Actu juridique

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07/02/2023

Responsabilité individuelle d'un co-gérant : faut-il poursuivre tout le monde ?

Une SARL demande des comptes à son ancienne dirigeante qui lui aurait fait supporter les factures d'électricité d'une autre structure… Ce que conteste l'intéressée : la SARL a engagé une action contre elle seule, alors que la gérance de la société était assurée par plusieurs personnes. Une pluralité de dirigeants qui pourrait, à son sens, la protéger d'une action individuelle…


Responsabilité individuelle d'un co-gérant : tous dans le même bateau ?

Rappelons d'abord la règle : une SARL peut être gérée par un ou plusieurs gérants. Ces derniers sont responsables, individuellement ou solidairement, envers la société ou envers les tiers :

  • des infractions faites à la loi ou aux règlements ;
  • des violations des statuts de la société ;
  • des fautes commises dans leur gestion.

Dans une récente affaire, une entrepreneuse exploite un restaurant dans un centre commercial. Elle est également cogérante et associée dans une SARL qui exploite un supermarché dans ce même centre.

Cette personne quitte la SARL : elle vend ses parts et démissionne de sa fonction de gérante.

Quelque temps plus tard, la SARL, se rendant compte que son ancienne dirigeante lui faisait supporter les factures d'électricité de son restaurant, décide d'engager sa responsabilité pour faute de gestion.

« Moi seule ? Impossible ! », rétorque l'ancienne dirigeante : la SARL aurait dû engager une action non pas contre elle, individuellement, mais contre l'ensemble des cogérants.

« Faux », tranche le juge. La SARL a tout à fait le droit d'engager la responsabilité de l'ancienne cogérante de manière individuelle pour les fautes commises dans sa gestion et ce, quand bien même il y aurait une pluralité de dirigeants.

Source : Arrêt de la Cour de cassation, chambre commerciale, du 25 janvier 2023, no 21-15772

Responsabilité individuelle d'un co-gérant : laissez les autres en dehors de ça ! © Copyright WebLex - 2023

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07/02/2023

Formation de sage-femme : quoi de neuf ?

Avec l'ambition d'améliorer la reconnaissance et le statut des sages-femmes, une loi spécifique a été publiée courant janvier 2023. Que contient-elle ?


Du nouveau pour la formation des sages-femmes

La loi dite « formation de sage-femme », publiée courant janvier 2023, vise à reconnaître le statut médical des sages-femmes en « mettant leur formation en adéquation avec leurs compétences et leurs responsabilités ».

Ainsi, il est prévu, notamment :

  • un changement des titres de formation pour l'exercice de la profession :
  • ○ pour les étudiants ayant débuté la 2e année du premier cycle des études de maïeutique avant le 1er septembre 2024, il s'agira toujours du diplôme français d'État de sage-femme ;
  • ○ pour les autres, il s'agira du nouveau diplôme français d'État de docteur en maïeutique ;
  • la création d'un 3e cycle d'études de maïeutique, par l'ajout d'une 6e année, qui permet d'octroyer le statut de docteur en maïeutique. Cela devrait permettre la reconnaissance du caractère médical de la profession, favoriser les stages, mieux répartir la charge des études et développer la formation en physiologie et la recherche en maïeutique ;
  • la création d'un statut d'enseignant-chercheur en maïeutique ;
  • l'insertion de la profession de sage-femme dans la nomenclature d'activités française et dans la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles. Des détails sont attendus sur ce point, au plus tard le 1er janvier 2025.

Source : Loi n° 2023-29 du 25 janvier 2023 visant à faire évoluer la formation de sage-femme

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07/02/2023

Cadeaux d'affaires dans le médical : la DGCCRF sanctionne

Il est commun que des partenaires commerciaux se fassent des « cadeaux d'affaires ». Cependant, dans un souci de probité, il existe des limitations aux possibilités de se faire de tels cadeaux. C'est d'autant plus vrai dans le domaine de la santé, où contrevenir à ces limitations peut coûter cher…


Gare aux cadeaux trop « généreux » …

Offrir des cadeaux à un partenaire commercial peut sembler banal. Néanmoins, la pratique est encadrée afin d'éviter les abus.

