Actu juridique

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10/05/2022

Associations : défendre les consommateurs contre les atteintes aux données personnelles

Les associations de défense des consommateurs peuvent-elles agir en justice de plein droit, même si elles n'ont pas reçu de mandat pour le faire ? Réponse…


Les associations de consommateurs en défense des données personnelles

L'application du règlement général sur la protection des données (RGPD) est confiée à des autorités de contrôle (en France, la Cnil).

Dès lors, en l'absence d'un mandat conféré à cette fin et indépendamment de la violation de droits concrets des personnes concernées, une association de défense des consommateurs peut-elle tout de même agir en justice contre l'auteur présumé d'une atteinte au RGPD ?

La réponse est positive, ce type d'association répondant à la notion d'« organisme ayant la qualité pour agir » au sens du RGPD, selon le juge.

Source : Arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne, du 28 avril 2022, n° C-319/20

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10/05/2022

Distributeurs de contrat d'assurance vie : trop de défaillances en matière de conseil…

L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a effectué des contrôles auprès des distributeurs de contrat d'assurance vie… et a relevé de nombreux manquements en matière de devoir de conseil…


Assurance vie : mieux conseiller les clients financièrement fragiles ou en difficulté

Suite à de nombreux contrôles sur place, l'ACPR a constaté des défaillances en matière de commercialisation de contrats d'assurance vie auprès de clients financièrement fragiles ou en difficulté.

En réaction, elle appelle les professionnels du secteur à mieux respecter le devoir de conseil auprès de ces clients, la conclusion de contrats d'assurance vie pouvant aggraver leur situation financière.

A titre d'exemple, certains clients ont pu être amenés à payer des frais d'entrée et de gestion particulièrement pénalisants, les contraignant à racheter rapidement leur contrat d'assurance vie par manque de liquidités.

Source : Actualité de l'ACPR du 3 mai 2022

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10/05/2022

Transporteurs : justifier d'une licence communautaire

Les transporteurs doivent obtenir plusieurs documents pour pouvoir exercer leur activité. L'un de ces documents, la licence communautaire, vient de faire l'objet de modifications. A quels niveaux ?


Transporteur : une nouvelle licence communautaire

A compter du 21 mai 2022, l'obtention d'une licence communautaire est obligatoire pour exploiter en international des véhicules de transport de marchandises dont la masse en charge autorisée est supérieure à 2,5 tonnes et ne dépasse pas 3,5 tonnes.

Cette licence doit impérativement comporter la mention « ≤ 3,5 t ».

Pour l'obtenir, il faut en faire la demande :

  • ici, pour un transporteur établi hors Ile-de-France ;
  • ici, pour un transporteur établi en Ile-de-France.

Source : Arrêté du 22 avril 2022 modifiant l'arrêté du 16 novembre 1999 relatif aux titres administratifs de transport qui doivent être détenus par les entreprises effectuant en France un transport routier de marchandises

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10/05/2022

Des boîtes noires dans les voitures ?

A compter du 6 juillet 2022, les constructeurs automobiles devront respecter de nouvelles obligations, dont l'implantation d'une « boîte noire » dans les véhicules, dans le même esprit que celle présente dans les avions. Des différences sont tout de même à noter…


Boites noires dans les voitures : quelles sont les données enregistrées ?

A compter du 6 juillet 2022, les constructeurs automobiles devront installer dans les véhicules un « enregistreur de données d'événement » pour pouvoir homologuer les nouveaux véhicules fabriqués dans l'Union européenne.

Cette obligation sera applicable à compter du 6 juillet 2024 pour les nouvelles immatriculations.

En clair, il s'agira d'une « boîte noire », à l'instar de celle qui se trouve dans les avions, mais qui n'enregistrera que les données suivantes (30 secondes avant l'accident et 10 secondes après le choc) : la vitesse du véhicule, le freinage, la position et l'inclinaison, l'activation des freins et tout autre paramètre d'entrée pertinent des systèmes embarqués de sécurité active et d'évitement des accidents. Les sons et conversations à l'intérieur du véhicule ne sont pas enregistrés.

La boîte noire ne pourra pas être désactivée et les données collectées seront anonymisées et protégées contre la manipulation et les utilisations malveillantes. Le cas échéant, elles pourront être communiquées aux autorités nationales.

