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10/10/2023

Indication géographique : quels critères de sélection ?

Les produits manufacturés et les ressources naturelles peuvent être protégés par le logo « Indication géographique » (IG). C'est l'objectif poursuivi par un syndicat défendant « le linge basque ». À tort, selon une entreprise, pour qui ce produit ne rentre pas dans les critères de l'IG… Et selon le juge ?

Qu'est-ce qu'une « indication géographique » ?

Pour rappel, depuis la loi du 17 mars 2014, les indications géographiques, initialement réservées aux produits naturels, agricoles et viticoles, concernent également les produits manufacturés et les ressources naturelles.

L'objectif ? Mettre en valeur un lieu ou une région de production ainsi que les qualités caractéristiques d'un produit, et toujours mieux informer le consommateur. Sont ainsi protégés le granit de Bretagne, la porcelaine de Limoges, le couteau Laguiole, etc.

Pour obtenir une indication géographique, il faut déposer un dossier à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) comprenant, notamment, le cahier des charges du produit défendu. Seul un organisme de défense et de gestion (ODG), prenant la forme d'une association ou d'un syndicat professionnel et représentant les artisans et entreprises concernés, peut déposer ce type de demande.

L'INPI étudie ensuite le dossier et prend la décision de l'homologuer ou non. Dans le 1er cas, l'ODG sera chargé de défendre et de promouvoir l'indication géographique nouvellement créée. En outre, toute entreprise souhaitant se prévaloir de l'indication géographique devra se conformer au cahier des charges.

Une indication géographique pour le linge basque ?

Dans une affaire récente, c'est justement ce parcours d'homologation qu'a entrepris le syndicat de protection du linge basque. Après avoir déposé son dossier, le syndicat obtient de l'INPI son homologation et est reconnu comme l'ODG du « linge basque ».

Ce que conteste une entreprise de tissage : selon cette dernière, pour être protégé comme une indication géographique, le produit doit avoir une qualité, une réputation ou d'autres caractéristiques telles qu'un savoir-faire traditionnel, pouvant être attribuées essentiellement à une zone géographique, ce qui, ici, ferait défaut.

D'accord, le linge basque est réputé solide et le territoire a un savoir-faire, mais rien ne le différencie spécifiquement d'un autre territoire. Il existe, en effet, d'autres endroits détenant de telles compétences et utilisant le même procédé de fabrication.

« Pardon ? », s'indigne le syndicat : son cahier des charges a bien mis en avant toute l'histoire de la culture du lin et des ateliers de tissages familiaux de la région qui remonte au XIXe siècle, leur mécanisation au XXe siècle, l'utilisation du coton et la diversification des produits et des couleurs.

Ce savoir-faire ancestral marque le territoire, perdure toujours et donne au linge basque une réputation de qualité et de robustesse : cela vaut bien une indication géographique !

« Vrai ! », tranche le juge en faveur du syndicat : pour être protégé, un produit doit être caractérisé par un savoir-faire traditionnel OU une réputation qui peuvent être attribués essentiellement à sa zone géographique.

Ces conditions sont, contrairement à ce qu'affirme l'entreprise de tissage, alternatives et non cumulatives. Le linge basque sera donc protégé par une indication géographique, quand bien même son savoir-faire n'est pas exclusivement détenu dans sa région.

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10/10/2023

Normes : favoriser le volontariat

Le plan France 2030 concentre plusieurs mesures et objectifs visant à rendre plus compétitive l'industrie française, à accélérer les innovations technologiques et à soutenir la transition écologique par des investissements importants. Dans ce cadre, l'administration souhaite influencer la stratégie des entreprises en matière de normes… Comment ?

Normes : encourager les entreprises à s'engager

L'Agence française de normalisation (AFNOR), la Direction générale des entreprises (DGE) et le Secrétariat général pour l'investissement (SGPI) s'allient par le biais d'une convention de partenariat afin de promouvoir la normalisation volontaire.

Par normalisation volontaire, il est entendu un ensemble de règles, lignes directrices et prescriptions techniques et qualitatives, souvent édictées à l'initiative des professionnels d'un secteur et auxquelles ils peuvent décider de se conformer pour garantir la qualité de leur intervention.

