Actu juridique

Bandeau général
02/09/2022

Don de gamètes : un anonymat relatif…


Renforcement des droits des personnes nées des suites d'un don de gamètes

À partir du 1er septembre 2022, il ne sera plus possible de procéder à un don de gamètes (ovules ou spermatozoïdes) sans consentir au préalable à ce que certaines données soient recueillies.

La personne donneuse devra ainsi remplir un formulaire renseignant son identité et son état général au moment du don, et consentir au traitement de ces données.

Le formulaire, dont le modèle est fixé par arrêté, sera conservé par l'établissement ayant reçu le don. Il se divise en 2 parties :

  • les données d'identité : nom, prénoms, sexe, date de naissance et coordonnées ;
  • les données non identifiantes : âge au moment du don, pays de naissance, situation maritale, caractéristiques physiques, etc.

Lorsque le don est utilisé, l'établissement qui conservait les données du tiers donneur devra les transmettre à l'Agence de la biomédecine.

La personne née des suites d'un don de gamètes pourra, à partir de ses 18 ans, saisir la commission d'accès des personnes nées d'une assistance médicale à la procréation aux données des tiers donneurs afin que lui soient communiquées les données d'identité et/ou les données non identifiantes du tiers donneur.

La commission, conjointement avec l'Agence de la biomédecine, pourra alors lui transmettre les informations demandées.

Notez que les dons de gamètes effectués avant le 1er septembre 2022 ne sont pas concernés par cette évolution. Néanmoins les tiers donneurs concernés peuvent, à tout moment, contacter la commission pour consentir au traitement de leurs données d'identité et non identifiantes.

Toujours pour les dons effectués avant le 1er septembre 2022, il sera possible, pour la commission, de contacter les tiers donneurs concernés, si une personne née à la suite de leur don fait une demande d'accès aux données.

Dans ce cas les tiers donneurs restent libres d'accepter ou non la demande. Il est à noter qu'une acceptation dans ce cas n'est pas révocable et vaudra pour toutes les demandes qui pourraient suivre.

Source :

  • Décret n° 2022-1187 du 25 août 2022 relatif à l'accès aux données non identifiantes et à l'identité du tiers donneur pris en application de l'article 5 de la loi n° 2021-1017 du 2 août 2021 relative à la bioéthique et portant modification des dispositions relatives à l'assistance médicale à la procréation
  • Arrêté du 29 août 2022 fixant le contenu du formulaire de consentement du tiers donneur à la communication de son identité et de ses données non identifiantes aux personnes majeures nées de son don et le contenu du formulaire de collecte de son identité et de ses données non identifiantes

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02/09/2022

Grippe aviaire : des conséquences sur l'étiquetage des produits alimentaires…

L'année 2022 est marquée par une importante épidémie de grippe aviaire. Ce qui n'est pas sans conséquence sur la fabrication et l'étiquetage de certains produits alimentaires. D'où la mise en place d'un dispositif dérogatoire…


Grippe aviaire : une dérogation temporaire aux règles d'étiquetage

En raison de la situation en Ukraine, les professionnels de la cosmétique rencontrent des difficultés à s'approvisionner en huile de tournesol, ce qui les conduit à modifier la composition de leurs produits, sans possibilité toutefois de corriger rapidement leurs emballages. C'est pourquoi le gouvernement les autorise, temporairement, à déroger aux règles habituelles en matière d'étiquetage.

Notez qu'un dispositif similaire est désormais mis en place pour certaines denrées alimentaires fabriquées à partir d'œufs ou de produits issus de volailles (graisse de canard, etc.), à la suite de tensions d'approvisionnement résultant de la propagation de la grippe aviaire.

Cette dérogation n'est accordée que si les 4 conditions cumulatives suivantes sont réunies :

  • la sécurité des consommateurs n'est pas mise en danger, notamment par l'introduction de substances ou de produits provoquant des allergies ou intolérances ;
  • elle est d'une durée limitée dans le temps (3 mois maximum à compter de l'octroi de la dérogation) ;
  • il faut justifier de difficultés avérées et importantes d'approvisionnement en matières premières ;
  • il faut respecter des conditions minimales d'information des consommateurs, proportionnées aux changements de recette.

