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01/09/2021

Déclarer les rémunérations d'associés : des précisions

Pour fiabiliser l'identification des associés et assimilés, le gouvernement vient de modifier les données de la déclaration de certaines rémunérations d'associés et parts de bénéfices. Que devez-vous désormais déclarer ?


Une déclaration qui inclut des données relatives à l'identification des personnes

Actuellement, les sociétés en nom collectif (SNC) ou en commandite simple (SCS) non soumises à l'impôt sur les sociétés (IS), de même que les sociétés ou groupements exerçant une activité libérale non passibles de l'IS doivent fournir au service des impôts un état récapitulant certaines informations (noms, prénoms des associés, part des bénéfices correspondant aux droits de chacun, etc.).

Cette obligation pèse désormais également sur les sociétés ou groupements exerçant une activité agricole non passibles de l'IS.

Notez également que la liste des informations à fournir par ces sociétés ou groupements est complétée. En sus des noms, prénoms et domiciles des associés, elles doivent aussi communiquer leur date et lieu de naissance.

Ces nouvelles informations doivent aussi être déclarées par :

  • les gérants des sociétés en participation et des sociétés de copropriétaires de navire non soumises à l'IS ;
  • les gérants de sociétés à responsabilité limitée (SARL) non soumises à l'impôt sur le revenu (IR) ;
  • les sociétés en commandite par actions (SCA).

Source : Décret n° 2021-1024 du 30 juillet 2021 relatif aux obligations déclaratives des redevables professionnels s'agissant de l'identification des associés et assimilés

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01/09/2021

Loi Climat : du nouveau pour les restaurateurs

La loi Climat, qui a été publiée le 24 août 2021, comporte plusieurs mesures intéressant spécifiquement les professionnels de la restauration, notamment l'interdiction des terrasses chauffées ou climatisées. Tour d'horizon des principales nouveautés…


Interdiction des terrasses chauffées ou climatisées

A compter du 31 mars 2022, toute utilisation sur le domaine public de systèmes de chauffage ou de climatisation consommant de l'énergie et fonctionnant en extérieur sera interdite.

Aucun titre habilitant une personne à occuper une dépendance du domaine public ou à l'utiliser dans des limites dépassant le droit d'usage ne peut être accordé si cette interdiction n'est pas respectée.

Les modalités d'application de cette nouvelle disposition doivent faire l'objet de précisions ultérieures.


Restauration collective… et produits bio

Actuellement, il est prévu que la restauration collective devra servir, à compter du 1er janvier 2022, au moins 50 % de produits de qualité et durables, dont 20 % de produits issus de l'agriculture biologique.

En outre, à partir du 1er janvier 2023, les gestionnaires de ces restaurants devront également informer leurs usagers (par voie d'affichage et par communication électronique) de la part de ces produits et des démarches entreprises pour développer l'acquisition de produits issus du commerce équitable.

Enfin, les gestionnaires de restaurants collectifs de plus de 200 couverts par jour sont également tenus de présenter à leurs structures dirigeantes un plan pluriannuel de diversification de protéines incluant des alternatives à base de protéines végétales.

Désormais, la liste des produits comptabilisés dans le seuil d'au moins 50 % de produits de qualité et durables inclut les produits issus de circuits courts, les produits locaux et les produits issus du commerce équitable.

Jusqu'au 31 décembre 2026 (au lieu du 31 décembre 2029), celle liste comprend également les produits issus d'une exploitation ayant fait l'objet de la certification environnementale.

Enfin, au plus tard le 1er janvier 2024, les viandes bovines, porcines, ovines et de volaille et les produits de la pêche qui répondent aux critères de qualité et durables ou qui sont issus de l'agriculture biologique doivent représenter une part au moins égale, en valeur, à 60 % des viandes bovines, porcines, ovines et de volaille et des produits de la pêche servis dans la restauration. Ce taux est fixé à 100 % dans la restauration collective publique.


