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15/05/2023

Calcul de la TASCOM : faut-il tenir compte du sas d'entrée d'un magasin ?

À l'issue d'un contrôle fiscal, l'administration réclame un supplément de taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM) à une société qui exploite un magasin de bricolage. Pour elle, le sas d'entrée du magasin doit être pris en compte dans le calcul de la taxe. Et pour le juge ?

Sas d'entrée du magasin = surface de vente = TASCOM

Une société, qui exploite un magasin de bricolage, fait l'objet d'un contrôle fiscal à l'issue duquel l'administration lui réclame un supplément de taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM) au titre du sas d'entrée du commerce.

Elle considère, en effet, que même s'il n'accueille aucune marchandise, ce sas permet aux clients de bénéficier des prestations commerciales du magasin.

Par conséquent, il doit être regardé comme étant « affecté à la circulation de la clientèle » et donc, doit être pris en compte pour la détermination de la surface de vente retenue pour le calcul de la taxe sur les surfaces commerciales due par la société.

Ce que confirme le juge, qui maintient le redressement fiscal.

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15/05/2023

Contrôle Urssaf : des améliorations en vue pour les cotisants

Récemment, les dispositions relatives aux contrôles réalisés par les organismes chargés du recouvrement des cotisations et contributions sociales ont fait l'objet d'améliorations. Au programme : allongement du délai de prévenance du passage de l'agent de contrôle, entretien de fin de contrôle, réduction du délai de remboursement maximal, etc.

L'allongement du délai de prévenance du passage de l'agent de contrôle

Par principe, avant de procéder à un contrôle, l'agent de l'Urssaf doit envoyer au cotisant un avis de contrôle.

Jusqu'à présent, cet avis de contrôle devait être envoyé au moins 15 jours avant la date de la première visite de l'agent. Depuis le 14 avril 2023, ce délai passe à 30 jours.

Notez que la Charte du cotisant contrôlé prévoit déjà ce délai minimum de 30 jours entre la transmission de l'avis de contrôle et la première visite de l'agent chargé du contrôle. Il s'agit donc d'une mise en conformité des dispositions légales.

La proposition d'un entretien de fin de contrôle

Depuis le 1er mai 2023, en fin de contrôle, l'agent vérificateur peut proposer à la personne contrôlée (ou à son représentant légal) une information sous la forme d'un entretien, dont le but est de présenter les constats susceptibles de faire l'objet d'une observation ou d'un redressement.

S'il est proposé, l'entretien aura lieu avant l'envoi de la lettre d'observations.

Notez toutefois qu'il ne pourra pas avoir lieu lorsque le contrôle est réalisé pour rechercher des infractions relatives au travail dissimulé, ou lorsqu'est constatée une situation d'obstacle à contrôle.

Notez que cet entretien de fin de contrôle était déjà prévu par la Charte du cotisant contrôlé…

La réduction du délai de remboursement maximal

À l'issue d'un contrôle, lorsqu'il apparaît un trop-versé, l'organisme doit le notifier à la personne contrôlée et la rembourser dans un délai maximum d'un mois (et non plus de 4 mois) suivant cette notification.

Pour les employeurs relevant du régime général, ce délai s'applique aux contrôles engagés par les Urssaf depuis le 1er mai 2023.

Pour les employeurs relevant du régime agricole, ce délai s'appliquera à compter d'une date fixée par arrêté, et au plus tard au 1er janvier 2024.

Notez que la Charte du cotisant contrôlé applique déjà cette réduction du délai de remboursement maximal pour les contrôles ayant débutés depuis le 1er juillet 2022.

Autres modifications

Notez que d'autres dispositions ont fait l'objet de précisions et/ou d'améliorations. À titre d'exemple, on peut citer :

  • les modalités d'appréciation de la réitération d'une erreur ;
  • la procédure permettant les traitements automatisés de données et de documents, afin de limiter l'intervention des agents chargés du contrôle sur le matériel de l'entreprise ;
  • les règles relatives au contrôle des administrations de l'agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) et celles applicables au contrôle des administrateurs des caisses locales et de la caisse centrale de la MSA.