Source : Actualité de la DGCCRF du 29 août 2022

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02/09/2022

Date limite de consommation et date de durabilité minimale : quelle différence ?

Les produits alimentaires préemballés comportent soit une date limite de consommation (DLC), soit une date de durabilité minimale (DDM). De quoi s'agit-il ? Quelle est la différence entre une DLC et une DDM ?


Date de durabilité minimale (DDM) : c'est quoi ?

La date de durabilité minimale (DDM) permet aux consommateurs de connaître la date jusqu'à laquelle la denrée alimentaire conserve ses qualités organoleptiques, physiques, nutritives, gustatives, etc.

A condition que l'emballage n'ait pas été altéré, la denrée alimentaire dont la DDM est dépassée peut être consommée sans risque par le consommateur. C'est, par exemple, le cas :

  • du café ;
  • des aliments de diététique infantile, qui perdent de leur teneur en vitamines une fois la DDM dépassée ;
  • des pâtisseries sèches qui, en vieillissant, perdent de leurs qualités gustatives ;
  • etc.

LA DDM a un caractère facultatif et prend la forme de la mention « À consommer de préférence avant le… » complétée par une référence à l'endroit où cette indication figure sur l'étiquetage ou par l'une des indications suivantes :

  • jour et mois pour les produits d'une durabilité inférieure à 3 mois ;
  • mois et année pour les produits d'une durabilité comprise entre 3 mois et 18 mois ;
  • année pour les produits d'une durabilité supérieure à 18 mois.


Date limite de consommation (DLC) : c'est quoi ?

La date limite de consommation (DLC) remplace la DDM lorsque la denrée alimentaire est microbiologiquement très périssable.

La denrée ne peut plus être commercialisée au-delà de cette date car elle est susceptible de présenter un risque en cas de consommation.

La DLC est donc une limite impérative. Elle est fixée au terme d'essais de vieillissement, et apposée sur des produits tels que les charcuteries, les viandes fraîches ou les plats cuisinés réfrigérés.

En pratique, elle prend la forme de la mention « À consommer jusqu'au… » suivie de l'indication du jour et du mois ou d'une référence à l'endroit où cette date figure sur l'étiquetage.

Notez qu'il est important de respecter cette date et de ne pas consommer un produit dont la DLC est dépassée, surtout si la température d'entreposage ou de conservation mentionnée sur l'emballage n'a pas été respectée (en raison de la rupture de la chaîne du froid).

Source : Actualité de la DGCCRF du 22 août 2022

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01/09/2022

LFR 2022 et tarifs réglementés de vente de gaz naturel : toujours gelés ?

Un bouclier tarifaire, mis en place pour limiter la hausse des prix du gaz naturel, devait prendre fin le 30 juin 2022. Ce dispositif est-il prolongé ?


Un gel des tarifs réglementés jusqu'au 31 décembre 2022

Pour rappel, le niveau des tarifs règlementés de vente de gaz naturel (TRVg) a été gelé, du 1er novembre 2021 au 30 juin 2022, à leur niveau (toutes taxes comprises) d'octobre 2021.

En raison de l'évolution peu favorable de la situation, le gel du niveau des TRVg est finalement prolongé jusqu'au 31 décembre 2022.

Dans ce contexte, un dispositif de compensation des pertes est mis en place pour les fournisseurs de gaz, dont les modalités sont précisées.

Notez par ailleurs que tous les nouveaux contrats signés à partir du 1er septembre 2022 ouvrent également droit à compensation.

Les compensations feront toutefois l'objet d'un acompte pour les petits fournisseurs approvisionnant moins de 500 000 sites.

