Actualités

Bandeau général
19/10/2023

Crédit d'impôt industrie verte : c'est (déjà) parti ?

Un industriel souhaite développer un projet dans le secteur de l'énergie solaire.

Il a entendu parler dans les médias d'un nouveau crédit d'impôt qui devrait voir le jour (sous réserve que le Parlement vote sa mise en place) : le crédit d'impôt au titre des investissements en faveur de l'industrie verte (ou « C3IV »).

Cet avantage fiscal profiterait, entre autres conditions, aux industriels titulaires d'un agrément.

Parce qu'il ne veut pas perdre de temps, l'industriel souhaite d'ores et déjà déposer une demande d'agrément. Mais peut-il le faire ?

La bonne réponse est...
Oui

Indépendamment du vote final de la loi de finances pour 2024 qui devrait instituer ce nouveau crédit d'impôt, la Direction générale des Finances publiques (DGFIP) a, par anticipation, déjà ouvert le service d'examen des demandes d'agrément.

L'entreprise peut, dès à présent, déposer son dossier à l'adresse suivante : c3iv[@]dgfip.finances.gouv.fr.

En savoir plus...
18/10/2023

Expert-comptable et entrepreneur : une relation facilitée par la pré-comptabilité

L'expert-comptable est un partenaire important des entrepreneurs au regard de son expertise en matière d'analyse de la situation financière des entreprises. Pour faciliter cette relation, une solution de gestion financière existe : la pré-comptabilité. Mais de quoi s'agit-il ?

Relation expert-comptable et entrepreneur : quels sont les avantages de la pré-comptabilité ?

La pré-comptabilité, qui est également appelée gestion pré-comptable, désigne l'ensemble des tâches à accomplir en amont de l'intervention de l'expert-comptable pour fluidifier les échanges et faciliter les relations.

En pratique, la pré-comptabilité va donc prendre la forme d'une collecte, d'une organisation et d'une transmission de l'intégralité des documents indispensables pour préparer la clôture comptable mensuelle :

  • factures clients ;
  • factures fournisseurs ;
  • justificatifs de dépenses tels que les notes de frais ;
  • transactions bancaires.

Pour être efficace, les étapes suivantes doivent être respectées :

  • collecte des pièces comptables ;
  • contrôle et validation des pièces comptables ;
  • « réconciliation comptable », opération qui consiste à corriger les erreurs de saisie ;
  • préparation des paiements pour les factures d'achats ;
  • vérification de la réception des paiements de la part des clients de l'entreprise ;
  • mise à jour des différents journaux comptables (journal des achats, journal des ventes, journal de trésorerie, etc.) ;
  • export des pièces comptables vers le logiciel de comptabilité.

Les avantages de la mise en œuvre d'une pré-comptabilité sont nombreux :

  • elle permet de mieux contrôler et surveiller l'activité de l'entreprise (prévision des flux de trésorerie, établissement des budgets, etc.) ;
  • elle automatise certaines tâches (collecte des pièces comptables, détection et extraction des données pertinentes, réalisation des paiements aux dates d'échéances, export des données vers le logiciel de comptabilité, etc.) ;
  • elle permet aux collaborateurs de l'entreprise de gagner du temps ;
  • elle réduit le risque d'erreurs dans la saisie des données comptables.

Expert-comptable et entrepreneur : une relation facilitée par la pré-comptabilité - © Copyright WebLex

En savoir plus...
18/10/2023

Vente d'entreprise agricole : le statut, ça compte !

Après avoir vendu son exploitation agricole, un couple, qui avait opté pour l'imposition des bénéfices agricoles selon le système de la moyenne triennale, fait l'objet d'un redressement fiscal… qu'il refuse de payer. Ce que conteste l'administration, qui leur rappelle que ce dispositif « spécial » n'a pas que des avantages…

Vente d'exploitation : EARL = exploitation individuelle ?

Les associés d'une EARL (exploitation agricole à responsabilité limitée) soumettent leurs bénéfices agricoles à l'impôt en faisant application d'un dispositif spécifique : le système de la moyenne triennale.