Cet encadrement est d'autant plus important dans le secteur médical, où il faut pouvoir s'assurer que les différents acteurs prennent leurs décisions pour le meilleur intérêt de la salubrité publique.

De ce fait, si certains cadeaux sont autorisés, ils le sont dans des limites très précises de valeur et de périodicité.

Pour s'assurer du bon respect de ce cadre, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dispose d'un pouvoir d'enquête.

À l'occasion de contrôles, elle a découvert qu'un industriel du secteur médical avait pour habitude d'offrir des cadeaux onéreux à des pharmaciens d'officines. Lorsque ceux-ci acceptaient d'acheter, pour leurs pharmacies, des produits de cet industriel au prix fort, ils recevaient des avantages en nature à titre personnel.

Ces avantages, qui pouvaient atteindre jusqu'à 10 000 € de valeur, constituaient des cadeaux illégaux.

Par cette enquête, la DGCCRF a mis au jour une fraude dont l'ampleur totale est estimée à environ 55 M€. Une amende de plus de 6 M€ a été prononcée à l'encontre de l'industriel.

Il est à noter qu'outre la condamnation de ce professionnel, l'ensemble des pharmaciens ayant accepté ces avantages pourront également faire l'objet de poursuites : tout comme le fait d'offrir des cadeaux de cette nature, les accepter contrevient aux règles du dispositif anti-cadeaux…

Des sanctions pouvant aller jusqu'à 75 000 € d'amende et un an d'emprisonnement, tout comme des interdictions d'exercer, pourront être prononcées.

Source : Actualité de la DGCCRF du 27 janvier 2023 : « Une enquête de la DGCCRF conduit à sanctionner pénalement à hauteur de 6,6 M€ des pratiques du groupe URGO ayant entraîné un manquement massif au dispositif « anti-cadeaux »

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06/02/2023

Orthoptistes : l'accès direct est lancé

La recherche de leviers pour permettre aux patients français de bénéficier d'un meilleur accès aux soins est permanente. C'est pourquoi l'accès direct est une solution étudiée pour plusieurs métiers et qui se concrétise pour certains. Exemple des orthoptistes…


Orthoptistes : un accès aux soins visuels facilité

Les orthoptistes sont des professionnels de santé spécialisés dans le dépistage d'affections touchant les fonctions visuelles et dans la rééducation et la réadaptation qui en résultent.

Depuis le mois d'avril 2022, il est annoncé que les orthoptistes pourraient dorénavant être consultés en accès direct pour la première prescription de verres correcteurs des patients de 16 à 42 ans.

L'objectif de cette évolution est triple selon le Gouvernement :

  • diminuer les délais d'attente ;
  • libérer du temps aux médecins ophtalmologistes pour le traitement des affections plus complexes ;
  • rendre les soins visuels financièrement plus accessibles, les orthoptistes ne pouvant pratiquer des dépassement d'honoraires.

Néanmoins, pour que cette mesure puisse effectivement entrer en vigueur, un dernier texte devait être publié détaillant les contre-indications empêchant un patient de se tourner vers un orthoptiste en accès direct.

C'est désormais chose faite : la liste de ces contre-indications est consultable ici.

Depuis le 1er février 2023, les orthoptistes peuvent recevoir les patients autorisés afin de leur prescrire leurs premiers verres correcteurs.

À noter que les personnes déjà équipées de corrections pourront également consulter un orthoptiste en accès direct à condition qu'un contrôle ait été fait par un médecin ophtalmologiste dans les :

  • 5 ans qui précèdent pour les porteurs de lunettes ;
  • 3 ans qui précèdent pour les porteurs de lentilles de contact.

Source :

  • Communiqué du ministère de la Santé et de la Prévention du 31 janvier 2023 : « Une nouvelle avancée pour les patients : l'accès direct aux orthoptistes est à présent possible »
  • Arrêté du 25 janvier 2023 fixant la liste des contre-indications pour la prescription de verres correcteurs et le bilan visuel réalisés par un orthoptiste

Orthoptistes : amélioration des soins en vue ! © Copyright WebLex - 2023

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06/02/2023

Production de semences forestières : une subvention possible

Après avoir dévoilé le cadre réglementaire au mois de janvier, le Gouvernement vient d'apporter les précisions nécessaires aux demandes de subventions pour les projets d'investissements des entreprises de production de semences forestières. Quelles sont donc ces modalités ?