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15/05/2023

Contrôle Urssaf : des nouveautés concernant les majorations en cas de redressement

Récemment, les modalités de réalisation des contrôles Urssaf ont été aménagées. Au titre des nouveautés, figurent le point de départ du délai de la majoration pour absence de mise en conformité et l'arrêt du décompte des majorations de retard complémentaires. Focus.

Focus sur le point de départ du délai de la majoration pour absence de mise en conformité

Dans le cadre d'un contrôle en matière de cotisations et contributions sociales, s'il est constaté que l'employeur ne s'est pas mis en conformité avec les observations notifiées par l'Urssaf lors d'un précédent contrôle, il s'expose à une majoration de 10 % du montant du redressement.

Cette majoration s'applique dès lors que les observations non respectées ont été notifiées moins de 6 ans avant la date de notification des nouvelles observations constatant le manquement aux mêmes obligations.

Désormais, il est prévu que ce délai de 6 ans court, selon le cas, à compter :

  • soit de la date de la mise en demeure ;
  • soit de la date de réception des observations ne conduisant pas à redressement, mais appelant la personne contrôlée à une mise en conformité en vue des périodes postérieures aux exercices contrôlés.

Ces précisions s'appliquent depuis le 14 avril 2023.

Focus sur l'arrêt du décompte des majorations de retard complémentaires

Lorsque l'employeur ne paye pas ses cotisations dans les délais légaux, il s'expose à l'application d'une majoration de retard égale à 5 % du montant des cotisations non réglées à la date prévue.

À cette majoration s'ajoute une majoration complémentaire de 0,2 % du montant des cotisations dues, par mois ou fraction de mois écoulé à compter de la date d'exigibilité des cotisations.

Désormais, il est prévu que cette majoration complémentaire n'est pas due pour la période comprise entre la date de la fin de la période contradictoire et celle de l'envoi de la mise en demeure, dès lors que cet envoi est réalisé plus de 2 mois après la fin de la période contradictoire.

En revanche, cet arrêt de décompte ne s'applique pas si l'employeur fait l'objet, au titre de la période contrôlée, d'une pénalité ou d'une majoration pour absence de mise en conformité, travail dissimulé, abus de droit ou obstacle à contrôle.

Pour les employeurs relevant du régime général, cette précision s'applique aux contrôles engagés par les Urssaf depuis le 1er mai 2023.

Pour les employeurs relevant du régime agricole, ce délai s'appliquera à compter d'une date fixée par arrêté, et au plus tard au 1er janvier 2024.

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15/05/2023

Finances publiques : la chasse à la fraude est ouverte !

Le Gouvernement a présenté le 1er volet de sa feuille de route pour lutter contre les fraudes aux finances publiques. Renforcement des moyens humains, financiers, techniques, mais aussi création de nouveaux outils et de nouvelles sanctions… Revue de détails.

Plus de moyens pour moins de fraudes ! 

45 Mds€ ! C'est la somme récupérée grâce aux contrôles fiscaux entre 2017 et 2021 ! Conscient malgré tout que des fraudeurs passent entre les mailles du filet, le Gouvernement a décidé d'investir pour le resserrer…

Les objectifs

Tout d'abord, le Gouvernement souhaite augmenter de 25 % les contrôles fiscaux d'ici 2027, en visant plus particulièrement les « plus gros patrimoines » et les « plus grands groupes ». 

En parallèle, l'accompagnement des entreprises doit être poursuivi, avec un objectif de 8 500 PME et de 160 grands groupes d'ici 2027.