Restauration collective… et vente à emporter

A compter du 1er janvier 2025, les services de restauration collective proposant des services de vente à emporter devront proposer aux clients des contenants réutilisables ou composés de matières recyclables.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

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01/09/2021

Loi Climat : les mesures pour les industriels

La loi Climat, qui a été publiée le 24 août 2021, comporte quelques mesures intéressant spécifiquement les industriels et relatives aux installations classées pour la protection de l'environnement, aux engrais minéraux, à l'utilisation des drones, etc. Que devez-vous savoir ?


Classement d'installations dans la catégorie des ICPE

Désormais, les installations qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients pour l'utilisation économe des sols naturels, agricoles ou forestiers sont soumises à la réglementation des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE).


Classement des réseaux de chaleur privés des sites industriels

Les réseaux de chaleur privés peuvent être déployés à l'échelle d'un site industriel pour relier des activités productrices de chaleur perdue et des activités nécessitant du chauffage.

La loi prévoyait le classement automatique de tout réseaux de chaleur et de froid (public et privé) à compter du 1er janvier 2022, sauf délibération contraire de la collectivité territoriale.

Ce classement implique que tout bâtiment neuf construit à proximité doit s'y raccorder, de même que tout bâtiment rénovant son installation de chauffage.

Cette disposition, très bénéfique pour les réseaux de chaleur publics, ne l'est pas pour les réseaux de chaleur privés.

C'est pourquoi il est désormais prévu que le classement automatique est limité aux réseaux publics. Les réseaux privés peuvent toujours être classés, mais sur demande de l'exploitant du site industriel et après accord de la collectivité territoriale.


Interdiction des engrais minéraux

L'utilisation des engrais minéraux va être interdite pour les usages non-agricoles, à l'exception des équipements sportifs pour lesquels une certaine qualité doit être requise pour les compétitions.

Un décret à venir précisera les modalités de cette interdiction qui devrait entrer en vigueur au plus tard le 1er janvier 2027.


Utilisation des drones

Dans les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) et les installations et ouvrages soumis à la police de l'eau (IOTA), il est possible d'utiliser des drones pour constater la présence de dommages à l'environnement.

Le cadre juridique du recours aux drones est clarifié pour que les images ainsi obtenues puissent permettre, sur réquisition judiciaire, la poursuite des infractions pénales.

Il est notamment apporté des garanties en matière d'atteinte à la liberté des personnes et de gestion des enregistrements (en particulier pour l'usage de caméras).

Un décret précisera cette mesure.


Création d'un bureau d'enquêtes et d'analyses des risques industriels

Il est créé un bureau d'enquêtes et d'analyses des risques industriels, notamment compétent pour connaître des accidents survenus dans les sites industriels. Le personnel de ce bureau est soumis au secret professionnel.

Le fait d'entraver les enquêtes réalisées par les membres du bureau est puni de 15 000 € d'amende.

Un décret à venir précisera cette mesure.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

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01/09/2021

Echanges d'informations financières entre services et Etats de l'UE : du nouveau ?

Dans le sillage de la règlementation européenne, de nouvelles dispositions nationales viennent préciser le cadre de l'utilisation et de l'échange d'informations financières entre les différents services et Etats membres de l'Union européenne…


Echange d'informations financières : plus de traçabilité, plus de sécurité

Dans le cadre de la transposition de la règlementation européenne en droit français, les modalités d'échange d'informations financières relatives aux comptes bancaires entre diverses autorités compétentes viennent d'être définies.

A titre d'exemple, il est désormais prévu que lorsque le service TRACFIN (qui est dédié à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme) transmet des informations à Europol (qui est l'agence européenne spécialisée dans la répression de la criminalité), cette communication s'effectue via des moyens électroniques sécurisés définis de manière exhaustive.

Il en est de même lorsque des services français échangent avec les services compétents des autres Etats membres de l'Union européenne.

Dans le même sens, il est notamment prévu que le service TRACFIN soit désormais contraint de tenir des registres garantissant la traçabilité de certains échanges, comme ceux ayant trait à des demandes d'information qu'il adresse au procureur de la République, au juge d'instruction ainsi qu'aux officiers et agents de police judiciaire.