Attention : la boîte noire ne doit pas pouvoir enregistrer et mémoriser les 4 derniers chiffres de la partie « désignation du véhicule » du numéro d'identification du véhicule, ni aucune autre information qui pourrait permettre l'identification individuelle du véhicule sur lequel elle est installée ou de son propriétaire ou détenteur.

Enfin, sachez que ce n'est pas la seule nouveauté qui sera installée sur les véhicules neufs. Ceux-ci devront, en effet, également comprendre :

  • un système d'adaptation intelligente de la vitesse ;
  • un système facilitant l'installation d'un éthylomètre antidémarrage ;
  • un avertisseur de somnolence et de perte d'attention du conducteur ;
  • un avertisseur avancé de distraction du conducteur ;
  • un signal d'arrêt d'urgence ;
  • un système de détection en marche arrière.

Sources :

  • Règlement (UE) 2019/2144 du parlement européen et du conseil du 27 novembre 2019 relatif aux prescriptions applicables à la réception par type des véhicules à moteur et de leurs remorques, ainsi que des systèmes, composants et entités techniques distinctes destinés à ces véhicules, en ce qui concerne leur sécurité générale et la protection des occupants des véhicules et des usagers vulnérables de la route, modifiant le règlement (UE) 2018/858 du Parlement européen et du Conseil et abrogeant les règlements (CE) n° 78/2009, (CE) n° 79/2009 et (CE) n° 661/2009 du Parlement européen et du Conseil et les règlements (CE) n° 631/2009, (UE) n° 406/2010, (UE) n° 672/2010, (UE) n° 1003/2010, (UE) n° 1005/2010, (UE) n° 1008/2010, (UE) n° 1009/2010, (UE) n° 19/2011, (UE) n° 109/2011, (UE) n° 458/2011, (UE) n° 65/2012, (UE) n° 130/2012, (UE) n° 347/2012, (UE) n° 351/2012, (UE) n° 1230/2012 et (UE) 2015/166 de la Commission
  • Actualité de service-public.fr du 5 mai 2022

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09/05/2022

« Nouvel entrepreneur individuel » : c'est quoi votre « patrimoine professionnel » ?

Le nouveau statut d'entrepreneur individuel devrait pleinement entrer en vigueur le 15 mai 2022. Une date qui approche à grands pas et qui pousse le gouvernement à apporter quelques précisions relatives, notamment, à la notion de « patrimoine professionnel ». Tour d'horizon des principales nouveautés…


Focus sur les « biens utiles à l'activité professionnelle »

Créé courant février 2022, le « nouveau » statut d'entrepreneur individuel commencera à s'appliquer effectivement à compter du 15 mai 2022.

Ce nouveau statut profite aux personnes physiques qui exercent en nom propre une ou plusieurs activités professionnelles indépendantes.

Dans ce cadre, il est prévu que les biens, les droits, etc., dont elles sont titulaires et qui sont utiles à leur activité professionnelle constituent leur patrimoine professionnel. Corrélativement, les biens, droits, etc., non inclus dans ce patrimoine professionnel constituent leur patrimoine personnel.

Le gouvernement vient de préciser que les biens, droits, obligations et sûretés utiles à l'activité professionnelle s'entendent de ceux qui servent à cette activité, comme :

  • le fonds de commerce, le fonds artisanal, le fonds agricole, tous les biens corporels ou incorporels qui les constituent et les droits y afférents, et le droit de présentation de la clientèle d'un professionnel libéral ;
  • la marchandise, le matériel et l'outillage, le matériel agricole, ainsi que les moyens de mobilité pour les activités itinérantes telles que la vente et les prestations à domicile, les activités de transport ou de livraison ;
  • les biens immeubles servant à l'activité, y compris la partie de la résidence principale de l'entrepreneur individuel utilisée pour un usage professionnel ; lorsque ces immeubles sont détenus par une société dont l'entrepreneur individuel est actionnaire ou associé et qui a pour activité principale leur mise à disposition au profit de l'entrepreneur individuel, les actions ou parts d'une telle société ;
  • les biens incorporels comme les données relatives aux clients, les brevets d'invention, les licences, les marques, les dessins et modèles, et plus généralement les droits de propriété intellectuelle, le nom commercial et l'enseigne ;
  • les fonds de caisse, toute somme en numéraire conservée sur le lieu d'exercice de l'activité professionnelle, les sommes inscrites aux comptes bancaires dédiés à cette activité, ainsi que les sommes destinées à pourvoir aux dépenses courantes relatives à cette même activité.