Source : Loi de finances rectificative du 16 août 2022, n° 2022-1157 (article 37)

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01/09/2022

LFR 2022 et « prêts participatifs » : un dispositif prolongé

Pour soutenir les PME touchées par la crise sanitaire, un dispositif de « prêts participatifs », qui devait prendre fin le 30 juin 2022, a été mis en place. Un dispositif finalement prolongé… Jusqu'à quand ?


« Prêts participatifs » : une prolongation jusqu'au 31 décembre 2022

Lors de la crise sanitaire, un dispositif de prêts participatifs a été mis en place pour aider les PME/TPE affaiblies à renforcer leur solvabilité, ainsi que leur solidité financière.

Pour mémoire, il s'agit d'un prêt accordé par un établissement de crédit afin de financer des opérations d'investissement ou de développement, sur une durée de 8 ans.

L'organisme prêteur bénéficie d'une garantie par l'Etat à hauteur de 30 % maximum du montant prêté.

Cette disposition, qui devait initialement prendre fin le 30 juin 2022, est finalement prolongée jusqu'au 31 décembre 2022.

Source : Loi de finances rectificative du 16 août 2022, n° 2022-1157 (article 36)

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01/09/2022

Sages-femmes : (encore) de nouvelles compétences !

En mars 2022, plusieurs textes sont venus détailler et élargir les compétences des sages-femmes pour plusieurs catégories d'actes (vaccination, prescriptions médicales, etc.). Une nouvelle mise à jour est parue… A quel sujet ?


Du nouveaux sur les possibilités de vaccination

Des textes publiés au mois de mars 2022 sont venus mettre à jour la liste des compétences des sages-femmes concernant la prescription de médicaments et de dispositifs médicaux, le traitement des IST (infections sexuellement transmissibles) et la vaccination.

C'est précisément ce dernier point qui connait une nouvelle mise à jour.

D'une part, la profession connait un élargissement de la patientèle à qui elle peut administrer des vaccins. Auparavant limitée aux femmes et aux nouveaux-nés, l'ensemble des mineurs pourront dorénavant bénéficier des soins des sages-femmes.

D'autre part, les listes de vaccins qui peuvent être prescrits et inoculés aux patientes et aux mineurs (rubéole, tétanos, BCG, etc.) a été étendue.

Il est également indiqué que ces mêmes vaccins peuvent être prescrits et administrés aux personnes vivant régulièrement dans l'entourage de l'enfant ou de la femme enceinte suivie.

Attention toutefois, les sages-femmes ne sont, pour le moment, pas autorisées à vacciner les personnes immuno-déprimées.

Source : Arrêté du 12 août 2022 modifiant l'arrêté du 1er mars 2022 fixant la liste des vaccinations que les sages-femmes sont autorisées à prescrire et à pratiquer

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01/09/2022

LFR 2022 : le PGE joue les prolongations

Pour soutenir les entreprises fortement impactées par la crise sanitaire et la crise ukrainienne, le gouvernement a créé un dispositif de « prêt garanti par l'Etat » (PGE). Jusqu'à quand pouvez-vous en bénéficier ?


PGE : une prolongation jusqu'au 31 décembre 2022

Pour mémoire, dans le cadre de la crise économique liée à l'épidémie de coronavirus (Covid-19), un dispositif de prêt garanti par l'Etat (PGE) a été mis en place pour soutenir la trésorerie des entreprises touchées par la crise sanitaire.

Dans ce cadre, il a été prévu que la garantie de l'Etat soit accordée aux prêts consentis par les établissements de crédit et les sociétés de financement, pour la période allant du 16 mars 2020 au 30 juin 2022 inclus, à des entreprises immatriculées en France.

Dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine, un nouveau type de PGE a vu le jour : le « PGE résilience », qui couvre jusqu'à 15 % du chiffre d'affaires annuel moyen au cours des 3 dernières années de l'entreprise.

Pour en bénéficier, les entreprises doivent certifier auprès de leur banque, sur une base déclarative, que leur trésorerie est pénalisée, de manière directe ou indirecte, par les conséquences économiques du conflit en Ukraine.