Elles sont donc à différencier des normes obligatoires, qui constituent une base contraignante pour les professionnels qui doivent s'y conformer indépendamment de leur volonté.

Les normes volontaires permettant souvent de promouvoir une meilleure qualité des services et une innovation plus dynamique, raisons pour lesquelles l'AFNOR, la DGE et la SGPI ont souhaité s'allier pour mettre en avant cette méthode.

C'est pourquoi leur partenariat s'axe autour de 3 piliers :

  • sensibiliser et informer les entreprises sur les avantages des normes volontaires ;
  • élaborer de nouvelles normes volontaires dans des domaines stratégiques ;
  • soutenir et accompagner individuellement les entreprises prometteuses.

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10/10/2023

TPE / PME : quels sont les avantages de la dématérialisation des notes de frais ?

France Num, service de l'État chargé d'accompagner la transformation numérique des TPE / PME, s'est intéressé à la question des notes de frais dans ce type de structure. Et d'après lui, choisir de les dématérialiser est une solution à ne pas négliger pour optimiser les coûts ! Explications.

Dématérialisation des notes de frais : un gain de temps et d'argent !

Les entreprises sont amenées à prendre en charge certains frais professionnels de leurs salariés : frais de déplacement, frais d'hébergement, frais de repas, etc.

Cette prise en charge nécessite toutefois que les employés concernés fournissent une note de frais, accompagnée des justificatifs requis (tickets, factures d'achat, etc.).

Pour l'entreprise, la gestion de ces notes de frais peut s'avérer chronophage. D'où l'intérêt, comme le rappelle France Num, d'opter pour la dématérialisation.

Pour cela, il faut que certains prérequis soient respectés :

  • la version numérique des justificatifs doit être conforme à l'originale, tant dans son image que dans son contenu (aucune information ne doit être perdue) ;
  • le document doit être numérisé au format PDF ou PDF/A-3 pour assurer la pérennité des données qu'il contient ;
  • la note de frais dématérialisée doit disposer d'une signature électronique pour garantir son authenticité ;
  • une copie numérique de chaque facture doit être conservée, en utilisant une méthode d'archivage à valeur probante.

La dématérialisation de la gestion des notes de frais va présenter 2 grands avantages pour la TPE / PME :

  • un gain de temps : d'après une étude relayée par France Num, le traitement papier d'une note de frais prend 20 minutes environ, chaque erreur allongeant la durée de travail de 18 minutes. En recourant à la dématérialisation, cela ne prend plus que quelques minutes... En outre, le traitement dématérialisé permet de valider plus rapidement la note de frais et donc, de rembourser plus rapidement le salarié ;
  • un gain d'argent : toujours selon l'étude relayée par France Num, la gestion d'une note de frais papier coûte environ 50 €, sans compter les coûts indirects (le stockage des justificatifs par exemple). Des frais qui peuvent être réduits par la dématérialisation de l'ensemble des documents.

Cette dématérialisation présente également des avantages plus indirects pour l'entreprise :

  • le risque d'erreur est réduit ;
  • les justificatifs peuvent être fournis plus rapidement en cas de contrôle fiscal ou de contrôle de l'Urssaf ;
  • le dirigeant a une meilleur vue d'ensemble du pilotage de son entreprise.

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09/10/2023

Facilité de caisse et découvert autorisé : non, ce n'est pas pareil !

Une société ouvre un compte courant professionnel auprès de sa banque et le fait fonctionner en débit. Une situation qu'accepte un temps la banque, avant de clôturer le compte. Mais était-ce une facilité de caisse ou un découvert autorisé ? Une question loin d'être sans conséquence car sa réponse déterminera la validité de la clôture…

Facilité de caisse et découvert autorisé : 60 jours de préavis dans les 2 cas ?

Une société ouvre auprès de sa banque un compte courant professionnel, qu'elle fait fonctionner en débit. Autrement dit, la société utilise le compte courant alors que ce dernier n'est pas assez approvisionné. Si la banque accepte ce fonctionnement un temps, elle finit par clôturer le compte et réclamer à sa cliente le remboursement des sommes dues.

La société conteste, relevant que la banque n'a pas respecté le délai de préavis de 60 jours minimum prévu par la loi avant de fermer le compte courant. Sauf que, selon la banque, le cas de la société ne nécessite pas l'application de ce préavis.