Notez que dès lors que l'entrepreneur est tenu à des obligations comptables (légales ou réglementaires), son patrimoine professionnel est présumé comprendre l'ensemble des éléments enregistrés au titre des documents comptables.

Cette présomption ne joue que si les éléments en cause sont réguliers, sincères et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise.

Ces mêmes documents comptables sont également présumés identifier la rémunération que l'entrepreneur tire de l'activité et qui est comprise dans son patrimoine personnel.


Une mise à jour des mentions sur les documents professionnels

Dans le cadre de son activité, le nouvel entrepreneur individuel doit utiliser une dénomination qui incorpore son nom (ou son nom d'usage) immédiatement précédé ou suivi des mots « entrepreneur individuel » ou des initiales « EI ».

Cette dénomination doit impérativement figurer sur les documents et correspondances professionnels (y compris les factures, notes de commande, tarifs, etc.) de l'entrepreneur. De même, chaque compte bancaire dédié à l'activité doit contenir la dénomination choisie dans son intitulé.

Pour finir, retenez qu'à défaut d'immatriculation, la 1ère utilisation de la dénomination vaut déclaration de début d'activité pour identifier le 1er acte réalisé en qualité d'entrepreneur individuel.


Une suppression du statut de l'EIRL

Avec la mise en place du nouveau statut d'entrepreneur individuel, le statut d'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) est amené à progressivement disparaître.

Ainsi, depuis le 16 février 2022, il n'est plus possible de créer de nouvelles EIRL.

De même, notez qu'à compter du 15 août 2022, en cas de décès de l'entrepreneur, les héritiers ne pourront plus reprendre le patrimoine affecté et donc, ne pourront pas poursuivre l'activité au sein de l'EIRL.

Cette extinction progressive du statut de l'EIRL impose donc l'adaptation terminologique des formalités à réaliser au RCS (registre du commerce et des sociétés), qu'il s'agisse des formalités d'immatriculation ou des formalités modificatives des informations déclarées.

Sources :

  • Décret n° 2022-725 du 28 avril 2022 relatif à la définition du patrimoine professionnel de l'entrepreneur individuel et aux mentions sur les documents et correspondances à usage professionnel
  • Décret n° 2022-709 du 26 avril 2022 relatif à la mise en extinction du régime de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée

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09/05/2022

Publication d'une liste de substances chimiques bientôt interdites

L'Union européenne (UE) a publié une liste de substances chimiques qui vont progressivement être interdites d'ici 2030. Une liste qui comporte des milliers de composés chimiques…


Des milliers d'interdiction de substances chimiques à anticiper

Le 25 avril 2022, l'Union européenne (UE) a publié une liste comprenant des milliers de substances chimiques jugées toxiques qui seront interdites d'ici 2030. Notez que cette liste sera régulièrement mise à jour.

A ce jour, elle comprend des produits présents dans les vêtements, jouets, emballages alimentaires, biberons, tétines, meubles, appareils électroniques, cosmétiques, produits d'entretien, etc.

Il s'agit, par exemple, de parabens, retardateurs de flamme bromés, phtalates, bisphénols, PVC, éthers de glycol, etc.

Source : Actualité de vie-publique.fr du 28 avril 2022

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09/05/2022

Outre-mer : focus sur la filière pêche

Le gouvernement compte-t-il prendre des mesures spécifiques pour soutenir la filière pêche en Outre-mer face aux multiples difficultés rencontrées (hausse du prix des carburants, pollution de la mer, faibles capacités de financement, etc.) ?


Filière pêche en Outre-mer : rappels des dispositifs de soutien existants

Interrogé sur le soutien apporté à la filière pêche en Outre-mer, le gouvernement rappelle qu'il existe un plan spécifique de 131 M€ pour soutenir cette filière. La part la plus importante de ce plan est le régime de plans de compensation des surcoûts (PCS) qui vise à compenser les coûts dus à l'éloignement territorial.

Par l'intermédiaire de ce plan, le gouvernement entend essentiellement permettre le renouvellement de la flotte de pêche, afin d'encourager une pêche durable (bateaux moins polluants) et d'assurer une meilleure sécurité aux équipages.