Pour rappel, avec ce dispositif, le bénéfice agricole pris en compte pour calculer l'impôt dû est égal à la moyenne des bénéfices de l'année d'imposition et des deux années précédentes. En pratique, le but de ce système est d'atténuer la progressivité de l'impôt pesant sur les agriculteurs en lissant le bénéfice imposable, pour éviter les variations trop importantes entre les « bonnes années » et les « mauvaises années ».

Quelques dizaines d'années plus tard, les associés décident de vendre leur exploitation agricole à un GAEC (groupement agricole d'exploitation en commun).

Une vente qui attire l'attention de l'administration, qui rappelle que l'année de cession, l'excédent du bénéfice agricole sur la moyenne triennale doit être imposé au taux marginal d'imposition, ce que le couple a « visiblement » oublié.

« Non ! », contestent les associés, qui rappellent, qu'à titre exceptionnel, l'apport d'une exploitation individuelle à une société ou à un groupement dont les bénéfices sont soumis au nom de l'exploitant à l'impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices agricoles ne constitue pas une « cession » au sens de la réglementation fiscale.

L'application du taux marginal n'a donc pas lieu d'être, affirme le couple, qui conteste le redressement fiscal.

« Faux ! », tranche le juge, qui rappelle qu'une EARL n'est pas une exploitation individuelle, mais une personne morale distincte de ses associés. Partant de là, il y bien eu « cession » au sens de la réglementation fiscale, entrainant l'application du taux marginal d'imposition.

Vente d'entreprise agricole : le statut, ça compte ! - © Copyright WebLex

En savoir plus...
18/10/2023

Mode d'emploi pour la gestion des données de vos salariés

Dans le cadre de la gestion de votre activité, vous collectez régulièrement des données personnelles. Que ce soit celles d'un salarié ou d'un candidat, quelle est la marche à suivre pour leur traitement ? Mode d'emploi.

La collecte des données d'un candidat à l'embauche

Pour les besoins d'un recrutement, vous êtes autorisé à collecter les données personnelles d'un futur salarié.

La seule limite ? Ces données doivent être absolument nécessaires pour vérifier les compétences du salarié à occuper le poste proposé.

Ainsi, sont strictement interdites les collectes de données relatives :

  • au numéro de sécurité sociale et aux coordonnées bancaires (sauf pour les entreprises de travail temporaire) ;
  • aux membres de la famille ;
  • à l'apparence physique (mensurations, couleur des cheveux, poids, etc.).

Notez que cette dernière interdiction connaît des exceptions : c'est le cas, par exemple, lorsque l'une de ces informations constitue un élément essentiel du contrat conclu (comme pour un mannequin, un pilote de courses, un jockey, etc.).

L'interdiction de toute forme de discrimination à l'embauche vous interdit également de collecter et conserver des données relatives à l'origine raciale, ethnique, aux opinions politiques, philosophiques, religieuses ou encore à l'appartenance syndicale.

Idem pour les informations relatives à l'état de santé ou à la vie sexuelle du candidat dont la collecte est prohibée.

Pour prévenir toute difficulté, sachez que les données collectées ne doivent être communiquées qu'aux personnes chargées du recrutement, le cas échéant.

Si vous souhaitez conserver les données d'un candidat que vous ne retenez pas pour un poste futur (par exemple en gardant son CV ou sa lettre de motivation), assurez-vous d'obtenir son consentement. Dans ce cas, la conservation de ces données ne peut être que temporaire.

Un guide du recrutement, élaboré par la CNIL, rappelle l'ensemble des principes à respecter dans le cadre de la collecte et du traitement des données des candidats à l'embauche.

La collecte des données des salariés

S'agissant de la gestion courante de l'entreprise, vous êtes amené à collecter et traiter un certain nombre d'informations personnelles de vos salariés, parmi lesquelles :

  • la copie des diplômes ou agréments obtenus ;
  • le taux d'imposition ;
  • les coordonnées d'un proche en cas d'urgence ;
  • le relevé d'identité bancaire.

La collecte de ces informations doit être strictement limitée aux données absolument nécessaires à la bonne marche de l'entreprise.