Pour bien comprendre, rappelons qu'il existe 2 types d'avance en compte qu'une banque peut consentir, c'est-à-dire 2 manières pour elle de faire fonctionner le compte d'un client en négatif : la facilité de caisse et le découvert.

La facilité de caisse est un concours bancaire ponctuel, temporaire, sur une période très courte. Elle consiste, pour une entreprise, à faire fonctionner son compte en débit sur quelques jours, par exemple pour attendre une entrée d'argent imminente.

Le découvert fonctionne sur le même principe : le bénéficiaire peut faire fonctionner son compte en débit. À la différence de la facilité de caisse, le découvert est consenti par la banque pour une période plus longue (plusieurs mois par exemple). Il prend la forme d'un contrat qui peut être à durée déterminée ou indéterminée.

Il existe une différence très importante entre les 2 : la banque peut mettre fin à tout moment à une facilité de caisse, sans formalité, alors qu'avec le découvert, elle doit notifier son client de son intention de mettre fin au contrat et lui laisser un délai minimum de 60 jours.

Dans cette affaire, c'est tout le nœud du problème. Selon l'entreprise, parce que le fonctionnement en débit de son compte courant durait depuis 6 mois, il ne pouvait pas être qualifié de temporaire et ponctuel et, donc, de facilité de caisse. Il s'agissait d'un découvert autorisé, ce qui obligeait la banque, pour y mettre fin, à respecter le préavis de 60 jours.

« Faux ! », se défend la banque : certes, les débits se sont étalés sur 6 mois, mais ils se sont surtout concentrés sur 2 mois, période durant laquelle la banque et la société étaient en négociation pour mettre en place un prêt, afin de mettre fin à cette situation. Il s'agissait donc de facilités de caisse consenties le temps du montage et du déblocage du crédit.

De plus, la banque n'a jamais donné son accord express à la société pour un découvert, comme le démontre les relevés de compte qui mentionnent, dès le début des débits, des frais de notification, de rejet et d'envoi de lettre d'information avant rejet, démontrant bien que la situation n'était pas acceptée.

Autant d'éléments qui convainquent le juge : il en résulte que la banque n'a pas consenti de découvert autorisé à durée indéterminée. Par conséquent, aucun délai de 60 jours n'était nécessaire pour mettre fin à ce concours bancaire.

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09/10/2023

Délivrance du permis D : trop long ?

Le permis D autorise la conduite d'un véhicule de transport de personnes comportant plus de 9 places assises (conducteur compris). Le secteur du transport, qui a du mal à recruter, n'est pas aidé par l'administration qui met (mettrait ?) trop de temps à délivrer ce permis…

Délivrance du permis D : l'administration promet d'accélérer !

Le secteur du transport connaît d'importantes difficultés de recrutement depuis quelques années.

Bien que la reconversion et la formation de nouveaux conducteurs soient en cours, les recrutements peuvent prendre plus de temps que prévu en raison des délais de délivrance du permis de conduire requis, notamment du permis D (autorisant la conduite d'un véhicule comportant plus de 9 places assises).

Dans le cadre d'un permis passé pour un titre professionnel, en effet, entre le début de la formation (qui dure 3 mois), la réception du permis et le début du contrat du nouveau conducteur, il peut s'écouler un délai de 5 mois, voire plus. Ce qui peut décourager certaines reconversions…

Pour soutenir le secteur, le Gouvernement s'est engagé à raccourcir le délai de délivrance du permis D, en optimisant les procédures internes. Affaire à suivre…

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06/10/2023

Un guide pour la transition écologique dans les métiers de bouche

Dans le cadre d'une démarche d'élaboration de guides sectoriels, le Gouvernement vient de relayer un nouveau guide consacré à la transition écologique des métiers de bouche. Que contient-il ?

Entreprises alimentaires de proximité : des conseils pour agir en faveur de l'environnement

Le Gouvernement a récemment relayé un guide élaboré par la Confédération générale de l'alimentation du détail (CGAD). Ce guide, détaillant les effets de certaines pratiques ou activités des métiers de bouche, a été réalisé dans le cadre de France Nation Verte.