Entreprises de production de semences forestières : les modalités de l'aide financière sont connues !

En janvier, le Gouvernement avait annoncé la mise en place d'une nouvelle subvention pour les entreprises de production de semences forestières.

Pour mémoire, les entreprises concernées doivent, pour en profiter, justifier notamment de certaines dépenses en faveurs d'investissements liés, par exemple, à la construction ou l'acquisition de biens immeubles hors terres ou la mise au point de logiciels informatiques.

Comme il l'avait également annoncé, le Gouvernement vient de dévoiler les modalités d'application de ce nouveau régime d'aide.

Ainsi, le montant de subvention sera au moins de 3 000 € et sera plafonné à 200 000 €.

La liste des matériels et travaux éligibles est consultable ici. Par exemple, dans l'objectif d'amélioration des capacités de récoltes ou des conditions de travail, les drones, GPS de cartographie ou encore les remorques sont des matériels éligibles.

À noter que le matériel d'occasion n'est pas éligible.

Le dépôt de la demande de subvention est dématérialisé et doit s'effectuer auprès des services du préfet de région.

Source : Arrêté du 20 janvier 2023 relatif au régime d'aide en faveur des investissements en actifs corporels et incorporels des entreprises de production de semences forestières

Production de semences forestières : jusqu'à 200 000 € de subvention ! © Copyright WebLex - 2023

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06/02/2023

Pêche dans le golfe de Gascogne : à quai… et indemnisé ?

Pour préserver la sole, sa pêche va être restreinte en 2023 dans le golfe de Gascogne. Les pêcheurs impactés par cette décision vont pouvoir bénéficier d'une aide financière. À quelles conditions ?


Pêcheurs à quai dans le golfe de Gascogne : les conditions d'indemnisation

Les pêcheurs de sole du golfe de Gascogne contraints de rester à quai quand les quotas seront atteints durant l'année 2023 pourront bénéficier d'une aide financière dite « aide à l'arrêt temporaire d'activité de pêche ».

Elle est ouverte aux armateurs d'un ou plusieurs navires de pêche maritime professionnelle, pêchant au filet, battant pavillon français et inscrits au registre des navires de pêche de l'Union européenne.

La période d'éligibilité à cette mesure débute le 1er février 2023 et s'achève le 31 décembre 2023.

L'aide est à demander à FranceAgriMer, par voie dématérialisée, jusqu'au 31 octobre 2023 à 17 heures.

L'ensemble des conditions à respecter ainsi que les modalités de calcul de l'aide sont consultables ici.

À titre d'exemple, il est requis que le navire de pêche battant pavillon français ait mené des activités de pêche en mer pendant au moins 120 jours entre le 1er janvier 2021 et le 31 décembre 2022.

Source : Arrêté du 27 janvier 2023 relatif à la mise en œuvre d'un arrêt temporaire aidé des activités de pêche pour les navires pêchant le stock de sole commune dans le golfe de Gascogne pour l'année 2023

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06/02/2023

Résiliation du bail rural pour défaut de paiement : cas pratique

Le bailleur de terres agricoles ne peut demander la résiliation du bail que dans certains cas, comme lorsque le locataire compromet la bonne exploitation du fonds ou lorsqu'il ne paye pas ses fermages. Pour mettre en œuvre cette résiliation, de nombreuses conditions doivent être respectées. Illustration…


Résiliation du bail rural pour défaut de paiement : il faut être précis !

En raison de défaut de paiement des fermages pour les années 2016 et 2017, la propriétaire de parcelles données à bail à ferme verbal délivre à sa locataire deux commandements de payer.

Cette dernière ne donnant pas de suite favorable, la propriétaire saisit le juge afin de demander la résiliation du bail comme la loi le lui permet.

Pour elle, en effet, tout est réuni pour qu'elle puisse demander la résiliation du bail rural. Pour preuve, elle rappelle qu'il y a eu ici 2 défauts de paiement de fermage ayant persisté à l'expiration d'un délai de 3 mois après la mise en demeure obligatoire.