Là encore, seuls les services concernés (paie, RH, etc.) doivent pouvoir accéder à ces données.

Les informations collectées peuvent être conservées pour une durée limitée, correspondant généralement à la durée du contrat dans l'entreprise. Une fois le contrat rompu, vous êtes autorisé à conserver ces données pendant 5 ans, notamment afin de répondre à vos obligations comptables, sociales ou fiscales.

Mode d'emploi pour la gestion des données de vos salariés - © Copyright WebLex

En savoir plus...
18/10/2023

Ordre du jour du CSE : la reformulation par l'employeur est possible !

L'ordre du jour fixant le contenu des réunions du CSE est co-établi par son président, à savoir l'employeur, et par le secrétaire, membre élu de l'instance. Mais que se passe-t-il si au moment d'établir cet ordre du jour, l'employeur reformule une question transmise par les élus ? S'expose-t-il à une condamnation ? Réponse du juge.

Ordre du jour du CSE : quand les élus pensent avoir trouvé la faille…

Un employeur est condamné pour avoir reformulé lors de l'élaboration de l'ordre du jour d'une réunion du CSE d'établissement (CSEE) une question préalablement transmise par les élus.

Pour eux, cette reformulation constitue une atteinte à leur liberté d'expression et n'est permise que lorsqu'elle concerne l'une des attributions de la commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT)… Ce qui n'est pas le cas ici.

L'employeur était donc obligé de retranscrire fidèlement et sans aucune reformulation, anonymisation ou regroupement les questions adressées par les membres, ce qu'il n'a manifestement pas fait !

Une condamnation que l'employeur s'empresse de contester. Pour lui, le règlement intérieur du CSEE prévoit une élaboration conjointe de l'ordre du jour entre les membres de l'instance (représentés par la secrétaire du CSEE) et la direction de l'entreprise.

Le caractère conjoint de cette élaboration doit permettre à l'employeur, président de l'instance, de reformuler librement une question posée !

« Tout à fait ! », confirme le juge : l'ordre du jour est établi et signé conjointement par la direction et par la secrétaire, membre de la représentation du personnel du CSEE. Dès lors, rien ne s'oppose à ce que l'employeur reformule une question posée par les membres de l'instance.

Ordre du jour du CSE : vous pouvez reformuler la question ? - © Copyright WebLex

En savoir plus...
18/10/2023

Contrat de sécurisation professionnelle : et s'il est accepté par une salariée enceinte ?

Le contrat de sécurisation professionnelle (CSP) est un dispositif proposé par l'employeur aux salariés visés par un licenciement économique qui permet d'organiser un parcours de retour à l'emploi. Récemment, le juge a rappelé les règles applicables en cas d'acceptation d'un CSP par une salariée enceinte. Quelles sont-elles ?

L'acceptation du CSP par une salariée enceinte suffit-elle à rompre son contrat de travail ?

Un employeur envisage de licencier une salariée pour motif économique et lui propose donc un contrat de sécurisation professionnelle (CSP). Au terme du délai de réflexion dont elle disposait, la salariée accepte le bénéfice du CSP...

… avant de saisir le juge pour obtenir la nullité de son licenciement en raison de son état de grossesse.

Elle rappelle, en effet, qu'elle devait bénéficier de la protection contre le licenciement puisque à la date d'expiration du délai de réflexion, sa grossesse était médicalement constatée.

Rappelons que l'employeur ne peut pas rompre le contrat de travail d'une salariée dont l'état de grossesse est médicalement constaté, sauf à justifier d'une faute grave de la salariée ou de l'impossibilité de maintenir son contrat pour un motif étranger à la grossesse.

Or ici, l'employeur n'a pas justifié d'une telle impossibilité.

Mais l'employeur n'est pas du même avis : dès lors que la salariée a accepté le CSP, son contrat de travail a été rompu d'un commun accord et ce, même si l'acceptation est intervenue alors qu'elle était enceinte.

Il n'avait donc pas à justifier de l'existence d'une faute grave commise par la salariée ou de son impossibilité de maintenir le contrat de travail !