Il est en outre prévu l'obligation, pour les organisations internationales accréditées en France, de tenir des listes des directeurs, directeurs adjoints, membres du conseil d'une organisation internationale créée par un traité, ou personne qui occupe une position équivalente en leur sein, qui sont considérés comme des personnes exposées à des risques particuliers en raison de leurs fonctions.

Notez par ailleurs que le conseil d'orientation de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme doit consolider, en vue de leur transmission à la Commission européenne, les statistiques complètes ayant trait aux dispositifs nationaux de lutte contre les infractions pénales graves qui lui sont communiquées, notamment, par les services des impôts et des douanes.

Les nouvelles dispositions déterminent enfin les conditions d'accès des agents de l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC) au fichier des comptes bancaires (FICOBA).

Sources :

  • Décret n° 2021-1112 du 23 août 2021 pris pour la transposition de la directive (UE) 2019/1153 du Parlement européen et du Conseil du 20 juin 2019 fixant les règles facilitant l'utilisation d'informations financières et d'une autre nature aux fins de la prévention ou de la détection de certaines infractions pénales, ou des enquêtes ou des poursuites en la matière
  • Décret n° 2021-1113 du 23 août 2021 pris pour la transposition de la directive (UE) 2019/1153 du Parlement européen et du Conseil du 20 juin 2019 fixant les règles facilitant l'utilisation d'informations financières et d'une autre nature aux fins de la prévention ou de la détection de certaines infractions pénales, ou des enquêtes ou des poursuites en la matière

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01/09/2021

Une nouvelle plateforme pour promouvoir les professions de l'expertise comptable et du commissariat aux comptes

Une nouvelle plateforme Web vient d'être mise en ligne pour mettre en avant les métiers de l'expertise comptable et du commissariat aux comptes. Comment fonctionne-t-elle ?


Plateforme « Jecompte.fr » : informer et orienter

Pour promouvoir les métiers liés à l'expertise comptable et au commissariat aux comptes, une nouvelle plateforme Web d'information et d'orientation vient d'être mise en ligne à destination des jeunes et des professionnels.

Nommé « Jecompte.fr », ce site regroupe divers espaces, parmi lesquels :

  • « Je découvre le secteur » ;
  • « Je m'oriente et me forme » ;
  • « Je choisis l'alternance » ;
  • « Je recrute un alternant ».

Les objectifs visés par la plateforme sont multiples :

  • informer et communiquer sur les métiers de l'expertise comptable et du commissariat aux comptes, afin de promouvoir leurs atouts, et définir avec précision leurs domaines d'intervention respectifs ;
  • déterminer les formations à suivre pour occuper ce type d'emploi ;
  • établir un lien entre le public et les différents acteurs du secteur, afin de favoriser la mise en œuvre d'une communication régulière et constructive.

Notez que le site propose un prisme adapté à chaque profil, via la sélection de l'une des 3 options suivantes sur l'icône « je suis » :

  • un étudiant/alternant ;
  • un acteur de l'orientation ;
  • un salarié en reconversion.

Source : Site www.jecompte.fr

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01/09/2021

Demandes d'autorisation d'urbanisme : en route vers le numérique !

Les procédures relatives aux demandes d'autorisation d'urbanisme sont de plus en plus axées vers le numérique, en vue de faciliter leur traitement et leur utilisation. Quelles sont les nouveautés notables à ce sujet ?


Demandes d'autorisation d'urbanisme et numérique : quoi de neuf ?

Pour mémoire, la réalisation de certains travaux est soumise à l'obtention d'une autorisation d'urbanisme permettant aux communes de contrôler la conformité de ces derniers aux règles d'urbanisme applicables.

Pour simplifier les échanges entre les demandeurs et l'administration dans le cadre de ce type de procédures, il est prévu que les communes dont le nombre total d'habitants est supérieur à 3 500 disposent d'une téléprocédure spécifique qui leur permet de recevoir et d'instruire sous forme dématérialisée les demandes d'autorisation d'urbanisme qui seront déposées à compter du 1er janvier 2022.