Pour mémoire, France Nation Verte est un programme lancé en octobre 2022 par le Gouvernement visant à :

  • baisser les émissions de gaz à effet de serre ;
  • adapter le pays au changement climatique ;
  • restaurer la biodiversité ;
  • réduire l'exploitation des ressources naturelles.

Ce guide, consacré à la transition écologique des métiers de bouche, aborde différentes actions en la matière, comme l'eau, l'énergie, la qualité de l'air, les déchets et le gaspillage alimentaire.

Le guide est consultable sur le site de la CGAD.

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06/10/2023

Arnaques en ligne : le nouveau guide de la Task-Force nationale

Les arnaques en lignes sont de plus en plus nombreuses, diversifiées et malheureusement efficaces. Pouvant causer des préjudices importants aux victimes, il est essentiel d'intensifier la lutte contre les arnaqueurs numériques. Une lutte qui passe en priorité par l'éducation des potentielles victimes…

S'informer et se préparer contre les arnaques en ligne !

Imaginée en 2020, la Task-Force nationale de lutte contre les arnaques avait pour mission de faire face à l'importante augmentation des escroqueries en ligne au moment de la crise de la Covid-19.

Face au constat de la continuité des arnaques en ligne, celle-ci a été pérennisée.

Dirigée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), elle voit collaborer plusieurs ministères (Intérieur, Économie et Finances, Justice, etc.) et plusieurs autorités administratives, telles que l'Autorité des marchés financiers (AMF) ou la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), pour mettre en commun leurs compétences et efforts dans la lutte contre les arnaques en lignes.

Pour permettre à tous de s'informer, la Task-Force publie un guide détaillant en 16 fiches les arnaques les plus communes, dont :

  • les arnaques au compte personnel de formation (CPF) ;
  • les escroqueries à l'encaissement de chèques ;
  • les usurpations d'identités de professionnels ;
  • les pratiques abusives du dropshipping.

Dans chacune de ces fiches, la Task-Force informe sur les pratiques en question, sur comment les identifier et sur l'attitude à adopter lorsqu'on en est victime.

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06/10/2023

Représentant d'une société agent commercial : gare à la confusion !

Une société conclut avec une entreprise un contrat d'agence pour distribuer ses articles de ski. Après la résiliation du contrat, le représentant de la société agent commercial réclame à l'entreprise l'indemnité compensatrice de fin de contrat. « Une demande faite en votre nom propre », remarque l'entreprise, qui refuse de payer. À tort ou à raison ?

Indemnités : pour l'agent commercial et rien que pour l'agent commercial !

Une société conclut avec une entreprise un contrat d'agence pour distribuer ses articles de ski.

Pour rappel, dans le cadre d'un contrat d'agence, une entreprise charge une personne, appelée agent commercial, de vendre, de façon indépendante, ses produits et / ou ses services. En principe, lorsque le contrat prend fin, l'agent commercial a le droit à une indemnité compensatrice de fin de contrat.

Dans cette affaire, le représentant de la société agent commercial résilie le contrat aux torts exclusifs de l'entreprise fournisseuse et lui réclame le paiement de son indemnité de fin de contrat.

« VOTRE indemnité ? », s'étonne l'entreprise qui soulève un fait important : son agent commercial était la société et non pas son représentant. De sorte, si une indemnité doit être versée, ce n'est certainement pas au représentant de l'agent commercial…

« Vrai ! », confirme le juge : l'indemnité compensatrice de fin de contrat est réservée exclusivement à l'agent commercial, qui est ici la société et non son représentant.

Comme ce dernier a agi non pas en sa qualité de représentant mais en son nom propre pour faire la demande, l'entreprise fournisseuse n'a pas à lui verser d'indemnité…

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06/10/2023

Responsabilité élargie des producteurs : fusion de certaines filières

Comme prévu, les filières à responsabilité élargie des producteurs (REP) d'emballages ménagers, d'imprimés papiers et de papiers à usage graphique ont fusionné. Une opération qui donne lieu à quelques modifications concernant le coût de conformité à la REP pour les professionnels de ces secteurs. Explications.

Nouvelle filière d'emballages ménagers et papiers : une fusion (in)équitable ?

Pour rappel, la Loi Agec a procédé à la fusion de la filière à responsabilité élargie des producteurs (REP) d'emballages ménagers avec celle des imprimés papiers et de papiers à usage graphique.