« Non ! », tranche le juge, qui rappelle que l'adhésion au CSP ne constitue pas une rupture conventionnelle, mais est une modalité de licenciement pour motif économique.

La salariée, dont l'état de grossesse était médicalement constaté à la date d'expiration du délai de réflexion, bénéficiait donc bien de la protection contre le licenciement.

S'il souhaitait la licencier, l'employeur devait nécessairement justifier de l'impossibilité de maintenir son contrat de travail pour un motif étranger à la grossesse, ce qu'il n'a pas fait ici…

Par conséquent, le licenciement est nul !

Contrat de sécurisation professionnelle : et s'il est accepté par une salariée enceinte ? - © Copyright WebLex

En savoir plus...
18/10/2023

Liquidation judiciaire : gare à l'extension de la procédure collective

Une société est mise en liquidation judiciaire. Problème : son associé-dirigeant lui a emprunté une grosse somme d'argent. Un fait caractérisant une confusion de patrimoines, selon le liquidateur judiciaire, qui demande à étendre la procédure collective au patrimoine du dirigeant… Sauf que, selon le dirigeant, l'emprunt a été fait dans les règles… Qui va réussir à convaincre le juge ?

« Emprunter » à sa société : normal ?

Pour rappel, lorsqu'une entreprise est dans une situation financière irrémédiablement compromise, elle est placée en liquidation judiciaire. Cette procédure collective a pour objectif de rembourser « au mieux » les dettes de l'entreprise avec son actif. Cette mission est confiée à un liquidateur judiciaire.

Notez que la liquidation judiciaire est « personnelle », c'est-à-dire qu'elle ne concerne que le patrimoine de la personne en difficulté. Cependant, s'il est constaté une confusion entre le patrimoine de la société et celui d'un tiers, typiquement son dirigeant, le juge peut décider d'étendre la procédure de liquidation judiciaire au patrimoine de ce tiers.

Quel intérêt ? Cette extension permet aux créanciers d'obtenir le paiement des sommes qui leur sont dues sur non plus un, mais 2 patrimoines, ce qui augmente les chances de remboursement.

Mais encore faut-il qu'il y ait bien une confusion des patrimoines, c'est-à-dire des relations anormales entre le patrimoine d'un tiers et celui de la société placée en liquidation.

Dans une affaire récente, une société est mise en liquidation judiciaire. Mais, parce que son associé-dirigeant a retiré du compte de la société (espèces et virements) pour près de 88 000 €, le liquidateur judiciaire demande au juge d'étendre la procédure collective au patrimoine du gérant.

Selon le liquidateur, ce transfert d'argent non justifié est une relation financière anormale constitutive d'une confusion de patrimoines.

« Aucune confusion ! », se défend le gérant selon qui, bien au contraire, ces retraits ont été faits de manière à bien délimiter les patrimoines. Le dirigeant a, en effet, noté sa dette envers sa société en l'inscrivant en débit sur le compte courant d'associés.

Pour rappel, le compte courant d'associés matérialise les prêts consentis par les associés à leur entreprise. Concrètement, ils injectent de l'argent que la société rembourse avec intérêts.

Il peut arriver qu'un compte courant d'associés soit en débit, c'est-à-dire que l'un des associés ait emprunté de l'argent à la société.

Pour en revenir à l'affaire, puisqu'il a bien indiqué être le débiteur de sa société, il n'y a pas de confusion de patrimoines, selon le dirigeant…

… Ce qui ne convainc pas le juge : la seule inscription des virements et des retraits au débit du compte courant d'associés ne permet pas d'écarter l'anormalité de la relation financière.

Le juge en profite pour rappeler que de tels retraits en compte courant sont interdits lorsqu'ils sont effectués par :

  • les dirigeants et associés personnes physiques d'une SARL (comme c'est le cas ici) ;
  • les administrateurs et directeurs généraux d'une société anonyme (SA) et d'une société par actions simplifiée (SAS).

