Actu juridique

Bandeau général
11/07/2023

Légumes d'été sous serres chauffées : attention à la date de vente !

Pour des raisons environnementales, il a été interdit de vendre des légumes d'été biologiques cultivés sous serres chauffées en France entre le 21 décembre et le 30 avril. Une interdiction illicite ? Réponse du juge…

Vente de légumes d'été biologiques sous serres chauffées : toute l'année ?

En juillet 2019, l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) a modifié son guide de lecture d'un règlement européen pour interdire la vente des légumes d'été biologiques cultivés sous serres chauffées en France entre le 21 décembre et le 30 avril.

Une interdiction que les fédérations professionnelles du secteur ont contesté en justice : selon elles, cela place les producteurs français dans une situation de distorsion de concurrence par rapport aux produits importés.

« Ils ont raison ! », tranche le juge, qui enjoint donc au Gouvernement d'annuler cette interdiction.

« Ok ! », répond le Gouvernement tout en annonçant qu'il va continuer à accompagner les producteurs en agriculture biologique dans leur démarche visant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à stocker davantage de carbone dans les sols.

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10/07/2023

Contrefaçon par équivalence : le jeu des 7 différences

Une société qui fabrique des machines pour la viticulture accuse une autre de contrefaçon. Pourquoi ? Parce que sa machine à séparer le grain du raisin ressemble beaucoup trop à la sienne. Sauf que pour la société accusée, il y a, bien au contraire, beaucoup de différences entre les 2. Ressemblances ou différences, que va prendre en compte le juge ?

Contrefaçon par équivalence : trop de différences pour être ressemblant ?

Une société produit des outils et machines pour la viticulture. Dans ce cadre, elle met au point une technologie particulière pour son égrappoir, une machine qui sert à séparer le grain du raisin. Une invention protégée en bonne et due forme par des brevets…

Sauf qu'une autre entreprise fabrique et commercialise ce type de machine, avec une technologie qui ressemble beaucoup trop à la sienne, selon la société titulaire du brevet.

Selon la société au brevet, pas de doute : c'est une contrefaçon par équivalence, c'est-à-dire que la machine incriminée produirait le même effet technique que celui que produit la technologie brevetée.

« Faux ! », rétorque l'entreprise qui liste les différences entre les 2 égrappoirs, prouvant, à son sens, qu'il n'y a pas de contrefaçon.

Justement, ce ne sont pas les différences qui intéressent la société titulaire du brevet, mais bien les ressemblances entre les 2 machines qui utilisent un mécanisme de bras séparateurs. Ainsi, peu importe les différences, il y a bien une contrefaçon par équivalence dès lors que l'outil reproduit le même effet technique que son égrappoir breveté…

… Ce qui n'est pas le cas ici, selon le juge. Parmi les différences techniques, il constate que l'une des machines a des bras séparateurs travaillant de manière horizontale, tandis que l'autre a des doigts séparateurs travaillant à la verticale.

De plus, contrairement au modèle soupçonné de contrefaçon, l'égrappoir breveté a une double fonction de « canalisation et de battage des grappes ». Autant d'éléments techniques amenant le juge à rejeter la contrefaçon par équivalence.

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10/07/2023

Production d'énergies renouvelables : une implantation simplifiée

En mars 2023, une loi visant à accélérer la production d'énergies renouvelables (ENR) a été publiée. En ce début juillet 2023, on en sait désormais un peu plus sur les facilités d'implantation des ouvrages destinés à produire ce type d'énergie près du littoral…

Production d'énergies renouvelables : des dérogations pour s'implanter plus facilement près du littoral

Pour rappel, il existe une réglementation, connue sous le nom de « loi littoral », qui encadre strictement les projets situés près du littoral.

Mais cette réglementation est jugée parfois trop restrictive. D'où une mesure de la loi visant à accélérer la production d'énergies renouvelables (ENR) qui permet de déroger à certaines prescriptions de la « loi littoral ».

Ces dérogations concernent :

  • les ouvrages du réseau public de transport d'électricité nécessaires au développement de l'éolien en mer et à la décarbonation des industries ;
  • les ouvrages nécessaires à la production d'énergie solaire photovoltaïque ou thermique sur des friches ou des bassins industriels de saumure saturée, en discontinuité de l'urbanisation.

Pour bénéficier de ces dérogations, il faut obtenir une autorisation spéciale de l'État, délivrée au cas par cas par le ministre chargé de l'urbanisme.