Dans ce cadre, il vient d'être précisé que cette téléprocédure prochainement mise en place devra permettre, à compter de cette même date :

  • le dépôt de la demande d'autorisation d'urbanisme ;
  • la réception et l'enregistrement de cette dernière par la commune ;
  • l'échange d'informations, pièces, courriers et notifications ;
  • l'instruction et le suivi d'une demande ;
  • le contrôle des informations données par le demandeur ;
  • etc.

Notez également que cette téléprocédure devra permettre l'utilisation de fichiers d'une taille de 10 méga-octets dans les formats suivants : PDF, JPEG et PNG.

Source : Arrêté du 27 juillet 2021 relatif aux modalités de mise en œuvre des téléprocédures et à la plateforme de partage et d'échange pour le traitement dématérialisé des demandes d'autorisation d'urbanisme

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01/09/2021

Importation et distribution « parallèles » de médicaments : le point sur vos obligations

De nouvelles dispositions viennent de définir les obligations des entreprises qui importent ou distribuent de manière parallèle des médicaments. Que contiennent-elles ?


Importation ou distribution parallèle de médicaments : sous quelles conditions ?

Pour mémoire, depuis le 28 décembre 2019, il est prévu qu'une spécialité pharmaceutique qui fait l'objet d'une distribution parallèle est définie comme une spécialité :

  • ayant une autorisation de mise sur le marché délivrée par l'Union européenne en application de la règlementation européenne ;
  • et qui est importée d'un autre Etat membre ou partie à l'Espace économique européen par un établissement pharmaceutique autre que le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché ou autre que l'entreprise qui en assure l'exploitation en vue de sa commercialisation sur le territoire français.

Dans ce cadre, les obligations mises à la charge des entreprises qui assurent la distribution parallèle de médicaments viennent d'être précisées.

A ce titre, il est prévu que toute entreprise qui envisage d'assurer la distribution parallèle en France d'une spécialité pharmaceutique est tenue d'en informer le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché.

Elle doit également transmettre au directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé la notification de distribution parallèle qui a été émise par l'Agence européenne des médicaments.

Cette transmission doit s'accompagner de certains documents justificatifs, parmi lesquels figurent les projets de conditionnements de la spécialité en vue de sa commercialisation en France.

Point important, il est également prévu que lorsqu'un effet indésirable d'une spécialité est signalé à une entreprise qui en assure la distribution parallèle, celle-ci doit immédiatement transmettre ce signalement au titulaire de l'autorisation de mise sur le marché de la spécialité et, le cas échéant, à l'entreprise ou à l'organisme qui en assure l'exploitation.

Notez que sont par ailleurs définies les règles de prise en charge applicables aux médicaments qui font l'objet d'une autorisation d'importation parallèle ou d'une distribution parallèle.

L'ensemble de ces nouvelles dispositions, qui sont applicables depuis le 7 août 2021, sont disponibles ici.

Source : Décret n° 2021-1041 du 4 août 2021 relatif à l'importation et à la distribution parallèles de médicaments

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01/09/2021

Installations ICPE : des conditions pour cesser l'exploitation

Pour mémoire, les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) sont dans l'obligation de demander une autorisation préalable pour pouvoir exercer leur activité. Et pour cesser leur exploitation ?


ICPE et cessation d'activité : quelles sont les conditions à respecter ?

Pour rappel, les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) sont les installations publiques ou privées qui peuvent représenter des dangers ou des inconvénients pour le voisinage, la santé, la sécurité, la salubrité publique, la protection de la nature, l'utilisation économe des sols naturels, agricoles ou forestiers, etc.

En raison de ces caractéristiques, l'exploitant d'une telle installation souhaitant cesser son activité doit faire appel à une entreprise certifiée dans le domaine des sites et sols pollués (ou disposant de compétences équivalentes) pour attester :

  • de la mise en œuvre d'opérations permettant la mise en sécurité du site ;
  • de l'adéquation des mesures proposées pour la réhabilitation du site et de leur mise en œuvre.

Les modalités ayant trait au respect de cette obligation viennent d'être précisées, et entreront en vigueur, pour la plupart, à compter du 1er juin 2022.