Liquidation judiciaire : gare à l'extension de la procédure collective - © Copyright WebLex

En savoir plus...
18/10/2023

Agriculture : un plan pour l'élevage français

Le Gouvernement a récemment fait part de son désir de redynamiser la filière de l'élevage en France. Objectif : regagner notre souveraineté et accompagner la transition écologique des professionnels. Un plan pour y parvenir est annoncé…

Un plan du gouvernement pour promouvoir l'élevage

À l'occasion d'un salon dédié au secteur de l'élevage le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, ainsi que le ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ont annoncé un plan « de reconquête ».

Ce plan, dédié spécialement au secteur, se décline en 4 axes visant à assurer l'autonomie de la France en matière d'élevage et à promouvoir la transition écologique des acteurs concernés :

  • objectiver et promouvoir les apports de l'élevage ;
  • améliorer le revenu des éleveurs, y compris en renforçant la compétitivité des filières d'élevage ;
  • accroître l'attractivité du métier d'éleveur ;
  • replacer l'élevage au cœur de la transition écologique.

Pour satisfaire ces objectifs, plusieurs investissements, aides financières et avantages fiscaux à l'intention des éleveurs sont détaillés.

Agriculture : un plan pour l'élevage français - © Copyright WebLex

En savoir plus...
17/10/2023

E-sport : panorama des règles applicables

Le e-sport (ou sport électronique) se développe de plus en plus : 1,3 million de Français seraient joueurs de jeux vidéo compétitifs. Mais que recouvre le statut de joueur professionnel ? Quelles sont les modalités à respecter pour organiser une compétition de sport électronique ? Aperçu du cadre juridique applicable…

E-sport : les règles de droit applicables

La loi pour une République numérique a créé en octobre 2016 un cadre permettant de sécuriser la pratique du sport électronique (ou e-sport, pour electronic sport). Celle-ci a, en effet :

  • rappelé la définition juridique du jeu vidéo, qui correspond à « […] tout logiciel de loisir mis à la disposition du public sur un support physique ou en ligne intégrant des éléments de création artistique et technologique, proposant à un ou plusieurs utilisateurs une série d'interactions s'appuyant sur une trame scénarisée ou des situations simulées et se traduisant sous forme d'images animées, sonorisées ou non » ;
  • défini la compétition de jeux vidéo, qui correspond à une confrontation, à partir d'un jeu vidéo, d'au moins 2 joueurs ou équipes de joueurs pour un score ou une victoire ;
  • donné une définition du joueur professionnel de jeu vidéo compétitif, à savoir « […] toute personne ayant pour activité rémunérée la participation à des compétitions de jeu vidéo dans un lien de subordination juridique avec une association ou une société bénéficiant d'un agrément ».

E-sport : le contrat de joueur professionnel salarié

Lorsqu'une association ou une société bénéficiant de l'agrément nécessaire fait appel à un joueur, moyennant rémunération, le contrat conclu doit être un CDD qui ne peut pas être d'une durée inférieure à la durée d'une saison de jeu vidéo compétitif de 12 mois. Il ne peut pas être supérieur à 5 ans, mais peut être renouvelé ; un nouveau contrat peut aussi être conclu.

Par exception, un contrat conclu en cours de saison de compétition de jeu vidéo peut avoir une durée inférieure à 12 mois :

  • dès lors qu'il court au minimum jusqu'au terme de la saison de jeu vidéo (consultable ici) ;
  • s'il est conclu pour assurer le remplacement d'un joueur professionnel de jeu vidéo en cas d'absence ou de suspension de son contrat de travail.

Cela sera possible dans 3 cas :

  • la création d'une équipe pour concourir sur un jeu nouvellement lancé ;
  • la création d'une équipe pour concourir sur un jeu où aucune autre équipe existante de l'employeur ne dispute de compétitions dans le même circuit de compétition ;
  • la création d'un nouveau poste dans une équipe existante.

Afin de faire bénéficier leurs salariés du statut de joueur professionnel, les associations ou les sociétés concernées doivent obtenir un agrément, délivré pour une durée de 3 ans renouvelables.

