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11/10/2022

De nouvelles lignes directrices pour la préparation de médicaments

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a pour mission de prévenir les risques sanitaires liés aux médicaments. Dans cette optique, elle publie des lignes directrices que les professionnels des secteurs de la santé doivent respecter. Une publication de ce type à destination des pharmaciens vient d'être dévoilée… Que prévoit-elle ?


Préparation de médicaments : publication des règles à venir

Les pharmaciens d'officine ou hospitaliers sont amenés à réaliser des préparations de médicaments ou de matériels médicaux. Dans ce cadre, ils sont tenus au respect de certaines règles.

Ces règles sont éditées par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Les règles actuellement en vigueur datent de 2007… Il devenait donc nécessaire de les revoir.

La nouvelle réglementation, élaborée grâce à un comité scientifique regroupant pharmaciens d'officine, hospitaliers, inspecteurs et universitaire, vise à uniformiser les pratiques des pharmaciens, afin de s'assurer que leurs préparations respectent certaines exigences de qualité.

Ainsi les nouvelles lignes directrices qui viennent d'être publiées entreront en vigueur le 20 septembre 2023. D'ici là, d'autres publications doivent suivre pour compléter le corpus réglementaire.

L'ANSM précise néanmoins que malgré cette publication, ce sont bien les règles de 2007 qui restent applicable tant que les nouvelles ne sont pas officiellement entrées en vigueur.

Source : Actualité de l'ANSM du 20 septembre 2022 : « L'ANSM publie les nouvelles règles des bonnes pratiques de préparation »

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11/10/2022

Revenus fonciers : attention aux travaux réalisés !

Une société effectue de gros travaux sur un immeuble qu'elle détient afin de le mettre en location. À cette occasion, elle déduit certaines dépenses de ses revenus fonciers, s'agissant de travaux d'entretien et d'aménagement. Ce que conteste l'administration fiscale… Pourquoi ?


Revenu foncier : attention au caractère indissociable de certains travaux…

Une société est propriétaire d'un immeuble à usage mixte d'habitation et commercial. Afin de satisfaire son nouveau locataire, elle entreprend d'important travaux :

  • d'entretien et d'amélioration (déductibles des revenus fonciers, toutes conditions remplies) ;
  • de reconstruction et d'agrandissement (non déductibles des revenus fonciers).

Au moment de déclarer ses revenus fonciers, la société décide donc de porter en déduction les seuls travaux d'entretien et d'amélioration, à savoir : les frais de réfection d'un conduit de cheminée et de façade, de remplacement de menuiseries, de réfection des réseaux sanitaires, d'assainissement, de chauffage et de système électrique.

Sauf qu'à la suite d'un contrôle fiscal, l'administration remet en cause cette déduction...

Selon elle, en effet, ces dépenses sont indissociables des travaux de reconstruction et d'agrandissement : ils ont été réalisés par une seule entreprise, dans le cadre d'un chantier de reconstruction et d'agrandissement. Une entreprise qui a d'ailleurs édité une facture unique.

Par conséquent, tout comme les travaux de reconstruction et d'agrandissement, les travaux d'entretien et d'amélioration qui n'en sont pas dissociables ne sont pas admis en déduction du revenu foncier.

Ce que confirme le juge. La société ne prouve pas suffisamment que les travaux dont elle demande la déduction sont indépendants de l'opération de transformation et d'agrandissement des locaux qu'elle met en location.

Le caractère indissociable des dépenses ne permet donc pas de déduction, même partielle !

Source : Arrêt de la Cour administrative d'appel de Douai du 30 juin 2022, n° 20DA01161

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10/10/2022

Femme enceinte : le licenciement est-il vraiment interdit ?

Une salariée enceinte et en arrêt maladie est licenciée par son employeur. « Licenciement nul ! », selon la salariée, puisqu'elle justifiait d'un arrêt maladie en rapport avec un état pathologique résultant de sa grossesse empêchant, en principe, tout licenciement. À tort ou à raison ?


Femme enceinte : une protection illimitée ?