Pour rappel, cette procédure « d'accompagnement » permet aux entreprises d'obtenir de l'aide pour identifier et résoudre les problèmes rencontrés dans leurs opérations économiques et qui représentent un gros enjeu ou un risque élevé. Elles peuvent ainsi connaître la position de l'administration fiscale sur un sujet et corriger leurs déclarations sans risquer de sanction.

Ensuite, concernant les douanes, des objectifs chiffrés ont également été donnés à l'horizon 2025 :

  • démanteler ou entraver 100 filières criminelles chaque année ; 
  • relever 32 500 infractions en matière de e-commerce ;
  • scanner la totalité des colis postaux venant de pays non européens ;
  • réaliser 1 000 transmissions par Tracfin (le service de renseignement chargé de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme).
Les moyens

Le Gouvernement a annoncé un renforcement des effectifs pour le contrôle fiscal de 15 % d'ici 2027, ainsi qu'un doublement de ceux de la police fiscale d'ici 2025. 100 M€ devront également être investis dans les moyens de renseignement économique et financier.

Du côté des institutions, notons la création prochaine du Conseil de l'évaluation des fraudes. Comme son nom l'indique, il sera chargé de « s'assurer de la fiabilité des estimations produites » en matière de fraude. La DGFiP (Direction générale des finances publiques) devra ainsi évaluer, à partir de 2025, la fraude fiscale évitée et présenter un objectif annuel au Parlement. 

Un projet de loi, déposé le 13 avril 2023, a pour objet le renforcement des moyens en matière douanière. Pour le moment, il prévoit :

  • la restauration des pouvoirs de la douane en matière de constatation des infractions sur le terrain, et de ses prérogatives d'investigation ;
  • le renforcement de l'enquête douanière ;
  • une expérimentation pour 3 ans d'un nouveau mode d'utilisation des données des lecteurs automatisés de plaques d'immatriculation (LAPI) ;
  • un durcissement des réponses répressives.

Une cellule de renseignement fiscal doit également être créée au sein de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) pour rechercher et prévenir les fraudes fiscales les plus complexes et les plus graves.

Le Gouvernement veut aussi impulser un mouvement international en faveur de la transparence fiscale pour, à terme, disposer « d'une connaissance complète de la détention du patrimoine mondial ».

En outre, il souhaite renforcer « la capacité de l'administration à détecter et sanctionner les prix de transfert abusifs des multinationales ». Dans ce cadre, il est envisagé que :

  • le seuil déclenchant l'obligation de présenter en permanence une documentation complète de la politique de prix de transfert soit abaissé ;
  • cette documentation devienne opposable ;
  • l'administration puisse bénéficier d'un délai de reprise plus important pour les transferts d'actifs incorporels ; 
  • en contrepartie, le temps de traitement des demandes préalables en matière de prix de transfert (APP) soit diminué, grâce à un renfort des équipes sur ces dossiers.

Le Gouvernement veut également lutter contre les sociétés éphémères, c'est-à-dire les sociétés disparaissant avec l'argent récolté par leurs fraudes. Notons 2 mesures à ce propos :

  • afin d'empêcher le détournement frauduleux de la transmission universelle de patrimoine (TUP), le délai d'opposition des créanciers à la dissolution de la société, aujourd'hui de 30 jours, sera doublé ;
  • la liquidation amiable d'une société sera conditionnée à l'absence de dettes fiscales et / ou sociales.

Pour lutter contre les fraudes aux finances publiques les plus importantes, le service d'enquêtes judiciaires des finances (SEJF) sera transformé en Office National Anti-Fraude (ONAF) qui pourra s'autosaisir dans certains domaines.

Les sanctions

Le Gouvernement veut des sanctions plus exemplaires avec, notamment :

  • des peines de travaux d'intérêt général ;
  • la création d'un délit d'incitation à la fraude fiscale pour punir la mise à disposition de schémas de fraude (mise sur internet de « solutions » de fraude, commercialisation d'outils pour dissimuler les revenus, etc.) ;
  • la création d'une sanction d'indignité fiscale, qui se traduirait par une privation temporaire des réductions et crédits d'impôts.
Le droit à l'erreur

Des équipes de la DGFiP seront dédiées à l'envoi de courriers de régularisation d'anomalies à faible enjeu et liées à des oublis ou erreurs. Ces courriers ont vocation à éviter le contrôle fiscal, en permettant la correction des erreurs en amont.