Ce dispositif est finalement prolongé jusqu'au 31 décembre 2022 (au lieu du 30 juin 2022).

Source : Loi de finances rectificative du 16 août 2022, n° 2022-1157 (article 23)

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01/09/2022

Dispositif Pass'Sport : (re)prolongé ?

Un dispositif « Pass'Sport » a été mis en place pour inciter les jeunes à faire du sport durant l'année 2021/2022. Est-il prolongé pour l'année 2022/2023 ?


Dispositif « Pass'Sport » : prolongation pour la saison sportive 2022/2023

En septembre 2021, un dispositif « Pass'Sport » a été créé pour inciter les jeunes à s'inscrire dans les associations sportives. Ce dispositif a été prolongé une première fois jusqu'au 28 février 2022.

Finalement, il est une nouvelle fois prolongé pour les adhésions aux associations sportives pour la saison 2022-20233.

Par ailleurs, de nouvelles personnes sont désormais éligibles au dispositif. Ainsi, peuvent en bénéficier :

  • les personnes nées entre le 16 septembre 2004 et le 31 décembre 2016 bénéficiant de l'allocation de rentrée scolaire (ARS) ;
  • les personnes nées entre le 1er juin 2002 et le 31 décembre 2016 bénéficiant de l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH) ;
  • les personnes nées entre le 16 septembre 1991 et le 31 décembre 2006 bénéficiant de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) ;
  • les étudiants jusqu'à 28 ans révolus qui justifient être bénéficiaires d'une bourse sur critères sociaux de l'enseignement supérieur pour l'année universitaire 2022-2023.

Pour rappel, le Pass'Sport est une déduction de 50 €, utilisable une fois, pour l'inscription dans :

  • des associations et structures affiliées aux fédérations sportives agréées par le ministère chargé des Sports ;
  • des associations agréées JEP ou Sport exerçant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et/ou soutenues par le programme « Cités éducatives » de l'État.

Source : Décret n° 2022-1115 du 2 août 2022 relatif au « Pass'Sport »

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31/08/2022

« Loi sanitaire » : comment s'organise la sortie de crise ?

La date butoir d'application des régimes exceptionnels mis en place pour lutter contre la covid-19 (coronavirus) avait été fixée au 31 juillet 2022. C'est pourquoi de nouveaux moyens pour poursuivre la lutte contre l'épidémie viennent d'être mis en place… Revue de détails.


Fin des régimes d'exception

Pour rappel, dans le cadre de la crise sanitaire liée à la propagation de la Covid-19, le Gouvernement pouvait bénéficier de certains pouvoirs exceptionnels grâce à 2 régimes : d'une part celui dit « de gestion de la crise sanitaire » et, d'autre part, celui de l'état d'urgence sanitaire.

Ceux-ci n'existent plus depuis le 1er août 2022.

Concrètement, le Gouvernement ne peut donc plus prendre de décret pour remettre en place le pass sanitaire ou le pass vaccinal, un couvre-feu ou des mesures de confinement de la population.


Fin du pass sanitaire à l'entrée des établissements médicaux

Pour rappel, le pass sanitaire restait obligatoire pour accéder à certains lieux, comme les établissements et services de santé et médico-sociaux. Le pass sanitaire consistait à présenter la preuve d'un test négatif de moins de 24 heures, un justificatif de statut vaccinal ou un certificat de rétablissement ou de contre-indication à la vaccination.

Depuis le 1er août 2022, la présentation d'un tel pass dans ces établissements n'est plus requis.

Notez que le responsable de l'établissement ou du service médical peut toutefois rendre obligatoire le port d'un masque pour les personnes d'au moins 6 ans ou pour les patients se rendant dans certains locaux (la liste des lieux visés est disponible ici).


Du nouveau pour les données à caractère personnel

Pour rappel, les données à caractère personnel concernant la santé des personnes atteintes par la covid-19 et des personnes dites « cas contact » pouvaient être traitées afin de lutter contre la propagation de l'épidémie dans le cadre des systèmes d'information liés à la covid-19. Ils font l'objet de quelques aménagements.