Il a été mis en place, à cette occasion, une prime aux professionnels de cette nouvelle filière qui mettent gratuitement à disposition des encarts publicitaires de sensibilisation au tri.

Mais malgré la fusion, l'éligibilité à cette prime n'est pas identique…

Cette prime ne peut pas représenter plus de 20 % du montant annuel total de la contribution due par produit, par un même adhérent, pour les déchets ménagers et papiers, à l'exception des publications de presse pour lesquelles elle peut atteindre 100 %.

Pour être éligible à la prime, l'emballage supportant l'encart publicitaire de sensibilisation au tri doit :

  • bénéficier d'au moins une prime dans le cadre de la modulation de la contribution du professionnel concerné, à l'exception de la prime relative à l'incorporation de matières issues du recyclage ;
  • être composé à 100 % de matières issues du recyclage.

Pour être éligible à cette même prime, un imprimé papier ou un papier à usage graphique supportant l'encart publicitaire de sensibilisation au tri doit répondre au moins aux critères suivants :

  • la teneur minimale en fibres recyclées du papier est de :
    • 75 % pour les publications de presse imprimées sur papier journal ;
    • 10 % pour les autres publications de presse ;
    • 100 % pour les imprimés papiers et papiers à usage graphique hors presse ;
  • les autres fibres sont issues de forêts gérées durablement ;
  • pour les imprimés papiers et papiers à usage graphique distribués en France métropolitaine, le cumul des distances entre le fournisseur du papier, le lieu d'impression et le centre principal de diffusion est inférieur à 1 500 km ; lorsque cette distance est comprise entre 1 500 et 3 000 kilomètres, la prime ne peut représenter plus de 75 % du montant annuel total de la contribution due par produit par un même adhérent.

En outre, il faut que l'encart d'information respecte les caractéristiques techniques suivantes :

  • le poids et la taille de l'emballage, de l'imprimé papier ou du papier à usage graphique sur lequel est mis à disposition l'encart d'information sont inférieurs ou égaux au poids et à la taille de ce même emballage, imprimé papier ou papier à usage graphique ne mettant pas à disposition d'encart d'information ;
  • il doit avoir une superficie non divisible minimale de 156 cm2 ;
  • il comporte la mention « Cet encart d'information est mis à disposition gratuitement au titre de l'article L. 541-10-18 du code de l'environnement. ». Lorsqu'elle est apposée sur un emballage, elle est visible que l'emballage soit plein ou vide.

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05/10/2023

GPS : le Gouvernement désorienté

En août 2021, la loi Climat et résilience avait mis à la charge des services GPS de nouvelles obligations, que le Gouvernement avait précisé à l'été 2022… Une réglementation que les juges viennent de retoquer. Pour quelle raison ?


GPS : une décision qui déroute !

Pour mémoire, la loi Climat et résilience d'août 2021 a mis à la charge des services GPS de nouvelles obligations. Celles-ci avaient été précisées par le Gouvernement, un an après.

Ces nouveautés avaient notamment pour objet de définir les informations que les GPS devaient rendre accessibles ou porter à la connaissance des utilisateurs, en particulier en ce qui concerne les différents modes de transport utilisables pour se rendre d'un point à un autre, les restrictions de circulation visant les poids lourds, les effets de l'utilisation d'un véhicule individuel et les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques pour chaque itinéraire proposé.

Récemment, une société proposant ce type de services a saisi le juge afin de faire annuler cette réglementation. Parmi les arguments avancés : le défaut de consultation du public.

La Charte de l'environnement prévoit, en effet, que toute personne a le droit d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement dans les conditions et les limites définies par la loi.

Une loi qui :

  • rappelle que le principe de participation du public s'applique, toutes conditions remplies, aux décisions des autorités publiques ayant une incidence sur l'environnement ;
  • précise que les décisions qui n'ont qu'un effet indirect ou non significatif n'ont pas d'incidence sur l'environnement.

Qu'en pensent les juges au cas présent ?

Ils considèrent qu'eu égard à sa finalité et à sa portée, la réglementation du Gouvernement contribue à modifier les comportements des utilisateurs au regard, en particulier, des incidences environnementales du choix des modes de transport et des trajets qu'ils empruntent.