Ce qui n'est pas suffisant pour le juge ! Celui-ci rappelle en effet qu'aucune quittance mentionnant le montant du fermage n'a été délivrée à la locataire. En outre, il relève que :

  • ce même montant n'a jamais été fixé dans un bail écrit ;
  • aucune facture demandant le paiement ne lui a été transmise ;
  • les commandements de payer ne détaillaient pas le mode de calcul du fermage !

Pour le juge, il s'agit ici de raisons sérieuses et légitimes de ne pas payer les fermages.

Source : Arrêt de la Cour de cassation, 3e chambre civile, du 25 janvier 2023, n° 21-14202

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03/02/2023

Prix du gaz : changements à venir

L'énergie est au cœur des préoccupations des consommateurs et des autorités. Cherchant la bonne formule pour contenir les prix, l'Union européenne a mis en place une mesure d'urgence en cas de flambée du mégawattheure, tandis que la France s'apprête à tourner définitivement la page du tarif réglementé de vente de gaz. Voilà qui mérite quelques précisions…


Le prix du gaz : quel calcul ?

Le prix du gaz est influencé par de multiples facteurs, notamment :

  • le prix du pétrole, sur lequel il est indexé ;
  • le taux de conversion entre l'euro et le dollar ;
  • la saisonnalité ;
  • et la situation géopolitique des pays producteurs de gaz, comme cela a pu être largement constaté.

Outre le prix du gaz en lui-même, la facture comporte différentes contributions et taxes. Le consommateur paie ainsi la production du gaz, son acheminement par gazoduc ou bateaux, sa distribution dans les réseaux et son stockage.

Vient ensuite le prix de vente final du gaz, composé du prix de l'abonnement et de la consommation effective du consommateur.

Si beaucoup d'éléments sont liés au contexte sur lequel il y a peu de maîtrise, les autorités peuvent cependant jouer sur les taxes appliquées au gaz.


Le prix du gaz : quels changements ?

  • Au niveau de la France

En France coexistent deux types d'offres pour le gaz :

  • les offres avec les tarifs réglementés de vente de gaz (TRV) : ce sont les tarifs proposés par le fournisseur historique en gaz, Engie, et les entreprises locales de distribution (ELD). Ces tarifs sont fixés par les pouvoirs publics et peuvent évoluer chaque mois ;
  • les offres de marché : possibles depuis l'ouverture à la concurrence du secteur en 1999, le consommateur peut se tourner vers d'autres fournisseurs.

Cette coexistence vit actuellement ces derniers mois : en effet, depuis 2019, aucun nouveau contrat avec un TRV ne peut être conclu. Pour les particuliers, les contrats signés antérieurement ont pu poursuivre leurs effets.

Cependant, ces contrats ne seront plus valables après le 30 juin 2023, date à laquelle le TRV disparaîtra définitivement. Les personnes concernées sont donc invitées à se renseigner afin de choisir un contrat en offre de marché.

  • Au niveau de l'Union Européenne

Pour faire face au contexte énergétique actuel, l'Union Européenne a pris trois décisions :

  • renforcer la solidarité entre les pays de l'UE grâce à une meilleure coordination des achats de gaz à des prix de référence fiables et à des échanges transfrontières de gaz ;
  • prévoir un cadre pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables au sein de l'UE ;
  • corriger les prix du marché pour protéger les citoyens contre des prix trop élevés.

Cette correction des prix doit entrer en vigueur le 15 février 2023 pour un an. Elle prendra la forme d'un plafonnement des prix de gros du gaz en cas de dépassement de 180 € le mégawattheure.

Cette mesure d'urgence ne sera enclenchée que sous deux conditions cumulatives :

  • les prix à un mois atteignent 180 euros/MWh sur l'indice TTF (le « Title Transfer Facility » qui sert de référence en Europe sur le marché du gaz) et si cette limite est franchie pendant 3 jours ouvrables ;
  • les cours dépassent de 35 euros le prix mondial moyen du gaz naturel liquéfié pendant les 3 mêmes jours ouvrables.