Il est également prévu que des intérêts moratoires soient payés au citoyen victime d'une erreur de l'administration fiscale, même sans réclamation.

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15/05/2023

Sensibilisation des travailleurs aux risques naturels majeurs en outre-mer : une nouvelle formation

En outre-mer, les salariés compétents pour s'occuper des activités de protection et de prévention des risques professionnels de l'entreprise (ce que l'on appelle les « référents sécurité ») devront désormais suivre une formation en prévention des risques naturels et relayer les informations utiles aux travailleurs exposés. Explications.

Référents sécurité des entreprises ultramarines : formez-vous !

Pour rappel, l'employeur doit désigner un ou plusieurs salariés, dits « référents sécurité », pour s'occuper des activités de protection et de prévention des risques professionnels de l'entreprise.

Ces mêmes salariés sont chargés de l'information sur la prévention des risques naturels (inondations, mouvements de terrains, incendies de forêt, tempêtes, séismes, éruptions volcaniques, etc.) au sein des entreprises localisées en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à Mayotte, à La Réunion, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin et à Saint-Pierre-et-Miquelon.

À cette fin, ils doivent suivre une formation spécifique en prévention des risques naturels, qui doit porter sur :

  • la description des risques naturels majeurs auxquels sont exposés les travailleurs sur leur lieu de travail, ainsi que des conséquences prévisibles de leur réalisation pour les personnes, les biens et l'environnement ;
  • les mesures de prévention de ces risques ;
  • les mesures de protection et de sauvegarde, notamment les réflexes et comportements à tenir en cas de réalisation du risque.

Notez que cette formation doit être renouvelée et complétée aussi souvent que nécessaire pour prendre en compte l'évolution des risques ou des modalités de gestion des conséquences de leur réalisation.

Le référent sécurité doit ensuite relayer auprès de ses collègues les informations utiles à la prévention et à la gestion de la concrétisation du risque, notamment par des présentations théoriques, des exercices et des démonstrations.

À défaut de salarié compétent désigné, et sous réserve de consulter le comité social et économique (CSE) lorsqu'il existe, l'employeur peut faire appel à un intervenant extérieur notamment :

  • le service de prévention et de santé au travail ;
  • les caisses de sécurité sociale ;
  • l'organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) ;
  • l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (ANACT).

Ces nouveautés concernant la formation des référents sécurité des entreprises situées en outre-mer et leur rôle de relai auprès des autres salariés entrent en vigueur au 1er janvier 2024.

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15/05/2023

Report de l'âge légal de la retraite : un impact sur les baux ruraux ?

Pour un député, du fait du report de l'âge légal de la retraite, un agriculteur locataire de parcelles agricoles dans le cadre d'un bail rural peut potentiellement être contraint de prendre sa retraite anticipée. Pourquoi ? Parce que son bail peut être résilié avant qu'il atteigne l'âge de départ à la retraite à taux plein. Un raisonnement que ne valide pas le Gouvernement…

Report de l'âge légal de la retraite : pas d'impact sur les baux ruraux !

Le Gouvernement rappelle qu'un agriculteur dispose de la possibilité de se maintenir sur son exploitation jusqu'à une date lui permettant :

  • soit d'atteindre l'âge de la retraite retenu en matière d'assurance vieillesse des exploitants agricoles ;
  • soit d'atteindre l'âge requis pour bénéficier de la retraite à taux plein.

Par conséquent, le report de l'âge légal de la retraite n'a aucun impact pour les agriculteurs qui prennent en location des terres agricoles.