Rappelons que la salariée enceinte bénéficie d'une protection absolue contre le licenciement pendant l'intégralité des périodes de suspension du contrat de travail auxquelles elle a droit au titre du congé de maternité.

Cette protection absolue ne doit pas être confondue avec la protection relative qui intervient avant le congé maternité ou après ce congé (pendant une période de 10 semaines après l'expiration du congé).

Notez que l'employeur ne peut licencier la salariée enceinte bénéficiant d'une protection relative, que dans 2 hypothèses : une faute grave non liée à l'état de grossesse ou une impossibilité de maintenir le contrat pour un motif étranger à la grossesse ou à l'accouchement.

Lorsque la salariée enceinte bénéficie d'un congé pathologique, attestation médicale à l'appui, la protection absolue s'applique. Le congé de maternité est alors augmenté de la durée de l'état pathologique (dans la limite de 2 semaines avant la date présumée de l'accouchement et de 4 semaines après la date de celui-ci).

Mais encore faut-il que cet état pathologique soit bien attesté par un certificat médical comme résultant de la grossesse ou de l'accouchement… Comme vient de le rappeler le juge.

Dans une affaire récente, une salariée enceinte et en arrêt de travail a été licenciée pour faute grave par son employeur.

Ce qu'elle conteste, mettant en avant le fait que son contrat de travail se trouvait suspendu en raison de l'état pathologique résultant de sa grossesse.

Or, dans ce cas, la salariée bénéficie d'une protection absolue qui empêche le licenciement par l'employeur, rappelle-t-elle.

Sauf que pour l'employeur, l'arrêt de travail de la salariée aurait dû mentionner un état pathologique lié à la grossesse pour qu'elle puisse bénéficier de cette protection. Ce qui n'était pas le cas ici.

Sauf que le médecin avait fait état, sur son arrêt de travail, de « contractions utérines », rétorque la salariée. Donc, il importait peu que la case « en rapport avec un état pathologique résultant de la grossesse » soit cochée. D'autant plus qu'elle a fourni une attestation de son médecin traitant indiquant cet état pathologique.

Pas suffisant, pour le juge : l'arrêt de travail de la salariée ne mentionnait pas un état pathologique lié à la grossesse, et l'attestation du médecin traitant avait été établie près d'un an et demi après les faits.

La salariée ne pouvait donc pas prétendre à la protection absolue liée au congé de maternité, de sorte que l'employeur pouvait la licencier pour faute grave.

Source : Arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale, du 14 septembre 2022, n° 20-20819

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10/10/2022

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Depuis le 9 juin 2022, la situation sanitaire en matière de grippe aviaire est « négligeable ». En ce début d'automne, est-ce toujours le cas ?


Grippe aviaire : le risque est « modéré »

Avant l'été, en raison de la baisse de la circulation de la grippe aviaire, le Gouvernement a placé l'ensemble du territoire métropolitain en risque « négligeable » le 9 juin 2022.

Mais, en raison de la hausse de la circulation de la grippe aviaire, le risque est « modéré » depuis le 2 octobre 2022.

Cela se traduit par :

  • la mise à l'abri des volailles dans les zones à risque ;
  • la mise en place d'autocontrôles par les professionnels ;
  • des mesures de gestion renforcées autour des foyers d'élevage ;
  • des exigences accrues lorsqu'un cas est confirmé dans la faune sauvage ;
  • la mise en place de mesures de régulation des activités cynégétiques autour des foyers de grippe aviaire en élevage, des cas en faune sauvage, ainsi que dans les zones à risque particulier.

Notez qu'une réduction des indemnisations est prévue en cas de non-respect par les éleveurs des règles sanitaires en vigueur.

Source :

  • Arrêté du 29 septembre 2022 qualifiant le niveau de risque en matière d'influenza aviaire hautement pathogène
  • Communiqué de presse du ministère de l'Agriculture du 30 septembre 2022 :« Influenza aviaire : face à des mortalités croissantes en élevage et dans la faune sauvage, la France relève son niveau de risque et renforce les mesures de prévention »

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10/10/2022

Cotisation foncière des entreprises : quid du changement d'exploitant ?