Ces mesures ont vocation à stabiliser les prix sans pour autant dérégler le marché.

  • Actualité Vie-publique.fr du 30 janvier 2023 : « Le prix du gaz en cinq questions »
  • Actualité Vie-publique.fr du 10 janvier 2023 : « Union européenne : un plafonnement des prix du gaz en vigueur le 15 février 2023 »

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02/02/2023

Coronavirus (COVID-19) : vers une normalisation de la situation

Pour contrer la covid-19, le Gouvernement a pris des mesures d'exception. Certaines d'entre elles ont pris fin depuis le 1er février 2023 : fin de l'isolement, fin du dépistage systématique pour certains cas contact, évolution des outils numériques de gestion de la covid-19, etc. Explications.


Coronavirus (COVID-19) : fin des mesures d'exception !

La situation sanitaire s'améliorant, le Gouvernement a décidé de normaliser le traitement juridique de la covid-19.

Ainsi, depuis le 1er février 2023, les personnes testées positives à la covid-19 n'ont plus à s'isoler pendant 7 jours et les cas contact asymptomatiques n'ont plus à réaliser un test 2 jours après avoir été notifiés comme tel.

Il est désormais seulement recommandé aux personnes testées positives et personnes ayant été exposées à une personne contagieuse et susceptibles de développer la maladie de respecter les gestes barrières, de se faire tester et d'éviter le contact avec les personnes fragiles.

Par ailleurs, 2 outils numériques qui ont vu le jour pour permettre une meilleure gestion de la situation épidémique voient leur usage évoluer :

  • le téléservice « Contact Covid » prend fin : cela implique la fin du dispositif dérogatoire de prise en charge des arrêts maladie liés à la covid-19 et la fin des possibilités de contact tracing par l'Assurance maladie pour rechercher les cas contacts ;
  • l'usage du système d'information « SI-DEP », qui permet de délivrer les résultats des tests, est désormais conditionné au recueil préalable des personnes concernées (pour rappel, le système « SI-DEP » est maintenu en activité jusqu'au 30 juin 2023, pour l'instant).

Source : Communiqué de presse du ministère de la Santé du 28 janvier 2023 : « Lutte contre l'épidémie de Covid-19 : entrée en vigueur de plusieurs évolutions législatives à compter du 31 janvier 2023 »

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01/02/2023

Pompes à chaleur et voisinage : gare aux nuisances sonores !

Système de chauffage bien connu, la pompe à chaleur peut devenir un point de crispation entre voisins si cette dernière se fait trop entendre… C'est le sujet soulevé par un député qui souhaiterait voir le Gouvernement instaurer des règles spécifiques pour désamorcer ce type de situation.


Pompes à chaleur : productrices de chauffage…et de décibels !

Les nuisances sonores sont un des motifs les plus courants des conflits de voisinage…et les conflits de voisinage sont bien connus pour vite rendre la vie quotidienne insupportable !

Un député a interpelé le Gouvernement sur le cas des nuisances sonores causées par les pompes à chaleur. Ces dernières sont en général installées de manière la plus optimale possible pour le propriétaire, quitte à oublier le voisin : elles peuvent par exemple être installées près de l'habitation voisine ou en direction de celle-ci.

Cette maladresse initiale peut également être accompagnée d'un mauvais entretien qui accentue le bruit de la pompe à chaleur.

Or, comme le rappelle le député, la loi interdit de porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l'homme par un bruit particulier, par sa durée, sa répétition ou son intensité.

L'élu appelle donc le Gouvernement à établir un cadre juridique spécifique aux pompes à chaleur pour résoudre les conflits ce que refuse le Gouvernement, qui en profite pour rappeler les règles déjà applicables en la matière.

Il faut distinguer deux situations : la pompe à chaleur utilisée par un particulier et celle utilisée dans le cadre d'une activité professionnelle.

Dans l'hypothèse du particulier, en cas de nuisance sonore, un constat peut être réalisé à la demande du voisin par les autorités compétentes, à savoir :

  • les officiers de police et agents de police judiciaire ;
  • le maire et ses adjoints ;
  • les inspecteurs de salubrité des services communaux d'hygiène et de santé ;
  • les agents de police municipale ;
  • les gardes champêtres ;
  • les agents des communes désignés par le maire, sous condition d'être agréés par le procureur de la République et assermentés.