  • Une première phase du 1er août 2022 au 31 janvier 2023

Le traitement des données personnelles était normalement possible jusqu'au 31 juillet 2022 au plus tard : cette date butoir est reportée au 31 janvier 2023.

Concrètement, le système d'information Contact Covid, qui permet d'identifier les personnes infectées et les cas contact continuera de fonctionner jusqu'au 31 janvier 2023.

Le Si-DEP continuera quant à lui de fonctionner de la même façon, jusqu'à cette date, avant d'entrer dans une nouvelle phase…

  • Une nouvelle phase à compter du 1er février 2023

L'Union européenne avait imposé aux États membres de délivrer des certificats de test et de rétablissement au cas où de tels documents étaient exigés par un autre État membre. Cette obligation devait initialement expirer le 30 juin 2022 mais a été prorogée jusqu'au 30 juin 2023.

Pour délivrer ces certificats, c'est le Si-DEP qui est utilisé, car il centralise les résultats des tests de dépistage. Ainsi, pour centraliser les données des tests, délivrer les attestations de tests négatifs et les certificats de rétablissement, le SI-DEP pourra continuer à être utilisé du 1er février 2023 au 30 juin 2023. Nouveauté pendant cette période : les voyageurs devront avoir donné leur consentement à la saisie de leurs informations personnelles de santé nécessaires.


Protection sanitaire aux frontières : retour du test négatif dans certains cas

Le Premier ministre est autorisé à décider du retour de la présentation d'une preuve d'un test négatif dans 2 situations, et sous réserve du respect de certaines conditions bien précises.

Le premier cas concerne celui des personnes souhaitant se rendre sur le territoire métropolitain : ainsi, toute personne âgée d'au moins 12 ans, en provenance de la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, La Réunion, Mayotte, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, des îles Wallis et Futuna, de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie ou de certains pays, qui souhaite se déplacer en métropole devra présenter un test négatif. Ce retour au test ne sera possible que si toutes les conditions suivantes sont remplies :

  • un nouveau variant de la covid-19 susceptible de constituer une menace sanitaire grave doit apparaître et circuler ;
  • la décision doit être prise dans l'intérêt de la santé publique et aux seules fins de lutter contre la propagation de l'épidémie ;
  • les pays ou les collectivités en question doivent eux-mêmes être affectés par l'apparition et la circulation du nouveau variant.

Si ce contrôle est de nouveau mis en place, le personnel travaillant dans le secteur du transport entre les collectivités ou pays de provenance et la métropole est aussi concerné.

Le second cas concerne, quant à lui, les personnes souhaitant se déplacer dans les collectivités citées plus haut : ainsi, toute personne âgée d'au moins 12 ans souhaitant se déplacer dans ces collectivités devra présenter un test négatif. Ce retour au test ne sera possible que si toutes les conditions suivantes sont remplies :

  • il doit y avoir un risque de saturation du système de santé dans la collectivité de destination ;
  • la décision doit être prise uniquement dans le but de lutter contre la propagation de l'épidémie ;
  • l'avis préalable de l'autorité scientifique doit avoir été pris ;
  • les présidents des organes exécutifs des territoires concernés et leurs députés et sénateurs doivent avoir été consultés au préalable (ces mêmes personnes peuvent d'ailleurs demander eux-mêmes l'application ou la levée de ce dispositif au Premier ministre, qui doit leur adresser une réponse dans un délai de 10 jours).

Le personnel travaillant dans le secteur du transport entre les collectivités et la métropole est aussi concerné par ce second cas.

Quel que soit le cas, ces prérogatives ne seront ouvertes au Premier ministre que depuis le 1er août 2022 et jusqu'au 31 janvier 2023.