Le Gouvernement précise d'ailleurs que s'il devait arriver que des baux ruraux soient résiliés avant que des agriculteurs aient atteints l'âge légal de la retraite, ces derniers pourraient faire jouer en leur faveur les dispositions spécifiques évoquées plus haut.

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12/05/2023

Embauche de travailleurs saisonniers agricoles : ce que vous devez savoir !

Qui dit saison estivale dit vacances… mais aussi travaux agricoles ! Pour faire face à l'accroissement de leur activité à cette période, les agriculteurs peuvent être amenés à recruter des travailleurs occasionnels… Si vous y pensez, voici les règles qu'il vous faut connaître.


Embauche de travailleurs saisonniers agricoles : rappels utiles

La saison estivale est généralement celle du recrutement des travailleurs saisonniers dans le secteur agricole.

Si vous envisagez d'avoir recours à cette forme particulière d'emploi, certaines règles fondamentales doivent être respectées :

  • vérifier l'âge du futur salarié : les jeunes âgés de 14 à 16 ans peuvent travailler durant la moitié seulement de leurs vacances scolaires et à condition, notamment, de ne pas effectuer des travaux dangereux, insalubres ou au-dessus de leurs forces. Pour ce faire, il faut déclarer l'embauche à l'inspection du travail 15 jours au moins avant la date d'embauche. Plus largement, les jeunes de moins de 18 ans profitent de règles protectrices qu'il faut anticiper, par exemple en matière de durée de travail ;
  • faire la déclaration préalable à l'embauche (DPAE) dans les 8 jours précédents l'embauche : en ligne via l'espace privé MSA ou sur le site net-entreprises.fr. À défaut, elle peut être faite par lettre recommandée avec accusé de réception ;
  • en cas d'embauche d'un travailleur étranger : vérifier qu'il dispose d'une autorisation de travail valable et, le cas échéant, transmettre ces informations à la MSA pour vérification ;
  • concernant les contrats vendanges, ils sont limités à une durée d'1 mois.
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12/05/2023

Revenus fonciers : quand l'aménagement d'un grenier coûte cher…

Un propriétaire aménage une dépendance comprenant, initialement, 4 pièces en rez-de-chaussée et un grenier à l'étage. Une fois aménagée, cette dépendance est louée et le propriétaire déduit de ses revenus fonciers le montant des travaux effectués. Ce que conteste l'administration fiscale, considérant qu'une partie des travaux réalisés sont des travaux d'agrandissement non déductibles…

Revenus fonciers et travaux d'agrandissement non déductibles : cas vécu…

Après avoir aménagé une dépendance située à côté de sa maison, comprenant 4 pièces en rez-de-chaussée et un grenier à l'étage, un propriétaire la met en location et déduit de ses revenus fonciers le montant des travaux effectués.

Une déduction que l'administration fiscale va venir (partiellement) remettre en cause. Elle considère, en effet, qu'une partie conséquente des travaux réalisés correspond à des travaux d'agrandissement non déductibles puisqu'ils ont contribué à augmenter la surface habitable de la maison.

Pour preuve, elle fournit :

  • une déclaration H1 « originelle » faisant mention d'une surface habitable au rez-de-chaussée de 27 m² ;
  • une copie de l'acte d'achat de cette dépendance ne mentionnant pas l'existence de chambres à l'étage ;
  • une déclaration H1 signée par un expert-géomètre à l'issue des travaux, indiquant une surface habitable de 70 m² répartie sur 2 niveaux ;
  • une facture faisant état de la pose d'une chape de béton à l'étage d'une surface de 30 m² ;
  • une facture faisant état de la pose d'un escalier, sans aucune mention relative à une éventuelle dépose d'un ancien escalier menant à l'étage ;
  • un constat d'huissier confirmant la nouvelle surface habitable, ainsi que l'existence d'un étage aménagé avec 2 chambres, un WC, une salle d'eau et un dégagement ; un constat qui ne permet d'ailleurs pas d'établir que l'étage était déjà aménagé en surface habitable avant la réalisation des travaux par le propriétaire.