Une de ces personnes viendra déterminer si le fonctionnement de la pompe à chaleur est susceptible, par sa durée, son intensité ou sa répétition, de porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l'homme.

Concrètement, le constat est fait sans sonomètre, mais uniquement à l'oreille. En cas de bruit nuisant à la tranquillité et à la santé du voisinage, le constat pourra servir de base pour un traitement amiable ou judiciaire du problème.

Dans l'hypothèse de la pompe utilisée dans le cadre d'une activité professionnelle, la mesure se fera de manière plus précise.

Le bruit ne doit dans ce cas pas dépasser un certain seuil prévu par le Code de la santé publique, sous peine d'encourir une amende.

Retenez enfin que, pour tout type de nuisance sonore, la mairie est votre interlocuteur privilégié pour faire régler la situation.

Source : Réponse ministérielle Di Filippo du 24 janvier 2023, Assemblée nationale, no 124 : « Réglementation des nuisances sonores liées aux pompes à chaleur »

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01/02/2023

Chauffeurs VTC : hausse de la rémunération d'une course

Les représentants des chauffeurs de VTC viennent de signer un accord qui revoit à la hausse le revenu minimal d'une course. Quel est ce nouveau tarif ?


Prix d'une course d'un VTC : 7,65 € net minimum !

Un accord a été trouvé entre les organisations représentatives pour fixer un tarif minimum de la course effectuée par un VTC : il est de 7,65 € net, ce qui équivaut à une hausse de 27 % par rapport au prix le plus bas actuellement pratiqué sur le marché.

Une fois définitivement homologué, ce tarif s'appliquera à l'ensemble des plateformes de réservation et des travailleurs du secteur des VTC.

Notez que ce tarif sera révisé annuellement, afin de tenir compte de la situation économique.

Source : Communiqué de presse du ministère de la Transition écologique du 18 janvier 2023 : « Dialogue social dans le secteur des VTC : signature d'un accord fixant à 7,65 euros le revenu minimum net par course »

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31/01/2023

Locataires stagiaires : vers un préavis réduit ?

Le délai de préavis du congé donné par le locataire dans le cadre d'un contrat de location d'un logement à usage d'habitation à titre de résidence principale peut-il être réduit du fait de la qualité de stagiaire du locataire ? Réponse du Gouvernement…


Locataires : un délai de préavis réduit en cas de départ en stage ?

Pour mémoire, dans le cadre de la location d'un logement à titre de résidence principale, le locataire souhaitant mettre fin au bail peut le faire à tout moment et doit pour cela notifier son congé à son bailleur. Dans ce cas, un délai de préavis doit être respecté qui est par principe de trois mois, courant à compter de la réception du congé par le bailleur.

Par exception, ce délai peut être réduit à un mois : c'est notamment le cas si le logement est situé en zone tendue (villes où le marché immobilier est déséquilibré entre l'offre et la demande de logement), ou encore si le logement est loué meublé.

Le Gouvernement a justement été interrogé récemment sur le délai de préavis que les locataires doivent respecter lorsqu'ils délivrent congé à leur propriétaire, dans le cas particulier où le locataire est étudiant et doit effectuer un stage obligatoire dans une autre ville que celle du logement loué : le délai de principe de 3 mois peut-il être, dans cette situation, ramené à 1 mois ?

Le Gouvernement répond par la négative : il rappelle notamment qu'il existe, en effet, depuis quelques années le « bail mobilité » qui permet de louer un bien dans le cadre d'un contrat de courte durée et destiné au locataire justifiant être en formation professionnelle, en études supérieures ou encore en contrat d'apprentissage à la date de la prise d'effet du bail.

Dans ce cadre, le délai de préavis que le locataire doit observer est d'un mois. Aucun changement n'est donc à attendre prochainement à ce sujet.

Source : Réponse ministérielle Taite du 24 janvier 2023, Assemblée nationale, n° 4146 : « Modification du préavis de location pour les étudiants en stage obligatoire »

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