Suite à un contrôle fiscal, l'administration réclame à une société le paiement d'un supplément de cotisation foncière des entreprises (CFE). Pourquoi ? Parce qu'elle n'est pas d'accord sur la date de reprise de l'exploitation déclarée par le nouvel exploitant… Qu'en pense le juge ?


CFE et changement d'exploitant : quelle date prendre en compte ?

Une société reprend l'exploitation d'un fonds de commerce d'abattage de porcs, de découpe et d'expédition de viande de porc en octobre d'une année, à la suite de la signature d'une convention d'occupation temporaire.

En mai de l'année suivante, l'acte de cession du fonds est définitivement signé

Quelques temps plus tard, à l'issue d'un contrôle fiscal, l'administration remet en cause la date prise en compte pour calculer la cotisation foncière des entreprises (CFE) due par le repreneur.

« Mai ! », s'exclame la société pour qui la date à retenir est la date de signature de l'acte d'acquisition de son fonds de commerce. « Octobre ! », rétorque l'administration qui constate qu'à cette date, la société occupait et utilisait déjà les locaux pour son activité… comme en témoigne d'ailleurs la convention d'occupation temporaire signée par elle…

Ce que confirme le juge : la date à prendre en compte est la date à laquelle la société a effectivement disposé des locaux (ici octobre de l'année N) et non la date de leur acquisition (ici en mai N+1).

Source : Arrêt du Conseil d'État du 30 septembre 2022, n° 451948

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10/10/2022

Aides pour les agriculteurs : les montants pour 2022 sont connus

La Politique agricole commune (PAC) prévoit le versement annuel de certaines aides aux agriculteurs. Les montants pour 2022 de certaines d'entre elles sont connus. De quelles aides s'agit-il ?


Publication des montants des aides agricoles pour l'année 2022

Annuellement, certains agriculteurs peuvent, sous réserve du respect de nombreuses conditions, bénéficier d'aides versées dans le cadre de la politique agricole commune (PAC).

Le montant de ces aides est actualisé chaque année.

Pour 2022, ils sont fixés à :

  • 48,40 € par hectare pour le paiement redistributif ;
  • 65,19 € par droit activé pour le paiement en faveur des jeunes agriculteurs.

Source : Arrêté du 27 septembre 2022 fixant les montants du paiement redistributif et en faveur des jeunes agriculteurs pour la campagne 2022

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10/10/2022

Heures supplémentaires : du nouveau pour les entreprises de 20 à 249 salariés

Pour les entreprises de 20 à 249 salariés, l'administration vient de préciser le montant de la déduction forfaitaire des cotisations patronales sur les heures supplémentaires effectuées depuis le 1er octobre 2022. A combien s'élève-t-il ?


Déduction forfaitaire des cotisations patronales : des montants enfin fixés ?

Pour rappel, la loi « pouvoir d'achat » a permis aux employeurs dont l'entreprise compte de 20 à 249 salariés, de bénéficier d'une déduction des cotisations patronales pour toute heure supplémentaire effectuée, par les salariés, depuis le 1er octobre 2022.

Le montant de cette déduction vient d'être fixé par l'administration, dans le Bulletin officiel de la sécurité sociale (BOSS). Il est de :

  • 0,50 € par heure supplémentaire ;
  • 3,5 € par jour supplémentaire au de-là de 218 jours par an pour les salariés en forfait annuel en jours.

Source : Actualité du BOSS, du 30 septembre 2022 : « Heures supplémentaires »

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10/10/2022

Grippe aviaire : c'est reparti !

Depuis le 9 juin 2022, la situation sanitaire en matière de grippe aviaire est « négligeable ». En ce début d'automne, est-ce toujours le cas ?


Grippe aviaire : le risque est « modéré »

Avant l'été, en raison de la baisse de la circulation de la grippe aviaire, le Gouvernement a placé l'ensemble du territoire métropolitain en risque « négligeable » le 9 juin 2022.