Au regard de ces éléments, les travaux réalisés dans le grenier pour le transformer en chambres ont conduit à augmenter la surface habitable de la maison. Il s'agit donc de travaux d'agrandissement non déductibles !

Ce que confirme le juge, qui valide le redressement fiscal sur ce point précis.

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12/05/2023

Élections du CSE : la parité doit être respectée !

Récemment, le juge a rappelé les règles applicables en matière de parité lors des élections du comité social et économique (CSE). Quelles sont-elles ?

Élections du CSE : un syndicat peut-il présenter une seule candidate ?

Pour rappel, à l'occasion des élections du comité social et économique (CSE), les syndicats qui souhaitent intervenir doivent présenter des listes de candidats respectant la parité entre les femmes et les hommes, pour les titulaires comme pour les suppléants.

La loi prévoit que ces listes doivent être composées, alternativement, d'un candidat de chaque sexe jusqu'à épuisement des candidats de l'un des sexes, et ceci au 1er tour comme au 2nd tour.

Que se passe-t-il lorsqu'un syndicat ne présente qu'un seul candidat aux élections du CSE, alors que le collège électoral est composé d'hommes et de femmes ? Réponse du juge…

Des élections du CSE sont organisées dans une entreprise. Le protocole d'accord préélectoral prévoit que les électeurs du collège employés sont composés de 35,37 % d'hommes et de 64,63 % de femmes. Suivant ce protocole, 12 sièges sont à pourvoir.

À cette occasion, une organisation syndicale choisit de présenter une liste comprenant une seule candidate en tant que titulaire et suppléante.

Cette unique candidate est élue titulaire au CSE.

Finalement, 3 hommes et 6 femmes (dont la candidate du syndicat) sont élus et 3 sièges restent non pourvus. La parité semble donc respectée au regard du collège électoral composé, rappelons-le, de 35,37 % d'hommes et de 64,63 % de femmes.

Mais l'employeur n'est pas de cet avis ! Estimant que la règle de parité n'a pas été respectée par le syndicat, il saisit le juge pour obtenir l'annulation de l'élection de cette élue.

Et le juge lui donne raison ! Il rappelle qu'eu égard à la proportion des femmes et des hommes pour le collège des employés, l'organisation syndicale aurait dû présenter :

  • soit une liste conforme, comportant nécessairement 8 femmes et 4 hommes pour 12 sièges à pourvoir ;
  • soit une liste incomplète, comportant au moins une femme et un homme.

Or, la liste présentée par le syndicat ne comportait qu'une candidature unique…

Par conséquent, l'élection de la seule élue du sexe surreprésenté doit être annulée.

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12/05/2023

Contrôle Urssaf : des précisions pour les petites entreprises

Des améliorations et des précisions viennent d'être apportées concernant les dispositions relatives aux contrôles réalisés dans les entreprises de moins de 20 salariés par les organismes chargés du recouvrement des cotisations et contributions sociales… Revue de détails.

Entreprises de moins de 20 salariés : quid de la date de début et de fin de contrôle

Pour rappel, par principe, les contrôles Urssaf visant les entreprises de moins de 20 salariés ou les travailleurs indépendants ne peuvent s'étendre sur une période supérieure à 3 mois, comprise entre le début effectif du contrôle et la lettre d'observations.

Désormais, des précisions sont apportées sur ce qu'il faut entendre par « le début effectif du contrôle », qui renvoie, selon les cas :

  • soit à la date de la première visite de l'agent chargé du contrôle ;
  • soit, dans le cadre d'un contrôle sur pièces pour les employeurs de moins de 11 salariés, à la date de début des opérations de contrôle, mentionnée dans l'avis de contrôle adressé à la personne contrôlée.