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10/07/2023

Cybersécurité : les cabinets d'avocats très exposés aux risques

Les cyberattaques se font de plus en plus fréquentes. Elles visent tant les particuliers que les professionnels. Un rapport du Centre gouvernemental de veille et de réponse aux attaques informatiques (CERT-FR) met en évidence la particulière exposition des avocats à ces menaces…

Avocats : comprendre les risques cybers pour s'en prémunir

Clients en situation de vulnérabilité, conservation de donnés sensibles, numérisation récente du métier, rapport à la cybersécurité inégal… Les symptômes sont nombreux…

C'est ce que révèle un rapport du Centre gouvernemental de veille et de réponse aux attaques informatiques (CERT-FR) évoquant une exposition toute particulière des cabinets d'avocats aux risques de cybercriminalité.

Certains des éléments qui exposent le plus les avocats à ces attaques sont également ceux qui font que les conséquences peuvent être les plus dramatiques.

Afin de permettre une meilleure compréhension des risques, le rapport du CERT-FR détaille et illustre les principales menaces qui pèsent sur les avocats, qu'elles soient financières, qu'elles relèvent de l'espionnage ou des tentatives de déstabilisation.

Une fois le sujet mieux appréhendé, le rapport fait 30 recommandations qui doivent permettre aux cabinets d'améliorer la cybersécurité.

En parallèle, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) publie un outil sous la forme d'un questionnaire d'autoévaluation qui permet de mieux situer l'avancement de sa structure sur la voie de la cybersécurité.

Cet outil est généraliste et s'adresse à tous les types de professionnels, mais au regard du rapport du CERT-FR, il apparait opportun pour les cabinets d'avocats de s'y référer !

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10/07/2023

Engins agricoles : la présence d'un extincteur (bientôt) obligatoire ?

Des pays européens comme la Grèce ou la Belgique ont rendu obligatoire la présence d'un extincteur à bord des engins agricoles. La France va-t-elle prendre le même chemin ?

Présence d'un extincteur dans un engin agricole : pas d'obligation à venir !

La réglementation européenne ne prévoit actuellement aucune obligation imposant la présence d'un extincteur dans un engin agricole.

Elle pose essentiellement des exigences à l'égard des matériaux de construction, pour limiter le risque de départ d'incendie ou sa propagation.

Les constructeurs ont également l'obligation de prendre en compte le risque incendie dès la conception des engins agricoles. Ils peuvent, à ce titre, prévoir des espaces permettant la présence d'un extincteur, sans pour autant que cela soit obligatoire.

En France, en matière de sécurité incendie, la loi impose à l'employeur d'évaluer les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs et de prendre les mesures nécessaires, qui doivent être retranscrites dans un document unique d'évaluation des risques professionnels.

À ce titre, le risque incendie doit être évalué par l'employeur en fonction de la nature et du lieu des travaux (conduite de tracteurs, de machines, etc.).

Parmi les mesures pouvant être mises en œuvre pour prévenir ce risque, la présence d'extincteurs est possible. Elle doit néanmoins s'accompagner d'autres actions de prévention qui permettent d'éviter le déclenchement d'un incendie : ne pas travailler par des températures élevées et/ou avec un air sec, être vigilant quant à la création de points chauds par accumulation de matières sèches et/ou de frottements mécaniques ou d'étincelles provoquées par des chocs de pierres ou de l'électricité statique, etc.

Pour le moment, il n'existe aucune règle imposant la présence d'un extincteur dans un engin agricole en France. Une situation que le Gouvernement ne compte pas modifier pour l'instant…

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07/07/2023

Immobilier : focus sur le formulaire d'état des risques

Dans le cadre d'une location ou d'une vente immobilière, il faut fournir un état des risques au locataire ou à l'acquéreur. Or les propriétaires rencontrent souvent des difficultés pour éditer ce document. Voici le mode opératoire à suivre pour leur faciliter les démarches…

Édition d'un état des risques : mode d'emploi

Pour rappel, il n'existe actuellement plus de modèle officiel de l'état des risques à remettre à un locataire ou à un acquéreur.

Les propriétaires (bailleurs ou vendeurs) peuvent donc remettre un état des risques sur tout support.

En pratique, pour faciliter leurs démarches, il existe 2 possibilités :

  • remplir un formulaire interactif de l'état des risques, téléchargeable au format pdf sur la plateforme georisques.gouv.fr ;
  • utiliser l'outil numérique mis en place sur la plateforme géorisques.gouv.fr en saisissant une adresse ou une référence de parcelle pour télécharger un état des risques prérempli.