A titre d'exemple, doivent être remplacés les petits bateaux de moins de 12m, de construction traditionnelle, faiblement motorisés, désormais totalement inadaptés aux pratiques et besoins actuels (éloignement des côtes, sécurité à bord, pénibilité du travail, etc.).

Sachez également que le gouvernement est en négociation avec l'Union européenne pour pouvoir modifier ses lignes directrices sur les aides de l'Etat pour la pêche et l'aquaculture. L'objectif est de pouvoir ajuster les aides aux particularités liées à l'Outre-mer.

Par ailleurs, une aide financière a été mise en place spécifiquement au profit des marins-pêcheurs embarqués à bord des navires basés dans les ports de Guadeloupe et de Martinique, pour compenser les pertes dues à la pollution des eaux marines par la chlordécone.

Enfin, un plan d'action pour la pêche durable a été mis en place, dans lequel les territoires d'Outre-mer ont toute leur place. Pour rappel, il s'articule autour de 3 axes : améliorer la connaissance des ressources halieutiques, moderniser la filière et sa compétitivité et renforcer l'attractivité du métier de marin-pêcheur.

Source : Réponse ministérielle Benin, Assemblée Nationale, du 3 mai 2022, n° 39700

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09/05/2022

Un avocat peut-il être « prestataire de conseil en RH » ?

Le gouvernement a mis en place un dispositif d'aide financière permettant aux TPE/PME d'être conseillées en matière de ressources humaines (RH). Un conseil qui ne peut pas provenir d'un avocat, la profession étant expressément exclue du dispositif… de manière injustifiée ?


Avocats = prestataires de conseil en RH !

Le gouvernement a mis en place un dispositif de soutien financier pour les TPE/PME visant à faire intervenir un professionnel pour les conseiller en matière de ressources humaines (RH).

Il exclut expressément de la liste des professionnels habilités à intervenir dans les TPE/PME, les opérateurs de compétences (OPCO), les chambres consulaires, les organisations professionnelles, les cabinets d'experts comptables et… les cabinets d'avocats.

Une erreur, selon le conseil national des barreaux (CNB), puisque les thématiques abordées dans le cadre du dispositif comportent une dimension juridique et mobilisent des connaissances sur l'environnement institutionnel et l'expertise en matière de droit du travail.

Or, de nombreux cabinets d'avocats disposent d'une expérience certaine en la matière…

… ce qui rend leur exclusion injustifiée, confirme le juge, qui les autorise désormais à participer au dispositif de soutien des TPE/PME.

Source : Arrêt du Conseil d'Etat du 26 avril 2022, n° 453192

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06/05/2022

Coronavirus (COVID-19) : des PGE jusqu'en 2023 ?

Le gouvernement comptait prolonger le dispositif des PGE (prêts garantis par l'Etat) jusqu'à la fin de l'année 2023. Pour cela, encore fallait-il obtenir l'accord de la Commission européenne. C'est désormais chose faite…


Coronavirus (COVID-19) et PGE : une prolongation jusqu'en 2023

Pour rappel, le ministre chargé de l'économie peut accorder la garantie de l'État, sous conditions, à des fonds d'investissement alternatifs pour couvrir le risque de perte lié aux investissements dans des prêts participatifs consentis à compter du 1er janvier 2021 et jusqu'au 31 décembre 2022 à des PME ou à des entreprises de taille intermédiaire immatriculées en France.

Il peut également accorder la garantie de l'État, sous conditions, à des fonds d'investissements alternatifs pour couvrir le risque de perte lié aux investissements dans des obligations émises à compter du 1er janvier 2021 et jusqu'au 31 décembre 2022 par des PME ou des entreprises de taille intermédiaire immatriculées en France.

La loi de finances pour 2022 a prévu d'allonger la période d'octroi de la garantie de l'État aux prêts participatifs et aux obligations jusqu'au 31 décembre 2023.

L'entrée en vigueur de cette disposition était conditionnée à la publication de la décision de la Commission européenne déclarant ce dispositif conforme au droit de l'Union européenne (UE). C'est désormais chose faite : le dispositif sera donc pleinement applicable dès le 7 mai 2022.

Notez que la prolongation du dispositif vaut également pour la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et les îles Wallis et Futuna.