Cette réglementation encadre, en effet, les informations et les propositions fournies aux utilisateurs de véhicules individuels et de services de transport par les GPS, beaucoup consultés.

Ainsi, dans ces conditions, les juges considèrent que la réglementation a une incidence directe et significative sur l'environnement… et devait donc être adoptée après la réalisation, au préalable, d'une consultation du public.

Faute de consultation du public, la réglementation est donc annulée !

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05/10/2023

Pénalités logistiques : nouvelle mise à jour

Les pénalités logistiques, instituées par la loi « Egalim 2 » en octobre 2021, avaient fait l'objet de précisions de la part de l'administration, en juillet 2022. Bis repetita…


Pénalités logistiques : mise à jour 2023 !

Pour mémoire, les pénalités logistiques correspondent à des pénalités infligées à un fournisseur si celui-ci n'exécute pas correctement ses engagements contractuels.

Instituées par la loi dite « Egalim 2 » en octobre 2021, les pénalités logistiques obéissent à des règles très précises que l'administration avait déjà commentées en juillet 2022.

À la suite de la loi du 30 mars 2023 tendant à renforcer l'équilibre dans les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs, la DGCCRF a mis à jour ses lignes directrices en la matière.

La nouvelle documentation est consultable ici et apporte des précisions, notamment sur :

  • l'interdiction de la « déduction d'office » des pénalités ;
  • la notion de « catégories de produits » visant l'homogénéité des produits à prendre en compte dans l'assiette de calcul du plafond du montant des pénalités logistiques.
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05/10/2023

Un « Pacte en faveur de la haie » pour 2024

20 000 km ! C'est le linéaire de haies détruit en France en moyenne chaque année. Au regard des nombreux avantages du bocage tant pour l'agriculture que pour l'écologie, le Gouvernement a mis en place un « Pacte en faveur de la haie » qui doit permettre de replanter cette végétation. Si la feuille de route n'est pas encore publique, des informations sont déjà disponibles. Revue de détails.

Les haies à la reconquête de nos paysages !

La France compte aujourd'hui un linéaire de haies de 750 000 km, soit 70 % de moins depuis 1950. Pourquoi ? Parce que les haies sont encore vues comme des freins à l'exploitation économique des parcelles : elles sont donc arrachées ou dépérissent du fait d'une gestion et d'un aménagement du territoire non durables.

Pourtant, leurs avantages pour l'agriculture et l'écologie sont nombreux. Les haies sont, notamment, des habitats naturels et des corridors écologiques, autrement dit des passages entre plusieurs espaces naturels pour les êtres vivants, tout en constituant des réservoirs de biomasse. Elles permettent également de retenir les sols et les eaux et de protéger du vent, phénomène aggravant des sécheresses. Elles participent enfin à l'emprisonnement du carbone.

C'est pour toutes ces raisons que le Gouvernement met en place le « Pacte de la haie », qui concernera à la fois les haies agricoles et non agricoles.

L'objectif est clair : stopper la perte du linéaire des haies et l'enrichir de 50 000 km d'ici 2030. Pour cela, le Gouvernement accompagnera financièrement les plantations et la gestion des haies avec une enveloppe de 110 M€ dès 2024. Notez ici que ce financement se cumulera avec ceux déjà existants.

Le « Pacte de la haie » est articulé autour de 6 axes :

  • améliorer la connaissance des haies et mettre en place une planification sur 10 ans ;
  • valoriser la richesse écologique des haies, notamment en restaurant les linéaires, en assurant l'approvisionnement des graines et plants et en mettant en place des labels ;
  • valoriser la richesse économique des haies, notamment via des crédits carbones récompensant le stockage du carbone permis par ces végétaux ;
  • former les acteurs (agriculteurs, associations, lycées professionnels, etc.) ;
  • simplifier les règles en mettant en place un guichet unique d'accès et d'information sur la réglementation en vigueur, qui sera amenée à être harmonisée ;
  • mettre en place une gouvernance efficace.

Notez que des contrôles des arrachages des haies seront mis en place afin de sanctionner les destructions non autorisées.

La feuille de route sera détaillée à la fin de l'année pour un déploiement dès le début 2024. Affaire à suivre…

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