l'immeuble. Quelque temps plus tard, une 2e société dépose une surenchère, dans le but d'acquérir ce même immeuble.

Une surenchère contestée par la 1re société. Pourquoi ? Parce que la 2e société est contrôlée par le dirigeant de l'entreprise placée en liquidation judiciaire !

Or la loi interdit aux dirigeants de droit ou de fait d'une structure en liquidation judiciaire de présenter une offre, directement ou par personne interposée, et ce qu'ils aient l'intention ou non d'agir pour leur compte.

Ici, parce que le dirigeant de droit de la 2e société est également le dirigeant de droit de l'entreprise en liquidation judiciaire, il ne pouvait pas valablement former une surenchère.

Ce que confirme le juge, qui donne raison à la 1re société !

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