De plus, s'agissant de la date de fin du contrôle, il est précisé que la période de 3 mois prend fin à la date d'envoi de la lettre d'observations.

Ces dispositions sont applicables depuis le 14 avril 2023 et concernent également les contrôles effectués par les agents de la MSA pour le secteur agricole.

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12/05/2023

Contrôle Urssaf : des précisions pour les groupes de sociétés

Dans le cadre de leur mission de vérification, les agents de l'Urssaf peuvent désormais utiliser les documents et informations obtenus lors du contrôle de toute personne appartenant au même groupe que la personne contrôlée. Des précisions étaient attendues pour l'application de cette mesure... Elles viennent d'être dévoilées !

Utilisation des documents obtenus lors du contrôle d'une autre entreprise du même groupe : c'est possible !

Pour rappel, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 prévoit que les agents de contrôle de l'Urssaf peuvent utiliser les documents et informations obtenus lors du contrôle de toute personne appartenant au même groupe que la personne contrôlée.

Ils ont alors l'obligation d'informer la personne contrôlée de la teneur et de l'origine des documents ou informations sur lesquels ils se fondent. De plus, à sa demande, ils doivent lui communiquer une copie des documents obtenus.

Les conditions et garanties applicables à l'utilisation de ces documents ou informations sont désormais connues.

Ainsi, depuis le 14 avril 2023, lorsqu'il utilise des documents ou informations obtenus au sein du groupe, l'agent chargé du contrôle précise dans la lettre d'observations :

  • la nature de ces documents ou informations ;
  • leur contenu ou les éléments d'information sur lesquels il s'appuie pour fonder son redressement ;
  • la référence au contrôle et l'identité de la ou des personnes du même groupe d'où proviennent ces documents ou informations.

La lettre d'observations doit aussi mentionner la faculté offerte à la personne contrôlée de demander une copie des documents.

Enfin, il est précisé que lorsque la personne contrôlée a demandé une copie des documents dans le délai prévu pour répondre à la lettre d'observations (30 ou 60 jours), la période contradictoire ne prend fin qu'à la date d'envoi de la copie, sauf si cette date est antérieure à celle de la réponse de l'agent chargé du contrôle.

Ces mesures sont également applicables aux contrôles effectués par les agents de la MSA pour le secteur agricole.

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12/05/2023

Brevet unitaire européen : il arrive enfin !

Attendue depuis de longues années et reportée autant qu'elle était espérée, une avancée majeure en matière de protection des brevets dans l'Union européenne va entrer en vigueur le 1er juin 2023 : le brevet unitaire européen. De quoi s'agit-il ?

Une protection de plus pour les inventions européennes !

En décembre 2012, le parlement européen avait adopté un texte qui permettait la mise en place d'un nouveau système de protection des inventions des européens : le brevet unitaire européen (BUE).

Cependant, les conditions pour que cet accord devienne applicable ont difficilement été atteintes, du fait notamment du Brexit (à savoir la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne) ou d'oppositions politiques en Allemagne.

Finalement, l'adoption définitive du projet par l'Allemagne en février 2023 a permis de débloquer la situation pour finalement ouvrir la voie à une mise en application du BUE pour le 1er juin 2023.

Le BUE ne remplace pas les systèmes existants des brevets nationaux et brevets européens : il coexistera avec eux pour offrir une nouvelle façon de protéger ses inventions.

Avec son entrée en vigueur, les démarches administratives et les coûts liés au dépôt et au maintien d'un brevet devraient être réduits.

Le BUE permet, en effet, d'effectuer l'ensemble des démarches requises auprès de l'Office européen des brevets (OEB), sans avoir à en assurer le suivi dans les autres pays signataires de l'accord.

Une juridiction spécialisée est également mise en place, afin de gérer les litiges liés à la propriété industrielle : la juridiction unifiée du brevet (JUB). Elle siégera à Paris en première instance et à Luxembourg en appel.

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