Mais, en raison de la hausse de la circulation de la grippe aviaire, le risque est « modéré » depuis le 2 octobre 2022.

Cela se traduit par :

  • la mise à l'abri des volailles dans les zones à risque ;
  • la mise en place d'autocontrôles par les professionnels ;
  • des mesures de gestion renforcées autour des foyers d'élevage ;
  • des exigences accrues lorsqu'un cas est confirmé dans la faune sauvage ;
  • la mise en place de mesures de régulation des activités cynégétiques autour des foyers de grippe aviaire en élevage, des cas en faune sauvage, ainsi que dans les zones à risque particulier.

Notez qu'une réduction des indemnisations est prévue en cas de non-respect par les éleveurs des règles sanitaires en vigueur.

Source :

  • Arrêté du 29 septembre 2022 qualifiant le niveau de risque en matière d'influenza aviaire hautement pathogène
  • Communiqué de presse du ministère de l'Agriculture du 30 septembre 2022 :« Influenza aviaire : face à des mortalités croissantes en élevage et dans la faune sauvage, la France relève son niveau de risque et renforce les mesures de prévention »

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07/10/2022

AMF : des pistes pour l'information des investisseurs particuliers

L'investissement dans des placements financiers pouvant s'avérer une activité aussi lucrative que risquée, une attention toute particulière est porté à la protection des particuliers qui désirent se lancer. L'Autorité des marchés financiers (AMF) veillent à ce qu'ils le fassent en connaissance de cause…


Une documentation (toujours) trop pointue

Depuis 2018, l'Autorité des marchés financiers (AMF) recueille les sentiments d'investisseurs particuliers vis-à-vis de la documentation mise à leur disposition par les acteurs des marchés financiers.

Avec cette démarche l'AMF souhaite s‘assurer que les particuliers qui tentent l'aventure des investissements financiers, le font de manière informée et conscients des risques d'une telle démarche.

Elle constate, néanmoins, que de nombreux investisseurs particuliers se trouvent toujours démunis face à la documentation qui leur est proposée, trop dense, trop technique et peu illustrée.

Afin de sensibiliser les professionnels qui conçoivent et commercialisent des produits financiers à destination des particuliers, l'AMF publie une synthèse faisant état des difficultés principales rencontrés par les investisseurs non avertis, et propose des vois d'amélioration pour améliorer la lisibilité et l'accessibilité de leur documentation.

Cette synthèse peut être consultée ici.

Source : Actualité de l'AMF du 30 septembre 2022 : « L'AMF publie une synthèse d'études sur la lisibilité des documents d'information destinés aux investisseurs particuliers »

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07/10/2022

Publicité télévisée pour le cinéma : prolongation de l'autorisation

Par principe, certains produits ne peuvent pas faire l'objet d'une publicité télévisée. C'est par exemple le cas du tabac, de la plupart des boissons alcoolisées, mais aussi du cinéma… Cependant, la crise sanitaire ayant fortement impactée l'industrie du cinéma, le Gouvernement a consenti à une exception…


Publicité pour le cinéma : une expérimentation prolongée

En 2020, pour aider l'industrie du cinéma à se relancer après le premier confinement, le Gouvernement a décidé d'appliquer une exception temporaire à l'interdiction de diffuser de la publicité télévisée en rapport avec le cinéma.

Du fait des confinements qui ont suivis, cette exception, qui devait prendre fin au 6 février 2022, avait déjà était prolongée jusqu'au 6 octobre 2022.

Cette possibilité temporaire de diffuser ce type de publicité devait permettre au Gouvernement de se prononcer sur une éventuelle pérennisation du dispositif. En ce sens, un rapport était attendu durant l'été pour mesurer les effets de cette expérimentation.

Paru en juillet 2022, il souligne « le caractère atypique de la période, d'une part, et l'insuffisance de données, d'autre part ». Le Gouvernement préfère donc reporter à nouveau l'échéance de cette expérimentation, qui doit désormais prendre fin le 6 avril 2024.