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07/07/2023

Transition écologique des entreprises : à chacun son guide !

Si la transition écologique concerne tout le monde, tous les secteurs n'ont pas les mêmes contraintes ni les mêmes leviers d'action. C'est pour cette raison que plusieurs organisations professionnelles ont élaboré des guides sectoriels pour apporter des réponses spécifiques. À l'heure actuelle, 6 guides sont disponibles… et la liste devrait s'enrichir…


Transition écologique : informer pour une meilleure action

Après avoir mis à la disposition des PME et des TPE 2 guides pour lister les dispositifs d'accompagnement en matière de transition écologique, 6 organisations professionnelles ont rédigé des livrets ciblant les besoins des entreprises de leur secteur.

Sont ainsi disponibles les livrets concernant :

  • les métiers de bouche ;
  • les instituts de beauté et SPA ;
  • les pressings ;
  • les maroquineries de détail ;
  • les piscines ;
  • les métiers de la coiffure.

Voici, pêle-mêle, quelques exemples des pistes à suivre par secteur :

  • les métiers de bouche : optimiser les temps de cuisson, faire entretenir son matériel, trier les biodéchets, etc. ;
  • les instituts de beauté et SPA : regrouper les commandes de produits grâce, par exemple, aux associations de commerçants ;
  • les pressings : mettre en place une bâche pour récupérer l'eau propre préchauffée produite par les condenseurs et l'utiliser dans les machines à laver ;
  • les maroquineries de détail : favoriser l'éclairage LED ;
  • les piscines : favoriser les systèmes automatisés pour optimiser le temps de filtration ;
  • les métiers de la coiffure : isoler le ballon d'eau chaude pour limiter les déperditions, baisser la température de la sortie de l'eau à 55° C.

Notez que cette liste, disponible ici, a vocation à être enrichie par d'autres secteurs.

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07/07/2023

Commerces dégradés : quelles sont les mesures de soutien ?

Pour soutenir les commerces dégradés ces derniers jours, suite aux émeutes, le Gouvernement vient d'annoncer une série de mesures. Quelles sont-elles ? Et comment en bénéficier ?

Commerces dégradés : panorama des mesures de soutien

Au cours des émeutes de ces derniers jours, des établissements ont été dégradés et/ou pillés : commerces, restaurants, agences bancaires, etc.

Afin de soutenir les professionnels concernés, le Gouvernement a décidé de prendre les mesures suivantes :

  • des reports de charges sociales et fiscales pour les entreprises en difficulté ;
  • la possibilité pour les commerçants les plus touchés et en grande difficulté de bénéficier, au cas par cas, d'une annulation de charges sociales et fiscales ;
  • une possibilité de moduler à la baisse son taux d'impôt sur le revenu ;
  • la possibilité d'ouvrir exceptionnellement tous les commerces le dimanche 9 juillet 2023 ;
  • la date de fin des soldes est repoussée d'une semaine, du 25 juillet au 1er août 2023 pour les départements métropolitains ;
  • les conseillers départementaux aux entreprises en difficulté sont mobilisés pour répondre aux questions et accompagner les professionnels : il est possible de les contacter au 0806 000 245.

Parallèlement, le secteur de la banque-assurance a annoncé qu'il s'engageait auprès des professionnels victimes des émeutes qui doivent effectuer leur déclaration de sinistre ou de perte d'exploitation le plus rapidement possible.

À ce propos, notez que France Assureurs a demandé à ses membres de prolonger le délai de déclaration de sinistre à 30 jours, contre 5 habituellement.

En outre, les assureurs se sont engagés :

  • à faire parvenir les indemnisations le plus rapidement possible ;
  • à réduire au maximum le montant des franchises sur les indemnisations, notamment pour les petits commerçants indépendants les plus touchés.

Par ailleurs, le Gouvernement a demandé aux banques de faire preuve de la plus grande compréhension vis-à-vis des échéances bancaires.

Enfin, il rappelle que pour effectuer une demande d'indemnisation, la première étape est le dépôt de plainte. Cette démarche doit se faire le plus rapidement possible. Dans ce cadre, le site https://www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr/ peut être utile.