E-sport : l'organisation de compétitions

Toute personne qui assure l'organisation matérielle et le financement de la compétition de jeux vidéo doit la déclarer auprès du service du ministère de l'Intérieur chargé des courses et jeux. Le dossier de déclaration doit comprendre :

  • les nom, prénom, date et lieu de naissance de l'organisateur ou de son représentant légal, ainsi qu'une copie numérique de son titre d'identité ;
  • l'adresse, les coordonnées téléphoniques et de la messagerie électronique, ainsi que le site internet de l'organisateur et, le cas échéant, sa raison sociale ;
  • le ou les jeux utilisés pour la compétition ;
  • le lieu, les dates et la durée de la compétition ;
  • le nombre de participants attendus ;
  • le cas échéant, la mention de la retransmission télévisuelle ou en flux de la compétition ;
  • la désignation du matériel servant de support à la compétition ;
  • le montant prévisionnel total des droits d'inscription et autres sacrifices financiers consentis par les participants à la compétition ;
  • le montant prévisionnel total des coûts d'organisation de la compétition, dont le montant total des gains et lots mis en jeu ;
  • le montant prévisionnel total des recettes collectées en lien avec la manifestation ;
  • lorsqu'il est requis, le mécanisme garantissant le reversement de la totalité des gains ou lots mis en jeu ;
  • le cas échéant, le nom et les coordonnées de la société chargée d'assurer la sécurité.

L'intégralité des modalités à respecter pour organiser une compétition de jeux vidéo est consultable ici.

E-sport : panorama des règles applicables - © Copyright WebLex

En savoir plus...
17/10/2023

Implantation d'un nouveau parc éolien : attention au patrimoine culturel !

Une société demande au préfet une autorisation pour installer et exploiter un parc éolien. Refus du préfet, qui entend protéger un site remarquable. À tort, selon la société. Mais qu'en pense le juge ?

Quand il est question de protéger un site remarquable…

Pour rappel, les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) doivent faire l'objet d'une autorisation environnementale délivrée par le préfet . Pourquoi ? Parce qu'elles peuvent présenter des dangers (incendies, explosions, pollutions, etc.) ou des inconvénients pour :

  • la commodité du voisinage ;
  • la santé, la sécurité, la salubrité publiques ;
  • l'agriculture ;
  • la protection de la nature, de l'environnement et des paysages ;
  • l'utilisation économe des sols naturels, agricoles ou forestiers ;
  • l'utilisation rationnelle de l'énergie ;
  • la conservation des sites et des monuments, ainsi que des éléments du patrimoine archéologique.

Cela concerne, très concrètement, les usines, les ateliers, les dépôts, les chantiers… ou encore les parcs éoliens.

Dans une affaire récente, une société dépose auprès du préfet une demande d'autorisation environnementale pour installer et exploiter un parc éolien. Au regard des atteintes engendrées par la situation géographique du projet, le préfet rejette la demande.

« Quelle atteinte ? », demande la société, qui ne voit pas où est le problème…

« Illiers-Combray ! », répond le préfet, c'est-à-dire le village voisin du terrain de construction envisagé pour les éoliennes. « Et ? », insiste la société…

… Et alors le village d'Illiers-Combray et ses abords sont protégés en tant que site remarquable en raison de leur lien avec la vie et l'œuvre de Marcel Proust. D'ailleurs, le clocher et le jardin du Pré Catelan, dessinés par son oncle Jules Amiot, sont classés au titre des monuments historiques.

Or le parc éolien envisagé serait visible et covisible du site, c'est-à-dire que le visiteur verrait en même temps les éoliennes et le village. Cela porterait ainsi atteinte à l'intérêt paysager et patrimonial du site.

« Vrai ! », confirme le juge. Une installation telle qu'un parc éolien doit être autorisée par les pouvoirs publics. Parmi les points de vigilance, l'installation ne doit pas porter atteinte à la conservation des sites, des monuments et des paysages. Pour évaluer ces atteintes, sont prises en considération les dimensions historiques, mémorielles, culturelles et artistiques, ce qui comprend les œuvres littéraires.

La protection de ce patrimoine empêche donc l'installation du parc éolien. La société devra partir « à la recherche » d'un nouvel endroit…

Nouveau parc éolien et protection du patrimoine culturel : « À la recherche du ''vent'' perdu » ? - © Copyright WebLex

En savoir plus...
17/10/2023

Enseignement supérieur privé : attention aux contrats !