Certaines d'entre elles sont toutefois d'ores et déjà applicables depuis le 22 août 2021, notamment celles concernant :

  • l'ajout de terrains qui n'ont pas à être référencés parmi les secteurs d'information sur les sols (SIS) ; pour rappel, il s'agit des zones géographiques concernées par un problème de pollution des sols devant faire l'objet d'études de sols et de la mise en place de mesures de gestion de la pollution pour préserver la sécurité, la santé ou la salubrité publique et l'environnement ;
  • les caractéristiques du diagnostic et du plan de gestion découlant des études de sols réalisées dans le cadre d'un projet de construction ou de lotissement dans un secteur d'information sur les sols ;
  • la mise en place d'un accord tacite du préfet lorsque celui ne répond pas, dans un délai de 2 mois, à la demande d'un tiers souhaitant réaliser les travaux de réhabilitation de tout ou partie d'un terrain ayant accueilli une ICPE à la place du dernier exploitant.

Source : Décret n° 2021-1096 du 19 août 2021 modifiant diverses dispositions relatives aux sols pollués et à la cessation d'activité des installations classées pour la protection de l'environnement

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01/09/2021

Loi Climat : des « labels » plus strictement encadrés

Label « commerce équitable », labels privés… des signes distinctifs soumis à une réglementation très précise. A ce sujet, la loi Climat publiée le 24 août 2021 apporte quelques aménagements…


Du nouveau pour le label « commerce équitable »

La définition légale du commerce équitable est modifiée et comprend désormais, pour les produits des filières alimentaires, des exigences relatives à la valorisation des modes de production et d'exploitation respectueux de l'environnement et de la biodiversité, tels que l'agroécologie.

Par ailleurs, il existe actuellement une procédure de reconnaissance publique des systèmes de certification et des labels privés de commerce équitable qui est confiée à la commission de concertation du commerce (3C).

Notez qu'à compter du 1er janvier 2023, cette procédure va devenir obligatoire et ne sera plus confiée à la 3C mais à la plateforme responsabilité sociale des entreprises (RSE) créée au sein de France Stratégie.


Du nouveau pour les labels privés

La notion de « labels privés » est désormais encadrée légalement : ils vont être soumis au respect d'un cahier des charges précis, garantissant que les produits ainsi labellisés se distinguent des produits similaires habituellement commercialisés par des caractéristiques particulières.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

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31/08/2021

Loi Climat : les mesures pour les agriculteurs et les pêcheurs

La loi Climat, qui a été publiée le 24 août 2021, comporte 3 mesures intéressant spécifiquement les agriculteurs et les pêcheurs. Focus sur la protection des bergers, la surveillance des pêcheurs et les produits agricoles territoriaux.


La protection des bergers

Pour lutter contre les attaques de loup et d'ours, il est nécessaire de renforcer le gardiennage des troupeaux. Cela passe par la possibilité d'héberger les gardiens dans des cabanes dans les zones les plus reculées.

Ces cabanes sont généralement la propriété des communes, qui les mettent à disposition des bergers dans le cadre de conventions d'alpage.

Mais, l'obligation d'autofinancement fait obstacle à la rénovation et à la construction de cabanes pastorales dans les communes concernées par les attaques de loups ou d'ours. Les très petites communes concernées n'ont, en effet, pas les moyens financiers suffisants pour assurer le financement minimal de ces travaux.

Pour remédier à cette difficulté, le préfet peut désormais accorder des dérogations à l'obligation d'autofinancement.


La surveillance des pêcheurs par drone

L'encadrement juridique du recours à ces drones est clarifié afin de limiter les atteintes à la liberté des personnes et d'offrir toutes les garanties nécessaires en la matière.

En matière de gestion des ressources marines, les diverses initiatives expérimentales de surveillance des pêches maritimes par drone ont démontré l'efficacité de l'usage de ces technologies pour rechercher et constater les infractions.

En outre, cet usage est strictement limité aux polices opérées en mer, dans les espaces maritimes relevant de la souveraineté et de la juridiction française. Les usages pour les contrôles terrestres ne sont pas possibles.

L'usage des drones est désormais possible à la fois pour la captation, mais aussi pour la mesure de données physiques, y compris géophysiques.