Source : Décret n° 2022-784 du 5 mai 2022 portant modification du décret n° 2021-318 du 25 mars 2021 relatif à la garantie de l'Etat prévue à l'article 209 de la loi n° 2020-1721 du 29 décembre 2020 de finances pour 2021

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06/05/2022

« Dark kitchen » : quelle réglementation ?

De plus en plus de « dark kitchen » voient le jour. De quoi s'agit-il ? Quelle réglementation encadre l'activité de ces restaurants « fantômes » ? En quoi sont-ils différents d'un restaurant traditionnel ?


« Dark kitchen » : une réglementation similaire à celle des restaurants traditionnels

Les « dark kitchen » sont des restaurants sans salle et conçu uniquement pour la vente en format livré via des plateformes Web.

En matière d'hygiène, ces restaurants répondent aux mêmes obligations que les restaurants traditionnels. Les formalités d'identification auprès de la direction départementale de la protection de la population (DDPP) sont également identiques (déclaration d'agrément ou dispense d'agrément).

Pour vendre de l'alcool en ligne, les « dark kitchen » doivent justifier d'une licence spécifique en fonction du groupe d'alcool auquel les boissons alcoolisées à emporter appartiennent (« petite licence à emporter » ou « licence à emporter »).

Notez que pour le reste, les coûts d'une telle structure sont moindres que ceux d'un restaurant traditionnel, qui supporte une masse salariale plus importante et qui doit généralement s'acquitter d'un loyer et de charges fixes plus élevés.

Source : Réponse ministérielle Dive, Assemblée Nationale, du 3 mai 2022, n° 38659

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06/05/2022

Comment (juridiquement) installer un kiosque à pizza ?

Le gouvernement envisage-t-il de renforcer la réglementation relative à l'implantation des kiosques à pizza, notamment pour protéger les commerçants qui disent souffrir d'une forme de concurrence déloyale ? Réponse…


Implantation d'un kiosque à pizzas : pas de changement réglementaire en vue

L'installation de distributeurs automatiques de pizzas, notamment dans les zones commerciales, nécessite de respecter différentes conditions que le gouvernement n'entend pas, à ce jour, faire évoluer.

La réglementation qui s'applique varie selon le contenu du plan local d'urbanisme (PLU) mis en place par la commune d'implantation. A titre d'exemple, elle est plus contraignante dans les communes qui possèdent de nombreux monuments historiques.

C'est pourquoi, avant d'implanter un kiosque à pizzas, il faut commencer par se renseigner auprès de la mairie sur les dispositions applicables en matière d'urbanisme.

Ensuite, retenez qu'une construction de moins de 5 m² ne nécessite pas de faire de demande de travaux en mairie, sauf si la zone est protégée, classée (Bâtiment de France), et si elle s'effectue dans une zone non destinée au commerce telle que définie dans le PLU.

Enfin, une déclaration préalable doit être faite auprès des services vétérinaires dans le mois suivant l'installation du kiosque, sauf si les produits ne comportent aucune denrée d'origine animale.

Source : Réponse ministérielle Gosselin, Assemblée Nationale, du 3 mai 2022, n° 40059

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05/05/2022

Droit de préemption de la SAFER : un délai raccourci ?

Lorsqu'il est demandé à la SAFER si elle souhaite mettre en œuvre son droit de préemption, elle a 2 mois pour faire connaître sa réponse. Ce délai peut-il être réduit ?


Droit de préemption de la SAFER : pour une réponse rapide, il faut payer !

La SAFER dispose d'un délai de 2 mois pour exercer son droit de préemption à compter de la réception de la notification des projets de vente transmis par les notaires.

Ce délai peut être raccourci, à la demande de l'acquéreur, contre le paiement d'un supplément d'honoraires, afin de finaliser la vente plus rapidement.

Ce supplément d'honoraires permet de rémunérer la prestation de services de la SAFER (enquête sur le terrain, consultation, avis du comité technique, etc.) pour qu'elle l'effectue dans un délai plus court.

Les réponses rapides sont faites en 10 jours, 15 jours ou 1 mois, selon le montant du supplément versé et si les conditions permettant d'effectuer une réponse rapide sont réunies.

Notez que le montant du supplément, ainsi que la durée du délai raccourci vont varier selon les régions concernées.

Source : Réponse ministérielle O'Petit, Assemblée Nationale, du 3 mai 2022, n° 45101

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