Source :

  • Décret n° 2022-1290 du 3 octobre 2022 prorogeant l'autorisation de la publicité télévisée en faveur du cinéma
  • Rapport à la Première ministre relatif au décret n° 2022-1290 du 3 octobre 2022 prorogeant l'autorisation de la publicité télévisée en faveur du cinéma

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07/10/2022

Vétérinaires : procédure disciplinaire et confraternité, quelle articulation ?

Lorsqu'un vétérinaire souhaite déposer une plainte « disciplinaire » à l'encontre de l'un de ses confrères, doit-il obligatoirement et préalablement passer par une procédure de conciliation et solliciter une médiation ? Le juge a tranché…


Conciliation et médiation obligatoires avant dépôt de plainte ?

Un cabinet de vétérinaires dépose une plainte contre un vétérinaire auprès de l'instance disciplinaire compétente… qui est déclarée irrecevable.

Le motif ? Aucune conciliation ni médiation ordinale n'a été réalisée.

La loi prévoit, en effet, que lorsqu'un vétérinaire intervient après un confrère, ce qui était le cas ici, il doit s'abstenir de tout dénigrement et que les vétérinaires se doivent mutuellement assistance, conseil et service.

En cas de désaccord professionnel entre des confrères, ils doivent d'abord chercher une conciliation puis, en cas d'échec, solliciter une médiation ordinale auprès du président du conseil régional de l'ordre.

Cette obligation, dite de « confraternité », signifie-t-elle que tout dépôt de plainte devant les instances disciplinaires doit obligatoirement être précédé d'une procédure de conciliation puis d'une procédure de médiation ordinale ?

« Non ! », répond ici le juge, qui rappelle que si l'on peut prendre en compte l'absence de conciliation ou de médiation préalable, c'est pour déterminer l'existence d'un manquement au devoir de confraternité.

Cela reste en revanche sans incidence sur la recevabilité de la saisine de l'instance disciplinaire par un vétérinaire.

Source : Arrêt du Conseil d'État du 28 septembre 2022, no 442713

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07/10/2022

Procédure judiciaire : une phase amiable obligatoire ?

À l'occasion de certains litiges, les justiciables ne peuvent saisir le juge que s'ils ont préalablement tenté de s'accorder à l'amiable. Un principe toujours applicable ? Pas si sûr, selon les juges…


De la phase amiable obligatoire…

Pour mémoire, la loi a prévu le principe selon lequel les justiciables doivent, devant le tribunal judiciaire, observer une phase amiable dans certaines situations déterminées. Si cela n'est pas respecté, le juge saisi « trop tôt » déclare irrecevable la demande.

Les situations en question sont, notamment, les suivantes :

  • troubles anormaux de voisinage ;
  • litiges liés à certaines servitudes ;
  • litiges liés au bornage ;
  • et de façon plus générale, toute demande tendant au paiement d'une somme n'excédant pas 5 000 €.

Cette phase amiable se matérialise concrètement par :

  • une tentative de conciliation ;
  • une tentative de médiation ;
  • une tentative de procédure participative.

Ce principe souffre de plusieurs exceptions, par exemple lorsque les conciliateurs de justice ne sont pas disponibles et que cela entraîne l'organisation de la 1re réunion de conciliation dans un délai manifestement excessif au regard de la nature et des enjeux du litige.

En d'autres termes, cela signifie que lorsque la 1re date proposée en vue d'une réunion de conciliation est trop éloignée dans le temps, au regard du litige, les justiciables peuvent se passer de ce préalable amiable.


… à son annulation (temporaire)

Le 22 septembre 2022, les juges ont finalement annulé ce dispositif, purement et simplement, considérant que cette dérogation n'était pas suffisamment précise, car rien dans la loi ne permettait de déterminer quand « l'indisponibilité » des conciliateurs était caractérisée.

Il appartient désormais au Gouvernement de prendre un nouveau texte, plus précis, encadrant les dérogations à l'obligation de conciliation préalable.

Source : Arrêt du Conseil d'État du 22 septembre 2022, no 436939

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