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07/07/2023

Prix du dépannage sur autoroute ou route express : cru 2023

Lorsqu'un dépanneur intervient sur autoroute ou route express, il n'est pas (totalement) libre pour fixer ses tarifs. Lorsque le véhicule en panne est léger (moins de 3,5 tonnes), il doit appliquer un barème précis, publié chaque année. Et celui de 2023 / 2024 est à présent disponible…

Tarifs des dépannages sur autoroutes et routes express : la revalorisation 2023 !

Une société de dépannage qui intervient sur autoroute ou route express doit appliquer 2 tarifs :

  • un tarif forfaitaire pour les véhicules légers (moins de 3,5 tonnes) ;
  • un tarif libre pour les véhicules lourds (plus de 3,5 tonnes).

Le tarif forfaitaire varie selon l'heure et le jour d'intervention. Depuis le 28 juin 2023, il est fixé comme suit :

  • 144,52 € pour une intervention en semaine, de 8h à 18h ;
  • 178,70 € pour une invention en semaine, de 18h à 8h, le week-end et les jours fériés.

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06/07/2023

Data Governance Act (DGA) : ce qu'il faut savoir

Parce que la question des données (« la data ») a pris une importance primordiale ces dernières années, notamment en raison de l'essor du numérique, l'Union européenne a décidé de mettre en place un cadre juridique pour exploiter au mieux leur potentiel économique. Explications.

Mieux exploiter le potentiel économique des données

Dans un contexte de concurrence mondiale autour des nouvelles technologies, l'utilisation des données recèle un potentiel économique très important.

Pour exploiter au mieux ce potentiel, l'Union européenne a adopté un règlement appelé « Data Governance Act » (DGA), applicable à compter du 24 septembre 2023.

Il vise à favoriser le partage des données personnelles et non personnelles en mettant en place des structures d'intermédiation. Pour cela, il prévoit :

  • de faciliter la réutilisation de certaines catégories de données détenues par des organismes du secteur public (informations commerciales confidentielles, propriété intellectuelle, données personnelles, etc.) ;
  • une certification obligatoire pour les fournisseurs de services d'intermédiation de données ;
  • une certification facultative pour les organismes pratiquant l'altruisme en matière de données.

Notez que le DGA ne crée pas une obligation d'autoriser la réutilisation des données pour les organismes publics. De même, il ne les exonère pas des obligations mises en place par le règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD).

Avec le DGA, les particuliers vont pouvoir plus facilement autoriser l'utilisation des données les concernant, dans l'intérêt de la société, tout en ayant la garantie d'une protection totale de leurs données à caractère personnel.

Prenons l'exemple des personnes atteintes de maladies rares ou chroniques. Elles vont pouvoir, si elles le souhaitent, autoriser l'utilisation de leurs données afin d'améliorer le traitement de ces maladies.

Et grâce aux espaces de données à caractère personnel qui constituent de nouveaux outils et services de gestion des informations à caractère personnel, les particuliers vont :

  • bénéficier d'un contrôle accru de leurs données ;
  • pouvoir décider, de manière détaillée, de qui aura accès à leurs données et à quelle fin.

Du côté des entreprises, celles-ci vont :

  • profiter de nouvelles opportunités commerciales ;
  • voir diminuer les coûts d'acquisition, d'intégration et de traitement des données ;
  • et voir se réduire les obstacles à l'entrée sur les marchés, tout comme les délais de mise sur le marché de nouveaux produits et services.
  • Le partage de données pour servir la société

Grâce aux données récoltées, les organismes publics vont pouvoir élaborer des décisions et des politiques reposant sur des données probantes (améliorer les transports, par exemple).

Le principe va reposer sur la mise à disposition de données sans rétribution, pour un usage strictement non commercial, qui profite à des communautés ou à la société dans son ensemble, afin de rassurer le particulier ou l'entreprise qui délivre une donnée lui appartenant.

Dans cette optique, un formulaire de consentement commun dans l'UE va voir le jour. Il pourra être adapté aux besoins de chaque secteur et en fonction d'objectifs spécifiques.

Notez qu'une entreprise qui pratique l'altruisme en matière de données va pouvoir s'inscrire volontairement en tant qu'« organisation altruiste en matière de données » dans un nouveau registre public.

  • La protection des données

Les entités qui reçoivent les données vont devoir garantir leur sécurité. Cela passe notamment par des solutions techniques, telles que l'anonymisation ou le traitement des données dans des infrastructures spécialisées, exploitées et contrôlées par le secteur public, mais aussi par des accords de confidentialité juridiquement contraignants que tout réutilisateur de données doit signer.