Une procédure de suspension de l'obligation vaccinale des personnels au contact des personnes fragiles

Jusqu'au 31 juillet 2022, l'obligation vaccinale des personnels de santé pouvait être suspendue au regard de l'évolution de la situation épidémiologique et des connaissances médicales et scientifiques. Ce n'était qu'une possibilité que le gouvernement pouvait décider d'exercer ou non.

Depuis le 1er août 2022, cette obligation vaccinale devra être suspendue dès que la situation sanitaire n'exigera plus son maintien. Ainsi, les soignants et les personnels techniques et administratifs concernés, non vaccinés et donc suspendus, pourront être réintégrés.

La Haute Autorité de santé pourra s'autosaisir pour constater que la situation sanitaire ou les connaissances médicales et scientifiques ne justifient plus l'obligation vaccinale. Le ministre de la Santé, le Comité de contrôle et de liaison covid-19, ou encore l'une des commissions chargées des affaires sociales de l'Assemblée nationale ou du Sénat peuvent également la saisir à cette fin.

Source :

  • Loi no 2022-1089 du 30 juillet 2022 mettant fin aux régimes d'exception créés pour lutter contre l'épidémie liée à la covid-19
  • Décret no 2022-1097 du 30 juillet 2022 relatif aux mesures de veille et de sécurité sanitaire maintenues en matière de lutte contre la covid-19
  • Décret no 2022-1098 du 30 juillet 2022 modifiant le décret n° 2020-650 du 29 mai 2020 relatif au traitement de données dénommé « TousAntiCovid »
  • Décret no 2022-1099 du 30 juillet 2022 instituant un comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires
  • Arrêté du 30 juillet 2022 modifiant l'arrêté du 1er juin 2021 prescrivant les mesures générales nécessaires à la gestion de la sortie de crise sanitaire et abrogeant l'arrêté du 7 juin 2021 identifiant les zones de circulation de l'infection du virus SARS-CoV-2

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30/08/2022

Location : du nouveau pour les travaux de rénovation énergétique

Afin d'accélérer la rénovation énergétique des logements, la loi autorise désormais le locataire à faire lui-même réaliser certains travaux de rénovation énergétique… dont la liste est désormais connue…


Un bref rappel

Le locataire d'un logement à usage d'habitation peut librement réaliser des travaux d'aménagement qui ne nécessitent pas l'accord du propriétaire.

En revanche, pour entreprendre des travaux de transformation, plus conséquents par nature, il doit en principe obtenir l'accord écrit du propriétaire. A défaut, le bailleur pourrait exiger une remise en l'état du logement au départ du locataire ou conserver le bénéfice des transformations effectuées, sans contrepartie pour le locataire.

Il existe toutefois quelques subtilités à connaître selon la nature des travaux…

La loi prévoit, en effet, une possibilité pour le locataire de demander l'autorisation du bailleur pour la réalisation de certains travaux et qui, à défaut de réponse de ce dernier dans un délai de 2 mois à compter de la réception de la demande, peuvent être réalisés aux frais du locataire et sans possibilité pour le bailleur d'exiger une remise en état des lieux : il s'agit des travaux d'adaptation du logement aux personnes en situation de handicap ou de perte d'autonomie, ou des travaux de rénovation énergétique.


Des travaux de rénovation énergétique (enfin) définis !

La liste des travaux de rénovation énergétique qui constituent des « travaux de transformation » a été établie.

Peuvent ainsi être réalisés par le locataire, si le bailleur donne son accord (ou ne répond pas au locataire dans le délai de 2 mois imparti), les travaux suivants :

  • isolation des planchers bas ;
  • isolation des combles et des plafonds de combles ;
  • remplacement des menuiseries extérieures ;
  • protection solaire des parois vitrées ou opaques ;
  • installation ou remplacement d'un système de ventilation ;
  • installation ou remplacement d'un système de production de chauffage et d'eau chaude sanitaire et interfaces associées.