L'enseignement supérieur privé propose une gamme de formations diverses et variées. Cette diversité représente une chance pour les étudiants pouvant accéder à de nombreuses opportunités, mais également un risque : les établissements privés, plus autonomes que les établissements d'enseignement public, peuvent commettre des erreurs…

Enseignement supérieur privé : un secteur sous surveillance !

Depuis 2020, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) conduit, chaque année, une enquête sur le secteur de l'enseignement supérieur privé.

Dans le viseur de la DGCCRF, les conditions contractuelles de ces établissements, leurs pratiques commerciales et particulièrement leur utilisation de labels et logos visant à promouvoir la qualité des formations.

Si ce dernier point n'a pas permis d'identifier un nombre significatif d'irrégularités, d'autres points ont révélé des lacunes très importantes en ce qui concerne les habitudes commerciales des acteurs du secteur :

  • non-respect du dispositif Bloctel ;
  • non-respect des règles sur le droit de rétractation lors des ventes à distance ;
  • clauses abusives et illicites dans les contrats avec les étudiants ;
  • manque d'information sur le coût du cursus.

L'enquête révèle que plus de la moitié des établissements contrôlés sont non conformes, d'une façon ou d'une autre. Et c'est tout particulièrement le cas pour les formations d'ostéopathie…

La DGCCRF révèle que dans ce type de cursus, le niveau de non-conformité s'élève à 86 % des établissements contrôlés et ce alors même qu'en 2021, 9 écoles d'ostéopathie s'étaient vu retirer leur agrément par l'État.

Enseignement supérieur privé : attention aux contrats ! - © Copyright WebLex

En savoir plus...
17/10/2023

Salarié candidat aux élections du CSE = salarié protégé ?

Une salariée se voit notifier une mutation disciplinaire par son employeur, ce qu'elle conteste : une telle modification de ses conditions de travail ne peut pas lui être imposée puisqu'étant candidate aux élections professionnelles, elle a le statut de salariée protégée. Sauf qu'elle n'était pas encore candidate le jour de l'entretien préalable, conteste l'employeur, et cela change tout… À tort ou à raison ?

Salarié candidat aux élections professionnelles : à quel moment est-il « protégé » ?

Le salarié candidat aux élections professionnelles bénéficie, pendant une durée de 6 mois à partir de l'envoi par lettre recommandée de sa candidature à l'employeur, d'une protection contre :

  • le licenciement
  • les modifications imposées de son contrat de travail ou de ses conditions de travail.

Mais pour que cette protection soit effective, encore faut-il que l'employeur en ait connaissance…

Dans une récente affaire, une salariée est convoquée à un entretien préalable en vue d'une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'au licenciement.

2 semaines après cet entretien, elle se déclare candidate aux élections des représentants du personnel.

Peu après, l'employeur lui notifie sa mutation disciplinaire, ce qu'elle conteste, l'employeur n'ayant pas tenu compte de son statut de salariée protégée...

Un statut qui lui confère une protection particulière empêchant son employeur de lui imposer une telle sanction.

Sauf qu'au moment de l'envoi de la convocation à l'entretien préalable, il n'avait pas connaissance de ce statut protecteur, conteste l'employeur. Il rappelle, en effet que la salariée ne s'était pas (encore) déclarée candidate aux élections. Elle ne bénéficiait donc pas du statut de salariée protégée et il n'avait pas à obtenir son accord pour prononcer cette sanction.

« À tort ! », estime le juge, qui donne raison à la salariée : c'est au moment où l'employeur impose la mutation à la salariée qu'il convient de se placer pour apprécier l'existence du statut de salariée protégée.

Ici, au moment de prononcer la sanction, l'employeur avait connaissance de la candidature de la salariée.

Par conséquent, il ne pouvait pas lui imposer de modification de ses conditions de travail sans son accord, peu important que cette candidature soit postérieure à la convocation de la salariée à l'entretien préalable à la sanction disciplinaire.

Salarié candidat aux élections du CSE = salarié protégé ? - © Copyright WebLex

En savoir plus...
 << < 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 > >>