Les produits agricoles territoriaux

A compter du 1er janvier 2022, les élus locaux les plus engagés dans la démarche d'acquisition de produits issus de produits agricoles territoriaux (PAT) pourront valoriser ces achats par voie d'affichage. Celui-ci sera permanent, actualisé au moins une fois par an et envoyé aux usagers par mail également au moins une fois par an.


Une obligation de certification environnementale

A compter du 1er janvier 2030, il était prévu que l'exploitation agricole devait avoir obtenu le plus haut niveau de certification environnementale. Cela devra désormais être le cas à compter du 1er janvier 2027.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

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31/08/2021

Loi Climat : des mesures pour l'employeur

Parmi le cortège de mesures mises en place par la loi Climat, publiée le 24 août 2021, certaines intéressent spécifiquement les employeurs et visent à une meilleure prise en compte des données environnementales au sein de l'entreprise. Que faut-il en retenir ?


Tenir compte des préoccupations écologiques en entreprise

Il est désormais prévu que les organisations liées par une convention de branche (ou à défaut par des accords professionnels) se réunissent au moins 1 fois tous les 3 ans pour négocier sur les conditions de travail, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences notamment et, c'est une nouveauté, pour répondre aux enjeux de la transition écologique.

Il est en de même dans les entreprises et groupes d'entreprises d'au moins 300 salariés ainsi que dans les entreprises et groupes d'entreprises de dimension communautaire comportant au moins 1 établissement ou 1 entreprise d'au moins 150 salariés en France.

Ainsi, au sein de ces entreprises, l'employeur doit désormais engager, tous les 3 ans, une négociation sur la gestion des emplois et des parcours professionnels et sur la mixité des métiers portant sur la mise en place d'un dispositif de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, ainsi que sur les mesure d'accompagnement susceptibles de lui être associées, en particulier en matière de formation, d'abondement du compte personnel de formation (CPF), de validation des acquis de l'expérience et de bilan de compétence notamment pour répondre aux enjeux de la transition écologique.


Du nouveau pour le CSE

Pour rappel, dans les entreprises d'au moins 50 salariés, le comité social et économique (CSE) a pour mission d'assurer une expression collective des salariés permettant la prise en compte permanente de leurs intérêts dans les décisions relatives à la gestion et à l'évolution économique et financière de l'entreprise, à l'organisation du travail, à la formation professionnelle et aux techniques de production notamment (et c'est une nouveauté) au regard des conséquences environnementales de ces décisions.

A cette fin, il doit être informé et consulté sur les conséquences des mesures prises dans le cadre de l'organisation, de la gestion et de la marche générale de l'entreprise.

Notez par ailleurs que lorsque le CSE est consulté sur les orientations stratégiques de l'entreprise, sa situation économique et financière et sa politique sociale, il doit être informé sur les conséquences environnementales de l'activité de l'entreprise.

En outre, pour rappel, es membres titulaires du CSE élus pour la première fois bénéficient d'un stage de formation économique d'une durée maximale de 5 jours. Il est désormais prévu que cette formation peut notamment porter sur les conséquences environnementales de l'entreprise.

Par ailleurs, la base de données qui rassemble l'ensemble des informations nécessaires aux consultations et informations récurrentes que l'employeur met à disposition du CSE regroupe désormais des informations économiques, sociales mais également environnementales.

Enfin, rappelons que le CSE peut se faire assister par un expert-comptable en vue de la consultation sur les orientations stratégiques de l'entreprise.

Dans le cadre de son intervention, il est désormais prévu que la mission de l'expert-comptable porte sur tous les éléments d'ordre économique, financier, social ou environnemental nécessaires à la compréhension de ces orientations.


Du nouveau pour les OPCO

Pour mémoire, les opérateurs de compétences (appelés « OPCO ») sont chargés d'accompagner la formation professionnelle et de financer l'apprentissage, d'aider les branches à construire les certifications professionnelles et d'accompagner les PME pour qu'elles définissent leurs besoins en formation.