Source : Décret n° 2022-1026 du 20 juillet 2022 relatif aux travaux de rénovation énergétique réalisés aux frais du locataire

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30/08/2022

Euro numérique et transferts internationaux de données : des précisions du Comité européen de la protection des données

Le Comité européen de la protection des données (CEPD) vient d'apporter des éclairages sur l'euro numérique et les transferts internationaux de données. Que faut-il en retenir ?


De l'importance du respect de la vie privée et de la protection des données

Pour rappel, l'euro numérique est l'équivalent dématérialisé de la monnaie de la zone euro. Cette monnaie électronique est en préparation et sera émise par l'Eurosystème (Banque Centrale européenne et banques centrales nationales de la zone euro).

La Commission européenne avait lancé une consultation publique entre avril et juin 2022 sur le sujet. Le Comité européen de la protection des données (CEPD) a livré ses conclusions dans une communication du 14 juin 2022, et insiste particulièrement sur l'importance d'intégrer le respect de la vie privée et de la protection des données dès la conception de l'euro numérique.

Il souhaite également que les transactions qui seront réalisées en euro numérique en-dessous d'un certain seuil ne soient pas tracées pour protéger la confidentialité des transactions des utilisateurs.

L'euro numérique existera parallèlement aux espèces et devrait être disponible d'ici 2024.

L'intégralité de la communication du CEPD peut être consultée ici (en anglais).


Des précisions sur les conditions des transferts internationaux de données

Pour mémoire, les responsables de traitement et les sous-traitants peuvent, sous certaines conditions, transférer des données en dehors de l'Union européenne et de l'Espace économique européen. Ainsi, l'utilisation d'un mécanisme de certification approuvé est l'un des outils permettant d'encadrer ces transferts dans le respect de la réglementation.

Le CEPD a adopté des lignes directrices en juin 2022 permettant de clarifier l'utilisation de ce mécanisme. Elles sont soumises à consultation publique jusqu'à fin septembre 2022 avant adoption d'une version finale.

Elles sont consultables ici (en anglais).

Source : Actualité de la CNIL du 20 juillet 2022

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30/08/2022

Médecins : quand des données de patients se retrouvent sur le Web…

La Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL) a condamné un médecin pour des manquements relatifs à la règlementation sur la protection des données (RGPD). Concrètement, elle reproche au praticien de ne pas lui avoir notifié les violations qu'elle-même a constaté à l'issue de son enquête… Quelle est la valeur de cet argument ?


RGPD : une nuance à l'obligation de notification

Après avoir lu sur internet des informations préoccupantes au sujet de données d'imageries médicales qui seraient en libre accès sur la toile, la CNIL a décidé de mener l'enquête.

A cette occasion, elle a identifié plusieurs médecins comme étant les responsables du traitement de ces données problématiques et les a informés du risque qu'ils faisaient ainsi courir à leurs patients.

Quelques jours plus tard, l'un des praticiens concernés informe la CNIL que les mesures nécessaires pour faire cesser le risque ont été prises…

Pour autant, la commission décide tout de même de le condamner au paiement d'une amende de 3 000 €. Pourquoi ? Parce que 5 300 fichiers d'imageries médicales, accompagnés des informations personnelles de patients, étaient librement accessibles sur son réseau local et, de surcroit, sans aucun chiffrement des données.

Elle lui reproche également de ne pas avoir satisfait à l'obligation de notification qui incombe à tout responsable de traitement qui est averti d'une violation commise sous sa responsabilité.

Ce que le médecin conteste, estimant qu'il n'était pas nécessaire de notifier à la CNIL la situation, cette dernière étant à l'origine de l'enquête ayant mis au jour les violations reprochées…

Ce que confirme le juge, qui décide de maintenir l'amende du fait de l'imprudence du médecin, mais qui lui donne néanmoins raison au sujet de l'obligation de notification.

Il estime, en effet, qu'en informant le médecin de la violation de la règlementation applicable, la CNIL disposait déjà de toutes les informations nécessaires. Restait, pour seule obligation au médecin, de remédier à la situation.

Source : Arrêt du Conseil d'Etat du 22 juillet 2022, n°449694

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