Pour chaque transfert de données à un réutilisateur, un mécanisme garantira le respect du RGPD et préservera la confidentialité commerciale des données.

La question de la protection va aussi impliquer les prestataires fiables de services de partage de données (des « intermédiaires de données » telles que les plateformes de données), qui vont mettre en commun et organiser les données de manière neutre afin d'accroître la confiance, et qui vont être soumis à un régime de notification.

Un intermédiaire de partage de données ne va pas pouvoir échanger les données dans son propre intérêt (par exemple, en les vendant à une autre société ou en les utilisant pour développer son propre produit). En outre, il va devoir se conformer à des exigences strictes destinées à garantir la neutralité.

Par ailleurs, cette activité va être ouverte aussi bien à des organisations autonomes qui fournissent uniquement des services de partage de données qu'à des entreprises offrant ce type de services parallèlement à d'autres services. 

Dans ce cas, l'activité de partage de données doit être strictement séparée des autres services. Les données et métadonnées acquises ne peuvent être utilisées que pour améliorer le service de partage de données.

Enfin, les intermédiaires de données vont être tenus de notifier à l'autorité publique compétente leur intention de fournir de tels services. Les autorités publiques vont alors surveiller le respect des exigences requises et la Commission européenne va tenir un registre des intermédiaires de données.

  • Les espaces européens de données

Des espaces européens de données vont voir le jour pour permettre d'échanger des données provenant du secteur public et des entreprises dans l'ensemble de l'UE d'une manière fiable et à moindre coût.

L'objectif est de développer de nouveaux produits et services fondés sur les données en cause, notamment dans 9 secteurs stratégiques : la santé, l'environnement, l'énergie, l'agriculture, la mobilité, les finances, l'industrie manufacturière, l'administration publique et les compétences.

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06/07/2023

Artisanat : comprendre le nouveau code

Le droit français se compose d'une grande variété de sources, ce qui peut compliquer la tâche des professionnels pour appréhender au mieux les règles relatives à leur activité. Néanmoins, une évolution est venue simplifier la situation pour les artisans…

Code de l'artisanat : rien de neuf, mais une simplification !

Le 1er juillet 2023, un nouveau code de l'artisanat a été mis en place. Pourtant, il n'apporte aucune nouveauté en termes de droit. Mais alors à quoi sert-il ?

Les règles relatives au statut des artisans étaient réparties dans plusieurs sources, dont un code de l'artisanat mis en place en 1952 et plusieurs textes venus ajouter de nouvelles règles au fil des années.

Cette situation rendait complexe la compréhension des règles relatives à l'artisanat.

Aujourd'hui, il est donc possible d'appréhender cette règlementation en se référant à ce code.

Pour mieux comprendre cette évolution, la Direction générale des entreprises (DGE) propose une FAQ (foire aux questions) pour répondre à plusieurs questions relatives au contenu du nouveau code, son organisation et le devenir des anciens textes.

Et pour garantir que la transition se fasse le plus facilement possible, deux tableaux de concordance sont également publiés, permettant de faire le lien entre les anciens et les nouveaux textes. L'un couvre la partie législative du code et le second la partie réglementaire.

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06/07/2023

Inflation : prolongation de l'ajustement mensuel du taux d'usure ?

En raison de l'inflation et pour préserver l'accès des emprunteurs au crédit immobilier, le taux de l'usure est (temporairement) revu mensuellement et non plus trimestriellement. Cette mesure doit, en principe, prendre fin en août 2023. Est-elle prolongée ?

Le taux de l'usure va continuer à être ajusté mensuellement !

En raison de l'inflation, le taux de l'usure augmente. Or il est utilisé pour calculer le taux des crédits immobiliers…

Par voie de conséquence, corrélativement à cette augmentation, les taux des crédits immobiliers sont donc aussi en hausse… Ce qui limite l'accès des emprunteurs au crédit et impacte donc le marché immobilier !

Pour soutenir les emprunteurs, il a été décidé, depuis le mois de février 2023, de réviser mensuellement le taux de l'usure et non plus trimestriellement.

Cette mesure, temporaire, a été prise pour 6 mois : elle doit donc se terminer en août 2023.

Mais en raison de la persistance de l'inflation, le Gouvernement a décidé de maintenir l'ajustement mensuel du taux de l'usure jusqu'en février 2024.

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