Ceux-ci ont désormais également la mission d'informer les entreprises sur les enjeux liés au développement durable et de les accompagner dans leurs projets d'adaptation à la transition écologique, notamment par l'analyse et la définition de leurs besoins en compétences.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

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31/08/2021

Coronavirus (COVID-19) : quel avenir pour les dispositifs d'accompagnement financier mis en place par l'Etat ?

Le Gouvernement vient de faire un bilan des dispositifs de soutien financier qu'il a mis en place pendant la crise sanitaire et en profite pour faire le point sur leur devenir. Revue de détails…


Coronavirus (COVID-19) et soutien financier de l'Etat : quel avenir ?

Le 30 août 2021, le Gouvernement a fait un point avec les représentants des secteurs de l'hôtellerie, café, restauration, discothèques, tourisme, transports, parcs à thèmes, évènementiel, salles de sport, grande distribution et commerces des centres commerciaux sur l'avenir des dispositifs de soutien financier qu'il a mis en place depuis le début de la crise sanitaire.

  • Concernant le Fonds de solidarité

Le Fonds de solidarité, qui verse une aide mensuelle aux entreprises mises en difficulté par la crise, devrait prendre fin au 30 septembre 2021.

Au titre de ce mois, il devrait verser une aide financière selon les mêmes modalités que celles prévues pour le mois d'août 2021, à savoir une compensation de 20 % des pertes de chiffre d'affaires (CA) pour les entreprises justifiant d'une perte d'au moins 10 % de leur CA.

Point important, il est toutefois prévu que l'aide du Fonds pour le mois de septembre 2021 ne soit versée aux entreprises qui y sont éligibles qu'à la condition que celles-ci justifient d'un niveau minimum de CA de 15 %.

  • Concernant le dispositif de prise en charge des coûts fixes

Pour mémoire, le dispositif de prise en charge des coûts fixes couvre, sous réserve du respect de diverses conditions :

  • 90 % des pertes d'exploitation pour les entreprises de moins de 50 salariés ;
  • 70 % des pertes d'exploitation pour les entreprises de plus de 50 salariés.

A compter du mois d'octobre 2021, ce dispositif devrait être ouvert à toutes les entreprises des secteurs prioritairement touchés par la crise (S1 et S1 bis) qui connaissent d'importantes pertes de CA et ce, sans condition de taille.

  • Concernant les aides au paiement

Les aides au paiement de cotisations et contributions sociales devraient être supprimées au 31 août 2021.

Notez par ailleurs qu'à compter du 1er août 2021, les nouvelles demandes d'exonérations et d'aide au paiement de cotisations sociales qui portent sur les mois suivant le mois d'août 2020 ne devraient plus être soumises au plafond de 1,8 M€, selon des modalités prochainement définies.

  • Concernant l'activité partielle

Il est prévu que le régime de droit commun de l'activité partielle (qui prévoit un reste à charge de 40 % pour l'employeur) devrait s'appliquer à l'ensemble des secteurs d'activité à compter du 1er septembre 2021.

Par exception, les entreprises des secteurs S1 et S1 bis pour lesquelles des restrictions sanitaires (comme des jauges) restent en vigueur ou qui connaissent une perte de CA supérieur à 80 % devraient continuer à bénéficier d'un reste à charge nul.

Notez que le dispositif d'activité partielle de longue durée (qui prévoit un reste à charge de 15% pour l'entreprise) restera disponible pour accompagner les entreprises qui connaissent une réduction durable de leur activité.

  • Spécificités concernant l'Outre-mer

Pour rappel, certains territoires d'Outre-mer restent soumis à une pression épidémique très forte. En conséquence, certaines de leurs entreprises sont soumises à une interdiction d'accueil du public.

Pour prendre en compte cette spécificité, il est prévu que le Fonds de solidarité, le dispositif d'activité partielle et le dispositif d'exonération de charges sociales soient maintenus pour ces entreprises, sans modification.

  • Annonces diverses

Des plans d'action spécifiques devraient être élaborés pour les secteurs qui sont affectés de manière structurelle par la crise sanitaire, à savoir l'évènementiel professionnel, les agences de voyages et la montagne.

Source : Communiqué de presse du 30 août 2021 du Gouvernement

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